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Fonds documentaire OPTICA (Service des archives de l'Université Concordia)

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Pavel Pavlov
du 15 janvier 2011 au 19 février 2011
La silhouette de Montréal et le paysage en contre-champ (filmés depuis la Cité du Havre)

La pratique de Pavel Pavlov s’articule autour de la création de dispositifs d’écriture systématiques qui explorent les limites de la représentation visuelle; leur temporalité séquentielle (de production et de reproduction) conteste l’illusionnisme optique et temporel des images en mouvement. Nombre de ses œuvres proposent des vues topographiques animées de différents sites historiques dont il réactualise les spécificités. À l’instar de «Projet pour un panorama fragmenté» (2008) et «Every Bit Of Landscape» (2009) – s’inscrivant dans son projet Typologie du monument vide : l’Histoire entre le socle et le cadre – Pavlov présente «La silhouette de Montréal et le paysage en contre-champ (filmés depuis la Cité du Havre)», une nouvelle installation lui permettant de revenir sur un épisode fondateur de la modernisation de la métropole : l’Expo ’67.

Un opérateur de steadycam s’est vu confié le mandat d’exécuter un scénario préétabli transposant visuellement la formule «Cité du Havre, vitrine sur Montréal». Le caractère optique inhérent à la conception du site est ainsi détourné et transformé en procédure de tournage. L’emploi du dit steadycam, qui renvoie d’ordinaire à un regard subjectif sur une figure en mouvement, renverse ici la convention : le cameraman sillonne le réseau d’allées que parcouraient autrefois les visiteurs de l’Exposition universelle (un dispositif cartographique qui détermine toujours la configuration de ce lieu en attente de développements immobiliers depuis plus de 40 ans) et filme littéralement le point de fuite du scénario, soit la silhouette de Montréal. Une seconde caméra, synchronisée avec la première, enregistre simultanément son équivalent inversé.

En galerie, les deux canaux vidéo qui en résultent documentent donc l’apparence actuelle de la ville – singularité spatiale prise comme icône de la modernité – et le paysage en contrechamp – monument vide qui expose le caractère contingent des décisions sociopolitiques qui ont prévalu et structurent encore l’espace urbain. Fidèle à sa démarche, Pavlov propose ainsi une nouvelle «machine optique» qui rejoue à l’infini le spectacle de la limite visuelle de la représentation et établit un espace ouvert pour le discernement. Ce projet ne sollicite pas que la vision, mais bien l’intégralité du corps du spectateur, un agent actif qui doit explorer et établir lui-même la relation entre les fragments présentés.
- Geneviève Bédard + Pavel Pavlov

L’artiste remercie Sophie Bélair-Clément, Vincent Bonin, David Manseau et Christopher Payne de même que René Lemire et Patrick Viallet de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQÀM, Sylvain Cossette de PRIM (Montréal) et le soutien technique de Daïmon (Gatineau), PRIM et Le Vidéographe (Montréal).
Prim


L'équipement est une gracieuseté de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia.

Pavel Pavlov vit et travaille à Montréal. Après des études en sciences économiques à Paris, il obtient une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQÀM ; il poursuit actuellement un doctorat en art et histoire de l’art à l’Université Laval. Récemment, outre diverses expositions individuelles et collectives dont «Territoires urbains» (Musée d’art contemporain de Montréal, 2005 et Oakville Galleries, 2006), son travail a été présenté lors du dernier Mois de la Photo à Montréal (SBC, 2009).