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Liste des artistes, auteurs et commissaires

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Fonds documentaire OPTICA (Service des archives de l'Université Concordia)

Ouvrages aidant à la consultation des archives

Droits électroniques





Peter Gnass
du 18 janvier 1983 au 5 février 1983
Reality-Fiction

L’exposition « Réalité/ Fiction » à la Galerie Optica est composée de deux propositions ; la première, la simulation d’un polygone peint sur un ensemble de maisons à Montréal par le biais d’une série de photographies manipulées et d’objets témoins, accompagnée d’un catalogue avec un texte descriptif et analytique signé Louise Poissant. La deuxième salle contient une installation éphémère conçue dans la galerie et construite à l’aide de tubes lumineux argon et de miroirs où les murs mêmes de l’espace servent de support. Également, l’artiste nous présente une série de photographies couleurs de certains travaux réalisés en Europe, ainsi que quelques dessins de projets.
- Communiqué de presse (Optica)

Né à Rostock, Allemagne, en 1936, Peter Gnass poursuivit ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Hambourg. Il s’installa à Montréal en 1957 et s’inscrivit à l’École des Beaux-Arts de Montréal (1957-1962). Il enseigne à l’Université depuis 1973.



Sorel Cohen
du 15 février 1983 au 5 mars 1983
An Extended and Continuous Metaphor

Chez Optica, Sorel Cohen continue d’interroger certains rapports inexplorés que la photographie entretient avec la peinture. [...] cette œuvre-ci, intitulée An Extended and Continuous Metaphor , donne l’impression d’intégrer les deux attitudes. En effet, Sorel Cohen, qui a déjà fait de la peinture est éminemment présente dans l’œuvre à la fois comme artiste, modèle et spectatrice, alors que les références à l’histoire de la peinture y sont aussi nombreuses : le chevalet, le drapé, certaines poses et, surtout, la somptueuse mise en scène des deux suites photographiques qui miment des polyptiques flamands.
- Daigneault, Gilles, « Peinture et/ou photographie », Le Devoir, samedi 26 février 1983.

Graham, Robert, "Sorel Cohen", Vanguard, May 1983.
"Sorel Cohen", Parachute, juin/juillet/août, 1983.




Austin Metze
du 15 février 1983 au 5 mars 1983
Incident at Pine Grove

La forme blanche que j’ai construite à le potentiel d’assumer deux postures distinctes mais reliées : celle d’un homme ou d’un animal au repos et celle d’une arme guerrière. Avec « Incident at Pine Grove » je parle du jour où j’ai installé un groupe de formes dans le champ en face de mon atelier, jour où elles sont tombées victimes de leur côté plus agressif.
- Déclaration d'artiste



Douglas Curran
du 15 mars 1983 au 9 avril 1983
In Advance of the Landing / Folk Concepts of Outer Space

Une exploration photographique de la mythologie, des rituels et des artefacts qui sont survenus à cause de l’implication humaine dans l’espace. Pendant les trois dernières années, Douglas Curran a photographié les concepts folkloriques variés reliés aux UFO dans presque toutes leurs manifestations en Amérique du Nord.

La religion folk est une religion non établie rattachée aux phénomènes UFO récents. Pour plusieurs les UFO sont une preuve de l’existence d’êtres extraterrestres. Pour quelques-uns, ces êtres sont menaçants mais pour la majorité ils représentent la possibilité du salut. Curran a photographié et les individus qui ont créé, et qui croient en leurs soucoupes volantes, et leurs rituels. Les titres donnés aux photos indiquent leurs croyances.

Terry Fenton, directeur et conservateur de l’art contemporain au Edmonton Art Gallery, nous dit que « les photographies de Curran recoupent une littérature variée, une sorte de journalisme libre qui se sert du langage pour soutenir une vision plutôt que le contraire. Curran voit [les gens dans ses photos] clairement et avec une honnêteté qui ne commente jamais, qui ne falsifie jamais et qui ne s’impose jamais ».
- Communiqué de presse (Optica)

Douglas Curran est né en Ontario en 1952. Il a fait ses études au Ryerson Polytechnical Institute à Toronto de 1972 à 1976. Plusieurs expositions solo et de groupe figurent dans son curriculum vitae. Des photographies de la série « In Advance of the Landing... Folk Concepts of Outer Space » on été achetées en 1980 par l’Office National du Film du Canada pour leur collection permanente.

