Yoshua Okón, Pulpo [Octopus], 2011. Projection vidéo à 2 canaux, son, 17 min 12 s, seaux, épreuve chromogène, 49, 53 cm x 33,02 cm. | 2-channel video projection, 17 min. 12 sec., buckets, chromogenic print, 49, 53 cm x 33,02 cm. Avec l'aimable permission de l'artiste | Courtesy of the artist
Bertille Bak Lisa Jackson Yoshua Okón Helen Reed May Truong Commissaire | Curator: Zoë Chan
du 20 janvier 2018 au 17 mars 2018 Vies performatives
Vernissage, Samedi 20 janvier_15h à 18h
Visite commentée de l'exposition par Zoë Chan, 15h30
Réunissant des œuvres vidéo récentes réalisées par des artistes du Canada et de la scène internationale, Vies performatives explore – et comble – le prétendu écart entre documentaire et divertissement, information et spectacle, fait et fiction. Renvoyant à des méthodes tirées de la télévision, du cinéma, du théâtre, de la danse et de la musique dans lesquelles elles puisent, ces vidéos représentent divers groupes usant de stratégies qui vont au-delà de l’approche explicative qui est généralement associée au cinéma documentaire.
Cette approche joue incontestablement un roÌ‚le crucial dans l’information du public, surtout face à une propagande trompeuse, au phénomène des « fake news » et à la diffusion d’autres types de désinformation. Cependant, dans Vies performatives, les vidéos présentées évitent le didactisme direct, adoptant plutôt une gamme de stratégies performatives visant à attirer le public. Elles offrent une nouvelle conscience et un nouvel aperçu des expériences, des perspectives et des intérêts de groupes dont les identités collectivement partagées entrent en contact avec une multiplicité de facteurs, allant des origines et des genres ethnoculturels à des activités de loisir et à des expériences de vie : un campement rom établi près de Paris, des Autochtones ayant survécu au système des pensionnats au Canada, des travailleurs guatamaltèques sans papiers vivant en banlieue de Los Angeles, des amateurs de Twin Peaks et de jeunes Asiatiques-canadiennes.
Dans Recording Reality, Desiring the Real (2011), la speÌcialiste en études cinématographiques Elizabeth Cowie écrit que, dans les milieux du cinéma, il y a souvent une division perçue entre information et spectacle, la première étant associée au documentaire et à la non-fiction, et la seconde, au divertissement et à la fiction. Cette division est illusoire, avance-t-elle ; ces catégories sont par nature étroitement liées, le documentaire étatant caractérisé par « une mise en récit de la réalité » qui nous « engage dans les actions et les émotions d’acteurs sociaux, comme les personnages de fiction». Cowie préfère donc décrire le documentaire comme un « récit incarné ».
Brouillant les catégories binaires traditionnelles de la fiction et de la non-fiction et les propriétés qui leur sont habituellement attribuées (mensonge versus vérité, frivolité versus sérieux, etc.), la définition donnée par Cowie du documentaire offre un point d’entrée utile dans les récits hybrides articulés dans les vidéos qui composent Vies performatives. Le film iconique de Francis Ford Coppola intitulé The Outsiders, inspiré du populaire roman de S. E. Hinton sur le passage à l’âge adulte et sur une masculinité aliénée, se voit réinterprété par une distribution complètement féminine d’origine asiatique (May Truong, The Outsiders). Le traumatisme continu résultant du phénopmène des pensionnats se joue dans une séquence de danse hip-hop inspirée des films de zombies et du vidéoclip troublant créé pour la chanson Thriller de Michael Jackson (Lisa Jackson, Savage).
Bien que moins effrontément hétéroclites dans leurs approches respectives, les autres vidéos de Vies performatives mettent également l’accent sur le récit grâce à une performativité incarnée : des amateurs de Twin Peaks interprètent les rôles‚les de leurs personnages préférés dans la série culte de David Lynch, dans des scènes entièrement écrites par d’autres amateurs (Helen Reed, Twin
Twin Peaks) ; les combats au jour le jour des habitants d’un campement rom sont évoqués dans des vignettes proches du conte (Bertille Bak, Transports à dos d’hommes) ; le terrain de stationnement d’un Home Depot à Los Angeles devient le décor improbable de migrants mayas déplacés alors qu’ils exécutent des mouvements choreÌgraphiés évoquant la guerre civile sanglante dans laquelle ils ont combattu au Guatemala (Yoshua Okon, Pulpo). Si ces vidéos montrent une gamme de productions allant de l’esthétique DIY (« do it yourself ») du théâtre communautaire au poli professionnel du cinéma grand public, elles ont toutefois en commun un intérêt pour les gens que l’on dit réels – souvent des interprètes amateurs ou sans formation – qui sont intimement et intrinsèquement liés aux récits exprimés.
Utilisant des conventions performatives connues, allant d’une palette de plateformes culturelles populaires (numéros de musique, séquences de danse, jeux de rôles, costumes et ainsi de suite), ces vidéos nous obligent à nous inteÌresser non seulement au contenu des reÌcits, mais aussi aÌ€ la manieÌ€re dont leurs sujets incarnent activement leurs roÌ‚les. La chercheuse Carrie Noland propose, dans Agency and Embodiment (2009), que « la culture est à la fois incarneÌe et mise en cause par la performance corporelle » ; qu’étudier les nombreux gestes corporels, c’est comprendre comment « les eÌ‚tres humains sont incarneÌs dans leurs mondes – et y laissent leurs marques ». Ainsi, le corps porte l’écriture de forces socialisantes, mais il a aussi l’agentivité requise pour écrire sa propre histoire. Noland écrit que nous devrions consideÌrer « comment le corps pourrait nous parler, non pas au-delaÌ€ mais aÌ€ travers les cadres culturels ». Travaillant dans cette veine, les vidéos de Vies performatives ont en commun un intérêt flagrant à mettre en évidence l’agentivité du corps au sein plutôt qu’en dépit des structures codifiées de la danse, du chant ou du jeu. Demandant quelles nouvelles significations nous pouvons glaner de ces sujets performants, l’exposition nous offre un aperçu des points de vue, subjectivités et expériences des groupes représentés.
Bertille Bak, Transports à dos d’hommes, 2012
Vidéo avec son (15 min)
Avec l’aimable concours de l’artiste et de la galerie Xippas, Paris
L’artiste française Bertille Bak est connue pour son engagement envers le processus de collaboration. Elle a collecté des séquences pour Transports à dos d’hommes apreÌ€s avoir véccu dans un campement rom établi en banlieue parisienne. Bak et des membres de cette communauté ont crée un conte ludique faisant allusion aux nombreux défis auxquels ils sont confrontés: démolition constante de leurs campements par les autorités françaises, possibilité d’expulsion de la France, pauvreté, itinérance et chômage.
Lisa Jackson, Savage, 2009
Vidéo avec son (6 min)
Avec l’aimable concours de l’artiste, de Vtape et de Moving Images Distribution
Remarquable montage composite d’un drame historique, d’un mélodrame, de comédies musicales, de hip-hop et de films d’horreur, Savage examine un traumatisme profond, mais également la résilience d’enfants autochtones arrachés à leurs familles et placés dans des pensionnats. Sans dialogue et avec deux séquences musicales impressionnantes, l’œuvre raconte l’histoire d’une jeune fille (interprétée par Ta’Kaiya Blaney, performeuse et activiste de la Première Nation Tla’Amin) qu’on enlève à sa mère (jouée de manière touchante par Skeena Reece, une artiste de descendance Tsimshian/Gitksane, Métis/Cri.
Yoshua Okón, Pulpo [Poulpe], 2011 Projection vidéo à deux canaux (17 min 12 s) Seaux de Home Depot
Avec l’aimable concours de l’artiste
Pulpo présente un groupe d’hommes mayas qui ont combattu dans la guerre civile au Guatemala dans les années 1990. La vidéo a été tournée dans un terrain de stationnement de Home Depot à Los Angeles où ces hommes, aujourd’hui des migrants sans papier, se rencontraient tous les jours pour chercher du travail. Des moments de la guerre civile américaine sont typiquement reconstitueÌes par des amateurs qui, dans des détails fétichistes, recréent des scènes de combat ; en revanche, Pulpo évoque les expériences de ses sujets par l’exécution de gestes chorégraphiées simples, loin de la patrie, sans spectacle héroïque.
Helen Reed, Twin Twin Peaks, 2010
Vidéo avec son (18 min 34 s) Matériaux de production (affiches, bulletins, photographies, feuilles d’appel, auditions vidéo) Avec l’aimable concours de l’artiste
Entièrement tourné et interprété par des passionnés de Twin Peaks avec un budget serré, Twin Twin Peaks est la réalisation d’un scénario écrit par des amateurs de la série originale qui ont été bouleversés par sa fin brutale après une deuxième saison en 1991. Helen Reed met en lumière la créativité et l’esprit de corps des scénaristes, de la distribution et de l’équipe de ce projet passionnel, amateur, qui allie des aspects de la télévision, du théâtre communautaire et de la pratique sociale.
