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Fonds documentaire OPTICA (Service des archives de l'Université Concordia)

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Jayashre Chakravarty, Bhupen Khakhar, Anand Patwardhan
du 10 novembre 2001 au 15 décembre 2001
Une pratique profane : art récent en Inde / Des idées en mouvance : un dialogue culturel contemporain avec l'Inde

OPTICA présente Jayashree Chakravarty, Bhupen Khakhar et Anand Patwardhan dans le cadre de l’exposition «Une pratique profane : art récent en Inde», regroupant neuf artistes contemporains de l’Inde et qui se déroule simultanément dans trois autres centres d’artistes autogérés de Montréal. En réponse à l’actualité d’une société qui se modernise rapidement, les artistes de cette exposition abordent des questions allant de la liberté d’expression, la justice sociale, l’accroissement d’un fondamentalisme religieux et la violence intercommunautaire, à la sexualité, les droits des femmes, les injustices enracinées dans les systèmes de classe et de caste, les processus d’histoire et de mémoire, et la nature de l’art en soi dans ces conditions.

L’exposition se poursuit avec Vivan Sundaram, Rummana Hussain et Atul Dodya à la galerie Oboro, Sheela Gowda et Pushmala N à la Centrale/Powerhouse, et Nalini Malani à Dazibao, où les oeuvres vidéos d’Anand Patwardhan sont aussi montrées.

«Une pratique profane : art récent en Inde» s’inscrit dans une série de composantes parmi d’autres constituant «Des idées en mouvance : un dialogue culturel contemporain avec l’Inde», organisé par Hoopoe Curatorial et présenté à Montréal en collaboration avec les Productions Cargo. Le projet comprend aussi l’exposition «Dust on the Road : des artistes canadiens dialoguent avec SAHMAT» au MAI (Montréal, Arts Interculturels), qui fut présentée l’année dernière à Toronto et à London (Ontario), où elle laissa une forte impression, de même que des conférences, une série de films et d’autres événements connexes.

Supplantant un héritage moderniste et caractérisé par des projets culturels interdisciplinaires incorporant la performance, l’installation et la vidéo, «Des idées en mouvance» examine ce que plusieurs participants et observateurs de la culture contemporaine en Inde décrivent comme étant un changement majeur dans la forme et le contenu de la représentation au cours des douze dernières années. Cette initiative d’Hoopoe Curatorial, répartie sur quatre ans, vise à établir un échange artistique et culturel, en vue de créer une conscience des problématiques qu’ont en commun des artistes canadiens et indiens. En complément à «Dust on the Road...», tenue l’année dernière, s’ajoutent des initiatives antérieures dont la sélection de publications canadiennes en arts visuels en montre à la Foire du livre de Calcutta en 1999 et le lancement d’un numéro spécial de la revue littéraire canadienne West Coast Line, intitulé «Here and There: Between South Asias, New Writing from India and Canada», également rendu possible à cette même foire. Suite à leur présentation à Montréal, les deux expositions en arts visuels iront à Vancouver.

Organisé par Hoopoe Curatorial Project et presenté en collaboration avec les Cargo Productions.
Pour la réalisation «Des idées en mouvance : un dialogue culturel contemporain avec l’Inde», Hoopoe Curatorial bénéficie du soutien financier de nombreuses sources et de la collaboration de plusieurs partenaires. Pour la présentation montréalaise de «Une pratique profane : art récent en Inde», Hoopoe Curatorial tient à remercier la Ville de Montréal, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des Arts du Canada, la Fondation de la famille Samuel et Saidye Bronfman, les galeries participantes, le Centre d’études et ressources sur l’Asie du Sud (CERAS), South Asian Women's Community Centre (SAWCC), Teesri Duniya Theatre, l'École de cinéma Mel Hoppenheim de l'Univerisité Concordia et les programmes de création et de mâtrise en arts plastiques de l'Université Concordia, les membres de l'Université Concordia de l'Institut indo-canadien Shastri, le département d'histoire de l'art et d'études en communication de l'Université McGill et les Productions CARGO.


Bhupen Khakhar dérange les conventions artistiques du modernisme indien depuis pratiquement quarante ans. Considéré comme l’un des artistes visuels les plus importants en Inde de même qu’un auteur reconnu, Khakhar a influencé toute une génération d’artistes, de critiques, d’historiens de l’art, d’auteurs et de cinéastes indiens. Par son travail, il a introduit dans le milieu de l’art contemporain indien une nouvelle conscience de l’environnement urbain et de l’art populaire du pays, de même qu’il a proposé une célébration éloquente et provoquante de la sexualité gay. Le musée Reina Sofia de Madrid prépare présentement une rétrospective majeure de son travail qui a récemment fait l’objet d’une monographie. Originaire de Bombay, Khakhar vit maintenant à Baroda.

Comme peintre, Jayashree Chakravarty privilégie la forme d’installations qui occupent l’espace architectural dans lequel elles sont présentées. Qu’il s’agisse de bannières suspendues, évoquant la beauté arrogante d’une Calcutta urbaine de même que les traditions folkloriques du Bengale-Occidental, ou d’œuvres structurales autonomes faisant référence à ses voyages, son travail constitue une réflexion en profondeur sur les débats entourant la viabilité de la peinture comme médium artistique. Établie à Kolkatta, Chakravarty a participé à plusieurs expositions en Inde, en Australie et dans différents centres à travers le monde. En 1999, elle exposait en solo au Drawing Center à New York.

Cinéaste dont le travail aborde les conditions de vie des classes défavorisées et des «dalits» en Inde, le fondamentalisme religieux et sa relation avec le patriarcat, entre autres sujets contemporains pressants, Anand Patwardhan a réussi à rejoindre un large auditoire en organisant des projections de ses films au sein de communautés locales et en les diffusant sur les ondes de la télévision, et cela, malgré les injonctions reçues de la cour. Les vidéos de Patwardhan, montrées en galerie et de durée plus courte que ses films, reprennent la formule du vidéo-clip. Un programme de ses films, incluant son nouveau documentaire sur l’escalade nucléaire en Asie du Sud, sera également présenté dans le cadre de ce projet. Les films de cet artiste, en résidence cette année à l’Université Stanford, ont été largement diffusés et se sont mérités plusieurs honneurs. Patwardhan vit à Mumbai.

Hoopoe Curatorial est un collectif réunissant Phinder Dulai, poète et journaliste vivant à Vancouver, Peter White, auteur et commissaire indépendant établi à Montréal, et initialement Jamelie Hassan, artiste de London (Ontario) et membre fondateur du groupe. Le nom du collectif provient de «hoopoe» [«huppe»], oiseau migrateur qui voyage entre l’Inde et l’Occident. En Inde, on trouve la huppe un peu partout dans les parcs, jardins et zones boisés. Elle est associée à la tranquillité et à la paix.


Bibliographie
- Delgado, Jérôme, «Au rythme de l’Inde», La Presse, 26 novembre 2001, p.C4.
- Hays, Matthew, «Battling the bomb», Mirror, 22–28 novembre 2001, p.52.
- Lamarche, Bernard, «Mouvances de l’Inde», Le Devoir, 10-11 novembre 2001, p.C11.
- Mavrikakis, Nicolas, «India song», Voir, 22–28 novembre 2001, p.84.
- Redfern, Christine, «Passage to India», Mirror, 15–21 novembre 2001, p.40.
- Van Hoof, Marine, «Inde : Conscience historique», Vie des arts, no 185, hiver 2001, pp.82-83.