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Expositions 2011

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Liste des artistes, auteurs et commissaires

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Fonds documentaire OPTICA (Service des archives de l'Université Concordia)

Ouvrages aidant à la consultation des archives

Droits électroniques





Pavel Pavlov
du 15 janvier 2011 au 19 février 2011
La silhouette de Montréal et le paysage en contre-champ (filmés depuis la Cité du Havre)

La pratique de Pavel Pavlov s’articule autour de la création de dispositifs d’écriture systématiques qui explorent les limites de la représentation visuelle; leur temporalité séquentielle (de production et de reproduction) conteste l’illusionnisme optique et temporel des images en mouvement. Nombre de ses œuvres proposent des vues topographiques animées de différents sites historiques dont il réactualise les spécificités. À l’instar de «Projet pour un panorama fragmenté» (2008) et «Every Bit Of Landscape» (2009) – s’inscrivant dans son projet Typologie du monument vide : l’Histoire entre le socle et le cadre – Pavlov présente «La silhouette de Montréal et le paysage en contre-champ (filmés depuis la Cité du Havre)», une nouvelle installation lui permettant de revenir sur un épisode fondateur de la modernisation de la métropole : l’Expo ’67.

Un opérateur de steadycam s’est vu confié le mandat d’exécuter un scénario préétabli transposant visuellement la formule «Cité du Havre, vitrine sur Montréal». Le caractère optique inhérent à la conception du site est ainsi détourné et transformé en procédure de tournage. L’emploi du dit steadycam, qui renvoie d’ordinaire à un regard subjectif sur une figure en mouvement, renverse ici la convention : le cameraman sillonne le réseau d’allées que parcouraient autrefois les visiteurs de l’Exposition universelle (un dispositif cartographique qui détermine toujours la configuration de ce lieu en attente de développements immobiliers depuis plus de 40 ans) et filme littéralement le point de fuite du scénario, soit la silhouette de Montréal. Une seconde caméra, synchronisée avec la première, enregistre simultanément son équivalent inversé.

En galerie, les deux canaux vidéo qui en résultent documentent donc l’apparence actuelle de la ville – singularité spatiale prise comme icône de la modernité – et le paysage en contrechamp – monument vide qui expose le caractère contingent des décisions sociopolitiques qui ont prévalu et structurent encore l’espace urbain. Fidèle à sa démarche, Pavlov propose ainsi une nouvelle «machine optique» qui rejoue à l’infini le spectacle de la limite visuelle de la représentation et établit un espace ouvert pour le discernement. Ce projet ne sollicite pas que la vision, mais bien l’intégralité du corps du spectateur, un agent actif qui doit explorer et établir lui-même la relation entre les fragments présentés.
- Geneviève Bédard + Pavel Pavlov

L’artiste remercie Sophie Bélair-Clément, Vincent Bonin, David Manseau et Christopher Payne de même que René Lemire et Patrick Viallet de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQÀM, Sylvain Cossette de PRIM (Montréal) et le soutien technique de Daïmon (Gatineau), PRIM et Le Vidéographe (Montréal).
Prim


L'équipement est une gracieuseté de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia.

Pavel Pavlov vit et travaille à Montréal. Après des études en sciences économiques à Paris, il obtient une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQÀM ; il poursuit actuellement un doctorat en art et histoire de l’art à l’Université Laval. Récemment, outre diverses expositions individuelles et collectives dont «Territoires urbains» (Musée d’art contemporain de Montréal, 2005 et Oakville Galleries, 2006), son travail a été présenté lors du dernier Mois de la Photo à Montréal (SBC, 2009).



Nelly-Ève Rajotte
du 15 janvier 2011 au 19 février 2011
ei

Nelly-Ève Rajotte – membre de Perte de Signal depuis 2003 – mène ses recherches sensorielles au sein d’installations à la fois vidéographiques et sonores. Paysages naturels et urbains déconstruits s’y déploient sur fonds musicaux «électro-organiques», trames sonores qui miroitent auditivement l’architecture des images en mouvement et qui, inversement, y laissent des traces visibles graphiquement. «ei», nouvelle œuvre inspirée de tableaux peints par Edward Ruscha, est sa proposition la plus épurée à ce jour. L’artiste poursuit son exploration des notions du double, de l’abandon et de la disparition dans cet environnement immersif qui sonde l’espace mythique des déserts américains.

De longs panoramiques y investissent progressivement toute la surface de l’écran. Ils défilent en bandes horizontales mouvantes, une composition en strates renvoyant tant à l’ordre géologique (couches de sédiments) qu’à un formalisme bien assumé. Au-delà de ces rappels, le morcellement de la surface, le dédoublement de prises de vue et le prolongement d’actions au sein même de certaines images accentuent l’impossibilité de saisir les motifs d’origine dans leur globalité. Ce sont quelques parcelles conservées en mémoire qui permettront de révéler les translations opérées par l’artiste; malgré l’impression d’unité spatiale et temporelle qui peut se dégager de l’ensemble, l’on y retrace ainsi de multiples paysages. Cela dit, les scènes captées sont agencées et recadrées sans autres interventions, (ré)activant divers accidents naturels en guise de liants : le tracé sinueux des routes et de la crête des montagnes, la végétation éparse émergeant des différentes tonalités de sable... L’artiste n’en altère ni le dépouillement, ni le lyrisme intrinsèque, s’en remettant à ce qu’elles lui inspirent intuitivement – l’immensité, le vide, le silence – une expérience et une attente qu’elle cherche à retranscrire en musique.

