Michael Blum
du 24 janvier 2015 au 21 mars 2015 Palazzo Chupi
Vernissage :: samedi 24 janvier (15h)
Michael Blum propose une (re)lecture critique et subversive des grands récits historiques. « Ses projets [confrontent l’expérience subjective et] la dimension individuelle aux macro systèmes économiques et sociopolitiques »1, le plus souvent par l’entremise de personnages ou de faits divers négligés dont il se réapproprie la trame narrative en y insérant de nouvelles mailles. Deux expositions présentées à Montréal en 2014 s’appuyaient sur des investigations récentes et portaient respectivement sur les activités de Jacques Mesrine au Québec (Guerre et paix, VOX) et sur la question des identités québécoise(s) et canadienne(s) (Notre histoire || Our History, Galerie de l’UQAM).
L’installation Palazzo Chupi, présentée à OPTICA, emprunte son titre au projet immobilier de Julian Schnabel : en 2007, le peintre et cinéaste américain ajoutait sept étages de style vénitien à l’ancienne écurie qu’il occupait déjà dans le West Village à Manhattan. Ce geste architectural aussi excentrique que controversé se voulait à la fois artistique et commercial, une ambition que l’esthétique clinquante du bâtiment et la crise financière de 2008 firent toutefois avorter. Le Palazzo Chupi de Michael Blum, créé cette même année alors qu’il habitait à New York, est ici montré pour la première fois. Au-delà des questionnements qu’elle soulève quant à la gentrification urbaine, à la conservation du patrimoine bâti, ou à la logique spéculative rampante du secteur foncier et du marché de l’art, l’exposition invite le spectateur à « traverser l’image » – aux sens propre et figuré – et montre que l’Histoire, comme tout autre récit, est une construction.
Palazzo Chupi articule divers éléments, notamment une vidéo qui présente 21 dessins attribués à Sherwood Darnell. Ce dernier aurait autrefois occupé une cellule de la prison faisant face au site où trône aujourd’hui le palais ; ses œuvres représentent l'évolution des lieux depuis le Big Bang jusqu'à un avenir très lointain. Ce corpus inédit témoigne non seulement de l’évolution du West Village – délaissant une conception linéaire du temps au profit de sa représentation cyclique –, mais il dévoile également un parcours artistique singulier, jusqu’alors inconnu. Ainsi, Darnell tient lieu de repoussoir à la célébrité de Schnabel (qui, pourtant, brille ici par son absence). La mise en lumière de cette histoire parallèle semble ultimement s’incarner au sein d’un espace d’exposition partagé en deux zones distinctes – l'une publique, l'autre cachée –, une dichotomie spatiale nous incitant à explorer l’envers du décor.
1. Corinne Charpentier, « Nowhere Better Than This Place », La dernière brève. [En ligne] Frankfurt : Revolver Verlag, 2005, p. 7. http://blumology.net/ccharpentierF.pdf. Consulté le 20 décembre 2014.
Auteure : Geneviève Bédard
Geneviève Bédard est auteure, commissaire émergente et coordonnatrice des expositions et de la médiation à VOX, centre de l’image contemporaine.
L'exposition Palazzo Chupi est l'objet de l'article "De la décoration comme art" rédigé par Nicolas Mavrikakis (Le Devoir, 21 février 2015). Éric Clément traite également de l'exposition de l'artiste dans son article "Édification partielle" (La Presse +, 25 février 2015).
Michael Blum emploie un large éventail de médias, allant de la photographie et la vidéo aux installations, publications et livres d’artiste. Son travail a été présenté notamment au Centre Georges-Pompidou (Paris), au New Museum (New York), au festival transmediale (Berlin), à la Kunsthalle Wien (Vienne), au Museum der Moderne de Salzburg, au centre De Appel (Amsterdam), au San Francisco Art Institute, ainsi qu’aux biennales de Szczecin, d’Istanbul, de Turin et de Tirana. Il est professeur à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM depuis 2010.
www.blumology.net
Marc-Antoine K Phaneuf
du 24 janvier 2015 au 21 mars 2015 Études préparatoires. Dessins d'explosions 2012-2015
Vernissage :: samedi 24 janvier (15h)
TOUT FAIRE PÉTER!
MAKP veut tout faire péter, tout détruire. Comme les primitivistes, il scande : Zerstörung ist ein Anfang!1 Mais de quoi la destruction est-elle le début?
Peu importe : BOUM! T’es mort, et nous tous avec toi. À quoi bon réfléchir encore à l’histoire quand on explose avec elle? Ce qu’il reste désormais d’elle et de nous,– membres, chairs, carcasses, ossatures, architectures, « anarchitectures », automobiles, sports, Tarzan, PET et tout ce que cela représente – est-ce vraiment si beau à voir? Au moins nous voilà morts en beauté.
Mourir en beauté, juste parce que c’est beau à voir quand ça explose. Juste pour ça. Seulement pour ça. Tous ces symboles sacrifiés, parce que « les actes dépassent souvent la pensée dans le feu de l’action » (Socrate hurlant derrière le banc des joueurs, en fin de deuxième période). Voir tout ça péter et, l’instant d’avant que ça ne s’effondre, en jubiler.
Tant qu’à péter avec l’histoire, aussi bien, pour nous comme pour Mme Lemay de Saint-Hyacinthe, le faire en beauté. Après tout... parât que ça prend de la violence pour intéresser le spectateur (encore Socrate qui beugle...). Après tout... y’aura jamais assez de fameux 5 novembre pour remplir tous les charniers (l’alchimie de l’écriture a voulu que le sens de ce passage soit noyé par l’histoire, explosé dans « la bière du chien à Molson »).
Avec quelque chose de la prouesse d’un Gaétan Boucher ou d’une Nadia Comaneci, MAKP dessine l’effondrement à venir de l’édifice, le cœur collectif de l’histoire battant à rompre sa charpente, sur le point d’être pulvérisée. Pas n’importe quelle histoire : la nôtre, simultanément petite et grande. Y aura-t-il encore quelque chose, après l’effondrement? Il y aura quelque chose d’une suite à écrire sur ce qui sera resté intact de notre beauté.
Et la foule en délire criera, avec un Yvon Lambert mal cité, « que la violence est la base... » (encore la bière de l’autre...). Ce sera le grand retour de Byzance; Roublev, la peur au ventre, les poings levés devant Lambert à la ligne blanche; Brunet au centre de la glace, pendant que l’arbitre se jette dans la mêlée...
Fin de la partie: j’oubliais! De quoi, au juste, la destruction est-elle le début? Avec les lambeaux de notre cœur tout pété, il faudra bien trouver quoi dire, quoi faire ou quoi écrire : ce sera le début d’une autre histoire, qu’on voudra économe d’austérité.
1. Notre traduction : « la destruction est le début ».
Auteur : Alexis Desgagnés
Alexis Desgagnés vit, lit, écrit, photographie et aime au Québec.
L'exposition Études préparatoires. Dessins d’explosions 2012-2015 est l'objet du billet "Marc-Antoine K. Phaneuf : Images du passé actualisées" rédigé par Nathalie Parent (Vie des arts, 5 février 2015). Éric Clément traite également de l'exposition de l'artiste dans son article "Édification partielle" (La Presse +, 25 février 2015). L'équipe de l'émission Formule Diaz diffusée sur les ondes de Télé-Québec est venue filmer un topo sur Marc-Antoine K. Phaneuf dans nos locaux (Télé-Québec, Saison 1 / Épisode 21 / 05:35).