- Abbott, Louise, “For photographing Curran, UFOlogy is a modern religion”, The Gazette, Thursday, March 10, 1983.



Brian Groombridge
du 19 avril 1983 au 7 mai 1983
A System of Five Moving Parts





Mark Ruwedel
du 19 avril 1983 au 7 mai 1983
Photographies

Ce document est uniquement disponible en anglais:
The photographs to be exhibited are from an ongoing, open-ended exploration of the contemporary landscape. Most of them have been made in the past two years, in the Montreal area, Eastern Pennsylvania, New York and Southern New Jersey, places I have been familiar with longer than I have been photographing. My desire is both to enrich and expand the ideas of possibilities of the photographs and to increase understanding of the subject matter.

I am interested in certain aspects of the altered environment and the design, either planned or accidental, of used spaces. The work considers the interaction of the made and the natural and the resultant tensions or harmonies. In most cases I have avoided including people in the images in order to call attention to the environments themselves, although their presence is always implied by the objects and places pictured.

The photographs are made in an attitude of curiosity and with a certain amount of acceptance and respect for the subject.
- Mark Ruwedel, Déclaration d'artiste (25 Septembre, 1982)



Denis Farley
du 13 mai 1983 au 28 mai 1983
D'un mouvement de l'oeil

« Le Centre montréalais Optica présentait, en mai dernier, une installation de techniques mixtes réalisée par l’artiste Denis Farley. Dans un texte d’introduction, l’artiste décrit sa présentation comme « une synthèse photographique liée à la performance « About the Eyes » et à l’installation dans laquelle l’événement eut lieu, au Centre des Arts de Banff, en août 1981 ».

C’est donc une reconstitution (par l’image et par objet) que nous propose Denis Farley, ainsi qu’un parcours à explorer : celui de la salle sud de la galerie, divisée en deux, pour l’occasion, par un papier noir tendu entre les colonnes médianes de l’espace.

D’un côté de cette division, une suite de séquences photographiques ; de l’autre, une installation. A l’intersection de ces deux espaces, une œuvre composée d’un tissu blanc, utilisé lors de la performance initiale, enroulé sur le sol, près du mur, et surmonté de xérographies en couleur, réalisées à partir d’images de cette même performance.

Cette exposition soulève deux questions intéressantes (reprises par ailleurs de plus en plus fréquemment chez les photographes). La première a trait à l’utilisation de la séquence photographique et de ses fins. La seconde dévoile le désir de l’artiste de vouloir confronter, à l’intérieur d’une même proposition, des problèmes issus de pratiques différentes, comme l’installation, la performance et la photographie [...] »
- Gaboury, Michel, « Denis Farley et la Synthèse Photographique », 1983, p. 70-71, [revue inconnue].

- Gaboury, Michel, « Denis Farley et la Synthèse Photographique », 1983, p. 70-71, [revue inconnue].



Jenny Holzer
du 13 mai 1983 au 28 mai 1983
Inflamatory Essays

[...] on trouve les affiches de Jenny Holzer dans n'importe quelle ville à l'intérieur comme à l'extérieur de la galerie. Sans être adaptées à un contexte particulier, ces affiches sont bien d'un genre spécifique. Elles occupent le site des affiches des panneaux publicitaires, des graffiti, bien qu'il arrive qu'elles soient présentées artificiellement, teintes et groupées de manière décorative. Tout comme pour les panneaux publicitaires, c'est par hasard qu'elles rencontrent leurs spectateurs. Toutefois, elles n'assument ni le discours ni la séduction publicitaires. Le langage dont elles se servent parait direct et les affiches in situ possèdent toute la bonhomie de l'art povera et du procès art. (p.63)
- Monk, P, “Arguments within the Toronto Avant-Garde”, Parallelogramme, Vol. 8, no. 4, p.32 + p.63.

- Monk, P, “Arguments within the Toronto Avant-Garde”, Parallelogramme, Vol. 8, no. 4, p.32 + p.63.