May Truong, The Outsiders, 2016 Vidéo sans son (5 min) Encre sur papier
Avec l’aimable concours de l’artiste
May Truong s’accorde sur le roman intitulé The Outsiders, sur le passage de l’âge adulte, de S. E. Hinton et sur le film que Francis Ford Coppola en a tiré, de même que sur le poème de Robert Frost, « Nothing Gold Can Stay » (présenté dans le livre et le film). Substituant aux protagonistes maÌ‚les blancs une distribution entièrement composée d’Asiatiques-canadiennes puisées dans son propre cercle d’amies, Truong compose de courtes vignettes qui s’inspire de l’aliénation vécue par les jeunes anti-héros dans l’ouvrage de Hinton.
Zoë Chan
Zoë Chan remercie les artistes de Vies performatives, OPTICA, Vtape, Galerie Xippas, Antonio Loro pour ses commentaires éditoriaux, ICI (Independent Curators International) et le Conseil des arts du Canada.
Zoë Chan est commissaire et critique indépendante. Sa recherche porte sur la jeunesse et sa culture, la nourriture, le documentaire et le discours autour de la représentation et de l’identité. Ses projets commissariaux ont été présentés à la Kamloops Art Gallery ; MSVU Art Gallery, Halifax ; Articule, Montréal ; la galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, Sherbrooke ; et le MAI (Montréal, arts interculturels). Elle a collaboré à Canadian Art, C Magazine, esse arts + opinions et Momus, entre autres publications. Elle a été lauréate à deux reprises d’une bourse de projet accordée aux commissaires et critiques du Conseil des arts du Canada et, en 2015, elle a reçu le prix Joan Lowndes en reconnaissance de son excellence en écriture critique et commissariale. Elle détient une mâtrise en histoire de l’art de l’Université Concordia.
cargocollective.com/zoechan
Bertille Bak est née en 1983 à Arras, en France. Elle vit et travaille à Paris. Elle a étudié à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris et au Fresnoy – Studio national des arts contemporains à Tourcoing, en France. Parmi ses expositions récentes, mentionnons Boussa from the Netherlands, Artissima, Turin ; Bertille Bak : Usine à divertissement, Plateau Multimédia, FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille ; Complexe de Loisirs, Espace d’art Le Moulin de la Vallette-du-Mar ; Bien arrivée. Temps splendide., Galerie Xippas, GeneÌ€ve ; Bertille Bak, à Frac ouvert, FRAC Normandie Caen ; Radice, The Apart, Rome ; Bestiaire, Galerie Xippas, Paris ; Le Tour de Babel, Grand CafeÌ, Saint-Nazaire ; Nettie Horn Gallery, Londres ; La Quatrième, Les Églises, centre d’art contemporain de la Ville de Chelles, France ; Urban Chronicle, Bielefelder Kunstverein ; Circuits, Musée d’art moderne de la ville de Paris ; L’Institut des archives sauvages, Villa d’Arson, Nice ; et Paroles des images, Palazzo Grassi, Venise. Elle est représentée par la Galerie Xippas à Paris.
xippas.com
Comptant parmi les « 10 to Watch » de Playback Magazine en 2012, Lisa Jackson a une expeÌrience en documentaire, dont Reservation Soldiers preÌsenteÌ dans le cadre de l’eÌmission d’une heure sur CTV « W5 Presents » et le court meÌtrage Suckerfish, qui s’est prolongeÌ en fiction avec Savage, qui a remporté le prix Génie du meilleur court métrage en 2010. Le travail de Jackson a été présenté dans des festivals à travers le monde, dont la Berlinale, SXSW, London BFI, HotDocs et à Édimbourg, de même qu’à la télévision, sur CBC, CTV, TMN, Bravo!, SCN et APTN. En 2013, elle a co-eÌcrit un eÌpisode d’une heure de la série surnaturelle pour ados The Reckoner. Son court métrage satirique Intemperance a été présenté en première à imagineNATIVE, dans le cadre du projet de commande d’Embargo Collective II, et elle a réalisé 21 segments dramatiques dans la série de docudrames en 8 parties 1491, d’après le best-seller de Charles C. Mann. Les films de Jackson ont reçu de nombreux prix et, en 2012, le ReelWorld Festival l’a nommé « Trailblazer ». Elle est Anishinaabé, détient un baccalauréat en beaux-arts (production cinéma) de l’université Simon Fraser, et a participé au Director’s Lab du Canadian Film Centre. Elle est directrice-mentore de l’Aboriginal Documentary Training Program du National Screen Institute.
lisajackson.ca
Yoshua Okón est né à Mexico en 1970 où il vit présentement. Il détient une maîtrise en beaux-arts (2002) de la UCLA où il a bénéficié d’une bourse Fulbright. Parmi ses expositions individuelles, mentionnons Yoshua Okón: Collateral, Museo Universitario de Arte Contemporáneo (MUAC), Mexico; Salò Island, UC Irvine, Irvine;Piovra, Kaufmann Repetto, Milan; Poulpe, Mor Charpentier, Paris ; Octopus, Cornerhouse, Manchester et Hammer Museum, Los Angeles ; et SUBTITLE, Städtische Kunsthalle, Munich. Parmi les expositions collectives auxquelles il a participé : Manifesta 11, Zurich ; Biennale de Gwangju, Corée du Sud ; Antes de la resaca, MUAC, Mexico ; Incongruous, Musé cantonal des Beaux-Arts, Lausanne ; The Mole´s Horizon, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles ; Mercosur Biennial, Porto Alegre ; Amateurs, CCA Wattis ; San Francisco ; Laughing in a Foreign Language, Hayward Gallery, Londres ; Adaptive Behavior, New Museum, New York ; et Mexico City: an exhibition about the exchange rates between bodies and values, PS1, MoMA, New York, et Kunstwerke, Berlin. Son œuvre fait partie des collections de la Tate Modern, Hammer Museum, LACMA, Colección Jumex et MUAC, entre autres institutions.
yoshuaokon.com
Helen Reed est une artiste établie à Vancouver, au Canada, sur les territoires non cédés des Premières Nations Musqueam, Squamish et TsleilÂWaututh. Ses projets prennent la forme d’installations publiques, de situations sociales et d’événement circulant sous forme de photographies, de vidéos, d’imprimés et de multiples d’artiste. Son œuvre a fait l’objet d’expositions à l’international dans des lieux comme le Portland Art Museum, Oregon ; la Dunlop Art Gallery, Saskatchewan ; Smack Mellon, New York ; Art League, Texas ; Dalhousie University Art Gallery, Nouvelle-Écosse ; la Vancouver Art Gallery, Colombie-Britannique ; le Power Plant, Ontario ; et il a été présenté dans le premier numéro de noit de l’institut Flat Time House, Royaume-Uni. Elle détient une maiÌ‚trise en beaux-arts (art et pratique sociale) de la Portland State University.
reheardregalement.com
EÌtablie aÌ€ Toronto, May Truong est photographe et artiste visuelle. Dans son travail en photographie et en vidéo, elle explore des thèmes liés au genre, à la race et à l’appartenance. Ses œuvres ont été présentées dans des expositions collectives au Canada, aux États-Unis et en Europe, et il a fait l’objet d’une exposition à Circa Projects à Hamilton, en Ontario, en 2016. Connue pour ses portraits dynamiques de musiciens, d’artistes et d’autres personnalités publiques, Truong est photographe-éditrice de PERFECTOMag.com, un magazine sur la mode et le style de vie en ligne. Ses photographies ont paru dans Châtelaine, The Globe and Mail, Maclean's, Marie Claire, Reader’s Digest, Toronto Life, Vice Magazine et XXL Magazine, entre autres publications.
maytruong.com
Helen Reed, Twin Twin Peaks, 2010.
Vidéo, 18 min 34 s.
Matériaux de production (affiches, bulletins, photographies, feuilles d’appel, auditions vidéo). |
Video, 18 min. 34 sec. Production materials (posters, newsletters, photographs, call sheets, auditions video). Avec l'aimable permission de l'artiste | Courtesy of the artist
du 20 janvier 2018 au 17 mars 2018 Les samedis famille | Family Saturdays
Samedi famille - Atelier d'impression autour de l'exposition
Vies performatives - les samedis 27 janvier et 17 mars 2018 - 13h à 16h
Entre ami.e.s ou en famille, profitez des Samedis Famille pour découvrir l’exposition Vies performatives et contribuer à un grand récit collaboratif. Lors de cet atelier vous serez invité à expérimenter la gravure sur styromousse.
Atelier ouvert à toute la famille et offert de 13h à 16h. Vous pouvez débuter l'atelier à l'heure qui vous convient et rester le temps que vous souhaitez.
INFORMATIONS PRATIQUES
Les samedis 27 janvier et 17 mars Gratuit
De 13h à 16h
Enfants âgés de 4 ans et plus
Pour obtenir davantage d’informations, veuillez contacter Marie-Laure Robitaille : mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.