La bande sonore enveloppante qui en résulte plonge le visiteur dans un univers d’autant plus ambigu, une ambiance déroutante qui infuse une tension narrative aux vidéos. Notes, murmures et grésillements évoquent à la fois foulées humaines, pullulement d’insectes ou vrombissements atmosphériques. Enfin, la mise en espace de l’installation permet d’approfondir davantage les questionnements de Rajotte sur l’interaction œuvre/spectateur : les projections se situant dans un espace restreint, ce dernier est contraint de se mouvoir, un déplacement dans l’œuvre qui, selon l’artiste, «s’intègre dans une trame temporelle, tel un plan-séquence».
- Geneviève Bédard

L’artiste remercie le Conseil des arts du Canada et Perte de signal.

«ei» fait l'objet d'entrevues radiophoniques à l'émission In situ sur les ondes de CIBL et Espace Visuel, CINQ FM 102,3.
Entrevue de Nelly-Ève Rajotte à l'émission In Situ (In situ, 2 février 2011)
Entrevue de Nelly-Ève Rajotte à l'émission Espace Visuel (Espace Visuel, 10 février 2011)


Après un baccalauréat en histoire de l’art, Nelly-Ève Rajotte entreprend un second diplôme de premier cycle à l’École des arts visuels et médiatiques (UQÀM), formation qui se solde par l’obtention d’une mâtrise en 2006. Outre de nombreuses expositions en sol québécois – à la SAT, la Fonderie Darling, Parisian Laundry, Occurrence, Clark et L’Oeil de Poisson, parmi tant d’autres – ses œuvres ont été diffusées dans plusieurs festivals à travers l’Europe, de même qu’en Russie et au Mexique.


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Date limite ⎟ Deadline
le 28 février 2011
28 février : appel à projets (programmation 2012)

Pour plus d'informations, consultez les fiches virtuelles détaillées concernant notre appel à projets annuel. Veuillez noter que nous n'acceptons pas de dossiers pour la «Résidence de recherche jeune création, Montréal - Valence (France)» cette année. Il s'agit d'un programme croisé : art3 recueille donc actuellement les candidatures d'artistes français qui désirent séjourner au Québec en automne prochain. Rendez-vous le 1er mars 2012!





John Marriott
du 12 mars 2011 au 16 avril 2011
The sum of some

Présent sur la scène artistique torontoise depuis les années 1990, John Marriott privilégie une démarche post-conceptuelle qui donne libre cours à des messages et à des tons divers, voire divergents. La courte entrevue qui suit vise à mieux comprendre sa pratique et ses influences, tout en introduisant le dispositif en galerie.

En conversation avec John Marriott

Marie-Josée Lafortune : Cette première exposition solo à Montréal réunit un important corpus d’œuvres réalisées entre 1995 et 2011. Certaines font songer à l’éclectisme des années 1980, où les notions d’impureté et d’hybridité ont introduit une distance critique par rapport au modernisme. Est-ce que cette décennie a eu une influence sur votre perception de l’art?

John Marriott : Cette esthétique a certainement laissé sa marque à l’époque. Je me souviens d’avoir eu l’impression qu’il manquait un «isme» dominant ou un grand récit, vide qui a finalement été comblé par le déconstructionnisme. La prédilection pour les matériaux «non artistiques» dans les années 1980 a côtoyé le post-structuralisme, la psychanalyse, la critique institutionnelle et l’appropriation; ce sont ces impératifs théoriques qui m’ont incité à créer des œuvres en réaction aux orthodoxies courantes. Ce n’est toutefois pas cela qui explique pourquoi je suis attiré par des matériaux et des sources dont les empreintes culturelles vont au-delà du milieu de l’art : leurs présences offrent une valeur sociologique et anthropologique qui chevauche les frontières que nous imaginons entre l’art et la vie.

MJL : La diversité des médiums et des supports présentés en galerie est étonnante. Pouvez-vous commenter votre usage de l’appropriation et de la citation?

JM : Je caractérise ma méthode en disant que j’incorpore plutôt que je m’approprie. Je travaille avec des objets identifiables parce qu’ils emmènent avec eux des traces du monde dont je me sers. Si j’incorpore des objets qui sont reconnaissables ou iconiques, je les positionne en tant que référents et déclencheurs; je m’intéresse à évoquer et à manipuler des associations.

MJL : Vous mettez l’emphase sur les objets exposés – qui rappellent souvent les ready-mades assistés – par le biais de plateformes et de socles. Les modalités d’exposition ont-elles une place particulière dans votre pratique?

JM : Les mécanismes de la mise en scène et de la conscience m’intéressent; j’explore ces dynamiques et j’apprécie la gravité de la production culturelle. Je veux être transporté et je veux que mon art offre des couches d’expérience, incluant la conscience de soi mais ne s’y limitant pas. Je ne considère pas mes œuvres, cependant, comme étant des ready-mades. Bien que je reconnaisse cet héritage dans certains de mes travaux, je ne désire pas annuler la portée des objets en-dehors de l’art, je veux travailler dans ces tonalités.

