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Liste des artistes, auteurs et commissaires

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Fonds documentaire OPTICA (Service des archives de l'Université Concordia)

Ouvrages aidant à la consultation des archives

Droits électroniques





Przemyslaw Jasielski
du 17 janvier 2003 au 22 février 2003
Earth Rotation Speed Control Unit

Dans les sociétés traditionnelles, le pouvoir était lié au rythme naturel de l’univers. On pouvait observer un certain ordre dans les changements continus qui se produisaient dans le ciel, par exemple, ou dans le renouvellement annuel du cycle de la vie. Toutes les activités humaines se fondaient en bonne partie sur ces modèles.

«Eart Rotation Speed Control Unit» est une tentative de jouer à la fois avec nos sentiments inconscients de stabilité au sein de notre environnement et sur le désir de l’être humain d’exercer un contrôle sur le monde qui l’entoure. L’œuvre explore la question suivante : «Le mouvement de queue du poisson-chat peut-il déclencher un tremblement de terre?» Et elle cherche à susciter un sentiment de responsabilité envers la structure générale dans laquelle nous vivons.

«Given a place to stand, Archimedes asserted, he could move the world. Przemyslaw Jasielski's ambition is far less conditional. Allied with Isaac Newton, he can alter the spin of the earth. He also allow his audience to engage the same physical laws and so spotilights the myriad intimacies of angular momentum.»
- Dr. E.C. Krupp, astronome et directeur de l'Observatoire Griffith, Los Angeles.

Przemyslaw Jasielski est né à Poznan en Pologne en 1970. Il a complété des études en sculpture et en dessin à l’Académie des beaux-arts de Poznan en 1994. Dans son travail, il incorpore les nouveaux médias et explore les façons humanistes d’aborder la technologie. Son travail a fait l’objet d’expositions en Pologne, en Slovaquie et en Allemagne, dont le Laboratorium de la galerie de Varsovie, la Galerie Potocka à Cracovie et la Edith Rugfl-Haus à Oldenburg. Il vit et travaille à Poznan.



Valerie Kolakis
du 17 janvier 2003 au 22 février 2003
Between T(here)

Cette installation explore ce qui ne saurait être fixé, ni dans le temps ni dans l’espace, sous-entendant le «là» qui existe dans l’«ici» dans une sorte de retournement de sens. Entre les deux (là et ici) existe un vide. Aller de l’un à l’autre, c’est passer au dessus du néant. Ce qui s’y déploie concerne moins l’espace que le temps, le plissement même du temps.

L’œuvre comprend 50 000 pièces de verre, chacune gravée individuellement. Aux plans physique et psychologique, le processus en est un de soustraction, de répétition et d’obsession. La décontextualisation de cette matière évoque un vide, un non-objet, qui suscite un sentiment de trouble étrange.

Entre chacune des pièces de verre et le sol, il y a un vide, une ombre, une dissolution de lumière, qui régit la sensation d’un non-espace immatériel. Une lumière faible court sur tous les éléments de verre, donnant au tout la forme d’une masse chatoyante. L’ombre créée parles pièces de verre existe en tant que dissolution transgressante, continue, liée à l’aspect séquentiel des qualités fugitives et répétitives du temps et de l’espace. L’installation est un lieu de frontières floues, qui existe à la fois comme présence et comme dissolution. Il s’agit d’un lieu fait d’intervalles qui oscillent, en suspension – un entre-espace.

Valérie Kolakis est née à Athènes en Grèce. Elle a complété un baccalauréat en beaux-arts à l’Université Concordia en 1990. Parmi ses plus récentes expositions, mentionnons «FIGURES of Absence» à la galerie Circa en 2001 et «Tension Mixte» à la galerie Alternator en 2002. Ses projets à venir comprennent une exposition à La Centrale en 2003/2004 et une résidence à la Cité internationale des arts à Paris, rendue possible par le Conseil des Arts du Canada. Valérie vit et travaille à Montréal.