Helen Reed, Twin Twin Peaks, 2010.
Vidéo,18 min 34 s. Avec l'aimable permission de l'artiste|
Video,18 min. 34 sec. Courtesy of the artist.
Bertille Bak
Lisa Jackson
Yoshua Okón
Helen Reed
May Truong
Commissaire | Curator: Zoë Chan
du 3 mars 2018 au 4 mars 2018 Nuit Blanche le 3 mars avec Vies performatives
OPTICA participe à la Nuit Blanche le 3 mars – de 19h à 1h. Découvrez l’exposition Vies performatives, organisée par Zoë Chan, dans laquelle des artistes brouillent les codes de la vidéo. Plongez par la suite dans l’univers de Twin Peaks et imaginez une suite à la célèbre œuvre de David Lynch. Les plus jeunes des noctambules seront invités à créer un flipbook mettant en image une fin alternative à leur conte favori. Café et beignes seront servis sur place!
Lisa Jackson, Savage, 2009.
VideÌo avec son (6 min)
Avec l’aimable permission de l’artiste, de Vtape et de Moving Images Distribution |
Video with sound (6 min.)
Courtesy of the artist, Vtape, and Moving Images Distribution
Lisa Jackson
du 14 mars 2018 au 14 mars 2018 Autour de l'exposition Vies performatives : visite de Lisa Jackson!
Dans le cadre de l'exposition Vies performatives, Lisa Jackson sera à Montréal afin de donner une classe de mâtre et présenter son travail aux étudiants en cinéma à Concordia.
L'artiste sera présente à OPTICA mercredi le 14 mars de 13h00 à 15h00. Cette rencontre offre un contexte favorable aux échanges sur la pratique artistique de l'artiste. Bienvenue à tous!
Lisa Jackson a une expérience en documentaire marquée par plusieurs réalisations dont les courts métrages acclamés SUCKERFISH, RESERVATION SOLDIERS pour CTV et la série télévisée HOW A PEOPLE LIVE diffusée sur CBC, un savoir-faire qu'elle a étendu à la fiction avec SAVAGE qui a remporté le prix Génie du meilleur court métrage (2010). Sa pratique interdisciplinaire emprunte à l'actualité, à l'animation, au film d'art performatif et à la comédie musicale. Elle fait partie des 10 personnalités à surveiller en 2012 selon le Playback Magazine et le ReelWorld Festival l'a nommée «trailblazer». Ses films ont été présentés dans des festivals internationaux, notamment la Berlinale, Hot Docs, SXSW, Margaret Mead et le London BFI, ainsi que par plusieurs réseaux télévisuels au Canada.
Lisa Jackson est Anishinaabé, détient un baccalauréat en beaux-arts (production cinéma) de l’Université Simon Fraser, et a participé au Director’s Lab du Canadian Film Centre. Elle est directrice-mentore de l’Aboriginal Documentary Training Program du National Screen Institute.
Celia Perrin Sidarous, Vibration (Kerameikos), 2016. Impression jet d'encre. 101,6 x 122,93 cm. Avec l'aimable permission de l'artiste et de Parisian Laundry, Montréal. | Inkjet Print, 101,6 x 122,93 cm. Courtesy of the artist and Parisian Laundry, Montreal.
Celia Perrin Sidarous
Artiste à l'école
du 12 avril 2018 au 16 juin 2018 Exposition des élèves de 3e année du primaire et 1ère année du secondaire sur une proposition de Célia Perrin Sidarous
Dans le cadre du programme Artiste à l'école développé depuis 2014 par le centre OPTICA, l’artiste Celia Perrin Sidarous invite les élèves de 3e année de l’école St-Arsène (Petite-Patrie) et de 1ère année de l’École secondaire Jeanne-Mance (Plateau Mont-Royal) à réfléchir sur la poétique du lieu. Suite à une visite de l’exposition du collectif Outre-vie/ Afterlife en compagnie de l'artiste, ils entreprendront une série d’ateliers de photographie argentique employant différentes caméras et un studio conçu à la manière de Perrin Sidarous. Au final, les élèves produiront une publication collective qui sera lancée à OPTICA le 13 juin 2018.
OPTICA tient à remercier le personnel et les élèves de l’École primaire St-Arsène et de l’École secondaire Jeanne-Mance.
Pour plus d’informations sur le programme éducatif d'OPTICA, contactez Tanha Gomes : mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.
Raymonde April, Portrait de groupe à la Société des plantes, 2014. Impression jet d’encre, 76,2 x 114, 3 cm. Avec l'aimable permission de l'artiste. | Inkjet printing, 76,2 x 114, 3 cm. Courtesy of the artist.
Raymonde April, Jessica Auer, Jacques Bellavance, Velibor Božović, Gwynne Fulton, Katie Jung, Jinyoung Kim, Lise Latreille, Celia Perrin Sidarous, Marie-Christine Simard, Bogdan Stoica, Andrea Szilasi, Chih-Chien Wang
du 14 avril 2018 au 16 juin 2018 Outre-vie/ Afterlife
Vernissage, Samedi le 14 avril - 15h à 18h
« L’outre-vie c’est quand on n’est pas encore dans la vie, qu’on la regarde, que l’on cherche à y entrer. On n’est pas morte mais déjà presque vivante, presque née, en train de nâtre peut-être, dans ce passage hors-frontière et hors temps qui caractérise le désir. Désir de l’autre, désir du monde. Que la vie jaillisse comme dans une outre gonflée. Et l’on est encore loin. L’outre-vie comme l’outre-mer ou l’outre-tombe. Il faut traverser la rigidité des évidences, des préjugés, des peurs, des habitudes, traverser le réel obtus pour entrer dans une réalité à la fois plus douloureuse et plus plaisante, dans l’inconnu, le secret, le contradictoire, ouvrir ses sens et connâtre. Traverser l’opacité du silence et inventer nos existences, nos amours, là où il n’y a plus de fatalité d’aucune sorte. »
Marie Uguay, L’outre-vie, Montréal, Éditions du Noroît, 1979, page 9.
Le collectif Outre-vie/ Afterlife a été fondé par Raymonde April en 2013. Il est composé de treize artistes dont le travail vise à développer un concept d’outre-vie qui appartiendrait au langage des images. Avec un nom inspiré d’un poème de la regrettée Marie Uguay, ce groupe puise son inspiration dans un dialogue, un échange portant sur le récit et des aléas de la mémoire. Outre-vie a présenté des expositions de photographies de grand format, des projections vidéo, des écrits expérimentaux et des installations sonores, au Québec et ailleurs. Ces engagements collectifs ont donné lieu à l’élaboration de modes de production et de diffusion collaboratifs inédits, dont une pratique d’archivage du processus de création propre au groupe.
L’exposition présentée à OPTICA regroupe des images photographiques, vidéographiques, des textes et des éléments d’archives témoignant de l’activité quotidienne du groupe, ainsi que certains travaux individuels de ses participant.e.s.
Au départ, je m’imaginais former un groupe à même de dresser une cartographie existentielle des images photographiques, une représentation de leur passé et de leur futur. J’avais envie de créer une communauté où l’on aurait pu réfléchir aux façons dont les images ont leur propre vie, leur propre espace, et à la manière dont elles nous répondent.
Et puis, la rupture et l’ouverture qu’a été l’Inde. Quand j’ai visité ce pays pour la première fois en 2012, lors d’une résidence à Mumbai, ce projet couvait déjà en moi, mais était toujours à nâtre, d’une certaine façon. J’avais un besoin de créer des images, simplement pour comprendre ce qui se produisait autour de moi. De retour à Montréal, Mumbai me hantait, me paraissait une fiction, irréelle, d’autant que j’étais la seule de mon entourage à avoir visité cette ville. J’ai invité les membres du groupe à intégrer ce récit en émergence, chacun avec ses propres affinités. Nos pratiques de créateurs d’images ont commencé à exprimer et à élargir cette notion d’outre-vie, de sorte que de nouvelles significations et dimensions s’y sont greffées. Quelques membres du groupe se sont mis à explorer des géographies qui évoquaient des traces, spectrales, témoignant d’une disparition. Au même moment, d’autres ont découvert, à la lumière des formes sculpturales d’objets, des façons d’observer et de distinguer les couches d’histoire et de mémoire accumulées au sein du monde matériel. Au fil du temps, de plus en plus des membres du groupe sont allés en Inde. C’est un truc biographique ; ça s’est simplement passé comme ça.