MJL : «White Diffuser» (2006-2010) est installé à l’accueil, en suspension entre l’espace d’exposition et le lieu de travail du personnel. Déjà en 1996, vous exposiez au Power Plant des photographies du bureau du conservateur, révélant ce qui est habituellement caché au public. Doit-on voir dans cette stratégie une critique récurrente des conventions et des habitudes perceptuelles?

JM : La désorientation est aussi révélatrice, à mon avis, que la conscience critique. Je préfère l’art qui donne un frisson dans le cou à une déclaration, donc mes travaux testent les limites des conventions et des habitudes. Les photos du bureau du conservateur, le bureau en tant que tel et le portemanteau vide, étaient une manière de dramatiser l’édifice de l’administration esthétique, tout en faisant allusion à des enchevêtrements. Des idées semblables traversent «Critical Tragedy» (1996), où un conférencier disparât par combustion spontanée juste avant son discours, ou «Smile Door» (1999) où, pour entrer dans la galerie, on devait passer par une grande bouche souriante munie de grosses dents.

MJL : Sans proposer une rétrospective, vous (ré)actualisez des œuvres plus anciennes en proposant un parcours adapté à l’espace de la galerie, dont vous détournez la fonctionnalité. Vous agissez ici comme artiste et commissaire; comment percevez-vous ce double rôle? Est-ce une forme de mise en abyme supplémentaire?

JM : Cette invitation à articuler une quasi-rétrospective de mon travail a été un défi que j’ai apprécié. Je ne me suis pas intéressé à présenter une thèse, mais certains des intérêts qui ont refait surface au cours du temps. C’est un défi de choisir quelles œuvres inclure et de déterminer l’espace à donner à chacune d’elles pour qu’elles respirent tout en suggérant une conversation ou une sensibilité collective. Est-ce une «mise en abyme»? Peut-être, mais c’est aussi un alliage d’œuvres qui ultimement ont leurs propres déterminations.


L’artiste remercie le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts de l'Ontario, Patricia Steckley, Jerry Drozdowski, Randall Sherwood, l’atelier Clark, Marc Dulude et l’équipe d’OPTICA.


John Marriott fait l'objet d'un nouvel article de R.M. Vaughan, John Marriott mashes cultural tropes in Montreal (The Globe and Mail, 4 mars 2011). Ce texte est repris et majoré sur le site officiel de Bryon Gysin, dont l'oeuvre Dreamachine (1960) a inspiré Dream a little dream (2009) de Marriott, présentée chez OPTICA.

«The sum of some» est brièvement mentionnée et recommandée dans la section «A national and international roundup of the season's best exhibitions / Agenda Quebec» de l'actuel Canadian Art (printemps 2011, p. 29.).

John Marriott est artiste multidisciplinaire et auteur; il vit et travaille à Toronto. Outre sa participation à de nombreuses expositions en sols canadien, américain et européen, il a pris part à de multiples festivals de vidéo et performance à l’international. Il a déjà organisé des expositions et agi comme commissaire par le passé.



Team Macho
du 12 mars 2011 au 16 avril 2011
3 out of 5 ain't bad

L’année 2010-2011 marque le retour du collectif torontois Team Macho sur la scène contemporaine. Après deux années consacrées à leurs pratiques individuelles, Nicholas Aoki, G. Stephen Appleby-Barr, Christopher Buchan, Lauchie Reid et Jacob Whibley – partageant le même studio depuis plus de six ans – proposent un corpus éclectique, tant ludique que subversif. Inspirés par l’iconographie populaire, leurs illustrations, tableaux et collages forment un réseau foisonnant de trames narratives éclatées.

En dialogue avec Team Macho

Geneviève Bédard : Team Macho semble cultiver une sorte de compétition amicale, une dynamique de groupe qui nourrit une conception unique de la création marquée par un sens aigu de la répartie visuelle. Comment décririez-vous votre processus en tant que collectif?

Team Macho : Quand Team Macho a été formé, nous étions ambivalents quant à l’idée classique de l’artiste exprimant une voix ou un point de vue singulier; cela ne reflétait pas notre formation et nos méthodes. Après de nombreuses séances de remue-méninges, ce qui a commencé franchement comme du sabotage et de la subversion – dans une tentative de rester vigilants et d’éviter le piège d’une voie unique, basé sur l’ego – s’est transformé en un processus qui nous permet tous de se lancer des défis et de nous amuser, mais aussi d’introduire des compétences et des perspectives que nous puisons dans nos explorations personnelles de médiums et de contenus thématiques.

GB : Vous avez maintenant une «signature de marque» plutôt reconnaissable. Comment a-t-elle évolué au fil des ans?

TM : L’élaboration d’un récit cohérent a posé un défi. Puisque nous travaillons de manière très idiomatique, nous avons établi une pratique qui allège certaines des préoccupations auxquelles se confronte un artiste œuvrant seul, mais qui complique les choses en faisant appel à cinq esprits créatifs. À ce jour, la clé de notre succès semble être notre insatiable besoin d’explorer, d’expérimenter, et de réaliser des choses stimulantes, pour nous et les gens qui suivent notre travail.

GB : Cette exposition compte un nombre impressionnant d’œuvres, incluant près de 140 toiles et dessins combinant travaux récents et passés, ainsi que plusieurs prêts de collectionneurs. Comment en êtes-vous arrivés à cette sélection?