Atelier scolaire
Dans le cadre du programme médiation jeune public d’OPTICA, Marc-Antoine K. Phaneuf ira à la rencontre d’élèves de 5e et de 6e année de l’école primaire Saint-Enfant-Jésus située dans le quartier Mile End. Les élèves participants au projet auront l'occasion de visiter l’exposition en présence de l’artiste et d'explorer le processus créatif par l'entremise d'un atelier donné à leur école. Les œuvres créées par les élèves durant l'atelier seront exposées à l'espace AGORA du centre OPTICA.
Vernissage des élèves
Les élèves exposeront leurs œuvres dans l’AGORA d’OPTICA du 9 au 21 mars. Le vernissage aura lieu le 9 mars de 17h à 19h.
Pour obtenir davantage d’information sur le programme éducatif, contactez Marie-Laure Robitaille à mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal ainsi que de la Caisse Desjardins du Mont-Royal, la Caisse Desjardins de l'Est du Plateau et la Caisse Desjardins des Versants du mont Royal.
Établi à Montréal, Marc-Antoine K. Phaneuf est artiste et auteur. Il a présenté son travail dans plusieurs centres d’artistes autogérés, galeries et musées du Québec et a publié trois livres de poésie aux éditions Le Quartanier.
Les samedis famille | Family Saturdays
du 31 janvier 2015 au 21 mars 2015 Ateliers de création
Grâce aux samedis famille, vous et vos enfants pourrez découvrir l’exposition Études préparatoires. Dessins d'explosions 2012-2015 de Marc-Antoine K. Phaneuf.
Dans un climat de convivialité, les enfants pourront se familiariser avec la démarche de l'artiste tout en partageant leurs observations avec notre médiatrice au cours de la visite de l'exposition. Par la suite, vous serez invités à fouiller dans des livres et des magazines, à trouver des images et à intervenir directement sur celles-ci en accentuant par le dessin la composition graphique ou le potentiel narratif. Venez découvrir une nouvelle façon de faire parler les images en créant votre propre histoire ! Vous êtes libre de débuter l’atelier quand bon vous semble et de prendre le temps qu’il vous faut pour terminer votre œuvre.
Marc-Antoine K. Phaneuf présente dans le cadre de son exposition une collection de dessins réalisés sur des pages de livres aux thématiques variés. L’artiste y ajoute des dessins d’explosions pour en changer la narration et ainsi créer une histoire qui ne se produira que sur la page.
Phaneuf s’intéresse au pouvoir narratif des objets de la culture populaire nord-américaine. Il les rassemble pour constituer diverses collections afin de poétiser le quotidien. Ainsi, il a entre autres présenté une série de petites annonces loufoques, une collection de livres de cuisine aux couvertures peu ragoutantes et un regroupement de magazines à potins dont les grands titres retracent le récit de l’affaire Guy Cloutier/Nathalie Simard.
Fort du ready-made et de la citation, il souhaite inventer des histoires et construire un imaginaire à partir d’objets anodins et usuels, kitschs ou risibles reflétant les mythes et les lubies de notre société.
INFORMATIONS PRATIQUES
Les ateliers de création en famille ont lieu les samedis entre le 31 janvier et le 21 mars. La médiatrice offrira l’atelier de 13h à 16h. Vous êtes libres de débuter l’atelier quand bon vous semble et de prendre le temps qu’il vous faut pour terminer votre œuvre.
Les ateliers de création s’adressent aux enfants âgés de 4 ans et plus.
Gratuit
Pour plus d’informations, veuillez contacter Marie-Laure Robitaille à mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal ainsi que de la Caisse Desjardins du Mont-Royal, la Caisse Desjardins de l'Est du Plateau et la Caisse Desjardins des Versants du mont Royal.
Photo : Marie-Laure Robitaille
Exposition des élèves de 5e et de 6e année de l'école Saint-Enfant-Jésus (Mile End) | Exhibition of 5th and 6th Graders from Saint-Enfant-Jésus Elementary School (Mile End)
du 9 mars 2015 au 21 mars 2015 Sur une proposition de Marc-Antoine K. Phaneuf
Vernissage le 9 mars de 17h à 19h
Dans le cadre du programme "Artiste à l'école" d’OPTICA, Marc-Antoine K. Phaneuf est allé à la rencontre d’élèves de 5e et de 6e année de l’école primaire Saint-Enfant-Jésus située dans le quartier Mile End. Les élèves participants au projet ont eu l'occasion de visiter l’exposition en présence de l’artiste et d'explorer le processus créatif par l'entremise d'un atelier donné à leur école. Les dessins et poèmes réalisés par les élèves durant l'atelier seront exposés dans l'espace AGORA du centre OPTICA du 9 au 21 mars 2015.
Pour plus d’informations sur le programme éducatif, contactez Marie-Laure Robitaille : mediation@optica.ca
Le programme éducatif d'OPTICA reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal ainsi que de la Caisse Desjardins du Mont-Royal, la Caisse Desjardins de l'Est du Plateau et la Caisse Desjardins des Versants du mont Royal.
Kaya Behkalam & Azin Feizabadi, On Projection, 2013-2015
Kaya Behkalam & Azin Feizabadi
le 16 avril 2015 On Projection - Conférence-performance de Kaya Behkalam et Azin Feizabadi
Cette conférence découle d'une recherche collaborative qui aborde de diverses manières la notion de projection. Conçue en janvier 2013 par Kaya Behkalam, Azin Feizabadi et Jens Maier-Rothe, elle a été présentée pour la première fois à la Video Vortex # 9 Conference à la Leuphana University de Lueneburg, Allemagne.
La présentation prend comme point de départ les facettes philosophiques et psychologiques du terme « projection » de même que les pratiques culturelles et les dimensions politiques qui leur sont associées. Naviguant dans les interstices de la « réalité » et de la « fiction », cette recherche met en relation différents événements et mouvements historiques, cinématographiques et politiques depuis 1945, avec les interfaces spatiales et temporelles qu’ils révèlent. Ayant débuté au Caire lors du deuxième anniversaire de ce qu’on appelle aujourd’hui le Printemps arabe, le point de vue de cette recherche collaborative est constamment redéfini par le temps et le lieu spécifiques dans lesquels elle a d’abord été amorcée.
Jeudi le 16 avril, 19h
Goethe-Institut Montréal
1626, boulevard St-Laurent, bureau 100
Véronique Leblanc (commissaire|curator)
du 18 avril 2015 au 13 juin 2015 Polyphonies
Vernissage, samedi le 18 avril de 15h à 19h
Performances
Anne-Marie Ouellet - Penser le futur - 15h30
Sophie Castonguay - Isegoria - 16h30
OPTICA sera exceptionnellement ouvert jusqu'à 21h vendredi le 24 avril lors de la Foire Papier 15
L’exposition Polyphonies réunit les œuvres de huit artistes, incluant deux duos, qui mettent en scène une pluralité de voix. Tantôt fondées sur des approches documentaires qui s’apparentent à l’exercice du terrain anthropologique (entrevue, questionnaire), tantôt axées sur l’invention de situations fictionnelles à l’intérieur desquelles on rejoue différentes formes d’archives, ces œuvres orchestrent la parole de façon à ce que les propositions des artistes créent un écart avec la réalité documentée. Elles s’approprient des manières de se raconter (au passé, au présent et au futur) pour problématiser les constructions identitaires et idéologiques qui prennent forme dans l’usage de la parole.
