Hanna Luczak
du 2 février 1991 au 23 février 1991 Inside Mount Kilimanjaro
Dans le travail d’Hanna Luczak, le sens du familier émerge; il invite à l’expérience du soi, même s’il est basé sur un jeu d’opposition – est / ouest, mâle / femelle, communisme / capitalisme, Polonais / Canadien. Quelle est ma place au sein de ces dualités antithétiques? S’il existe une possibilité de comprendre cette complicité, c’est dans la structure de la différence qu’il faut la chercher. Je dirais que cette différence n’est ni une structure d’opposition ni une structure de complémentarité, mais qu’elle naît de la réunion et de l’organisation d’éléments séparés, ce que paradoxalement on appelle une fragmentation. Il n’y a pas autrement de façons logiques de faire face à ces différences, puisqu’il n’existe pas de loi qui contrôle ou détermine les relations qui précèdent, autres que celles qui semblent présider à la pratique de l’art et qui donnent leur légitimité à ce type d’aventure et à ce type d’échange. Si l’on veut tirer le moindre sens de cette situation, (sans prendre les causes pour l’effet), les questions qui naissent d’une manière différente de penser l’art demeurent la base la meilleure d’une quelconque interprétation. Cette forme d’acceptation inconditionnelle est l’un des éléments essentiels de la possibilité d’une relation avec l’Autre.
-Gould Trevor, Francesca Pensirini, Hanna Luczak : Inside Mount Kilimanjaro, "Préambule", Optica, Montréal, 1991.