Jocelyne Alloucherie
du 4 juin 1983 au 23 juin 1983
«Quelque part entre (...) de l'image citation anonyme»

« Ma définition du lieu est restée empreinte de nomadisme, c’est-à-dire qu’elle est basée sur l’idée d’un parcours plus que sur une attache réelle à un site particulier. C’est une fiction se traduisant en des pièces fort différentes, mises en relation in situ par des stratégies rappelant celles de la mise en scène. Ces œuvres fonctionnent encore comme objets autonomes (du moins, je le souhaiterais ainsi), s’élaborant selon une logique interne de structuration assez près de l’esprit du jardin, qui permet d’associer et de concentrer dans l’objet des notions relatives à l’architecture et au paysage.

L’utilisation de la photographie, dans mes pièces récentes, peut surprendre par son caractère inusité. Il ne s’agit aucunement de superposer bêtement une catégorie sur une autre (sculpture/photographie) mais d’utiliser l’image photographique parcimonieusement comme un moyen efficace de report de réel (éléments végétaux et architecturaux) à des fins précises ; accentuer le côté fragment de certains petits objets de bois, et surenchérir sur l’aspect fictif de certains jeux d’échelle : (miniaturisation, gigantisme) [...] »
- Jocelyne Alloucherie, déclaration d'artiste (mai 1983)

Bibliographie
- Le Devoir, 4 juin 1983, p.31.




Ashley Miller, Fred McSherry, Bill Vazan, Diane Gougeon, Gilbert Boyer, Murray MacDonald
du 13 septembre 1983 au 5 octobre 1983
Sites / Locations

« Sites », un événement d’envergure nationale, débutera à Montréal le 13 septembre dans les locaux de la galerie Optica et dans sept autres lieux. Ce projet a suscité la création de plus de 30 installations ouvertes au public dans cinq villes différentes, et six centres d’artistes ont uni leurs efforts pour l’occasion ; Mercer Union (Toronto) d’où le projet origine, Eye Level (Halifax), Off Centre Centre (Calgary), Open Space (Victoria), de même qu’Articule et Optica (Montréal). Dans chaque ville un large public pourra expérimenter la présence de l’art dans son environnement quotidien et être témoin des préoccupations d’artistes partageant le même espace urbain. Il pourra également se familiariser pendant toute la durée du projet avec les différents processus de création artistique – processus dont il est traditionnellement exclu – des artistes participants.

« Sites » donne également l’occasion à de nombreux artistes d’explorer les possibilités créatrices de l’installation extérieure, de même que d’engager un dialogue constant entre eux et avec le public.

Le réseau formé par les six centres est aussi une dimension importante de « Sites » ; toutes les œuvres feront l’objet d’une documentation suivie à mesure qu’elles prendront forme, mettant en évidence les différentes étapes du travail effectué. Cette documentation sera exposée dans chacune des cinq villes, entre le 13 septembre et le 8 octobre. Ce seront les locaux d’Optica qui hébergeront à Montréal cette documentation, du 13 septembre au 5 octobre. Un vernissage aura lieu le 1er octobre, marquant la dernière étape d’une exposition qui aura constamment évolué pendant trois semaines.

Les artistes qui créeront des installations à Montréal seront :

Gilbert Boyer, qui travaillera du 1er septembre au 1er octobre à une installation multiple, mettant en scène la lumière pour obtenir une perception changeante, proche de l’éclatement;

Diane Gougeon, qui réutilisera le jardin sur lequel elle était intervenue en juin. On pourra observer une nouvelle transformation de ce lieu, principalement conditionnée par la réaction du milieu dans lequel il s’insère;

Murray MacDonald, qui prolongera d’un étage, en s’inspirant de l’architecture déjà existante, la façade d’un garage;

Fred McSherry, qui, en recueillant les commentaires et les pensées de gens travaillant dans un bar et dans un restaurant, affichera les résultats sur les lieux pour permettre aux clients une relation plus personnelle et plus profonde avec l’endroit où ils sont;

Ashley Miller, qui pratiquera des interventions picturales et tridimensionnelles dans les salles d’essayage d’une boutique;

Bill Vazan, qui créera une sculpture environnementale avec divers matériaux trouvés dans le terrain vague où il travaillera;
- Communiqué de presse (Optica)



Alex Neumann
du 13 septembre 1983 au 5 octobre 1983
Photographies

Ce document est uniquement disponible en anglais:
“Alex Neumann’s exhibition at Optica was warm and visually seductive. The show was comprised of 13 photographs placed on the wall in the simplest way possible: unmated images under sheets of glass held up by nails. The prints were all 4x5 enlargements; 11 colour, and 2 black and white.