Notre première activité collective a pris la forme d’un récit, d’un exercice de mémoire. Elle nous a aussi permis de revisiter nos archives, activité qui est primordiale dans ma pratique depuis de nombreuses années. Pour nous, il était logique de mettre sur pied une archive vivante qui allait pouvoir croître et proliférer. Par un processus collaboratif de montage et d’agencement, des fragments de mémoire jusqu’alors ignorés ont pu être enregistrés et rassemblés en un espace partagé, ce qui a donné lieu à des trajectoires inédites et inattendues. Ce mode de travail collectif nous a permis d’examiner les frontières fluides qu’on trace entre le soi et l’autre, la mémoire et l’oubli, le réel et le fictif, la continuité et la fragmentation — le tout de façon créative. Paradoxalement, cette façon de travailler a aussi engendré un aplanissement de nos individualités d’artistes tout en les préservant. Maintenant, nous échangeons généreusement les uns avec les autres alors que nos apports individuels se font de plus en plus anonymes. L’archive représente un terrain d’entente où il est possible d’actualiser de nouveaux passés, puis d’élucider et même d’invoquer de nouveaux futurs. Dans ce sens, Outre-vie est devenu un espace où il est possible de vivre ensemble par la création artistique.
Extrait d’une entrevue de Gwynne Fulton avec Raymonde April pour la publication
Outre-vie/Afterlife, Québec, VU, 2018, p. 7.
Traducteur : Simon Brown
Calendrier des activités
Mardi le 3 avril 2018 - 19h
Projection de Nos autres vies, un projet vidéo du collectif Outre-vie/Afterlife À la cinémathèque québécoise, 335 Boul de Maisonneuve Est, Montréal
Samedi le 14 avril 2018 - 15h à 18h
Lancement de la publication Outre-vie/Afterlife, éditeur : VU, centre de la diffusion et de la production de la photographie ISBN 978-921440-30-1 Textes en français et anglais À OPTICA
Samedi 5 mai 2018 - 13h aÌ€ 15h Table-ronde En preÌsence des artistes À OPTICA
Outre-vie/ Afterlife a été fondé par Raymonde April en 2013. Il est composé de treize artistes dont le travail vise à développer un concept d’outre-vie qui appartiendrait au langage des images. Avec un nom inspiré d’un poème de la regrettée Marie Uguay, ce groupe puise son inspiration dans un dialogue, un échange portant sur le récit et des aléas de la mémoire. Outre-vie a présenté des expositions de photographies de grand format, des projections vidéo, des écrits expérimentaux et des installations sonores, au Québec et ailleurs. Ces engagements collectifs ont donné lieu à l’élaboration de modes de production et de diffusion collaboratifs inédits, dont une pratique d’archivage du processus de création propre au groupe.
Raymonde April vit et travaille à Montréal, où elle enseigne la photographie à l’Université Concordia. Elle est reconnue depuis la fin des années soixante-dix pour sa pratique minimaliste inspirée du quotidien, au confluent du documentaire, de l’autobiographie et de la fiction. Son travail a fait l’objet d’importantes expositions individuelles au Canada et à l’étranger. En 2003, Raymonde April recevait le Prix Paul-Emile Borduas, la plus haute distinction décernée par le Gouvernement du Québec à un(e) artiste oeuvrant en arts visuels, et en 2005, sa contribution au développement de la photographie canadienne était reconnue par le Prix d’excellence artistique Paul de Hueck et Norman Walford.
Chez Raymonde April, les moments de la vie quotidienne sont capturés et magnifiés par les qualités photographiques de l’image. Son approche est intuitive, s’inspirant des lieux où elle se trouve et des sujets qui l'entourent. Travaillant exclusivement en noir et blanc jusqu'en 1999-2000, elle utilise maintenant la photographie couleur et numérique, l’écriture, la vidéo et le film, et recontextualise les images trouvées dans ses archives.
Jessica Auer est une photographe et artiste visuelle canadienne qui partage son temps entre Montréal, au Québec, et Seydisfjördur, en Islande. Son travail est principalement axé sur l’étude des paysages envisagés comme des sites culturels et porte sur des thèmes qui relient l’histoire, le lieu, le voyage et l’expérience culturelle. Elle a obtenu sa mâtrise en beaux-arts, spécialisée en arts studio, de l’Université Concordia en 2007. Parmi ses expositions les plus récentes : la biennale Movimenta à Nice (France) en 2017, le Centre des arts du Yukon à Whitehorse en 2016; Le Quadrilatère à Beauvais (France) en 2016; la Galerie Patrick Mikhail à Montréal en 2016; Oslo (Norvège), Bâle (Suisse) en 2015; et le Musée d’art de Gotland à Visb (Suède) en 2015. Jessica Auer enseigne la photographie à l’Université Concordia.
Jacques Bellavance est un artiste visuel établi à Montréal qui est intrigué par les notions de simulacre, non-lieu et de Réalité Virtuelle. Il emploie aussi la photographie comme outil pour examiner son identité culturelle hybride à travers l'étude approfondie de la ville de Shanghai. Ses photographies proposent une exploration personnelle à la fois documentaire et narrative qui lui permet de mettre au jour un aspect de son patrimoine avec lequel il tente de renouer. Il détient une mâtrise en beaux-arts de l’Université Concordia. Co-fondateur de la Galerie Éphémère, il travaille présentement sur un projet de réalité virtuelle.
Velibor Božović a grandi à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine. Dans sa vingtaine, le pays de sa jeunesse devient une zone de guerre et Velibor doit perfectionner ses techniques de survie dans la ville de Sarajevo assiégée. En 1999, Božović s'installe à Montréal où il travaille comme ingénieur dans l'industrie aérospatiale, avant de se consacrer entièrement à la création d'images.
Par la suite, Božović obtient une mâtrise en arts plastiques à l'Université Concordia. Ses projets ont été soutenus par le Conseil des Arts du Canada et par le Conseil des arts et lettres du Québec. En 2015, il a reçu la bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain.
Son travail a été exposé au Canada et à l'étranger.
Gwynne Fulton est une théoricienne de l'image et une praticienne basée à Tio'tia: ke (Montréal), dans le territoire de Kanien'kehá: ka et à Bogotá, en Colombie. Son travail interroge l'intersection de la souveraineté et de la photographie dans la nécropolitique contemporaine. Elle détient une mâtrise en cinéma et est candidate au doctorat en philosophie, cultures visuelles et études curatoriales à l'Université Concordia. Elle a été boursière du CRSH au Centre de recherche sur la philosophie européenne moderne à l'Université de Kingston (Londres) et boursière Fulbright à l'Université Villanova (Philadelphie). Elle a publié des essais sur la photographie et la peine de mort, sur la peinture contemporaine et l'art de l'installation, et a programmé des projections publiques sur l'état carcéral et les trajectoires de migration illégale en Méditerranée à Slought Foundation (Philadelphie). Ses films ont figuré dans des programmes à Dazibao, à la Galerie Leonard & Bina Ellen (Montréal) et au Ann Arbor Film Festival (Ann Arbor).
Katie Jung ne trouve aucune commodité dans le travail motivé par une contrainte de 'productivité'. À la place, elle se lance dans des tâches longues et fastidieuses afin d’éprouver les limites des pratiques traditionnelles (dans ce qu’elles peuvent, doivent et devraient produire). Katie est davantage heureuse quand elle collabore avec les matériaux. Cela prend différentes formes, comme créer des images, réparer des céramiques, transcrire des conversations, agencer des fleurs récupérées dans les poubelles d’une église, construire une maison miniature ou promener son chien de service, Spoons. À travers ces actions elle cherche à établir un lien différent avec le présent. À travers ces engagements de fabrication continue, elle cherche un présent différent de lui-même.
Jinyoung Kim traduit des histoires qui lui sont personnelles en visions poétiques, où se trouvent condensés des éléments à la fois symboliques et métaphoriques. Son travail résonne avec des expériences du quotidien, auxquelles elle attribue un sens en se les appropriant dans différents contextes. Elle s'intéresse à l'identité en lien avec la liminalité et le déplacement. Kim est titulaire d'un baccalauréat en beaux-arts de l'université torontoise OCAD et d'une mâtrise en beaux-arts de l'Université Concordia. Ses œuvres ont été présentées à Toronto et à Montréal, notamment à la Galerie Leonard-et-Bina-Ellen, à la Galerie Lilian Rodriguez et à l'Espace Cercle Carré. En 2014, elle a fait partie des candidats pour les Bourses Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain, et a été récipiendaire de la Roloff Beny Foundation Fellowship in Photography. Kim vit et travaille à Montréal.
Lise Latreille est une artiste photographe. Son travail explore la poétique de l'espace à travers l'observation de surfaces, de matériaux et de démarcations entre les espaces publics et privés. Latreille est née en 1984 à Shawville, Québec, et est présentement basée à Montréal, où elle termine une Mâtrise en beaux-arts à l'Université Concordia. Ses œuvres ont récemment été incluses dans des expositions du FOCUS Photography Festival (Mumbai), à la Galerie VU (ville de Québec) et à la Galerie La Castiglione (Montreal).