Le projet d’installation performative Penser le futur (2013-2015) élaboré par Anne-Marie Ouellet (Québec) procède à une réorganisation des résultats obtenus dans le cadre d’un sondage effectué auprès de 187 personnes portant sur les perceptions générales du futur. En manipulant les réponses qui lui ont été données, elle interroge les mécanismes de polarisation et de normativité qui agissent dans la fabrication de l’opinion publique.
Réalisé avec la collaboration d’un petit groupe de clients réguliers et d’employés d’un bar de quartier, La taverne (2015) d’Emmanuelle Léonard (Québec) montre une succession d’individus s’adressant à la caméra. Les préoccupations et les convictions exprimées par les protagonistes inscrivent l’expression de l’expérience personnelle dans la vie sociale de l’endroit en même temps qu’elle situe les individus entre marginalité et stéréotype.
Dans la vidéo Don’t Do It Wrong (2007), Katarina Zdjelar (Serbie / Pays-Bas) pose un regard sur le moment où, chaque matin, les élèves d’une école primaire d’Istanbul chantent l’hymne national à l’entrée des classes. Alors que la formation des élèves en rangs évoque un « corps collectif » au sein duquel l’individu fait un avec la nation, le comportement des enfants contrevient sans cesse à l’unité qu’on tente de leur imposer.
L’installation vidéo The Negociation (2010), réalisée en duo par Kaya Behkalam (Allemagne / Égypte) et Azin Feizabadi (Iran / Allemagne), observe les rapports conflictuels qui s’instaurent entre les individus d’un groupe débattant de leur conception de la révolution. Dans une double projection, les voix des acteurs alternent avec celle d’un narrateur en plus de s’amalgamer à des éléments visuels et textuels qui infléchissent le discours. C’est par une sorte de stratification narrative que cette œuvre traite de représentation, de réinterprétation de l’histoire récente et d’élaboration de l’imaginaire.
Avec La part du lion (2015), Sophie Castonguay (Québec) convie le spectateur au déploiement d’un discours polysémique devant un ensemble de tableaux créés par ses pairs. Affirmant le rôle du langage dans l’acte même de percevoir, l’œuvre performée par un récitant place le visiteur dans une zone d’incertitude entre l’image peinte et l’image projetée, le visible et le dicible, bref, entre ce qui est là et le sens à fabriquer dans une situation donnée.
Le projet participatif Dinner Party (2011-2015) de Dave Ball et Oliver Walker (Royaume-Uni / Allemagne) fait appel à huit personnes ne s’étant jamais rencontrées et acceptant de se prêter au jeu d’une discussion « médiatisée » autour d’un repas servi par les artistes. Quatre des convives sont dissimulés dans des pièces différentes et sont chargés d’animer la discussion de quatre autres invités assis à la table de la pièce centrale à l’aide de téléphones et d’écouteurs. Réactualisée à Montréal du 15 au 22 avril 2015, cette expérience interrompt les modes de socialité habituels en dissociant communication verbale et non-verbale.
Construites selon des structures polyphoniques ou utilisant la polyphonie comme méthode, les œuvres de l’exposition sondent la complexité des rapports entre individualité et collectivité. Chacune des œuvres met en place un espace discursif dans lequel la conviction intime, l’expérience individuelle et la croyance rencontrent les sphères sociale et institutionnelle. De la normativité à la dissension, de l’assujettissement à l’autodétermination et surtout dans la négociation constante entre ces extrêmes, l’ensemble des œuvres se rapporte à la constitution d’espaces publics et politiques ainsi qu’aux conditions de possibilités du vivre-ensemble.
En accord avec la dimension polyphonique des œuvres, l’exposition propose d’envisager les œuvres comme autant de « voix » issues de contextes sociaux, politiques et historiques distincts, trouvant des échos les unes dans les autres et résonnant avec des préoccupations partagées à une échelle plus globale. En s’intéressant aux notions d’appartenance, de différence, de représentation, de normativité et de commun, elles problématisent les relations de pouvoir qui s’instaurent dans l’utilisation du langage et interrogent les processus par lesquels les constructions identitaires et idéologiques participent à l’articulation de la vie commune.
Marie-Gabrielle Ménard s'est entretenu avec Véronique Leblanc à l'émission Montréal s'expose sur les ondes de CIBL, dimanche 10 mai 2015.
Dave Ball est né en 1978 à Swansea (R.-U.). Il vit et travaille au pays de Galles et à Berlin.
Formé au Goldsmiths College (mâtrise) de Londres et à l’Université de Derby (bacc.), au Royaume-Uni, Dave Ball est représenté par la Galerie Art Claims Impulse, à Berlin. Parmi ses expositions, mentionnons Searching for the Welsh Landscape, à l’Aberystwyth Arts Centre (solo), pays de Galles, 2016 ; To Make the Improbable, Saint-Jean-Port-Joli, Québec, 2013 ; A to Z: From Aardvark to Axle, Galerie Art Claims Impulse (solo), Berlin, 2013; Making Mirrors, NGBK, Berlin, 2011. Il a été entre autres en résidence à l’Aberystwyth Arts Centre, 2014 ; à Est-Nord-Est, Saint-Jean-Port-Joli, Québec, 2013 ; au Künstlerhäuser Worpswede, Allemagne, 2009.
www.daveballartist.co.uk
Oliver Walker est né en 1980 à Liverpool (R.-U.). Il vit et travaille à Berlin et à Liverpool.
Oliver Walker a recours à l’art et à l’intervention en direct ainsi qu’à la vidéo pour examiner certains systèmes sociopolitiques. Il a étudié les beaux-arts à la University of the West of England à Bristol (R.-U.) et à la Berlin University of the Arts (UdK). En 2012, le Sénat de Berlin lui accordait une résidence à la Cité internationale des Arts, à Paris. En 2013, il a reçu une bourse de l’Arts Council England pour son projet One Euro qui, depuis, a été présenté à FACT (Liverpool), Trasmediale (Berlin), et a été mis en nomination à Ars Electronica (Linz, Autriche) en 2015.
oliverwalker.org
Kaya Behkalam est né en 1978 à Berlin (Allemagne). Il vit et travaille à Berlin et au Caire.
Kaya Behkalam a étudié à la Berlin University of the Arts (UdK) et il est présentement doctorant en art libre à l’Université Bauhaus à Weimar. Parmi les lieux où il a présenté ses oeuvres, mentionnons le Queens Museum, New York ; Haus der Kulturen der Welt, Berlin ; Museo Reina SofÃa, Madrid ; et Kunstverein Heidelberg. Excursions in the Dark (2011) a reçu le prix Dialogue du European Media Art Festival (EMAF). Behkalam enseigne à l’Université américaine du Caire.
kayabehkalam.net
Azin Feizabadi est né en 1983 à Téhéran (Iran). Il vit et travaille à Berlin.
Artiste et cinéaste, Azin Feizabadi a étudié à The New School à New York (mâtrise en beaux-arts, 2011). Ses œuvres ont entre autres été présentées au Museum Ostwall, Dortmund (2014), au Exhibition Space Beirut, Le Caire (2013), au Heidelberger Kunstverein (2012), à n.b.k., Berlin (2010), à la 10e Biennale de Sharjah (2011), au Queens Museum, New York (2010), au Haus der Kulturen der Welt, Berlin (2010), à la Silkroad Gallery, Téhéran (2009) et au NGBK, Berlin (2008). Depuis 2009, il se consacre à un projet de recherche multidisciplinaire à long terme qui s’intitule A Collective Memory. Il est présentement chercheur à la Berlin University of the Arts (UdK).
azinfeizabadi.com
Sophie Castonguay est née en 1974 dans la région de Montréal. Elle vit et travaille à Val-Morin et à Montréal.