Aya Dorit Cypis
du 7 mars 2003 au 12 avril 2003
The Sound of Time

Le son du temps est plein dans son silence. Et où se trouve sa plénitude? Portée par chacun de nous, résonnant dans nos corps. Histoire, mythe, mémoire, fantasme, rêve, famille, désir. L’immobilité dans le mouvement.

La galerie est remplie, quoique dépouillée. Deux images, l’une immobile et l’autre en mouvement, et un miroir posé au sol. L’image fixe : une photographie transformée à partir d’une image découpée dans un journal, il y a deux ans. Des Palestiniens courent à l’envers et, au-dessus d’eux, un enfant se trâne à quatre pattes le long d’un sentier étroit. Une image politique inversée qui évoque un souvenir personnel aux proportions mythologiques. Le souvenir de qui? L’histoire de qui? L’image en mouvement : une projection vidéo de rideaux battant au grand vent dans le cadre d’une fenêtre. Elle est implacablement physique, corporellement active et motivée par la liberté. Ces rideaux sont dans une chambre d’hôtel de Tel-Aviv en Israël. Le miroir, réfléchissant le lieu où il n’est pas, capte des éléments déstabilisés de tout ce qui est présent dans l’espace architectural de la galerie. Éléments qui ne sont vus que par les corps présents en mouvement. Des corps en mouvement remplis du son du temps.

Dans sa production, Dorit Cypis explore de façon continue la phénoménologie de la vision, du savoir et de l’expérience. Elle tisse la représentation au sein de stratégies complexes croisant la photographie, la performance, l’installation, la sculpture et les actions sociales. Les environnements immersifs ainsi créés incorporent des photographies, des projections d’images fixes ou en mouvement, du son, de la vidéo, des matériaux et des objets bruts, et combinent technologies numériques et analogues. Dorit Cypis utilise ces éléments pour faire d’un endroit donné le lieu d’un engagement actif où le regardeur peut expérimenter sa vision, son souvenir et son savoir. Un «lieu» phénoménologique est ainsi stimulé, perçant la surface du savoir où notre expérience intérieure se mêle à notre expérience directe de l’espace social. Ici, les relations peuvent être reconnues comme étant à la fois personnelles et sociales.

Dorit Cypis est née à Tel-Aviv. Elle a immigré à Montréal lorsqu’elle était enfant et plus tard aux États-Unis. Elle est diplômée du California Institute of the Arts et du Nova Scotia College of Art and Design. Elle étudie présentement en vue d’obtenir une mâtrise en résolution de conflit à la Pepperdine University. Elle a enseigné et donné des conférences sur l’esthétique, l’identité et la représentation depuis 1983. Son travail comme artiste va de la présentation dans des centres artistiques à une esthétique appliquée à des contextes à l’extérieur des institutions artistiques. Parmi ses actions sociales, mentionnons des interactions entre des artistes et les cours supérieures de la Californie pour élaborer des dialogues sur les codes sociaux et visuels du système judiciaire, dans (2000-2002), et des artistes servant de modèles de survie et d’inspiration à des adolescents sans abri dans Kulture Klub à Minneapolis (de 1992 à ce jour). Son travail a été présenté sur la scène nationale et internationale, entre autres au Whitney Museum of American Art, au Musée d’art contemporain de Montréal et au Musée des beaux-arts de Bruxelles. Cette année, elle prépare des projets pour l’Orange County Museum et la Noga Gallery à Tel-Aviv.



Martin Désilets
du 7 mars 2003 au 12 avril 2003
Les agglomérations - cartes postales et petits formats

Les «cartes postales et petits formats» sont extraits du corpus «Les agglomérations», un projet qui s’inscrit dans la suite de séjours récents au Liban. Le titre évoque les concentrations d’habitations que constituent les villes et villages de ce pays et suggère l’idée d’un parcours à travers ces espaces et ces lieux. Il qualifie en même temps le projet dans sa forme et sa substance : une accumulation d’éléments, de fragments disparates et éclectiques (photographiques, peints ou assemblés) qui s’agglutinent en formant des objets ou des «zones» hétérogènes. L’ensemble s’organise librement à partir d’un jeu d’associations formelles et sémantiques. Néanmoins, tout au long de la réalisation du projet et dans sa facture même, une règle stricte s’impose, comme un interdit (un inter-dit) : ce travail d’agglomération exclut obligatoirement l’usage d’un seul élément du langage plastique : la ligne verte. Cette restriction discrète dans l’usage de la couleur et de la forme confère subrepticement à l’œuvre une dimension politique.