TM : Elle est un reflet de notre tendance à nous «retirer dans le désert» pendant des années et à produire beaucoup. Un nombre étonnant de collectionneurs nous suivent, connaissent notre production et sentent instinctivement ce qui est spécial à nos yeux. Nous ne voyons pas nos œuvres comme étant anciennes ou nouvelles, meilleures ou pires; elles seront accrochées dans le désordre, ce qui fournira une vue holistique sur notre monde. Cette exposition vise à donner l’occasion – à nous comme au public – de tirer des conclusions sur notre pratique dans l’ensemble et d’acquérir une meilleure connaissance de notre univers et de ce qui nous motive.


Les artistes remercient leurs généreux collectionneurs et le Narwhal Art Projects.


Team Macho fait l'objet d'un nouvel article de Nicolas Mavrikakis, Kent Monkman et Team
Macho / Identité sexuelle
(Voir, 31 mars 2011).

«3 out of 5 ain't bad» est brièvement mentionnée et recommandée dans la section «A national and international roundup of the season's best exhibitions / Agenda Quebec» de l'actuel Canadian Art (printemps 2011, p. 29.).


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Rebecca Belmore, Cecile Brass, Dana Claxton, James Luna
du 7 mai 2011 au 11 juin 2011
TRIBE

Commissaire : Lori Blondeau
OPTICA amorce ce printemps un cycle d’expositions se penchant sur l’histoire de la galerie par l’entremise de projets abordant la culture des centres et collectifs d’artistes. Sous la direction de Lori Blondeau, ce commissariat comprend notamment une sélection de documents d’archives (vidéos et photographies) relatant l’histoire de TRIBE, A Centre for Evolving Aboriginal Media, Visual and Performing Arts, de même qu’une performance de Cecile Brass. Depuis sa création, le collectif soulève et porte dans l’arène publique des questions identitaires, territoriales et politiques fort pertinentes quant au statut des autochtones et à la place des Premières Nations dans notre histoire.

Dana Claxton, «Buffalo Bone China», 1997.
Cette performance/installation – dont le titre renvoie à l’emploi d’ossements de bison dans la confection ancestrale de porcelaine fine – se déploie autour d’une vidéo expérimentale qui évoque différentes pratiques coloniales britanniques ayant décimé les grands troupeaux de bisons, ainsi que les graves conséquences encourues pour les peuples amérindiens dont la survie reposait essentiellement sur cet animal. «Buffalo Bone China» marque le coup d’envoi d’une série de projets qui explorent notamment la notion du temps, de la perspective des Premières Nations.

«High Tech Storytellers : An Interdisciplinary Arts Festival», 2000.
Comprenant résidences, colloques, installations, performances et un cabaret artistique, le festival – tenu à Saskatoon du 22 au 27 mai 2000, sous les auspices de TRIBE – avait pour thème central les pratiques contemporaines qui réfèrent à la tradition orale tout en ayant recours aux nouvelles technologies comme médium dans leur processus créatif. Parmi les artistes invités, soulignons Rebecca Belmore, James Luna, Edward Poitras, Lori Wiedenhammer et les trois artistes saskatchewanais Steve Heimbecker, Carolyn Mieli et Cheli Nighttraveller. Les documents en galerie présentent des extraits de «The Indian Factory» de Belmore et «The Chapel of Sacred Colors» de Luna.

Guillermo Gómez-Peña & James Luna, «La Nostalgia Remix», 2010.
Il s’agit du plus récent volet de la série «The Shame-man meets El Mexican't», un projet amorcé en 1990 où les artistes – par le biais de performances, de textes, de photographies et de vidéos – questionnent et contestent sans relâche les (fausses) prémisses et les raccourcis faciles quant à notre conception de l’ethnicité et de la culture. «La Nostalgia Remix», mis sur pied en 2007, consiste en un ensemble de performances envisageant la nostalgie comme style, une forme de résistance et de réinvention, explorant ses dimensions symboliques et iconographiques tant sur la «rez» (réserve) amérindienne que dans le «bario» (banlieue) chicano.
De malencontreuses circonstances hors de notre contrôle ne nous permettent pas de présenter cette oeuvre en galerie. Merci pour votre compréhension.

Cecile Brass, «The Re-Birthing Project», 2009/2011.
Performance en galerie le samedi 7 mai à 16h30. Bienvenue à tous!
Un utérus reconstitué à grande échelle sert de base à la narration d'un récit personnel sur l'artiste, la naissance de ses trois fils, sa culture, sa famille et sa communauté. L'oeuvre intègre des éléments puisés dans le théâtre et dans l'art audio pour créer une performance qui, en surface, raconte l'histoire de la naissance d'un enfant, mais qui rejoint en fait les expériences universelles que se partagent les communautés.

Révision et traduction : Geneviève Bédard

TRIBE tient à exprimer toute sa reconnaissance au Conseil des Arts du Canada, au Saskatchewan Arts Board, à SaskCulture et à SaskLotteries pour leur appui.