Sophie Castonguay a exposé dans plusieurs lieux de diffusion au Québec (AXENÉO7, DARE-DARE, Dazibao, Praxis, SBC, Skol, Verticale, Vidéographe), au Canada (Fado, xspace, Third Space, Galerie du nouvel Ontario) et à l’étranger (Hangar à Barcelone, Projektraum54 à Bâle, FIAC à Paris, Art Basel à Miami). Elle poursuit présentement un doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal où elle enseigne à l’École des arts visuels et médiatiques depuis 2008.
mrcx.ca/sophie
Emmanuelle Léonard est née en 1971 à Montréal où elle vit et travaille.
Le parcours artistique d’Emmanuelle Léonard compte de nombreuses expositions individuelles et collectives présentées tant au Québec qu’à l’étranger : Musée d’art contemporain de Montréal, Kunsthaus Dresden à Dresde, Neuer Berliner Kunstverein à Berlin, Glassbox à Paris, Mercer Union à Toronto, OPTICA, VOX et le Mois de la photo à Montréal, L’Œil de poisson à Québec et Expression à St-Hyacinthe. Récipiendaire du prix Pierre-Ayot en 2005 et nominée pour le Grange Prize en 2012, elle était finaliste pour le Prix en art actuel du Musée national des beaux-arts du Québec en 2014.
emmanuelleleonard.org
Anne-Marie Ouellet est née en 1982 à Rimouski. Elle vit et travaille à Montréal.
Titulaire d'une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2011), Anne-Marie Ouellet a exposé au Québec, notamment à la Maison des arts de Laval (2013), à la Galerie de L'UQAM, Montréal (2011), à la Manif d'art 4, Québec (2008) et au Musée régional de Rimouski (2005). Elle a également participé à des événements et à des résidences de création au Québec (PRAXIS, Ste-Thérèse, 2012 et DARE-DARE, Montréal, 2012), en France (FRAC/Alsace, 2006) et en Allemagne, (B_Tour Festival, Berlin, 2013).
www.anne-marieouellet.com
Katarina Zdjelar est née en 1979 à Belgrade (Serbie). Elle vit et travaille à Rotterdam.
Parmi ses récentes expositions, mentionnons Towards a Further Word, Kunstverein Bielefeld, Allemagne (2014) ; Of More Than One Voice, Museum of Contemporary Art ARTIUM, Vitoria-Gasteiz, Espagne (2013) ; Stepping In-Out, Center for Contemprary Art Celje, Slovénie (2011) ; Parapoetics, TENT Centrum Beeldende Kunst, Rotterdam, Pays-Bas (2009) ; But if you take my voice what will be let to me?, pavillon de la Serbie à la 53e Biennale de Venise (2009). Elle a entre autres participé aux expositions collectives suivantes : M/other Tongue, commissaire Sabel Gavaldon, Tenderpixel, Londres (2014) ; Father Can’t You See I’m Burning, De Appel Contemporary Art Centre, Amsterdam (2014) ; Acts of Voicing, Württembergischer Kunstverein Stuttgart (2012) ; Rearview Mirror, The Power Plant Contemporary Art Gallery, Toronto (2011); Morality. Act II: From Love to Legal, Witte de With Centre for Contemporary Art, Rotterdam (2009).
katarinazdjelar.net
Véronique Leblanc est née en 1982 à Jonquière. Elle vit et travaille à Montréal.
Véronique Leblanc est commissaire indépendante, auteure et chargée de cours en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Détentrice d’une mâtrise en études des arts de cette institution, elle a notamment organisé des expositions présentant le travail d’Artur Å»mijewski (Pologne), Paul Wiersbinski (Allemagne), Dave Ball (Royaume-Uni), Jean-Pierre Aubé, Patrick Beaulieu, Douglas Scholes, Jean-Pierre Gauthier et ATSA (Canada). En 2014, elle obtenait la Résidence de recherche pour commissaire indépendant au ISCP à Brooklyn dans le cadre d’une bourse du CALQ. Lauréate du Prix John R. Porter 2015 pour ses essais sur Emmanuelle Léonard et Artur Å»mijewski, elle est la première récipiendaire du programme de Résidence de recherche en commissariat M&M à Mexico (Oboro, Montréal / Laboratorio Arte Alameda, Mexico, 2013).
Anne-Marie Ouellet
du 18 avril 2015 au 13 juin 2014 Penser le futur, performance dans l’installation d’Anne-Marie Ouellet
Penser le futur met en scène un espace bureaucratique dont le potentiel narratif est contenu dans deux « journaux ». Dans la performance, le contexte consigné dans ces documents se transforme en une conversation entre deux protagonistes et un avatar sur l’avenir des espaces public, domestique et politique.
Horaire
Samedi, le 18 avril à 15h30
Samedi, le 25 avril à 14h - Foire papier 15
Jeudi, le 14 mai à 19h30
Dave Ball & Oliver Walker, Dinner Party, 2011-2015. Projet d'art vivant participatif. |Participatory Live Art Project.
Dave Ball & Oliver Walker
le 19 avril 2015 Discussion à propos du Dinner Party avec Dave Ball et Oliver Walker
Dave Ball et Oliver Walker vous invitent pour un apéro printanier afin de participer à une discussion dirigée au sujet du Dinner Party. Vous pourrez discuter des enjeux soulevés par le projet avec d’ex-participants.
En anglais avec traduction simultanée par les participants.
Réservation requise
514-874-1666 ou info@optica.ca
Dimanche le 19 avril, 15h
Broue Pub Brouhaha
5860 Avenue de Lorimier
Kaya Behkalam & Azin Feizabadi, The Negociation, 2010. Image extraite de la vidéo. | Video still.
Véronique Leblanc (commissaire)
du 25 avril 2015 au 13 juin 2015 Visites commentées de l'exposition Polyphonies
Visites commentées de l’exposition Polyphonies
Tous les samedis durant l’exposition à partir du 25 avril
Guide sur place
Dans la cadre de la Foire Papier 15 avec la commissaire Véronique Leblanc
Dimanche le 26 avril, 14h
L’exposition Polyphonies regroupe des oeuvres basées sur des processus participatifs et performatifs où s’expose une pluralité de voix. La visite commentée offerte par Véronique Leblanc s’articule autour du rôle joué par les documents imprimés dans les œuvres de Kaya Behkalam et d’Azin Feizabadi et d’Anne-Marie Ouellet.
Arkadi Lavoie Lachappelle, Just Care, 2 août 2015. Performance dans le cadre de l'événement ACTES DE DISPARITION // en réaction à la destruction d'Agora de Charles Daudelin. Avec l'aimable autorisation de l'artiste. Photo: Christian Bujold.
Colloque codirigé et modéré par Marie-Ève Charron, Marie-Josée Lafortune et Thérèse St-Gelais.
Conférencier-ère-s : Marie-Claude Bouthillier, Philippe Dumaine, Arkadi Lavoie Lachapelle, Catherine Lalonde Massecar, Johanne Sloan et Giovanna Zapperi.
le 28 août 2015 Archi-féministes! : Le colloque - Au croisement des savoirs et des pratiques artistiques
Dans le cadre du 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF) à l’Université du Québec à Montréal.
Inscription obligatoire pour assister au colloque.
Des frais d'inscription sont requis.