Celia Perrin Sidarous détient une mâtrise en beaux-arts de l’Université Concordia à Montréal, avec une concentration en photographie. Son travail a été présenté dans le contexte d’expositions individuelles et collectives à Arsenal Contemporary (New York), 8-11 (Toronto), Parisian Laundry (Montréal), Esker Foundation (Calgary), Campbell House Museum (Toronto), la Dunlop Art Gallery (Regina), The Banff Centre (Banff), WWTWO (Montréal), VU (Québec) et Gallery 44 (Toronto). Plus récemment son travail a été présenté dans le cadre de la Biennale de Montréal 2016 – Le Grand Balcon. Elle est récipiendaire du Prix Pierre-Ayot 2017 ainsi que de la bourse Barbara Spohr Memorial Award 2011. Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées, dont les collections du AGO – Art Gallery of Ontario et du Musée d’art contemporain de Montréal. Elle vit et travaille à Montréal.
Marie-Christine Simard vit et travaille à Montréal. Elle a participé à plusieurs expositions de groupe au Québec (Dazibao, Vu, Vox, Séquence) et au Canada (AceArt, Richmond Art Gallery, AKA). Elle a obtenu une Mâtrise en Beaux-arts de l’Université Concordia où elle enseigne la photographie depuis 1995. Dans son travail elle s'intéresse à l'observation de la nature et du quotidien. La récente pièce intitulée Gagnon s'inscrit dans la suite de Héros, une série photographique présentée à la galerie Les Territoires en 2010, dans laquelle elle met en scène des figures héroïques inattendues. Dans cette œvre vidéographique, un homme retrace les pas de son enfance dans un paysage qui a repris ses droits sur une ville abandonnée du nord du Québec.
Bogdan Stoica est un artiste, cinéaste et directeur de la photographie canadien. Il détient un baccalauréat en cinéma et photographie, ainsi qu’une mâtrise en beaux-arts. Son travail artistique s’intéresse aux frontières entre la documentation et la fictionnalisation, et porte un intérêt particulier aux questions d’éthique, de partage et de rencontre avec l’autre et soi-même. Ses œuvres ont été exposées au Canada comme à l’international et se sont vues soulignées et soutenues par des bourses gouvernementales et institutionnelles. Son premier long-métrage documentaire, Omni: An Act Against Gravity (2018), aura sa première mondiale en mai 2018 au renommé festival de films HotDocs.
Andrea Szilasi vit et travaille à Montréal. Elle détient une Mâtrise en arts plastiques (photographie) de l’Université Concordia (2016), un Baccalauréat en arts plastiques (peinture et dessin) de l’Université Concordia (1991) et un Baccalauréat en études cinématographiques et en langues et littératures françaises de l’Université de Toronto (1988). L’œuvre de Szilasi explore la représentation du corps humain dans le médium photographique.
Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions individuelles et collectives depuis 1994 au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Europe et en Inde.
Ses œuvres font parties de nombreuses collections privées et publiques, notamment celles du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée national des beaux-arts du Québec, du Cirque du Soleil, de la Banque Laurentienne du Canada et de Loto-Québec.
andreaszilasi.com (bientôt)
Né à Taiwan, Chih-Chien Wang vit et travaille à Montréal depuis 2002, où il a completé une mâtrise à l'Université Concordia en 2006. Des expositions personnelles comprennent récemment: la galerie PFOAC en Montreal (2017), le Künstlerhaus Bethanien à Berlin (2016), la Art Gallery of Mississauga (2015), la Fonderie Darling à Montreal (2015), Expression à Saint-Hyacinthe (2014), le Musée régional de Rimouski (2013) et le Musée des beaux-arts de Montréal (2012). Des expositions de groupe comprennent: le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée d'art contemporain de Montréal, la Zenith Gallery à Beijing et le Musée de l’Élysée à Lausanne.
Le Conseil des arts du Canada vient de lui octroyer le Prix du duc et de la duchesse d’York en photographie 2017.
Jinyoung Kim, Watching Birds, 2015. De la série Seuls, ensemble reproduit en page couverture. | From the series Seuls, ensemble, reproduced on cover.
Raymonde April, Jessica Auer, Jacques Bellavance, Velibor Božović, Gwynne Fulton, Katie Jung, Jinyoung Kim, Lise Latreille, Celia Perrin Sidarous, Marie-Christine Simard, Bogdan Stoica, Andrea Szilasi, Chih-Chien Wang
du 14 avril 2018 au 14 avril 2018 Lancement de la publication Outre-vie/ Afterlife
Le plus reÌcent titre de la collection de livres photographiques de VU, Outre-vie/Afterlife retrace le parcours d'un collectif de treize artistes qui explorent ensemble la vie apreÌ€s la vie de l'image photographique. Permettant de suivre les reÌflexions du groupe au fil de leurs rencontres et projets, le livre preÌsente aussi les œuvres individuelles des diffeÌrents artistes ainsi que celles du collectif, jusqu’aÌ€ la creÌation du livre lui-meÌ‚me.
Samedi le 14 avril 2018 - 15h à 18h
Lancement de la publication Outre-vie/ Afterlife Éditeur : VU, centre de la diffusion et de la production de la photographie ISBN 978-921440-30-1 Textes en français et anglais 262 pages Prix de lancement : 40$ À OPTICA
Les samedis famille | Family Saturdays
du 21 avril 2018 au 16 juin 2018 Atelier de création : carnet de voyage autour de l'exposition Outre-vie/ Afterlife
Grâce à l'utilisation de la photographie, de la vidéo, de l'écriture expérimentale et d'installations sonores, Outre-vie/ Afterlife explore des thèmes tels que la mémoire, la réalité, la fiction et l'espace entre soi et l'autre. Ce collectif composé de 13 artistes se réunit souvent pour discuter de manière informelle de leurs projets individuels et à venir. Dans l'esprit du collectif une table sera aménagée avec des crayons, des stylos, du papier et du matériel pour le collage et les transferts photographiques. Venez nous rejoindre pour créer un journal de voyage où vous pourrez inscrire vos impressions de l'exposition et plus encore!
INFORMATIONS PRATIQUES
Les ateliers de création en famille ont lieu les samedis 21 avril et 16 juin entre 13h et 16h. Vous pouvez débuter l'atelier à l'heure qui vous convient et rester le temps que vous souhaitez.
Les ateliers de création s’adressent aux enfants âgés de 4 ans et plus.
Gratuit
Pour plus d’informations, veuillez contacter Tanha Gomes à mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.
Raymonde April, Outre-vie/ Afterlife, 2017, maquette du livre. | Mock-up.
Raymonde April, Jessica Auer, Jacques Bellavance, Velibor Božović, Gwynne Fulton, Katie Jung, Jinyoung Kim, Lise Latreille, Celia Perrin Sidarous, Marie-Christine Simard, Bogdan Stoica, Andrea Szilasi, Chih-Chien Wang
du 5 mai 2018 au 5 mai 2018 Autour de l'exposition Outre-vie/ Afterlife : table-ronde
Samedi le 5 mai 2018 - 13h à 15h
Dans le cadre de l'exposition Outre-vie/ Afterlife, OPTICA accueille une table-ronde de 13h à 15h en présence des artistes afin d'échanger sur la problématique.
Bienvenue à tous!
Carton d'invitation, 2018.
Photo : Élèves de l’école Jeann-Mance
Artiste à l'école | Artist at School
du 13 juin 2018 au 16 juin 2018 Exposition des élèves de 3e année du primaire de l’école Saint-Arsène (Petite-Patrie) 
et 1ère année du secondaire de l’école Jeanne-Mance (Plateau Mont-Royal) sur une proposition de Celia Perrin Sidarous
Lancement de la publication le mercredi 13 juin 2018, à OPTICA en deux temps :
14h-15h (École Saint-Arsène)
et 17h-18h (École Jeanne-Mance)
Ce printemps, le programme Artiste à l’école a entamé sa 8e édition. Sur une proposition de Celia Perrin Sidarous, les élèves de 3e année de l’école primaire St-Arsène (Petite-Patrie) et 1ère année de l’école secondaire Jeanne-Mance (Plateau Mont-Royal) ont été invités à réfléchir sur la poétique du lieu. Suite à la visite de l’exposition Outre-vie/ Afterlife en compagnie de l'artiste, ils ont entrepris une série d’ateliers de photographie argentique utilisant différentes caméras et un studio conçu à la manière de Perrin Sidarous. Au final, les élèves ont produit une publication collective qui sera lancée à OPTICA le 13 juin 2018 et exposée dans l’espace Agora du centre jusqu’au 16 juin 2018. OPTICA tient à remercier le personnel et les élèves de l’école Saint-Arsène et Jeanne-Mance.
Pour plus d’informations sur le programme éducatif d'OPTICA, Tanha Gomes : mediation@optica.ca
Le programme éducatif reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.
Maryse Larivière, Under the Cave of Winds, 2017.
Film 16mm avec son, 4 min 3 s | 16mm film with sound, 4 min. 3 sec.