TRIBE, A Center for Evolving Aboriginal Media, Visual and Performing Arts


La commissaire Lori Blondeau, artiste de la performance basée à Saskatoon, est membre de la Première Nation George Gordon. Elle enseigne l’histoire de l’art à l’Université de Saskatchewan, où elle complète également un doctorat. Elle a participé à de multiples expositions en sol canadien et à l’international; son travail actuel se concentre sur les thèmes de la mémoire et du «chez-soi», du déplacement et de la (dé)colonisation. En 1994, Blondeau a co-fondé (avec Bradlee LaRocque) TRIBE, A Centre for Evolving Aboriginal Media, Visual and Performing Arts, un centre d'artistes autogéré dédié à la diffusion de l'art contemporain autochtone dans divers lieux institutionnels et publics. Son mandat, à travers l’orientation de sa programmation, est de soulever les grands problèmes politiques et sociaux qui préoccupent les artistes, les commissaires et les critiques des Premières Nations issus de la scène canadienne ou internationale, tout en proposant à sa communauté locale un programme de conférences et d'ateliers.

Née à Upsala, en Ontario, Rebecca Belmore est une artiste Anishinaabe (Ojibwé) qui vit et travaille à Vancouver. Elle est diplômée du Ontario College of Art and Design de Toronto. Depuis 1987, sa pratique multidisciplinaire – explorant la sculpture, la vidéo, l’installation et la performance – porte principalement sur la mémoire, l’espace et l’identité. Belmore a participé à moult expositions solo et de groupe, et ce de par le monde; en 2005, elle représentait officiellement le Canada à la Biennale de Venise.

Cecile Brass est membre de la Première Nation Peepeekisis et demeure à Regina. Son engagement dans les arts a débuté en performant avec la troupe de théâtre amérindienne Red Tattoo Ensemble et en dansant dans des pow-wows internationaux au sein d'une compagnie de danse. Après divers séjours en Europe, Brass a vécu à Taiwan pendant cinq ans; elle y a développé une passion pour l'universalité de l'expérience autochtone et les effets de la colonisation, un intérêt qui l'a menée à étudier les sciences politiques à l'Université de Regina. Elle a donné sa première performance artistique, «The Re-Birthing Project», au Sâkêwêwak Storytellers Festival en 2009.

Dana Claxton est de descendance Hunkpapa Lakota Sioux et sa réserve familiale est Wood Mountain, située dans le Sud-Ouest de la Saskatchewan. Artiste interdisciplinaire, elle s’intéresse tant au film et à la vidéo qu’à la photographie, à l’installation et à la performance. Ses œuvres, qui sondent tout particulièrement les thèmes de la beauté, du corps, du socio-politique et de la spiritualité, font partie de collections publiques et ont été exposées/projetées à l’international. Parmi ses nombreux mandats académiques, Claxton a été titulaire de la Ruth Wynn Woodard Chair in Gender, Sexuality, and Women's Studies à la Simon Fraser University (2009/10).

James Luna (Puyukitchum/Luiseño) demeure à La Jolla Indian Reservation dans le comté de San Diego, en Californie. Il a étudié les beaux-arts à UC Irvine, puis obtenu une mâtrise en orientation scolaire et professionnelle de la San Diego State University. En marge de ses emplois d’orienteur à temps plein au Palomar College et d’enseignant en arts à temps partiel à UC San Diego, il maintient une pratique installative/performative et conceptuelle depuis plus de 30 ans. À l’aide d’objets trouvés, de costumes, de musique, de vidéo et de diapositives, il crée des environnements devenant de véritables déclarations tant politiques qu’esthétiques.




Cecile Brass
le 7 mai 2011
The Re-Birthing Project

*Performance le samedi 7 mai @ 16h30*
Un utérus reconstitué à grande échelle sert de base à la narration d'un récit personnel sur l'artiste, la naissance de ses trois fils, sa culture, sa famille et sa communauté. L'oeuvre intègre des éléments puisés dans le théâtre et dans l'art audio pour créer une performance qui, en surface, raconte l'histoire de la naissance d'un enfant, mais qui rejoint les expériences universelles que se partagent les communautés.



Cecile Brass est membre de la Première Nation Peepeekisis et demeure à Regina. Son engagement dans les arts a débuté en performant avec la troupe de théâtre amérindienne Red Tattoo Ensemble et en dansant dans des pow-wows internationaux au sein d'une compagnie de danse. Après divers séjours en Europe, Brass a vécu à Taiwan pendant cinq ans; elle y a développé une passion pour l'universalité de l'expérience autochtone et les effets de la colonisation, un intérêt qui l'a menée à étudier les sciences politiques à l'Université de Regina. Elle a donné sa première performance artistique, «The Re-Birting Project», au Sâkêwêwak Storytellers Festival en 2009.



Raymonde April
du 9 septembre 2011 au 15 octobre 2011
Mon regard est net comme un tournesol

Le Mois de la Photo à Montréal présente, en collaboration avec Optica, un centre d’art contemporain, l’exposition Mon regard est net comme un tournesol de Raymonde April. C’est sous le thème Lucidité. Vues de l’intérieur, proposé par la commissaire invitée Anne-Marie Ninacs, que se tiendra la 12e édition du Mois de la Photo à Montréal, du 8 septembre au 9 octobre prochain. Pour l’occasion, 25 expositions solos d’artistes d’ici et d’ailleurs seront disséminées à travers la ville et transformeront la métropole en une vaste exposition de photographie.