Horaire et lieu d'inscription :
Le 24 et 25 août à compter de 8h
Dans le foyer de la salle Marie-Gérin Lajoie de l’UQAM (J-M400)
Mercredi 26, jeudi 27 et vendredi 28 à compter de 8h :
Au rez-de-chaussée du pavillon J.-A. De Sève
Codirigé et modéré par Marie-Ève Charron, Marie-Josée Lafortune et Thérèse St-Gelais, le colloque Archi-féministes!, organisé par OPTICA, centre d’art contemporain, s’inscrit dans la thématique Pratiques féministes, militantisme et mouvement des femmes de l’édition 2015 du CIRFF. Il se penchera sur les enjeux historiques et actuels du féminisme en termes d’activisme, de mobilisation citoyenne et de communautés d’intérêt en soulignant l’impact sur la pratique artistique et l’histoire de l’art.
Le colloque se compose de contributions présentées sous la forme de communications orales et de manifestations artistiques. Elles aborderont, entre autres, la discipline de l’histoire de l’art et sa construction, lesquelles ont été maintes fois interrogées à l’intérieur des engagements féministes. Compte tenu d’un regain d’activisme dans les pratiques féministes contemporaines qui s’exprime, par exemple, par l’entremise de travaux de couture ou de tricot, elles commenteront également cette réappropriation d’un savoir-faire longtemps confiné à l’espace privé et domestique, redevenu porteur d’enjeux identitaires et de discours féministes transformés. La résurgence du féminisme sera enfin examinée à travers les pratiques qui persistent à faire résistance et qui obligent à revoir les déterminismes sociaux.
Nous souhaitons surtout présenter des regards originaux sur les savoirs et les modèles d’actions féministes en privilégiant un contexte interdisciplinaire et la mise en avant de certaines innovations conceptuelles et méthodologiques qui résultent d’un maillage entre interventions théorique et artistique. Ces interventions témoigneront des modèles d’action d’ici, soulignant la réalité propre au territoire québécois.
Il importe dans ce colloque que la parole soit donnée à des chercheur-e-s mais également à des artistes, les deux statuts se confondant parfois dans l’activisme de leurs positions féministes.
Constitué de trois séances, le colloque se tiendra sur une journée
9h- 10h30
Séance 1 – Engagement féministe et histoire de l’art
Modératrice : Marie-Ève Charron
9h – 9h30
Philippe Dumaine : Norme, races, désirs : pour une pratique radicale de l’histoire de l’art
Le travail d’appropriation fait partie des stratégies de prédilection des artistes postmodernes. À partir d’œuvres qui utilisent ce procédé (Sherrie Levine, 2fik, Mickalene Thomas), j’entends poser les bases d’une réflexion épistémologique sur le caractère normatif de la discipline de l’histoire de l’art. Surtout, mon intention est ici de réfléchir à la position de l’historien.ne, et à une possibilité de construire une pratique radicale de l’histoire de l’art. Pour ce faire, j’utiliserai les écrits d’auteur.e.s qui, dans la foulée de Michel Foucault et de Monique Wittig, ont formulé des critiques queer des disciplines normatives (Judith Jack Halberstam, Lee Edelman, José Esteban Muñoz, Elisabeth Freeman).
9h30 – 10h
Marie-Claude Bouthillier : Vie d’artiste
Il s’agit d’une présentation-performance où je compte tirer les cartes devant public à partir de mon jeu Vie d’Artiste afin d’aborder divers aspects de ma pratique et de mon engagement en tant qu’artiste. Le récit se construira au fur et à mesure et au hasard des cartes tirées, entrainant des récits divergents, des dialectiques imprévues, des rencontres fortuites entre les idées suggérées par les cartes. Je suivrai également ce protocole pour répondre aux questions de l’assistance.
11h-11h30
Johanne Sloan : Écho d’un récit féministe
Quand l’artiste canadienne Joyce Wieland s’est tournée vers des questions féministes dans les années 1960 et 1970, les résultats artistiques ont souvent pris comme point de départ la tradition des courtepointes et de la couture en général. Récemment, Cynthia Girard a créé des bannières qui font référence aux œuvres de Wieland, tandis que l’engagement politique de l’artiste montréalaise est ancré dans un contexte contemporain. Le lien entre ces pratiques artistiques nous permet de nous demander comment un discours féministe peut être repris et transformé.
11h30-12h
Catherine Lalonde Massecar : Engagement et mobilisation actuels --- ANNULÉE ---
--- Virginie Jourdain et Véronique Boilard présenteront une conférence en remplacement ---
La Centrale Galerie Powerhouse propose une plateforme pour les artistes en arts actuels qui entre en dialogue avec les féminismes. À la lumière de la dernière publication de la Centrale, Impact féministe sur l’art actuel - La Centrale a 40 ans, un recueil de textes et d’images d’artistes et de chercheures qui réfléchissent sur les années d’engagement du centre, nous nous questionnerons maintenant sur les nouvelles formes de résistance, de féminisme et de mobilisation. Nous observerons notamment les transformations et les nouveaux paradigmes dans lesquels s’inscrit le centre et examinerons certaines démarches de membres artistes en regard de leur réalité et de leur engagement politique et social.
12h-12h20
Période de questions
12h20-12h30
Retour sur la séance
12h30 – 14h
Dîner
14h – 15h30 Séance 3 – Savoirs et féminisme en actions
Modératrice : Thérèse St-Gelais
14h-14h30
Arkadi Lavoie Lachapelle : Foyers en irruption, Femmes en feu : Je m'aime comme je jouis, mais qui jouis-je?
Pourquoi avons-nous la nausée lorsque nous lisons le nom du restaurant Ma grosse truie chérie ? Pourquoi ça semble si rassurant pour notre beau-frère de prédire que nous serons enseignantes en arts plastiques au primaire ? Pourquoi les blagues sexistes et misogynes entendues à la Ligue d'improvisation nous ont fait rire ? Savions-nous que la chasse aux sorcières était un des business très lucratif à la Renaissance ? Pour toutes ces questions, un réseau complexe d'hypothèses, de gestes et d'actions ; dans le discours senti, chante l'espiègle tambour : «Un bon, cunni, jamais ne sera vaincu !» Et sa puissance des tremblements.
En collaboration avec Valérie Provost
14h30-15h
Giovanna Zapperi : « Le féminisme a été ma fête » : Carla Lonzi, la politique à l’oeuvre
Le point de départ de mon intervention sera une actualisation du féminisme séparatiste de Carla Lonzi (1931-1982) critique d’art, puis féministe dans l’Italie des années 1960-70. Je voulais proposer une lecture transversale de ses textes à travers un regard rétrospectif susceptible d’en mettre en évidence les croisements entre les domaines de la politique, de la subjectivité et de la créativité. Carla Lonzi, qui abandonne la critique d’art pour le féminisme, choisit de se séparer (du monde de l’art, de la culture patriarcale) afin de se constituer en tant que sujet. Décrit en tant qu’irruption imprévue dans le continuum de l’histoire de l’oppression de la femme, le sujet féministe s’articule pour Lonzi à une dimension collective. Son intérêt constant pour l’art et la créativité s’exprimera tout au long des années 1970 par la tentative d’inventer des formes de vie et de créativité alternatives, dont on essayera de mettre à jour les résonances avec les problématiques qui traversent les luttes féministes contemporaines.
Simon Menner
du 10 septembre 2015 au 17 octobre 2015 Le Mois de la Photo à Montréal - Top Secret. The Stasi Archives
*Vernissage samedi le 12 septembre à 19h30-21h*
Le Mois de la Photo à Montréal présente, en partenariat avec OPTICA, centre d'art contemporain, Top Secret. The Stasi Archives de Simon Menner.