Neumann’s photographs are essentially arid summer landscapes. Water is only alluded to by the vegetation, but never seen. Warm earth tones, lush greens and deep blue skies fill the images with dramatic flavour. Quite naturally, these desert images exclude human beings- however the unseen presence of the photographer is felt very strongly [...]”
- Dagenais, Francine, “Photographie”, Vanguard, November 1983, p. 46.



Sheila Butler
du 11 octobre 1983 au 2 novembre 1983
Tableaux et sculptures

Sheila Butler, artiste de Winnipeg, s'est surtout manifestée dans l'ouest du Canada et le Midwest américain. Les 5 œuvres présentées sont des sculptures en papier mâché combinées à la peinture et ont pour sujet la représentation humaine. Butler repousse la contrainte du cadre et utilise l'espace virtuel tout en conservant l'illusoire, l'espace métaphorique, aspect typique de son travail antérieur. Ce qui intéresse surtout Butler sont les différentes interrelations humaines soit dans leur aspect intime, social ou politique.

Avec les travaux de Butler le focus est mis sur la représentation humaine mais l'œuvre est complétée par la relation entre les parties composantes; la représentation n'étant qu'une de ces parties. Le désir d'établir un équilibre de tensions entre les différents composants repose sur le besoin de généraliser, de ramener la représentation humaine à une fonction symbolique.
- Nancy Dillow
- Communiqué de presse (Winnipeg Art Gallery)



Arnaud Maggs
du 11 octobre 1983 au 2 novembre 1983
Photographies

Cette exposition est composée de trois œuvres, chacune étant un assemblage de vues de face ou de profil de Joseph Beuys. Elles témoignent de l’intérêt soutenu de Maggs pour le portrait et de son respect pour Muybridge ainsi que d’autres pionniers de la photographie.

« Je pense avoir appris quelque chose tout en faisant les cent vues de face de Beuys. J’ai appris qu’il était relativement facile pour une personne de garder la pose et de faire face à la caméra sans que la figure change trop d’expression... »
- Arnaud Maggs, Photo Communiqué, Automne 1982

« La technique rigoureuse (de Maggs) pourrait être vue comme une mise à vif de la vérité. Mais la caméra peut mentir... Ce qui nous apparât d’abord comme un genre de photographie vérité provoque chez le spectateur une tension envoûtante entre la confiance et la méfiance... »
- David Livingstone, MacLean’s, décembre 1982
- Communiqué de presse (Optica)

Originaire de Montréal, Arnaud Maggs vit présentement à Toronto. Depuis le début des années ’70, il a exposé souvent au Canada, ainsi qu’à Paris et à Montpellier au Vermont.



Robert Murray
du 8 novembre 1983 au 26 novembre 1983
«Ecto-Endo»

Du 8 au 26 novembre, Optica présente « Ecto- Endo », un assemblage récent de R. Holland Murray. Résident de Montréal depuis 1965, Murray s’est souvent manifesté au Canada ainsi qu’aux États-Unis.

L’artiste élabore ci-dessous les principes fondamentaux sur lesquels s’appuient ses convictions et sa pratique de l’art :

« L’art est une expérience au monde des sens. Un éventail limité de constituantes telles que forme, volume et couleur se combine dans le but d’exprimer idées et concepts.

Toute culture se caractérise par certains aspects en organisant des séquences spécifiques qui reflètent ses intérêts ; ce qui crée un langage codé où convergent des notions anciennes et modernes. La connaissance rationnelle et intuitive s’y retrouvent liées. Le concept exprimé s’unit à la mémoire évoquée.