Raymonde April est reconnue depuis la fin des années 1970 pour sa pratique photographique inspirée de sa vie privée, qu’elle maintient habilement au confluent du documentaire, de l’autobiographie et de la fiction. Insatiable amoureuse des personnes, paysages, histoires, objets et autres choses apparemment ordinaires qui constituent l’identité, elle ne cesse de revenir sur les mêmes lieux, devant les mêmes sujets, afin de comprendre sa propre intimité. Ce travail l’amène aussi, depuis plus de quinze ans, à réinterpréter régulièrement ses propres archives photographiques. Elle le fait à nouveau, à la demande du Mois de la Photo à Montréal, en les interrogeant à la lumière de la notion d’autoreprésentation.

Anne-Marie Ninacs

Source :: Le Mois de la Photo à Montréal :: Relations de presse
Chantale Crépeault
chantale.crepeault@moisdelaphoto.com
T 514 390 0383
moisdelaphoto.com

Visite commentée par Raymonde April, samedi 1er octobre à 14h. Activité gratuite organisée dans le cadre des Journées de la culture.


Mois de la Photo à Montréal Les Journées de la culture


L’artiste remercie ses modèles/sujets, parents et amis, ses collaborateurs/trices Andreas Rutkauskas, Clare Samuel, Noémie Da Silva, Martin Schop, ainsi que la commissaire Anne-Marie Ninacs et Le Mois de la photo à Montréal.

Cette exposition a été rendue possible grâce au soutien du bureau de la vice-rectrice à la recherche et aux études supérieures de la Faculté des Beaux-arts de l’Université Concordia et d’Hexagram, Institut de recherche/création en arts et technologies numériques.


Le corpus de Raymonde April est mentionné dans deux articles de Jérôme Delgado (Mois de la Photo 2011 - Regards introspectifs et prise de conscience collective, Le Devoir, 25 août 2011 et Mois de la Photo à Montréal 2011 - Chercheurs de lucidité, Le Devoir, 3 septembre 2011) ainsi que sur le blog de Jörg Colberg (Le Mois de la Photo à Montréal 2011 (part 2), Conscientious, 5 octobre 2011). Il en est aussi brièvement question dans Nightlife (Le Mois de la photo à Montréal: 4 tendances lourdes, 19 septembre 2011) et Canadian Art (Mois de la Photo: Into the Deeps). Mon regard est net comme un tournesol constitue également l'une des quatre expositions recommandées par Nicolas Mavrikakis dans Mois de la Photo 2011 : L'image ouverte? (Voir, 15 septembre 2011) et l'un des trois coups de coeurs majeurs du blogueur Damien Fière (Le «moi» de la photo, regardemontreal, 22 septembre 2011).

Autres parutions:
« Inward Bound : Le mois de la Photo Opens 12th Edition », Newsfront, Canadian Art, vol 28, no 3, automne/ Sept. 2011, p. 26.

« Le Mois de la Photo à Montréal », Photo Solution, vol 4, no 5, septembre 2011, p.10.

Mathilde Roy, « Lentille lucide », Magazine Cinéplex, vol 10, no 8, septembre 2011, p. 11.

Katrie Chagnon, « Le Mois de la Photo, Divers lieu, 8 septembre – 9 octobre 2011 », Art Press, no 383, novembre 2012, p. 24.

René Viau, « Lucidité. Vues de l’intérieur / Lucidity. Inward Views », Ciel Variable, no 90, p. 60-65.

James D. Cambell, Le Mois de la Photo – Various venues, Montreal, Canada, Frieze, no 145, Mars 2012, p. 164.

Jonas Cuenin, Raymonde April, La lettre de la photographie, 8 septembre 2011.

Beverly Akerman, April’s Mois de la Photo, Concordia community, 21 septembre 2011.

Elena Potter, Le Mois de la Photo à Montréal , Magenta Magazine Online, (Toronto), vol 2, no 4, automne 2011.

Marek Grygiel, Le Mois de la Photo à Montréal, Fototapeta (Varsovie, Pologne), janvier 2012.

Entrevue radiophonique :
Geneviève Breuleux, « Entrevue avec Anne-Marie Ninacs », pour l’émission In Situ, CIBL Radio-Montréal 101,5 FM, 18 septembre 2011.

Raymonde April est née en 1953 à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Elle vit et travaille à Montréal. Ses images s’inspirant de sa vie privée qui ont fait école dans le monde canadien de la photographie. Abondamment présenté au Canada et en Europe, son travail a fait l’objet d’importantes expositions individuelles, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal (1986), au Musée d’art de Joliette (1997) et à la Galerie Leonard & Bina Ellen (2001). En 2010, les galeries Occurrence, Les Territoires et Donald Browne, à Montréal, présentaient conjointement Équivalences. April est lauréate du prix Paul-Émile Borduas (2003), du Paul de Hueck and Norman Walford Career Achievement Award for Art Photography (2005) et de l’Ordre du Canada (2010). Elle est représentée par la Galerie Donald Browne, à Montréal.



Laurent Pernel
du 1 octobre 2011 au 31 décembre 2011
Résidence de recherche jeune création (Montréal)

Laurent Pernel (Lyon) déploie son travail comme un chantier de construction permanent investissant l’espace public : micro dispositifs bricolés, constructions monumentales ou actions sportives burlesques, ses œuvres protéiformes s’inscrivent dans le paysage urbain pour en détourner le sens et la perception. Autrefois étudiant en architecture, l’artiste affirme s’être «libéré de la contrainte technique trop rigoureuse du bâtiment en travaillant à partir de matériaux simples». S’appuyant sur une observation contextuelle du lieu qui le reçoit — dont il relève les singularités, des incongruités formelles ou historiques propres à chaque agglomération — il tente de ramener à une même ligne de lecture des éléments disparates, les raccordant alors à d’autres lieux croisés ou à son histoire personnelle. En collaboration avec art3 (Valence, France), OPTICA est fier d'accueillir Laurent Pernel à Montréal du 1er octobre au 31 décembre 2011!