Le Mois de la Photo à Montréal – 14e édition
La condition post-photographique
Commissaire invité : Joan Fontcuberta
Les archives sont-elles la forteresse du pouvoir ? Le 15 janvier 1990, des centaines de citoyens en colère ont pris d’assaut le siège de la Stasi – la sinistre police secrète de l’Allemagne communiste – et sont parvenus à préserver une bonne partie de ses archives. Cette opération a permis de sauver des millions de fiches, de photos, de films et d’enregistrements, qui font encore aujourd’hui l’objet de plus de 5 000 demandes de consultation par mois.
Simon Menner a fouillé dans ces archives qui auraient sans doute fait les délices de Foucault. Pendant deux ans, Menner s’est consacré à la recherche d’images ayant un lien avec les thèmes centraux de son travail : l’observation, la surveillance et le camouflage. Les images trouvées étaient anodines en apparence, mais elles se révélaient hilarantes ou atroces selon l’humeur du spectateur, suivant qu’il ait souffert ou non de la répression exercée par la Stasi et de la terreur qu’elle faisait régner. Il s’agit parfois de photos qui servaient à enseigner divers codes et signaux aux espions, ou encore d’images documentant des opérations secrètes de perquisition montrant l’emplacement des objets dans une scène, de façon à pouvoir les replacer exactement comme ils étaient avant leur inspection. D’autres, enfin, offrent des exemples de déguisement des agents, de leurs costumes et des accessoires utilisés pour passer inaperçu.
Comme Menner les a ordonnées et agencées, les photographies décontextualisées de la série Top Secret: Images from the Stasi Archives (2011-2013) peuvent ressembler à un croisement entre les œuvres de Hans-Peter Feldmann, de Sophie Calle et de Cindy Sherman, mettant en relief les notions d’auteur, de disponibilité, d’appropriation et de récit. Elles démontrent également comment la banalisation du mal – si bien analysée par Hannah Arendt – peut être révélée par la mise en lumière des vestiges négligés d’une mémoire malmenée.
Né en 1978 à Emmendingen, Simon Menner vit et travaille à Berlin. Détenteur d’une mâtrise en beaux-arts de la Berlin University of the Arts (2007), il a présenté des expositions individuelles et collectives dans plusieurs institutions artistiques et festivals, tels que l’Arbeit Gallery à Londres (2015) ; le Goethe-Institut à Prague (2014) ; le Copenhagen Photo Festival (2014) ; le Museum of Contemporary Photography à Chicago (2014) ; l’Open Society Foundation à Washington (2014) ; le Grand Palais à Paris (2013) ; l’Aperture Gallery à New York (2013) ; et le Grand Curtius à Liège (2013). Il a reçu plusieurs prix, parmi lesquels une bourse de la German Kunstfonds Foundation en 2014, le Lotto Brandenburg Photography Award en 2011 et le Paul Huf Award en 2010. Sa publication Top Secret – Images from the Stasi Archives a été sélectionnée pour le Prix du Premier Livre aux PhotoBook Awards de Paris Photo–Aperture Foundation en 2013.
www.simonmenner.com
Roy Arden, The Terrible One, 2007.
Impression et pigments, 135,9 x 109, 2 cm | archival pigment print, 135,9 x 109, 2 cm.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste | Courtesy of the artist
Photo : Roy Arden
Roy Arden
du 10 septembre 2015 au 17 octobre 2015 Le Mois de la Photo à Montréal - The World as Will and Representation
*Vernissage samedi le 12 septembre à 19h30-21h*
Le Mois de la Photo à Montréal présente, en partenariat avec OPTICA, centre d'art contemporain, The World as Will and Representation de Roy Arden.
Le Mois de la Photo à Montréal – 14e édition
La condition post-photographique
Commissaire invité : Joan Fontcuberta
En 1818, Arthur Schopenhauer publiait Le monde comme volonté et comme représentation, ouvrage considéré comme la manifestation la plus élaborée du pessimisme philosophique. Pour Schopenhauer, la connaissance du monde et de ce qu’il signifie doit venir de l’expérience esthétique. L’être humain est esclave de son désir, de sa volonté aveugle de vivre : « L’existence n’est qu’une suite de peines et de tourments. » Mais pour les surmonter, nous avons l’art : la contemplation esthétique détourne l’être de la châne infinie des désirs et des besoins.
En 2004, Roy Arden a repris le titre de cet ouvrage capital pour présenter à son tour un essai visuel qu’on peut considérer comme précurseur des fondements de la post-photographie. L’œuvre consiste en un diaporama austère, formé d’une succession vertigineuse de 28 144 images trouvées sur Internet, dont l’arbitraire choquant nous hypnotise devant l’écran pendant une heure, trente-six minutes et cinquante secondes. Ces séries d’images devaient servir à l’origine de matériau pour réaliser des collages. À partir de 1985, Arden a réorienté son approche documentaire pour travailler exclusivement avec des images d’archives afin de créer une nouvelle forme de « peinture d’histoire ».
Le flux kaléidoscopique de The World as Will and Representation – Archive 2007 (2007) rend compte des manifestations les plus variées de la vie, formant ainsi un répertoire exhaustif basé sur des choix aléatoires qui nous laissent en proie à l’étonnement et à la confusion. Bien que cette œuvre puisse parâtre une célébration du savoir encyclopédique et du triomphe de la culture de l’archive, elle révèle plutôt la subordination de toute volonté de classification et de connaissance à l’incontournable poétique du hasard.
ROY ARDEN (COLOMBIE-BRITANNIQUE, CANADA)
Né en 1957, Roy Arden vit et travaille à Vancouver. Il a présenté ses œuvres dans des expositions individuelles et collectives, notamment à l’Equinox Gallery à Vancouver (2015) ; à la Monte Clark Gallery à Vancouver (2013) ; au Smithsonian Hirshhorn Museum à Washington (2013) ; à l’International Center of Photography à New York (2013) ; à La Alhóndiga à Bilbao (2012) ; à la Vancouver Art Gallery (2012, 2010 et 2007) ; au Fotomuseum à Anvers (2012) ; aux Rencontres d’Arles (2011) ; et au Centre de la photographie Genève (2010). Ses œuvres font entre autres partie des collections publiques de la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada à Ottawa, du Centre Pompidou à Paris, du Hammer Museum à Los Angeles, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Museu d’Art Contemporani de Barcelona et du Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa. L’artiste est représenté par la Monte Clark Gallery à Vancouver.
www.royarden.com
www.monteclarkgallery.com
Les samedis famille | Family Saturdays
le 19 septembre 2015 Visite et fabrication d'un livre d'artiste
19 septembre, 3 et 17 octobre 2015
Les images envahissent notre monde et notre quotidien. Venez les classer et les contenir dans un livre d’artiste que vous fabriquerez!
L'artiste vancouvérois Roy Arden, de renommé internationale, présente chez OPTICA des oeuvres qui soulignent l'omniprésence des images dans la société. Nous vous invitons à découvrir en famille l'exposition de l'artiste et sa démarche en compagnie de la médiatrice du centre. Les enfants auront par la suite l'occasion de prolonger leur incursion dans le monde de l'art contemporain le temps d'un atelier durant lequel ils associeront des images en fonction d’un thème choisi et fabriqueront un livre d’artiste mettant en valeur leur collection d’images.
Vous pouvez démarrer l'activité quand bon vous semble et réaliser le livre d'artiste à votre rythme.