C’est au sein de cette dualité inhérente au code que ce travail s’accomplit : une coexistence de l’illusion et du réel. Dans ce contexte, les œuvres présentées ne sont pas didactiques mais un énoncé... une combinaison de signes qui communique un message. »
- Robert Murray, novembre 1983
- Communiqué de presse (Optica)



Toby MacLennan
du 8 novembre 1983 au 26 novembre 1983
The Absence of a Hole

Optica accueillera du 8 au 26 novembre « The Absence of a Hole », une installation film/sculpture que l’artiste décrit comme suit :

« Il s’agit d’une personne qui entreprend de créer, d’inventer sa propre vie. Dans sa quête il y a prise de conscience qu’une telle denrée n’est pas considérée et elle réalise donc que sa culture ne peut lui offrir les clés menant à l’acquisition de la connaissance. Si quelque individu parvient à donner un sens véritable à sa vie, alors c’est à sa propre capacité d’innovation, de création qu’il le devra. Cette installation illustre cette expérience. »

Sheila MacIntire commente cette pièce dans une publication du Centre for Inter-American Relations à New York :

« Affirmer que l’œuvre de Toby MacLennan n’est qu’une intégration de métaphores visuelles et verbales saisissantes dans le but de dévoiler les relations entre les choses et entre sujet et objet ne saurait lui restituer son caractère distinctif. Il faut reconnâtre que l’apparition de ces relations déséquilibre nos habitudes de perception et inspire un sens du merveilleux qui régénère le monde autour de nous - le monde des cuillères et des tasses tout autant que celui des paysages de la nuit et des vagues de l’océan...»

Le caractère inhabituel des combinaisons de Toby MacLennan nous contraint à observer avec soin ces relations qu’elle forge et les limites qu’elle estompe. Lorsqu’une pierre nous enseigne le mouvement ; une chaise, la curiosité ; un coquillage, la passion humaine, ses images ne se limitent plus aux formes du spectacle. Ces leçons continuent de résonner bien longtemps après la chute du rideau.
- Communiqué de presse (Optica)

Toby MacLennan qui vit maintenant à Toronto, a déjà présenté ses performances, films, installations et écrits dans plusieurs centres canadiens et américains depuis le début des années ’70.



Stacey Spiegel
du 1 décembre 1983 au 20 décembre 1983
Continuous-Passage-Continuel

Douze photographies peintes, une construction de bois, et une bande magnétique constituent son installation à Optica. Cette œuvre s’insère dans des discours sur la mécanisation, le naturalisme et l’environnement social.

Goldie Rans commente quatre œuvres de Spiegel dans une exposition à la Forest City Gallery (London, Ontario) :

« Ces œuvres sont certainement sociables, non menaçantes et même on pourrait dire, bavardes (quatre d’entre elles sont accompagnées de bandes sonores). L’ensemble des formes se réfère au paysage industriel urbain...et à la forme humaine. »

Par contre, elle dira de la cinquième œuvre :

« Revelation, est brutalement déplaisante et tout comme le prophète de la Bible elle possède la capacité d’effrayer et de menacer, de susciter la mutilation et la destruction, tout en promettant la continuité et le renouvellement. »
- Goldie Rans, Vanguard, septembre 1983

Les éléments et préoccupations cités plus haut sont toujours présents dans l’installation spécialement conçue pour la présente exposition.
- Communiqué de presse (Optica)

Stacey Spiegel, résident de Toronto, s’est manifesté à plusieurs reprises en Ontario depuis 1980.



Michel Saulnier
du 1 décembre 1983 au 20 décembre 1983
«Le Groupe des Sept»

J’expose sur les murs d’Optica un groupe de sept maisons standardisées avec paysage inclus. La construction comprend différents types de contreplaqués, de la peinture à l’huile et à l’acrylique, des vernis, des clous et de la couverture de toit (trouvés et achetés). Elle met en scène un type d’assemblage de contreplaqués qui agit comme une coupe dans la couche picturale de la peinture orthodoxe. Cette série s’intéresse aux dessous de la peinture.

Historique : Le prétexte de ce travail est purement matérialiste. Avec du contreplaqué trouvé je fais des maisons (la logique de matériau). De même, le découpage des paysages dans les maisons standardisées représente la matière première.

Fortuit de la méthode, ou l’autre à nu : Mais que peut signifier la représentation de l’arbre, de la montagne et de la mer dans une maison ? La maison par laquelle l’auteur se subjectivise depuis deux ans. Car ce n’est pas dans la (les) touche(s) qu’on peut le reconnâtre, il les manipule comme ses matériaux ; trouvés.
- Michel Saulnier, déclaration d'artiste (octobre 1983)