Lors de sa présentation publique du 15 décembre, l'artiste a commenté les recherches et le travail vidéo effectués à Montréal cet automne; il a également dévoilé trois livrets entièrement produits pendant son séjour. Notez que cet événement était jumelé au lancement de l'édition Résidence de recherche jeune création : Anne-Lise Seusse, Olivia Boudreau, une publication (co)éditée avec art3 (Valence) ayant bénéficié de l’aide spécifique du Ministère des Relations internationales du Québec, de la Région Rhône-Alpes et du Consulat général de France à Québec.

Consulat Général de France art3 Région Rhône-Alpes




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Suzy Lake, Une simulation authentique de... no 2 | A Genuine Simulation of... no. 2, 1974. Maquillage sur photographie noir et blanc. | Make-up on black-and-white photograph. Musée des beaux-arts de Montréal. Achat, collection Saidye et Samuel Bronfman d’art canadien. | Purchase, Saidye and Samuel Bronfman Collection of Canadian Art.

Olivia Boudreau, Sorel Cohen, Raphaëlle de Groot, Suzy Lake, Claire Savoie, Jana Sterbak
du 12 novembre 2011 au 17 décembre 2011
Archi-féministes! : Archiver le corps (1er volet)

Sous la direction de Marie-Ève Charron (commissaire indépendante et critique au journal Le Devoir), Marie-Josée Lafortune (directrice d’OPTICA) et Thérèse St-Gelais (professeure d’histoire de l’art spécialisée en études féministes et sur le genre à l’UQAM), l’exposition «Archi-féministes!» réunit un important corpus d’œuvres historiques et contemporaines de femmes artistes ayant contribué à l’histoire du centre depuis 1972. Pour une première fois, cette histoire est abordée sous une perspective féministe, un féminisme d’archives qui propose un regard rétrospectif et actualisé s’intéressant, entre autres, à la performativité des pratiques et aux stratégies qui prennent place dans la photographie, la vidéo et le document.

Cette exposition, qui sollicite non seulement le fonds documentaire OPTICA, mais aussi des collections privées et publiques ainsi que des archives d’artistes, est présentée en deux volets. Dans un premier temps, «Archiver le corps» fait état d’enjeux identitaires dans des contextes qui interrogent notre rapport à soi, à l’autre et à l’histoire de l’art. Dans le travail d’Olivia Boudreau, de Sorel Cohen, de Raphaëlle de Groot, de Suzy Lake, de Claire Savoie et de Jana Sterbak, on y retrouvera des figures mises en scène, parfois éprouvées, offrant une intimité empreinte d’érotisme ou d’affects qui revoit la représentation du corps et son historicisation.


Titulaire d’une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Olivia Boudreau a pris part à plusieurs événements à Montréal et à Toronto. À la suite de sa résidence à art3 (Valence, France) en 2010 – dans le cadre du programme croisé initié par art3 et OPTICA, où elle a exposé Les vaches en 2007 – elle a présenté son premier solo en Europe à Néon, diffuseur d’art contemporain (Lyon). Cet automne, elle participe à la «Triennale québécoise 2011» au Musée d’art contemporain de Montréal. Boudreau est artiste en résidence à la Fonderie Darling (Montréal).

Diplômée des universités McGill et Concordia, Sorel Cohen compte de nombreuses expositions en solo, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal (1986) et aux Ateliers Nadar à Marseille (1994). Elle a également participé à diverses expositions collectives au Canada et à l’étranger, principalement à Cologne, à New York et à Mexico. Elle a exposé chez OPTICA à plusieurs reprises — huit fois entre 1978 et 2000 — et a fait partie du conseil d’administration de la galerie. Cohen est représentée par la Galerie Donald Browne (Montréal).

Titulaire d’une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Raphaëlle de Groot poursuit depuis plus de dix ans une démarche portant sur la figure de l’artiste. Elle compte de nombreuses expositions collectives et en solo à son actif, dont la plus importante a eu lieu en 2006 à la Galerie de l’UQAM. En 2001, elle participait à «Gestes d’artistes», organisée par OPTICA dans le cadre de la Saison du Québec à New York. De Groot est représentée par la Galerie Graff (Montréal).

Professeure émérite de l’Université Guelph, Suzy Lake détient une mâtrise en études multidisciplinaires et photographiques de l’Université Concordia. Elle a exposé de par le monde, faisant entre autres partie de l’emblématique «WACK! Art and the Feminist Revolution», présentée en 2007 au MOCA (Los Angeles). Elle a participé à «Camerart» (1974) et «La photographie en tant que document vulgaire» (1988), deux expositions phares dans l'histoire d'OPTICA. Lake est représentée par Michael Solway/Carl Solway Gallery (Cincinnati), Georgia Scherman Projects Inc (Toronto) et la Galerie Donald Browne (Montréal).