Avec l'aimable permission de l'artiste | Courtesy of the artist
Maryse Larivière
du 7 septembre 2018 au 20 octobre 2018 Under the Cave of Winds
Vernissage, vendredi le 7 septembre 2018- 18h
Samedis famille : 15 septembre et 20 octobre 2018
Dans ses textes poétiques et ses essais, souvent de nature autofictionnelle, Maryse Larivière met en procès sa propre voix en dépassant les oppositions entre une expérience vécue de l’affect et la construction symbolique de la différence sexuelle. Sous le couvert de la recherche en histoire de l’art, elle produit également des analyses de pratiques artistiques des années 1970 (Joyce Wieland, entre autres) qui ont été contemporaines de l’émergence du concept de venue à l’écriture féminine au sein du champ littéraire. Une composante de l’installation Under the Cave of Winds, à OPTICA, son roman épistolaire Orgazing, poursuit cette démarche consistant à assembler des fragments référentiels en mêlant les registres stylistiques (poésie, théorie, autobiographie). L’action est campée sur l’Ile de Staffa, en Écosse. Depuis sa cellule, au sommet de la caverne de Fingal, la narratrice écrit des lettres à son amant, et tisse un discours amoureux situant la jouissance sonore du langage au-devant de la reconnaissance de son désir par l’«Â autre ». En tant que lecteur, nous prenons la place de ce sujet hypothétique – en principe masculin – auquel s’adresse l’auteur, tout en restant un tiers, hors de la relation transférentielle. L’exposition encourage pourtant des gestes d’effraction dans l’espace littéraire par le truchement d’une «Â adaptation » volontairement inadéquate du livre. Un film 16 mm monte ainsi bout à bout des fragments narratifs issus de la décomposition de ce «Â texte source ». L’artiste y joue la figurante de l’auteure captive, en évitant cependant de montrer son visage. On y aperçoit subrepticement le paysage escarpé et l’architecture de la geôle. Suturant en un bloc le dispositif cinématographique, la scène de l’écriture et le lieu dans lequel nous déambulons, les sculptures agissent comme autant de charnières ou de pivots. Certaines d’entre elles sont dotées d’une fonction de dissimulation, par exemple le rocher qui cache le projecteur du film, d’où émane alors seulement un faisceau lumineux, tandis que l’envers de l’écran devient une structure portante pour un perroquet absent. Or, ces balises en apparence immobiles changent aussi de forme pendant notre visite. Dans la parallaxe, leur configuration fait ainsi doublement écho au processus de traduction auquel s’est livré Larivière en composant Orgazing (l’anglais n’est pas sa langue maternelle) et aux mouvements fluides du psychisme du personnage du roman inventant son propre idiome, constitué autant de mots dits que d’air expiré.
Auteur : Vincent Bonin
Vincent Bonin est auteur et commissaire. Il vit à Montréal. Il a récemment publié l’ouvrage D’un discours qui ne serait pas du semblant/Actors, Networks, Theories, Dazibao, Galerie Leonard et Bina Ellen, Montréal.
Lecture publique du livre Orgazing à OPTICA, vendredi le 7 septembre - 19h.
Maryse Larivière, Orgazing, Calgary, Untitled Art Society, 2017, 64p. Roman épistolaire, prose et poésie disponible à OPTICA, 20$
Maryse Larivière est chercheure, auteure et artiste. Elle vit à Montréal. Elle a notamment exposé à la Walter Philips Gallery, The Banff Centre, AB, aux Oakville Galleries et à la galerie Division, Montréal.
Paul Litherland, Running, 1996. Image tirée de la vidéo | Video Still
| Photo: Deb VanSlet
Paul Litherland, Monique Moumblow
du 7 septembre 2018 au 20 octobre 2018 47 Storeys
Vernissage, vendredi le 7 septembre 2018- 18h
Samedis famille : 15 septembre et 20 octobre
« C’est la vie jusqu’à ce que mort s’ensuive. » Grace Paley
Les expériences que nous transformons en récits font partie intégrante de notre devenir. Par contre, certains récits dont nous nous rappelons sont plus marquants que d’autres. Ces récits sont souvent composés de «Â souvenirs vitaux » (Brown et Levy) qui évoquent un moment tragique ou traumatisant dans la vie de quelqu’un. Les récits vitaux ne sont pas toujours cohérents ou constants. Il se peut qu’on les raconte un peu différemment, qu’on ne se rappelle que de fragments ou qu’on les embellisse. Même si on les partage avec d’autres, il est possible que nous réprimions ou oubliions des détails avec le temps.
47 Storeys est une histoire vitale de ce type. En 1996, Paul Litherland se rend dans un bar au sommet d’un édifice très élevé, prend une bière, attend que les autres clients et le personnel quittent l’endroit, puis saute en parachute dans le ciel nocturne, atterrissant en toute sûreté dans la rue au grand étonnement de deux fêtards tardifs. Trois mois après le saut, craignant d’oublier des détails importants, Paul documente son aventure sur vidéo. Vingt années plus tard, il revisite l’événement avec Monique Moumblow. Ils refont le montage de la bande originale de quarante-trois minutes, la ramenant à onze minutes. Paul tente ensuite de reconstituer sa performance originale sur vidéo. Sur un écran, on voit Paul assis, en train de s’écouter avec un casque et de parler par-dessus son récit original. Sur un deuxième écran, Paul essaie de répéter sa performance originale, mot par mot et geste par geste. Sur le troisième écran apparât le nouveau montage de l’original. Ces trois rendus différents du récit, à trois moments séparés, sont presque pareils, mais ils ne s’alignent jamais parfaitement. Peu importe le temps de pratique qu’on y met, le récit n’est jamais exactement ce qu’il était.
47 Storeys est une lecture intelligente et légèrement humoristique de «Â l’acte performatif de fabrication de souvenirs » (Kuhn). Raconter le passé ré-active et catapulte les souvenirs dans le présent, souvent avec des aide-mémoire comme des bandes vidéo et un équipement de parachutisme que Paul conserve toujours et encore. Ses réminiscences maladroites et hésitantes mettent à nu son processus performatif de fabrication de souvenirs, alors que le passé et le présent se heurtent dans un moment temporel unique superbement mis en images dans cette vidéo à trois canaux.
En réitérant ce récit vital, un Paul aux cheveux grisonnants et à lunettes bouge en parfaite harmonie avec son ancien moi. Cette collision temporelle invite à une réflexion à la fois sur les reconstitutions de souvenirs, les récits et les vicissitudes du vieillissement – «Â les liens toujours fluctuants entre les moi jeune et vieux » (Segal). On voit, on entend et on sent ces fluctuations, ressentant un vertige de médiation narrative : le souvenir «Â post-hoc » de Paul est rendu dans un récit et saisi sur une bande vidéo, laquelle a ensuite été rematricée numériquement dans le présent pour l’avenir. C’est l’absence de documentation de l’événement original – aucune image, photographie ou vidéo GoPro – qui rend le récit renouvelé de ce moment si nécessaire et fascinant. Heureusement, Paul a survécu pour retisser son histoire maintes et maintes fois.
Auteure : Kim Sawchuk
Kim Sawchuk est professeure et directrice de Ageing-Communication-Technologies (www.actproject.ca), Université Concordia.
Crédits/Remerciements
Réalisation : Monique Moumblow
Performeur : Paul Litherland
Caméra 1996 et 2016 : Deb VanSlet
Répétitrice performance : Alexis O’Hara
Mixage son : Steve Bates
Traduction de la vidéo : Jo-Anne Balcaen
Texte : Kim Sawchuk
Video synchronizer : Nelson Henricks
Location : Maerin Hunting
Prêt de materiel : Frederick Masson
Painture : Karen Elaine Spencer
Équipe OPTICA : Esther Bourdages, Philippe Chevrette, Marie-Josée Lafortune
Conseil des arts et des lettres du Québec
Concordia University Part-time Faculty Association
Nicole Gingras
Lorraine Oades
Yudi Sewraj
Karen Trask
Performance de Paul Litherland à OPTICA, Samedi le 20 octobre 2018
16h à 17h
Monique Moumblow est vidéaste et fan de récits spectaculaires.
Paul Litherland est un gentleman aventurier, un plongeur sous-marin qui se cache dans une pièce remplie de wingsuiters.
Maryse Larivière
du 13 octobre 2018 au 13 octobre 2018 Lecture publique du livre Orgazing à OPTICA
vendredi le 7 septembre - 19h et samedi 13 octobre à 15h.
Maryse Larivière, Orgazing, Calgary, Untitled Art Society, 2017, 64p.
Roman épistolaire, prose et poésie
disponible à OPTICA, 20$
Orgazing est un roman épistolaire qui se déroule sur l'île reculée de Staffa. Une femme, détenue dans une institution construite sur la grotte de Fingal, s’adresse à son bien-aimé à propos de leur révolution ratée, de sa tentative de transformer l’écriture en chant télépathique et de ses efforts pour développer ce mode de communication pendant son incarcération. Entre prose et poésie, mot et chant d'oiseau, Orgazing explore les limites du corps et de la voix, articulant un désir instable de métamorphose. Les thèmes explorés dans le livre de l'artiste Orgazing incluent les chemins sinueux du désir féminin, les flux errants de la nature et de la culture, et la relation concertée et agentielle entre l'esprit et le corps dans la création et la réflexion de l'art.