INFORMATIONS PRATIQUES
Les samedis 19 septembre, 3 et 17 octobre Gratuit
De 13h à 16h
Enfants âgés de 4 ans et plus
Pour obtenir davantage d’informations, veuillez contactez Marie-Laure Robitaille : mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.
Journées de la culture
le 26 septembre 2015 Virée familiale d’art actuel | Deux départs : 13h30 et 15h30
26 septembre 2015
Circuit photographique, salon de lecture et sucreries!
Participez à une visite interactive des expositions photographiques, présentées dans quatre centres d’artistes du Pôle de Gaspé, autour du thème de l’image. En parcourant le circuit accompagné d’une médiatrice, vous découvrirez des œuvres dans une ambiance chaleureuse et animée. Un salon de lecture pour petits et grands ainsi que des surprises à grignoter vous attendent à la fin de l’expédition.
Vous découvrirez pour l'occasion quatre expositions présentées en partenariat avec Le Mois de la Photo à Montréal.
- - - Centre CLARK - - - Memories Center de Grégory Chatonsky & Dominique Sirois Torrent de Dina Kelberman
- - - Occurrence - - - All Yours de Erik Kessels Other People’s Photographs de Joachim Schmid
- - - OPTICA, centre d'art contemporain - - - The World as Will and Representation de Roy Arden Top Secret. The Stasi Archives de Simon Menner
INFORMATIONS PRATIQUES
Deux départs : 13h30 et 15h30
Point de rencontre : Centre CLARK, 5445, avenue de Gaspé, espace 114.
Visite en français seulement
Gratuit
ORGANISATEUR : OPTICA, centre d'art contemporain
COLLABORATEURS : Centre CLARK, Occurrence, et Atelier Circulaire
Chris Lloyd & Kim Waldron
le 5 octobre 2015 Débat 2015 des candidat-e-s de Papineau
Dans le cadre des élections fédérales 2015, OPTICA, centre d’art contemporain organise en collaboration avec les candidats indépendants et artistes professionnels Chris Lloyd (ex candidat conservateur) et Kim Waldron un débat animé auquel sont invités tous les candidats de la circonscription Papineau.
Le débat sera animé par Nicolas Mavrikakis, critique d'art et journaliste, collaborateur au journal Le Devoir.
Inscrit dans la programmation hors site du festival VIVA ! Art Action, cet événement se déroulera dans un cadre professionnel et typique des débats politiques télévisés. Les candidats seront invités à repenser les limites de nos institutions démocratiques et à ré-imaginer la façon dont nous sommes gouvernés. La culture sera évidemment un thème de prédilection, mais d’autres sujets seront abordés.
INFORMATIONS PRATIQUES
Date : 5 octobre
Heure : 19h à 21h
Lieu : Auditorium du Complexe William-Hingston
419 rue St-Roch (Parc-Extension)
Métro Parc
Entrée libre
Kim Waldron
- Plaider en faveur d’une plus grande multiplicité de voix au sein du gouvernement par le biais de la réforme électorale.
- Promouvoir l’autonomie des femmes pour qu’elles occupent des rôles de premier plan et renforcer les programmes sociaux qui encouragent l'égalité des femmes.
- Faire de la culture une priorité et améliorer l’industrie (le milieu artistique) de l'art avec des incitatifs fiscaux concurrentiels à l'échelle internationale.
- L'environnement doit façonner nos politiques économiques afin de lutter contre les changements climatiques.
- Simplifier le processus d'immigration pour les membres des familles des citoyens canadiens.
- Réduire l'écart entre les riches et les pauvres.
Chris Lloyd
- Pour mettre l'art et l'environnement au cœur de nos préoccupations.
- Pour une réforme électorale vers la représentation proportionnelle.
- Pour nous libérer d’un système éculé qui privilégie les partis politiques et la partisannerie.
- Pour limiter le pouvoir du bureau du Premier ministre.
- Pour dénoncer les salaires démesurés des députés fédéraux (si je suis élu, je reverserai la moitié de mon salaire aux organismes communautaires de Papineau, soit 83 700 $ par année).
- Envoyez un message clair à Ottawa: seule une voix indépendante et locale peut représenter Papineau!
Diplômé de l’Université NSCAD (Halifax), Chris Lloyd est un artiste en arts visuels originaire de Saint John (NB) et résident de la circonscription de Papineau depuis 2007. Alors que sa pratique artistique porte sur le politique, Lloyd poursuit depuis 2001 le projet Dear PM qui consiste à écrire quotidiennement au Premier ministre du Canada.
dearpm.blogspot.ca
Kim Waldron est une artiste en arts visuels basée à Montréal qui utilise fréquemment l'autoportrait afin de s'engager dans des situations sociales contemporaines. En abordant le rôle des images et l'importance du contexte, sa pratique s’est attardée à représenter au cours des années la façon dont nous construisons la réalité. Elle est la récipiendaire 2013 de la Bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain et du Prix Pierre-Ayot.
kimwaldron.ca
kimwaldron.com
Nicolas Lachance, Untitled III, 2015. Encre à papier carbone sur toile | Carbon paper ink on canvas, 244 x 183 cm. Avec l’aimable autorisation de l’artiste | Courtesy of the artist. Photo : Richard-Max Tremblay
Nicolas Lachance
du 14 novembre 2015 au 19 décembre 2015 Sous roche transpirer
Comment générer des intensités dans un monde noyé d’images, d’imageries de seconde et de troisième main, dans ce monde lui-même devenu simulacre ?
Cette question motive le travail de Nicolas Lachance, qui convoque le dispositif de la peinture pour en soumettre les composantes à des procédures rigoureuses d’accumulation et de compression. Les techniques mêmes de la multiplication exponentielle des images –impression et transfert, laminage couche par couche, empilement de dépôts – servent à créer des tableaux particulièrement denses, tels des concentrés stratifiés de la quantité. Or, Lachance soustrait autant qu’il additionne : il épuise les pigments, il sable les couches de peinture, il en éponge tout surplus jusqu’à ouvrir la trame du canevas, faire craquer la muraille du visible, et en extraire une image.
Qui dit extraction, dit labeur. L’apparition de l’image ne renvoie jamais ici au registre épiphanique de la révélation, mais elle procède plutôt d’une logique de la transpiration. C’est avec la peau que regardent les surconsommateurs d’images que nous sommes aujourd’hui : tantôt par incidence, attention vague, effleurement oblique ; tantôt par pression, friction, quelque adhérence tenace, si bien que les images s’infiltrent et suintent en nous par tous les pores. Dès lors, ce qui nous est donné à voir par l’artiste est une image elle-même pelliculaire, exsudée : le contact en est contagieux, volontiers corrosif, tant au moment de l’inscription des traces sur la toile qu’à celui de l’image sur notre rétine.
Dans ses œuvres récentes, Lachance interroge le dédoublement de l’image. Il sélectionne des motifs issus du monde de la reproductibilité infinie des images, tels que des endos d’affiches laminées, chinées dans les magasins d’économie, ou des photographies d’archives rescapées des vidanges de la mémoire. Ces motifs sont ensuite travaillés, moins comme des sujets à représenter que comme des fragments du temps ou des inscriptions naturelles à décrypter, à l’instar de la lecture divinatoire des étoiles, des pierres ou des vols d’oiseaux. La monotonie du camaïeu (peinture à la poussière, transfert de papier carbone sur la toile) traduit cette ambiguïté de l’image et en ouvre le corps palimpseste, activé comme un épiderme, un filet perméable à la propagation des affects.