Claire Savoie est professeure en arts visuels et médiatiques à l’UQAM, d’où elle détient un diplôme de 2e cycle. Elle a participé à plusieurs expositions collectives dont, récemment, «Femmes artistes. L’éclatement des frontières, 1965-2000» (2010) au Musée national des beaux-arts du Québec. Dans le cadre du Mois de la Photo à Montréal 2011, elle présente «Aujourd’hui (dates-vidéos)» à la SBC galerie d’art contemporain. Depuis 1998, elle est engagée au sein du conseil d’administration d’OPTICA, où elle a exposé «Les épithètes» en 1994.

Diplômée des universités Concordia et de Toronto, Jana Sterbak a reçu de nombreux prix et distinctions et a participé à plusieurs biennales, dont la prestigieuse Biennale de Venise (2003). Ses œuvres font partie d’importantes collections publiques tant au Canada qu’à l’international. Outre le solo «Travaux récents» présenté en 1980, elle fut l’adjointe du directeur et fondateur d’OPTICA dans les premières années du centre. Sterbak est représentée par les galeries Toni Tàpies – Edicions T (Barcelone), Raffaella Cortese (Milan), Barbara Gross (Munich) et Donald Young (Chicago).


Marie-Ève Charron, Marie-Josée Lafortune, Thérèse St-Gelais
révision : Geneviève Bédard


OPTICA et les commissaires remercient le Conseil des arts et des lettres du Québec, volet soutien à des projets pour les organismes et les commissaires indépendants, pour son appui dans la réalisation de cette exposition. Merci aux institutions partenaires nous ayant accordé leur confiance : la Galerie Leonard & Bina Ellen (Michèle Thériault, directrice et Mélanie Rainville, conservatrice Max Stern); le Musée des beaux-arts de Montréal (Nathalie Bondil, directrice, Anne-Marie Chevrier, technicienne aux prêts et acquisitions, Marie-Claude Saia, technicienne, services photographiques et droits d'auteur et Simon Labrie, gestion des transports / service des expositions); la Winnipeg Art Gallery (Stephen Borys, directeur, Helen Delacretaz, conservatrice en chef et conservatrice des arts décoratifs et Karen Kisiow, registraire). Merci à Josianne Monette pour les dossiers d’œuvres, à Geneviève Bédard pour les suivis de prêts, à Marc Dulude et à Pierre Przysiezniak pour les installations en galerie. Merci à Olivia Boudreau, à Sorel Cohen, à Raphaëlle de Groot, à Suzy Lake, à Claire Savoie et à Jana Sterbak d’avoir gracieusement accepté notre invitation.


Un «incontournable de l'automne» d'après Jérôme Delgado («Galeries et centres d'artistes - Photos et déclics historiques», Le Devoir, 27 août 2011) et Nicolas Mavrikakis («Rentrée 2011 | arts visuels : Faits au Québec», Voir, 1er septembre 2011).

À lire : une entrevue avec Olivia Boudreau, Marie-Josée Lafortune et Thérèse St-Gelais (Jérôme Delgado, «Les archi-féministes s'exposent chez Optica», Le Devoir, 12 novembre 2011), une critique sur le webzine ratsdeville («Claire Moeder sur Archi-féministes! ~ volet 1», 2 décembre 2011) & un article parodique signé Nicolas Mavrikakis («Matantisation, Germaines et Cie!», Voir, 7 décembre 2011)!


Marie-Ève Charron enseigne l’histoire de l’art à l’UQAM ainsi qu’au niveau collégial. Critique d’art au quotidien montréalais Le Devoir, elle écrit pour diverses publications, notamment pour la revue esse arts + opinions, dont elle fait partie du comité de rédaction. Entre 2003 et 2006, elle a été coordonnatrice de production et adjointe à la rédaction de la revue Parachute. Elle a également agi à titre de coordonnatrice pour des publications de centres d’artistes autogérés et pour le Musée national des beaux-arts du Québec. Elle a été commissaire de l’exposition collective «Au travail», présentée en 2010 au Musée régional de Rimouski.

Marie-Josée Lafortune est directrice du centre d’art contemporain OPTICA; depuis 1992, elle dirige l’ensemble des activités artistiques, critiques et éditoriales du centre. Elle a occupé la fonction de présidente du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec de 2006 à 2010. Outre la publication d’articles dans les revues Parachute, esse arts + opinions et la Critique d’art (France), elle a notamment co-dirigé avec Lynn Hugues l’ouvrage Penser l’indiscipline, paru en 2001 aux éditions OPTICA. En 2006, elle a initié un programme croisé de résidence de recherche dédiée à la jeune création avec le centre art3 (Valence, France), une plateforme de diffusion pour les artistes du Québec à l’international.

Thérèse St-Gelais est professeure en histoire de l’art à l’UQAM, où elle enseigne l’art contemporain, l’histoire de l’art des femmes et les problématiques qui s’y rattachent. Elle a dirigé l’ouvrage L’indécidable. Écarts et déplacements de l’art actuel, paru aux éditions esse en 2008. En 2010, elle a organisé le colloque État de la recherche «Femmes : théorie et création» dans la francophonie. Elle prépare présentement une exposition collective, «Loin des yeux près du corps», à la Galerie de l’UQAM (13 janvier – 18 février 2012) et une exposition solo sur l’œuvre de Ghada Amer au Musée d’art contemporain de Montréal (2 février – 20 avril 2012).