Paul Litherland, Monique Moumblow, 47 Storeys, 2018. Installation vidéo à 3 canaux, son, circa 10 min
Paul Litherland, Monique Moumblow, 47 Storeys, 2018. Three-channel video installation, sound, circa 10 min.
Crédit | Credit: Paul Litherland.
Paul Litherland, Monique Moumblow
du 20 octobre 2018 au 20 octobre 2018 Performance_47 Storeys
Dans le cadre de son exposition à OPTICA en collaboration avec Monique Moumblow, Paul Litherland présente une performance qui donne un éclairage autour du saut!
Finissage, Performance / récit complet de l'histoire du saut de vive voix!!
Paul Litherland : «Il y a 22 ans, j'ai sauté d'un édifice sans appareil photo, mais avec un parachute. Quelques mois après, j'ai raconté l'histoire devant une caméra vidéo en guise de souvenir. 20 ans plus tard, j’ai répété le processus. En collaboration avec Monique Moumblow, nous présentons l'oeuvre 47 Storeys, une installation vidéo sur la mémoire, l'âge et la technologie».
Atelier des élèves de 5e et 6e année à l’école Saint-Enfant-Jésus (Mile End) sur une proposition de Leisure | Workshop of students in grade 5 and 6 at Saint-Enfant-Jésus Elementary School (Mile End) - Leisure's proposal | Photo : Paul Litherland
Artiste à l'école | Artist at School
du 1 novembre 2018 au 13 décembre 2018 Atelier des élèves de 5e et 6e année de l’école Saint-Enfant-Jésus (Mile End) sur une proposition de Leisure
Course d'obstacle est un atelier échelonné sur plusieurs sessions qui s'articule autour de la notion d'obstacle : qu'est-ce qu'un obstacle? Quels sont les moyens créatifs pour les surmonter? Comment la négociation d'un chemin complexe et risqué autour d'un obstacle peut-elle conduire à un résultat plus intéressant? Encadrés par des exemples d'œuvres d'art contemporaines qui traitent de ces idées, les élèves travaillent en collaboration pour planifier et construire leur propre version sculpturale d'un obstacle. Dans le dernier atelier de la série, les étudiants combinent leurs sculptures afin de créer une « course », ou parcours d'obstacles, avec laquelle leurs camarades peuvent s'engager. L'atelier mobilise ainsi des idées autour de la collaboration, de la communication, de la construction 2D à 3D, de la conscience de l'espace et de la pratique de l'installation.
Leisure est une pratique artistique collaborative formée par les montréalaises Meredith Carruthers (1975) et Susannah Wesley (1976) depuis 2004. Elles ont produit des expositions et des projets spéciaux au Canada et à l'étranger et ont participé à des résidences à St. John's (The Rooms, Terre-Neuve, 2016); Dawson City (KIAC, Yukon, 2010); Vienne (Kunstverein das weisse haus, Autriche, 2008) et Banff (Banff Centre for the Arts, AB, 2007). Leurs projets récents incluent : Comment on devient ce qu'on est (Musée d'art de Joliette, 2018), Conversation with Magic Forms (Vu Photo, 2017), Panning for Gold/Walking You Through It (Musée d’art contemporain de Montréal, 2017), Conversations With Magic Stones dans le cadre de The Let Down Reflex (EFA, New York, 2016) et Dualité/Dualité (Artexte, Montreal, 2015).
Geneviève Chevalier, Bord d'attaque / Bord de fuite - Leading Edge / Trailing Edge, 2018.
Image tirée du carnet. Impression jet d'encre sur papier coton, 43,18 X 60,96 cm. | Still from the booklet. Inkjet printing on cotton paper, 43,18 X 60,96 cm.
Avec l'aimable permission de l'artiste | Courtesy of the artist
Geneviève Chevalier
du 10 novembre 2018 au 15 décembre 2018 Bord d’attaque/ Bord de fuite
Vernissage, samedi le 10 novembre 2018 - 15h à 17h
Samedis ensemble en familles : 17 novembre et 15 décembre 2018
Depuis la publication de Birds of America par J. J. Audubon en 1838, les populations aviaires n’ont cessé de décroître, jusqu’à, pour certaines, disparâtre. Elles ne sont plus que des souvenirs de papier et des corps conservés dans les réserves des musées d’histoire naturelle. Geneviève Chevalier a suivi la trace d’une espèce, dont l’acclimatation et l’adaptation aux changements climatiques est remarquable. Le fou de Bassan a élu domicile sur les falaises escarpées de l’Île Bonaventure avec une colonie de plus de 100 000 individus qui présente des problématiques de reproduction – et sur Bass Rock, au large de l’Écosse, dont la population est plus prospère. Le fou réussit là où bien d’autres espèces éprouvent des difficultés à faire face aux impacts des variations climatiques sur leur nourriture, la température de l’eau et de l’air. L’artiste a observé ces spécimens dans leur environnement, rencontrés des universitaires du Québec et d’Écosse. Ce qu’elle a appris est restitué dans un diptyque vidéo et un livre d’artiste, dont les titres renvoient l’imagination du côté de l’aéronautique.
À l’heure de l’Anthropocène, ère dont l’homme est désormais l’agent géologique perturbateur le plus puissant, la Sixième extinction est en cours. La dernière, survenue au Crétacé avait, entre autres, éradiqué les dinosaures. Mais la plus dévastatrice, dite La grande hécatombe, survenue à la fin du Permien, ressemble à l’actuelle car les changements climatiques en étaient la cause. À l’époque, l’humanité n’était pas de la partie et le phénomène s’était étalé sur une longue période. Mais aujourd’hui, le phénomène s’emballe. L’artiste en observe les effets collatéraux sur ces oiseaux de mer. L’impact des civilisations actuelles sur la faune et la flore sauvages demande aussi d’adapter la façon de collectionner les espèces défuntes. Désormais, même des animaux affectés par les marées noires sont dignes d’être conservés, a confié Bob McGowan (conservateur des collections d’oiseaux à Édimbourg), à l’artiste dans l’un des cahiers de son livre, contrepoint essentiel au film. Quelle fut la cause de la mort de ces corps, consciencieusement étiquetés et conservés dans des chambres à atmosphère contrôlée ? Le film de Chevalier laisse spéculer autant qu’il enseigne. Les dépouilles ont encore quelque chose à dire, malgré leur mutisme. Un silence qui s’installe aussi dans le film, à mesure que la boucle se répète, pas tout à fait la même. Les voix des spécialistes finissent par s’éteindre, écho subtil à leur difficulté à se faire entendre, à l’attrition sonore des écosystèmes, à cette extinction qui voit les populations animales s’effondrer. Le rocher de Bass qui domine les premiers plans de Bord d’attaque/ Bord de fuite, prend alors plus que jamais l’allure d’un fort, bastion de résistance, point fixe au milieu de cette déroute environnementale.
Auteure : Bénédicte Ramade
Bénédicte Ramade est historienne de l’art, spécialisée dans les questions écologiques. Elle développe actuellement des recherches sur l’anthropocénisation des savoirs et des pratiques artistiques. Elle est critique d’art et commissaire indépendante, chargée de cours à l’Université de Montréal.
Discussion publique à OPTICA, samedi le 1er décembre - 15h à 16h30 entre Geneviève Chevalier, Bénédicte Ramade (Université de Montréal) et Kyle Elliott (Université McGill).
Geneviève Chevalier a été l’artiste en résidence du CALQ au Centre for Contemporary Arts, Glasgow, en 2017 – contexte dans lequel l’œuvre a été réalisée. Son travail a été présenté au Musée régional de Rimouski, au Symposium de Baie-Saint-Paul, au Musée de Lachine, à La Chambre Blanche lors de la Manif d’art 7, ainsi qu’à la Thames Art Gallery, Ontario. Elle vit et travaille à Eastman, Québec.
Virginie Laganière, Ex colonie marine Rosa Maltoni Mussolini, Calambrone (Italie), 2018.
Image tirée de la vidéo | Video still Avec l'aimable permission de l'artiste | Courtesy of the artist
Virginie Laganière
du 10 novembre 2018 au 15 décembre 2018 Le Prisme
Vernissage, samedi le 10 novembre 2018 - 15h à 18h
Samedis ensemble en famille : 17 novembre et 15 décembre 2018
À travers une pratique soutenue de la résidence, Virginie Laganière adopte une posture proche de celle d’une artiste anthropologue soucieuse de s’imprégner de la texture matérielle et affective des lieux qu’elle étudie. Elle effectue un travail de terrain où des architectures en quête de redéfinition se révèlent chargées de potentialités présentes et futures. Élaboré lors d’un séjour au Studio du Québec à Rome, Le Prisme prolonge cette démarche en s’attardant à l’univers formel et idéologique des colonies marines italiennes.