Né en 1969, Martin Désilets est titulaire d’une mâtrise en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal. Dans sa pratique artistique, dont les ancrages reposent sur l’objet et le médium peinture, divers fragments cohabitent et s’accumulent dans un jeu de sortie et de remise en contexte, re-créant une syntaxe à travers laquelle, bien souvent, le non-dit et le non-représenté occupent une importance aussi grande, et parfois même davantage, que ce qui semble d’emblée s’offrir au regard. Il a séjourné au Liban à deux reprises, en 2001, lors d’une résidence d’artistes à Tripoli, et en 2002, alors qu’il présentait une partie du corpus Les agglomérations à l’Espace SD de Beyrouth. Ses œuvres ont fait l’objet de plusieurs expositions individuelles au Québec : à la Galerie des arts visuels de l’Université Laval (2002), à la galerie Occurrence (2001), au Centre d’exposition de Mont-Laurier (2000) et au centre d’exposition CIRCA (1999). Il a participé à diverses expositions de groupe, principalement au Québec, mais également en Ontario et au Liban. Il publie occasionnellement dans différentes revues spécialisées.



le 25 mars 2003
Conférence «When Institutions Become Situations»

Vasif Kortun nous entretiendra sur la notion du lieu dans des contextes institutionnels de conservation et les modèles de survie possibles en ces temps de politiques populistes.

12h30-13h30
Université Concordia, Pavillon Bourget, 1230 de Lamontagne (suite 107)

Vasif Kortun est le directeur de Proje 4L, premier musée d’art contemporain d’Istanbul en Turquie où il dirige également le centre d’art contemporain Platform Garanti. Kortun a été commissaire en chef de la troisième biennale d’Istanbul en 1992. Entre 1994 et 1997, il a travaillé comme directeur fondateur du musée du Center for Curatorial Studies au Bard College. Au cours des trois dernières années, ses écrits et ses entrevues sont parus dans Mars, NU, Flash Art, Art Asia Pacific, Art Journal, New Art Examiner, Contemporary, Art Fan, entre autres publications. Il a collaboré à plusieurs catalogues d’exposition dont ceux de la biennale de São Paulo, de la deuxième biennale de Johannesburg, de «Manifesta 2» (1999), de la 48e biennale de Venise, de la sixième biennale d’Istanbul, de «Zeitwenden. Global Art. Rheinland et d’Echolot oder neun Fragen an die Peripherie». Il était l’un des commissaires de «Fresh Cream : 10 Curators 100 Artists», ouvrage publié aux éditions Phaidon Press. Il a également participé à deux publications récentes, soit «Curator’s Vade Mecum : Independent Curators International» et «Foci : Interviews with Ten International Curators» (sous la dir. de Carolee Thea). Kortun est directeur de RG, une revue annuelle d’art contemporain publié en turc. Durant les deux dernières années, Kortun a donné des conférences, participé à des colloques et mené des ateliers en Allemagne, en Belgique, en Bulgarie, au Canada, au Danemark, en Égypte, en Espagne, aux États-Unis, en Finlande, en France, en Grande-Bretagne, en Italie, aux Pays-bas, en Roumanie, en Russie et en Suède. Il a été conférencier invité à l’académie des beaux-arts de Helsinki et à la Konstfach University College of Arts, Crafts and Design de Stockholm. Parmi les expositions organisées par Kortun en 2000-2001, mentionnons «Young Art in Ankara-3», une revue annuelle de l’art à Ankara en Turquie; «Confessions of a Voyeur» (galerie Dulcinea, Istanbul); «Short Stories (La Fabbrica del Vapore, Milan)», co-commissaire; «Becoming a Place» (Proje 4L, Istanbul); «Unlimited #4» (fondation De Appel, Amsterdam); «Look Again» (Proje4L, Istanbul). Ses projets en 2002 comprennent «Nothing: Haluk Akakçe» (Platform, Istanbul); «Gift of Gab: Gabriel Lester» (Platform, Istanbul); «Burt Barr» (Platform, Istanbul); et «Women Who Wear Wigs» (Proje 4L, Istanbul). En 2003, ses projets sont la biennale de Córdoba en Argentine (co-commissaire); la deuxième biennale de céramique à Albissola en Italie (co-commissaire); et «Mine Team» à Apex Art à New York. Kortun est membre du Bush Global Advisory Committee du Walker Art Center et de la fondation internationale Manifesta. Il est également membre de l’association internationale de commissaires en art contemporain et faisait partie du jury du Premio Querini Stampalia-FURLA per l’Arte à Venise.


