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Liste des artistes, auteurs et commissaires

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Fonds documentaire OPTICA (Service des archives de l'Université Concordia)

Ouvrages aidant à la consultation des archives

Droits électroniques




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Alvaro Marinho, GRU-YUL#5, 2024, acrylique sur papier Bond, 45,72 X 60,96 cm. Avec l'aimable permission de l'artiste. | acrylic on Bond paper, 45,72 X 60,96 cm. Courtesy of the artist.

Alvaro Marinho
du 15 janvier 2025 au 1 novembre 2025
Alvaro Marinho, Récipidendaire de la résidence Intersections à OPTICA

Le Conseil des arts de Montréal (CAM), le Centre d’art contemporain OPTICA et l’École des arts visuels et médiatiques de l'UQAM (ÉAVM) sont heureux d'annoncer qu’Alvaro Marinho est le récipiendaire de la Résidence Intersections de recherche, création et diffusion 2025.

Designer, artiste en arts visuels et vidéaste d’origine brésilienne, Alvaro Marinho a obtenu une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM en 2023. Il s’intéresse entre autres à l’appropriation et au détournement d’images en art imprimé, à travers l’hybridation des techniques de la sérigraphie, de la peinture au pochoir et de l’étampe.




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Thomas Kneubühler, Rezovo, impression chromogène, 2025. Avec l’aimable permission de l’artiste. | Rezovo, chromogenic print, 2025. Courtesy of the artist.

Thomas Kneubühler
du 17 janvier 2025 au 29 mars 2025
The Dividing Line

« Si des erreurs sont commises lors de nos contrôles des frontières, cela nuira à la Bulgarie. » C’est ce qu’on peut lire sur un écriteau à côté du portrait peint d’un garde-frontière armé d’un AK 47 et accompagné d’un chien, qui regarde au loin pendant que le plâtre blanc s’effrite autour de lui pour révéler, en-dessous, un mur de briques rouges. Dans la nouvelle exposition de Thomas Kneubühler, intitulée The Dividing Line ou La ligne de démarcation, c’est cet aspect désordonné du paysage frontalier bulgare qui est mis en relief. Ici, le passé et le présent se rencontrent. En traversant l’espace de la galerie, divisé par une longue et froide clôture en acier mesurant trente pieds [environ 9 mètres], nous voyons des murs soviétiques en décrépitude qui se trouvent juxtaposés à des technologies de surveillance modernes. Ces contradictions entre l’histoire et la mémoire, l’innovation et la contestation sont chose courante sur les frontières du monde, d’autant plus que leur contrôle se fait de plus en plus mécanisé et automatisé.

J’ai passé les six dernières années à tenter de comprendre l’interaction précise entre l’ancien et le nouveau, ce qui a donné lieu à un livre intitulé The Walls Have Eyes: Surviving Migration in the Age of Artificial Intelligence (1). Drones, chiens-robots et intelligence artificielle soutiennent maintenant des régimes frontaliers déjà violents qui séparent les familles, poussent les gens en terrain extrêmement dangereux et causent parfois leur mort. En fait, pour les gens se déplaçant en quête de sécurité, 2024 a été l’année la plus meurtrière à être documentée.

Qu’apportera 2025 ?

L’auteure Harsha Walia nous rappelle qu’en cette période de grande division, « il est très important d’exiger des États qu’ils soient responsables, plutôt que [de nous servir] des récits dans lesquels on reproche aux migrants leurs propres morts : “Ils savaient que ce serait dangereux, pourquoi se sont-ils déplacés ?” (2)». Les routes dangereuses et les filets de surveillance de plus en plus nombreux ne peuvent pas avoir d’effets dissuasifs quand l’option est de regarder sa famille mourir de faim. Et, pourtant, en ces temps de déshumanisation et de disputes politiques, le Canada annonce fièrement qu’il dépensera 1,3 milliard de dollars pour apaiser la nouvelle administration Trump et éviter la menace d’un tarif de 25% (3). Comment trouver un chemin au-delà de ces politiques de différence, chemin qui nous ramènera les uns, les unes vers les autres?

L’art peut nous aider à démasquer les structures cachées du pouvoir. Quels choix sont faits à la frontière ? À qui donne-t-on le droit d’entrer et pourquoi ? Et quelle logique sous-tend le besoin de faire de plus en plus appel à la technologie – une technologie qui exclut, qui blesse, voire qui tue ?

Une manière de lutter contre les récits déshumanisants consiste à s’engager à rendre personnelles nos interventions dans le monde et à le faire sans crainte. Parce que, en fait, des liens personnels nous relient à notre travail et aux autres, qu’il s’agisse d’une partenaire bulgare (dans le cas de Kneubühler), d’un souvenir d’enfance ou d’un quelconque lien trop éphémère pour être saisi sur le moment, mais qui frappera de plein fouet quand on s’y attendra le moins. Les choix que nous faisons, en utilisant un mot particulier ou en appuyant sur l’obturateur à un moment précis pour saisir une image, sont toujours personnels, toujours politiques. L’art socialement engagé ! En dépit de ce que notre monde constamment en ligne voudrait nous faire croire, nous n’existons pas en vase clos. Plutôt, nous réfléchissons et réfractons ce qui nous précède dans nos nouvelles techno-réalités, une confluence vertigineuse qui peut être à la fois dystopique et transgressive, voire même pleine d’espoir, si nous le permettons.