Dans la première période de leur histoire, qui débute au milieu du XIXe siècle, les colonies marines sont des établissements de santé destinés à accueillir les enfants tuberculeux. Idéalement situées sur le littoral, elles offrent une cure fondée sur les bienfaits supposés du soleil et de l’air salin. Sous le règne de Mussolini, elles en viennent toutefois à endosser une fonction d’endoctrinement et prennent les airs de camps de vacances à tendance militaire. Empruntant souvent au vocabulaire stylistique du paquebot et fortement influencés par les préceptes du modernisme architectural, les imposants bâtiments sont le relais des valeurs du Parti et constituent de véritables dispositifs spatiaux devant influer sur le comportement des enfants. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, les colonies marines vont enfin retrouver un programme éducatif qui vise à favoriser l’émancipation individuelle et collective grâce à des activités d’apprentissage non hiérarchiques. Depuis, certaines d’entre elles ont d’ailleurs été transformées en écoles, bien que la plupart se trouvent dans un état d’abandon. S’élevant toujours face à la mer, leur grande carcasse ponctue étrangement le paysage des cités balnéaires.
Par la juxtaposition de fragments documentaires et fictionnels, Laganière propose une interprétation libre de l’héritage de ces hétérotopies. L’agencement dans l’espace d’exposition de photographies, vidéos, bas-reliefs, petites constructions et même d’une légère brume odorante crée un environnement total inspiré de ce que furent les colonies marines. Il en ressort moins un commentaire sur leur passé controversé qu’un regard subtil sur des enjeux d’actualité, notamment en ce qui a trait à la pratique contemporaine du tourisme de masse : la privatisation accélérée des côtes et les conséquences des grandes transhumances estivales sur les communautés locales.
Auteure : Josianne Poirier
Josianne Poirier est doctorante en histoire de l’art. Ses recherches portent sur le caractère fantasmagorique des lumières urbaines.
La Fondation DHC/ART recommande l’exposition de
Virginie Laganière : Le prisme dans le cadre du bulletin du 10 décembre 2018 de la Fondation DHC/ART «Cet hiver à DHC/ART».
Détentrice d’une mâtrise en arts visuels de l’UQAM, Virginie Laganière vit et travaille à Montréal. Ses œuvres ont été exposées au Canada, au Mexique, en Espagne, en Finlande, au Japon et en Suisse. À l’hiver 2019, en collaboration avec Jean-Maxime Dufresne, elle participera à une exposition collective présentée à la Galerie de l’UQAM.
Virginie Laganière Le Prisme, 2018.
Livre d’artiste.
Avec l'aimable permission de l'artiste | The Prism, 2018. Artist's book. Courtesy of the artist
Le Prisme, livre d'artiste de Virginie Laganière | The Prism, artist's book of Virginie Laganière
du 10 novembre 2018 au 15 décembre 2018 Publication disponible à OPTICA
Situées sur les côtes italiennes, les colonies marines, dont les origines remontent au milieu du XIXe siècle, faisaient jadis office d’institutions de soins corporels et
« spirituels » pour enfants. Configurées tels de véritables instruments de contrôle, ces hétérotopies fonctionnaient en marge de la société. Outre leur positionnement géographique en périphérie des zones habitées — cela avant l’étalement urbain et le développement du tourisme balnéaire —, elles avaient leurs propres règles de fonctionnement et système de valeurs. Les cures marines se déroulaient pendant un séjour estival où les enfants vivaient à l’extérieur du cocon familial dans un environnement géographique, social et architectural cadré par l’horizon et rythmé par une temporalité autre. D’un point de vue historique, les colonies marines se classent en trois principales périodes : les hospices marins, les colonies fascistes et les colonies pédagogiques.
La publication, réalisée en collaboration avec le studio TagTeam, est composée de trois livrets qui correspondent chacun à une période des colonies marines italiennes
(60 pages). Elle inclut un texte et des images de l’artiste.
Félicitation à Virginie Laganière et au Studio Tagteam! Ils ont remporté un Prix Grafika 2019 pour la publication accompagnant l'exposition Le Prisme présentée à OPTICA en novembre-décembre 2018.
Geneviève Chevalier Bord d’attaque/ Bord de fuite, 2018.
Livre d’artiste.
Avec l'aimable permission de l'artiste | Leading Edge/ Trailing Edge, 2018. Artist's book. Courtesy of the artist
Bord d’attaque/ Bord de fuite, livre d'artiste de Geneviève Chevalier | Leading Edge/ Trailing Edge, artist's book of Geneviève Chevalier
du 10 novembre 2018 au 15 décembre 2018 Publication disponible à OPTICA
Lors du travail de captation vidéo et sonore en Écosse (Ailsa Craig, Bass Rock, île de May, Hébrides Extérieures, Troup Head), à l’occasion d’une résidence au Centre for Contemporary Arts de Glasgow, et au Québec (Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, Parc national Forillon), je me suis intéressée aux oiseaux de mer de l’Atlantique Nord et de la Mer du Nord. La vidéo Bord d’attaque / Bord de fuite évoque librement, à travers des paysages de mer, des portraits d’oiseaux ainsi que des données scientifiques, la situation actuelle dans laquelle se trouvent certaines espèces d’oiseaux de mer boréales, à l’ère des changements climatiques.
Une série de cahiers, réalisés en collaboration avec Principal Studio, présente librement une séquence d’images et de documents de nature diverse.
Félicitation à Geneviève Chevalier et à la boîte de graphisme Principal! Ils ont remporté un Prix Grafika 2019 pour la publication accompagnant l'exposition Bord d'attaque / Bord de fuite présentée à OPTICA en novembre-décembre 2018.
Esther B., Sans titre, 2018. Photographie numérique, taille variable. | Digital Photography, variable size.
Les Samedis ensemble en familles | Saturdays with the Family
du 17 novembre 2018 au 15 décembre 2018 Sur la route des oiseaux! Autour de l'œuvre de Geneviève Chevalier
Bord d'attaque/ Bord de fuite de Geneviève Chevalier examine comment le changement climatique menace la survie des oiseaux de mer. Dans cet atelier de collage, nous examinerons différents oiseaux d'Amérique du Nord et explorerons le thème de la migration. Où vont-ils, d'où viennent-ils? Nous allons créer une œuvre d'art collaborative retraçant différentes trajectoires, de celles des oiseaux à la nôtre.
Informations pratiques
17 novembre 2018
15 décembre 2018
13h à 16h
Ateliers ouverts à toute la famille et offerts en continu. Vous pouvez débuter l'atelier à l'heure qui vous convient et rester le temps que vous souhaitez.
Gratuit | Sans réservation
Enfants âgés de 4 et +
Durée : 1 h15 min
NOUVEAU : offerts aussi en espagnol et en portugais
Geneviève Chevalier, Bord d'attaque / Bord de fuite - Leading Edge / Trailing Edge, 2018.
Image tirée de la vidéo, dimensions variables. | Video Still, variable size.
Avec l'aimable permission de l'artiste | Courtesy of the artist
Geneviève Chevalier, Bénédicte Ramade, Kyle Elliot
du 1 décembre 2018 au 1 décembre 2018 Discussion publique à OPTICA, samedi le 1er décembre - 15h à 16h30
Discussion publique à OPTICA, samedi le 1er décembre - 15h à 16h30 sur l'impact des changements climatiques et la relation de l'art et de la science entre Geneviève Chevalier, *Bénédicte Ramade, historienne de l'art, Université de Montréal et **Kyle Elliott, Assistant Professor; Canada Research Chair (Tier II) Chair in Arctic Ecology, Université McGill.
*Bénédicte Ramade est historienne de l’art, spécialisée dans les questions écologiques. Elle développe actuellement des recherches sur l’anthropocénisation des savoirs et des pratiques artistiques. Elle est critique d’art et commissaire indépendante, chargée de cours à l’Université de Montréal.
**Kyle Elliott a obtenu son doctorat en 2014 de l'Université du Manitoba, où il a été récipiendaire de la boursier Vanier et Garfield-Weston. Il détient deux baccalauréats en Sciences physiques et mathématiques ainsi qu'en Biologie de la conservation de l’Université de Colombie-Britannique, suivis d’une mâtrise en Sciences de l’Université du Manitoba. Il a effectué des recherches postdoctorales sous le Natural Sciences and Egineering Research Council (NSERC) à l'Université Western Ontario et à l'Université de Guelph avant de débuter à McGill, en 2015. Kyle a récemment reçu le prix Ned Johnston Young Investigator de l'American Ornithologists Union. Il siège au conseil d'administration de la Société canadienne des ornithologues et au conseil de rédaction de la Marine Ecology Progress Series. Il a mené des recherches sur quatre continents, de l'Amazonie à l'Arctique, mais s'est spécialisé dans l'Arctique canadien, où il a étudié les oiseaux de quatorze îles de l'archipel canadien au cours des quinze dernières années. Les recherches de Dr. Elliott à l’Université McGill portent sur la durabilité des communautés arctiques liée à leur accès à des aliments propres et abondants.