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© Page couverture l Book cover, Gestes d'artistes / Artists's Gestures, 2003.

du 26 mars 2003 au 23 mai 2003
Lancements de la publication Gestes d'artistes

Commissaires : Marie Fraser, Marie-Josée Lafortune

Artistes : Carl Bouchard, Martin Dufrasne, Rachel Echenberg, Raphaëlle de Groot, Massimo Guerrera, Devora Neumark

Cette publication accompagne l’exposition «Gestes d’artistes» des commissaires Marie Fraser et Marie-Josée Lafortune organisée par Optica, un centre d’art contemporain dans le cadre de la Saison du Québec à New York et présentée à Montréal du 07 au 14 octobre 2001.Comprenant un texte de Moukhtar Kocache, directeur des programmes et des services en arts visuels du Lower Manhattan Cultural Council (LMCC) et des entrevues avec les artistes, ce catalogue poursuit une réfexion sur la nature du geste, interrogeant sa mobilité, sa fragilité, sa dimension précaire et son mouvement vers le monde. De soi à l’autre, le geste voyage entre deux espaces, de l’intimité au social.

26 mars (17h-19h)
Olivieri, Musée d'art contemporain
185, Ste-Catherine Ouest, Montréal

16 mai (19h-21h)
Lower Manhattan Cultural Council
1, Wall Street Court, 2nd floor, New York

23 mai (19h-21h)
Le Lobe, centre de recherche, de production et diffusion en art actuel
114, rue Bossé, Chicoutimi

Gestes d'artistes, Optica, Montréal, 2003.
ISBN 2-922085-08-2

Voir le catalogue des publications.



Corine Lemieux
du 18 avril 2003 au 24 mai 2003
Et glisser en cours de route

Se déplacer d’un mouvement continu, volontaire ou non, sur une surface ou le long d’un autre corps, les deux partis restant en contact. Improviser le chemin, déambuler dans l’existence sans destination prédéterminée. Se projeter vers l’avant, à chaque instant, faire un autre pas, sans prévoir l’atterrissage. Développer une qualité d’attention pour entendre le mot qui se GLISSE à l’oreille, pour jouir du sourire qui se GLISSE sur les lèvres, pour que pénètre le regard au-delà des surfaces, pour se laisser conduire par les évènements, sans peur. Baisser les armes, arrêter de vouloir gagner du terrain. Laisser le pouvoir nous GLISSER entre les doigts, mais ne pas laisser le jugement se GLISSER entre nous.

Déraper. Perdre le contrôle. S’abandonner et se laisser GLISSER main dans la main. Le glissement du monde vers d’autres formes commence inévitablement par la transformation individuelle et trouve sa véritable portée dans nos interactions, alors qu’elle s’incarne dans nos gestes et nos dialogues. Se pencher sur le présent et prendre un fragment d’un soixantième de seconde réfléchie par le miroir de ma caméra pour réfléchir à mes objectifs, mes intentions et mes désirs. Réfléchir ce qui est là, à l’endroit où je me situe. Ainsi rendre compte d’un certain réel qui parfois nous échappe. Accumuler une série de traces jour après jour, tel un journal, pour redonner ce qui de soi appartient à tout le monde.Prendre la vie en photo comme prendre la vie en main.
Aménager un espace pour se donner le temps.
Échanger pour GLISSER d’une forme à une autre.