Auteure : Petra Molnar

Traductrice : Colette Tougas

1. Petra Molnar, The Walls Have Eyes: Surviving Migration in the Age of Artificial Intelligence, (The New Press, 2024)

2. Harsha Walia, Border and Rule: Global Migration, Capitalism, and the Rise of Racist Nationalism, Haymarket, 2021.

3. Catharine Tunney, Ottawa proposes 24/7 surveillance of Canada-U.S. border, new ‘strike force’ to stave off tariff threat, CBC News, 17 décembre 2024.


COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)

REVUE DE PRESSE
Kira Storch, "Unseen barriers, exploring borders and migration through art", The Concordian, 11 février 2025.



Né à Soleure, en Suisse, Thomas Kneubühler détient une maîtrise en arts visuels, obtenue en 2003, de l'Université Concordia à Montréal. Depuis, il poursuit une pratique artistique basée sur la recherche, qui comprend le travail sur le terrain dans des endroits isolés et sur des sites dont l'accès est restreint. Abordant les questions du pouvoir, de l'exploitation des ressources naturelles ou des effets des nouvelles technologies sur la société, ses œuvres ont été largement présentées, notamment au Centre culturel canadien à Paris, au Musée d'art contemporain de Montréal, à la Videonale.15 du Kunstmuseum à Bonn, ainsi qu'aux Rencontres internationales de Paris et de Berlin. Il a reçu le Swiss Art Award en 2012 et a été boursier de recherche au Centre for Advanced Studies (CAS) à Sofia, Bulgarie, en 2018.

Petra Molnar est avocate et anthropologue, et se spécialise dans les technologies frontalières. Elle codirige le Refugee Law Lab à l’Université York et est chercheure associée au Berkman Klein Center for Internet and Society de l’Université Harvard. Elle est l’auteure de The Walls Have Eyes: Surviving Migration in the Age of Artificial Intelligence, lequel comptait parmi les finalistes pour un prix du Gouverneur général dans la catégorie études et essais de langue anglaise en 2024.




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Milutin Gubash, Menta Forte, image tirée de la vidéo, 2024. Avec l’aimable permission de l’artiste.| image taken from video, 2024. Courtesy of the artist.

Milutin Gubash
du 17 janvier 2025 au 29 mars 2025
Theodysseylysystratagilgameshwaspsbookofthedeadgoldenassgolemmarquiseofo

L’artiste Milutin Gubash est habité par une histoire familiale marquée par le déracinement : au début des années 1970, la famille Gubash fuie la République fédérale socialiste de Yougoslavie pour se réfugier au Canada. En plus de créer du lien avec son pays d'origine, Milutin Gubash s’attarde plus globalement à réfléchir aux perceptions des identités culturelles, politiques et sociales. Sa pratique protéiforme offre une critique des systèmes politiques et économiques générateurs d’injustices et d’humiliations, dans une logique compréhensive du monde ancien et moderne.

Theodysseylysystratagilgameshwaspsbookofthedeadgoldenassgolemmarquiseofo exploite les médiums de la vidéo et de la sculpture de sorte à évoquer l’idée d’un voyage ponctué de luttes, parfois marquée par la réussite, parfois par l’échec, dans le souci de faire, voire de trouver du sens.

D’une rencontre avec Gramsci…
Dans une œuvre vidéo, deux migrants d’origines distinctes errent dans les rues sinueuses de la ville éternelle et aboutissent dans le Cimetière non-catholique de Rome. Le premier se rend à la tombe du philosophe marxiste italien Antonio Gramsci et y dépose une menthe; le second s’y rend ensuite, puis mange le bonbon. Que cherche-t-on à rafraîchir? Ou qui?

Parmi les théories gramsciennes plus connues, l’hégémonie culturelle décrit le maintien du pouvoir et de la richesse par l’État et la classe capitaliste dominante – la bourgeoisie – grâce à l’imposition d’une idéologie dictant la norme sociale. Au même titre que la menthe qui envahit tout terrain fertile, l’idéologie dominante infiltre les esprits des masses, toutes deux ayant des répercussions néfastes sur la diversité. Les écrits de Gramsci sont réinvestis de nos jours comme cadre théorique d’une réflexion sur l’(im)migration, laquelle envisage les façons dont les migrants peuvent questionner l’ordre hégémonique et contribuer à des visions alternatives pour une société rafraîchie. L’alliance et la solidarité, réfléchis par le philosophe dans la perspective de la question méridionale, renferment à ce titre un potentiel transformateur.