Auteure : Ji-Yoon Han
Ji-Yoon Han est doctorante en histoire de l’art à l’Université de Montréal.
Atelier scolaire - Projet Artiste à l'école
Le peintre Nicolas Lachance participera cet automne au projet Artiste à l’école mis sur pied par OPTICA l’an dernier. Il travaillera de pair avec des élèves de 5e et de 6e année de l'école Saint-Enfant-Jésus qui auront l'occasion de visiter son exposition et d'explorer le processus créatif par l'entremise d'un atelier donné par l’artiste à leur école. Les œuvres créées par les élèves sous la supervision de Nicolas Lachance seront exposées dans l'espace AGORA du centre OPTICA.
Vernissage des élèves
Les élèves exposeront leurs chefs-d’œuvres dans l’AGORA d’OPTICA du 12 au 19 décembre. Le vernissage aura lieu le 15 décembre de 18h à 19h.
Pour obtenir davantage d’information sur le programme éducatif, contactez Marie-Laure Robitaille à mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.
Depuis 2014, Nicolas Lachance a exposé son travail à la fonderie Darling, ainsi qu'à la galerie René Blouin qui le représente. Il a été lauréat, avec une mention honorable, au concours de peintures canadiennes RBC 2014. Il vit et travaille à Montréal.
Martin Leduc, Cordes, 2013-2015. Sculpture sonore cinétique, aluminium, électronique, algorithmes, 7 m de diamètre, 3 m de haut, mouvements et sons perpétuels.| Kinetic sound sculpture, aluminum, electronics, algorithms, 7 m in diameter, 3m high, perpetual motions and sounds.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste | Courtesy of the artist. Photo : Martin Leduc
Martin Leduc
du 14 novembre 2015 au 19 décembre 2015 Cordes : in situ / in city
*L'artiste sera présent chez OPTICA les 12 et 19 décembre de 15h à 17h*
Martin Leduc est un artiste du son et de l’instant. Ce montréalais originaire de l’île Perrot puise son inspiration dans l’observation et l’écoute des cycles naturels, tels que la modulation stable et à la fois transitoire du vent dans les feuilles et à la surface de l’eau. À l’instar de ses œuvres précédentes, Cordes propose une réflexion sur notre rapport à l’environnement sonore par l’entremise d’un parcours auditif, constamment renouvellé, soumis à un nombre infini de variables. Rappelant des phénomènes éoliens, cet instrument cinétique spatialise des pro-gressions sonores sans cesse modifiées au gré des mouvements qu’il génère. « On ne peut entrer deux fois dans le même fleuve »1 et, pour autant que ses flots soient sonores, Cordes ne sollicite jamais la même écoute.
Cette sculpture-instrument reprend la notion d’aléatoire balisé, inspirée de la programmation probabiliste stochastique de Iannis Xénakis, et l’intègre à un mobile suspendu dans l’espace, qui n’est pas sans évoquer le mouvement des carillons et le son des harpes éoliennes. Sa particularité réside dans le fait de créer de manière autonome une progression cinétique et sonore, à la fois indéterministe et continue, déployant un flux d’interactions entre l’espace, le temps et le mouvement. Volontairement archaïque dans les émotions sous-jacentes qu’elle suscite, elle est aussi profondément moderne dans sa conception. L’oeuvre nous interpelle comme témoin de savoirs techniques ici mis en œuvre qui trouvent leur prolongement dans les nouvelles technologies avec lesquelles ils partagent un fond culturel commun. Nous serions des héritiers innovants ou comme le disait Régis Debray : «Homo innove par ce qu’il stocke »2.
Leduc suggère de découvrir en situation d’autres potentiels d’écoute, en dehors des schèmes de l’enregistrement, du spectacle et de la synthèse sonore. Il convie le public à une expérience perceptuelle et sensorielle ; il offre un espace-temps de répit aujourd’hui trop rare et souvent négligé. Cordes se révèle ainsi comme l’écho apprivoisé d’une respiration de la nature, une parenthèse in situ au bourdonnement de la vie urbaine et l’humus d’une réflexion sur notre environnement sonore, son empreinte sur le corps autant que sur l’esprit.
1. Pradeau, J. F. (2004). Héraclite, Fragments. Paris : Flammarion, p. 102.
2. Debray, R. (2000). Introduction à la médiologie. Paris : PUF, p. 17.
Auteure : Louise Mongeau
Louise Mongeau a étudié l’anthropologie sociale et l’ethnomusicologie à Paris et à Montréal ainsi que la communication sociale à Bruxelles.
REVUE DE PRESSE
Poirier, Josianne (2016). "Martin Leduc : L'espace de la rêverie", Espace art actuel. no. 113, printemps-été, pp. 95-96.
Martin Leduc est doctorant finissant à l’Université du Québec à Montréal en études et pratiques des arts. Il a étudié en parallèle à l’Université de Montréal en électroacoustique. Il s’inspire et s’approprie des concepts et théories diverses, dont principalement l’autopoïèse de Francesco Varela, la stochastique de Iannis Xénakis, l’organologie générale de Bernard Stiegler et la médiologie de Régis Debray. Ses œuvres ont été présentées au Brésil, aux États-Unis et au Québec, notamment au Jardin de Métis.
Les samedis famille | Family Saturdays
du 21 novembre 2015 au 21 décembre 2015 Visite d'exposition et atelier initiatique à l'impression sur papier Exhibition Visit and Introduction to the basics of printing on paper
Dernier Samedi famille - atelier inspiré des oeuvres de Nicolas Lachance aujourd'hui samedi le 12 décembre - 13h à 16h
Nicolas Lachance, peintre montréalais, explore la trace et les résidus à travers une imagerie épurée. Nous vous invitons à découvrir en famille l'exposition de l'artiste et sa démarche en compagnie de la médiatrice du centre. Vous aurez aussi l’occasion de laisser votre trace en participant à notre atelier, une initiation aux rudiments de l’impression sur papier.
À l'aide de papier carbone comme principal matériau, vous serez amené à dessiner, colorier, découper et frotter pour ainsi créer une image abstraite.
Atelier ouvert à toute la famille et offert de 13h à 16h. Vous pouvez débuter l'atelier à l'heure qui vous convient et rester le temps que vous souhaitez.
INFORMATIONS PRATIQUES
Les samedis 21 novembre et 12 décembre Gratuit
De 13h à 16h
Enfants âgés de 4 ans et plus
Pour obtenir davantage d’informations, veuillez contacter Marie-Laure Robitaille : mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.
Atelier à l'école Saint-Enfant-Jésus, 2015.
Photo : Marie-Laure Robitaille
Exposition des élèves de 5e et de 6e année de l'école Saint-Enfant-Jésus (Mile End) sur une proposition de Nicolas Lachance
du 12 décembre 2015 au 19 décembre 2015 Programme Artiste à l'école
Vernissage le mardi 15 décembre de 18h à 19h
Dans le cadre du programme Artiste à l'école développé par le centre OPTICA l'an dernier, Nicolas Lachance a travaillé de pair avec des élèves de 5e et de 6e année de l’école primaire Saint-Enfant-Jésus. Ces derniers ont visité l'exposition de l'artiste, actuellement présentée chez OPTICA, en sa compagnie et pris part à un atelier créatif mené par l'artiste à leur école. Les œuvres créées par les élèves sous la supervision de Lachance sont exposées dans l'espace AGORA du centre OPTICA du 12 au 19 décembre 2015.
Pour plus d’informations sur le programme éducatif d'OPTICA, contactez Marie-Laure Robitaille : mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.