Corine Lemieux vit et travaille à Montréal. Elle a participé à plusieurs événements de groupe, dont le «Salon de l'Agglomérat» présenté à la galerie Clark en 1999 (Montréal), et «Americas Remixed» en 2002 à Milan. Elle a exposé : «Le centre de la retouche» à Skol en 1998 (Montréal), «Y fait rouge dans mon foyer» à la galerie Clark (Montréal) et à la galerie l'Oeil de Poisson en 1999 (Québec), et «Rencontre du troisième type» à la galerie Espace Virtuel en 2001 (Chicoutimi) et à la Galerie 101 en 2002 (Ottawa).



Adrienne Spier
du 18 avril 2003 au 24 mai 2003
Distribution Services

«Service de distribution» est le produit d’une investigation d’une année parmi les ordures d’une institution précise. Le lieu de cueillette, situé dans un ancien stationnement souterrain, est constitué de conteneurs réunis dans un coin, qui se font remplir ou vider principalement de mobilier institutionnel et d’équipement obsolète. L’installation qui en résulte comprend des éléments vidéographiques, photographiques et sculpturaux, tous produits à partir de ces objets qui ne servent plus à rien.

Nous comprenons aisément l’espace institutionnel. Comme citoyens, nous avons passé de nombreuses heures sur les bancs d’école et au travail à imaginer l’ordre du monde. Cet ordre se reflète dans le décor des institutions dont les motifs sont devenus aussi enracinés dans la conscience sociale que d’autres systèmes moins visibles. Pour des raisons d’usure et de changement de style, le mobilier institutionnel pose finalement un problème d’entreposage et requiert une réorganisation. Dans «Service de distribution», une tentative a été faite afin de prendre part à ce processus qui consiste à retarder et à réorienter les préoccupations de l’institution quant à l’entreposage.

Le travail d’Adrienne Spier a fait l’objet d’expositions personnelles et collectives à Toronto, à Guelph et à Montréal. Elle vit présentement à Montréal où elle complète une mâtrise en beaux-arts à l’Université Concordia.



Johan Grimonprez
du 6 septembre 2003 au 11 octobre 2003
Dial H-I-S-T-O-R-Y

Mois de la photo à Montréal
«MAINTENANT. Images du temps présent»

Commissaire général : Vincent Lavoie

À partir d’un vaste répertoire iconographique composé aussi bien d’archives télévisuelles que de vidéocassettes personnelles tournées dans des aéroports ou des avions, Johan Grimonprez relate un siècle de détournements aériens dans une production filmique tout à la fois érudite, sensationnelle et humoristique. Avec autant de dérision que de lucidité, l’artiste rappelle à raison que les médias – «oxygène de la publicité» des organisations terroristes selon Margaret Thatcher – sont les historiographes contemporains des oppressions historiques.

Né à Roeselare, Belgique, en 1962. Vit et travaille à Gand et New York. Johan Grimonprez est diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Gand, en Belgique. Il a fait des études à la School of Visual Arts et au programme d’étude indépendant du Whitney Museum de New York, ainsi qu’à l’Académie Van Eyck de Maastricht. Depuis le milieu des années1980, il a reçu plusieurs bourses et prix internationaux, et s’est vu offrir des postes de professeur à Paris et à New York. Il a réalisé de nombreux projets en vidéo, tels que Kobarweng, or Where is Your Helicopter? (1992), dial H-I-S-T-O-R-Y (1997) et Lost Nation (1999), tous présentés dans des festivals de films, des galeries, des écoles d’art et des musées internationaux. Dial H-I-S-T-O-R-Y a remporté le Golden Spire au San Francisco Film Festival ainsi que le Director’s Choice Award au Images Film Festival de Toronto. La vidéo a été diffusée sur l’ensemble des principales chânes de télévision européennes.



Mathieu Beauséjour
du 6 septembre 2003 au 11 octobre 2003
Flight Out of Time

Mois de la photo à Montréal
«MAINTENANT. Images du temps présent»

Commissaire général : Vincent Lavoie

Inscrit dans le prolongement de Dada et du Situationnisme, le «terrorisme sémiotique» revendiqué par Mathieu Beauséjour procède d’une lecture érudite et subversive des cultes et idéaux extrêmes du siècle. Il constitue en ce sens une leçon d’histoire. Images détournées, sons trafiqués, objets trouvés sont toujours – quels que soient les matériaux employés – porteurs d’une tension historique, d’une charge symbolique, d’une violence. Une séquence au ralenti d’Orange mécanique (Stanley Kubrick) rencontre ici une version remixée de l’Internationale.

Né en 1970 à Montréal, Québec. Autodidacte, Mathieu Beauséjour présente son travail d’installation régulièrement depuis le milieu des années 1990. Ses projets Survival Virus de Survie (1991-1999) et Internationale Virologie Numismatique (1999-à ce jour) furent exposés dans divers lieux au Canada et en France. Il pratique aussi l’intervention, la manœuvre et a récemment publié un essai visuel chez Parachute (« Empire », no 110, 2003). Il est lauréat de bourses du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des Arts du Canada. Il est aussi travailleur culturel (Galerie Clark, Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec), anarcho-utopiste et gardien de zoo. Il est représenté par la Galerie Joyce Yahouda (Montréal). Il vit et travaille à Montréal.


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© Programme l Program, 2003.

Mathieu Beauséjour, Rebecca Belmore, Daniel Olson
du 30 septembre 2003 au 1 octobre 2003
Art Forum Berlin : Illuminations

Commissaires : Marie Fraser, Marie-Josée Lafortune

Ces artistes ont en commun de travailler en lien avec la réalité à partir d’objets et de situations qui ont sous une apparence anodine un potentiel événementiel. À leur façon, ils témoignent de la défaillance de l’image et proposent des actions qui correspondent à des contextes culturels précis, empreints de violence et de poésie. Dans le cadre économique d’une foire internationale d’art contemporain, leur sens critique devient un réel antidote aux valeurs marchandes.

30 septembre (16h-21h)
Vernissage et action par Rebecca Belmore

Pour la huitième édition de Art Forum Berlin, OPTICA, un centre d’art contemporain, présente une programmation de trois commissariats d’exposition abordant des expériences et des images liées à des contextes culturels précis. Dans un monde où les frontières s’amenuisent, les identités locales reprennent de la vigueur. En témoigne ici chaque exposition qui se déroule en présence des artistes et des commissaires.

Mathieu Beauséjour développe sa pratique artistique du point de vue d’un «terrorisme sémiotique». Questionnant systématiquement les modes de dissémination, il subvertit les images et les concepts de pouvoir, d’aliénation et d’oppression, intervenant autant dans la vie quotidienne que dans le système de l’art. Mathieu Beauséjour est représenté par la galerie Joyce Yahouda à Montréal.

Depuis les dix dernières années, Rebecca Belmore explore les notions d’identité et de territoire à travers des installation, des œuvres in situ et des performances. Artiste d’origine ojibway, ses performances reviennent sur son héritage autochtone et sont motivées par un désir de réagir à des questions d’actualité et à des contextes immédiats. Rebecca Belmore est représentée par la galerie Pari Nadimi à Toronto.

Daniel Olson est un artiste multidicisplinaire qui s’intéresse aux objets domestiques rudimentaires qu’il transforme de façon ludique et sonore, soit pour être présentés dans le cadre d’expositions, soit pour être manipulés durant des performances. L’univers domestique, l’environnement immédiat ainsi que la dimension privée et publique de la vie des gens sont les aspects les plus importants de sa pratique des dernières années.

Marie Fraser est historienne de l’art et commissaire indépendante. Ses projets d’exposition ont pour la plupart été conçus pour des lieux et des contextes spécifiques, abordant les notions d’espace privé et public, d’urbanité et de domesticité.

Marie-Josée Lafortune est artiste et commissaire. Elle est directrice d’Optica où elle travaille depuis 1993 à la diffusion et à la promotion des activités critiques et éditoriales.




Karma Clarke Davis, Benny Nemerofsky Ramsay, Barbara Prokop
du 2 octobre 2003 au 3 octobre 2003
Art Forum Berlin : Exhilaration and Dysphoria

Commissaire : Annie Martin

Une sélection de vidéos réalisées par de jeunes artistes canadiens résidant et travaillant présentement à Berlin. Ces artistes partagent un même engagement envers les enjeux identitaires, que ces identités soient fausses ou «réelles», et se situent à la jonction de l’art mineur et majeur dans la nouvelle culture médiatique.

Pour la huitième édition de Art Forum Berlin, OPTICA, un centre d’art contemporain, présente une programmation de trois commissariats d’exposition abordant des expériences et des images liées à des contextes culturels précis. Dans un monde où les frontières s’amenuisent, les identités locales reprennent de la vigueur. En témoigne ici chaque exposition qui se déroule en présence des artistes et des commissaires.

Karma Clarke-Davis est née à Trinidad; sa famille s’est installée au Canada alors qu’elle était enfant. Après avoir fréquenté la Claude Watson School for the Arts, où elle a étudié les arts visuels, la danse, le théâtre et la musique, elle a complété un baccalauréat en arts plastiques à l’Université Condordia. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions au Canada et dans des festivals et biennales à Paris, Londres, Berlin et aux Pays-Bas.

Benny Nemerofsky Ramsay est un artiste visuel et médiatique. Né à Montréal, il travaille maintenant à Berlin et à Toronto. Ses monobandes vidéo ont été présentées dans des festivals et des galeries au Canada, en Europe et en Asie de l’Est. Ses œuvres se sont méritées plusieurs prix à la WRO Media Art Biennale (Pologne), au Oberhausen Kurzfilmtage et au Hamburg Short Film Festival.

Née en Autriche, Barbara Prokop a grandi à Vancouver. En 1998, elle complétait un baccalauréat en arts plastiques à l’Université Concordia de Montréal. Depuis 1997, son travail a été présenté dans différentes expositions collectives au Canada et ailleurs. Son travail récent déjoue les attentes documentaires et confronte le plublic à sa propre complicité dans la création de stéréotypes culturels contemporains.

Annie Martin est une artiste dont le travail touche à l’installation, au son, au textile et à la vidéo. Elle a mené plusieurs projets de commissariat au Canada et ses écrits sur l’art ont été publiés dans Parachute, Women and Performance et Mix Magazine, et dans de nombreuses monographies d’artistes.




David Altmejd, Pitseoslak Ashoona, Mindy Yan Miller
du 4 octobre 2003 au 5 octobre 2003
Art Forum Berlin : Licht

Commissaire : François Dion

Cette exposition s’inscrit dans le contexte international actuel des conflits guerriers, compris comme la noirceur la plus sombre. Les trois œuvres traitent de manière contrastée d’une «force vitale» irréductible à l’esprit humain; une vitalité perçue à travers une hyper-matière, source de fascination. Le regard et l’attention se laissent envahir par la lumière, révélateur exacerbé d’une résurgence donnant forme à un contre-événement pacifique, à un «enluminement» symptomatique, à une saine intoxication.

Pour la huitième édition de Art Forum Berlin, OPTICA, un centre d’art contemporain, présente une programmation de trois commissariats d’exposition abordant des expériences et des images liées à des contextes culturels précis. Dans un monde où les frontières s’amenuisent, les identités locales reprennent de la vigueur. En témoigne ici chaque exposition qui se déroule en présence des artistes et des commissaires.

David Altmejd est né à Montréal et vit actuellement à New York. Son travail est essentiellement de nature sculpturale et rend compte d’une fascination à dériver l’humanité dans des constructions fictionnelles et hyper-matérielles. En 2003, il est invité à participer à la 8ième Biennale d’Istanbul.

Pitseolak Ashoona (1904-1983) est une artiste visuelle inuit renommée et membre active de la collectivité artistique de Cape Dorset, haut lieu de l’estampe inuit. Ses œuvres, qui rendent compte de la vie dans le Grand Nord, font partie d’importantes collections publiques et privées au Canada.

Mindy Yan Miller vit à Montréal. Elle est diplômée du Nova Scotia College of Art & Design, Halifax, et a largement exposé au Canada. Ses travaux multidisciplinaires et ses installations évoquent la volonté humaine de dépasser les contraintes physiques et sociales qui lui sont imposées.

François Dion est diplômé en histoire de l’art et travaille à Montréal. De 1998 à 2001, il fut directeur de la Galerie 101 à Ottawa. Il est commissaire indépendant et dirige actuellement le Centre d’information Artexte. Il prépare une exposition de photographie pour la Galerie d’art d’Ottawa.




Ingrid Bachmann
du 31 octobre 2003 au 13 décembre 2003
Le sublime portatif (ou le sublime des unitaires)

Cette exposition très matérielle et, en quelque sorte, pratique explore les possibilités de contenir le sublime dans des formes plus faciles à gérer. Le sublime évoque souvent quelque chose de noble, d’éthéré, et comporte généralement un abandon des soucis bassement matériels. Chose certaine, on pense rarement à la lessive et au sublime en même temps.

L’exposition propose des expériences sublimes (et quelques-unes qui dérangent), de même que des trucs pratiques et utiles pour se préparer à la rencontre avec le sublime.

Ingrid Bachmann est une artiste dont le travail couvre une vaste étendue de pratiques et de médiums. Elle s’intéresse à la relation complexe qui existe entre les domaines matériel et virtuel. Cet intérêt se manifeste par une pratique en arts plastiques, par l’écriture, les conférences et la mise sur pied d’événements et d’expositions. Elle a recours à des technologies désuètes et nouvelles pour créer des œuvres génératives et interactives dont plusieurs sont in situ. Elle est présentement chargée de cours au département d’arts plastiques de l’Université Concordia, et est codirectrice de Material Matters, une anthologie critique d’essais qui examine les relations du monde matériel à la culture.



David Altmejd
du 31 octobre 2003 au 13 décembre 2003
Exposition solo

«...then I did the simplest thing in the world, I leaned down... and kissed him. And the world cracked open.»
- Agnes de Mille,

David Altmejd est né à Montréal et vit actuellement à New York. Son travail est essentiellement de nature sculpturale et rend compte d’une fascination à dériver l’humanité dans des constructions fictionnelles et hyper-matérielles. Récemment, il a participé à la 8ième Biennale d’Istanbul.


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© Page couverture l Book cover, Souffle, 2003.

le 13 décembre 2003
Lancement de la publication Souffle

Auteure : Nicole Gingras

Artistes : Rachel Echenberg, Mary Kunuk, Manon Labrecque, Heike Mutter, Cathy Sisler, Sandra Sterle

Le souffle, le vertige, la chute définissent des esthétiques qui marquent la vidéo contemporaine. Montrer le corps en performance, dire sa vulnérabilité, le mettre en péril pour atteindre des seuils irréconciliables accentuent ces troubles d’équilibre marqués par le ralenti, l’accéléré et l’arrêt sur l’image. Y a-t-il lieu de parler d’usages ou de convergences? L’auteure brouille ces pistes en traitant la performance et la vidéo non plus en termes de disciplines, mais comme un rapprochement entre des histoires, des champs de connaissances et des images, qu’on habite Amsterdam, Cologne, Montréal ou Igloolik.

Souffle, Optica, Montréal, 2003.
ISBN 2-922085-09-0

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