…À l’humiliation comme solidarité transformatrice
Un élément sculptural fait de pots et de tuyaux accompagne l’œuvre vidéo. La nature des objets choisis par l’artiste n’évoque en rien la fortune de la bourgeoisie, qui, en plus de contrôler les moyens de coercition, possède le capital et les moyens de production, mais plutôt à la condition de la classe ouvrière, exploitée. De temps à autre, l’élément sculptural tremble un peu, frappe un huard en chocolat et le lance au derrière d'un personnage prostré. Pourquoi cette humiliation?

Trop souvent considérée pour ses seuls effets négatifs, l’humiliation peut générer une prise de conscience des comportements perpétuant les rapports de pouvoir et de domination sous-jacents au capitalisme. Cette reconnaissance est le point de bascule entre une fausse alliance, qui renforce la structure hégémonique, et le développement d’une véritable solidarité transformatrice, qui la questionne. Bien qu’un nouvel espace de solidarité puisse s’ouvrir, la responsabilité du changement progressif revient aux plus vulnérables, soit-ils (im)migrants ou artistes. Comment alors créer une rupture?

Theodysseylysystratagilgameshwaspsbookofthedeadgoldenassgolemmarquiseofo peut à la fois être la promesse d’un futur meilleur, ou encore, comme le suggère son titre sous la forme d’une accolade de récits anciens et contemporains, l’alerte d’un futur reconduisant les erreurs du passé.

Auteure : Jessica Minier

COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)



Milutin Gubash est né à Novi Sad, en Serbie, et vit et travaille actuellement à Montréal.

Il est impossible d’identifier le travail de Milutin Gubash à un médium spécifique, car sa pratique hautement multidisciplinaire joue avec les codes narratifs de la vidéo, de la sculpture, de la photographie et de la performance.

Gubash n’hésite pas à altérer un fait afin de rendre la réalité sous-jacente de ses sujets et thèmes plus crédible, plus compréhensible. L’artiste exacerbe les problèmes de mémoire en déployant un ensemble d’histoires familiales qui entremêlent constamment faits et fiction, passé et présent, idéalisation et acuité historique, construisant au fil du temps une saga réelle, sérieuse et étonnante. Ayant immigré au Canada en tant que jeune enfant, Gubash a continué à construire une relation avec son pays natal, en développant les histoires de la vie de sa famille en Yougoslavie, avec des recherches intensives et sa propre imagination pour combler les lacunes.

Avec humour et intelligence, l’artiste aborde les idées d’authenticité et les perceptions des identités culturelles, politiques et sociales. Il met en évidence les contradictions de notre capacité à construire un sentiment d’identité, que ce soit à travers ses photographies grand format en noir et blanc de monuments aux communistes, ses « lampes-sculptures » créées en collaboration avec sa famille restée en Serbie ou à travers les épisodes du feuilleton télévisé artisanal « Born Rich Getting Poorer », qui a prédit de quelques années notre culture actuelle axée sur les constructions autobiographiques continuellement mises à jour.

Récipiendaire du Prix Louis-Comtois décerné par la Ville de Montréal en 2019, et de nombreuses bourses, prix et résidences internationales, les oeuvres de Milutin Gubash ont été largement exposées au Canada, aux États-Unis et en Europe depuis 2000.

Jessica Minier est coordonnatrice de la Galerie UQO ainsi que chargée de cours en muséologie à l’Université du Québec en Outaouais. Elle y poursuit également des études doctorales qui se penchent sur les pratiques collaboratives de développement des collections muséales remettant en question la logique propriétaire.




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Milutin Gubash, Menta Forte, image tirée de la vidéo, 2024. Avec l’aimable permission de l’artiste. | image taken from video, 2024. Courtesy of the artist. Crédit photo : Paul Litherland

Milutin Gubash, Thomas Kneubühler
du 8 février 2025 au 8 février 2025
Visite commentée des expositions avec Milutin Gubash et Thomas Kneubühler Samedi 8 février, de 15 à 17 heures


Dans le but d'approfondir des aspects de la programmation, OPTICA organise une visite commentée des expositions en cours avec les artistes. Ce cadre convivial favorise les échanges et la discussion avec les artistes.

Samedi 8 février, de 15 à 17 heures
Rencontre des artistes et visite commentée

Horaire
15h : Visite des expositions et rencontre avec les artistes
15h30 : Visite commentée des deux expositions avec Milutin Gubash et Thomas Kneubühler
16h30 : Apéro avec des spécialités bulgares et italiennes




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du 1 mars 2025 au 1 mars 2025
Nuit Blanche 2025 | atelier, expositions

Nuit Blanche à Montréal 2025
19h - 23h

Objets métamorphosés : création de lampes avec Milutin Gubash
Ateliers chez OPTICA
COMPLET !

À l’occasion de la Nuit blanche 2025, OPTICA est heureux d’ouvrir ses portes au grand public et de proposer une nuit de découverte artistique et de création dans une atmosphère décontractée et chaleureuse. En famille, entre ami.e.s ou en solo, venez rencontrer l’artiste Milutin Gubash et vous familiariser avec sa pratique dans le cadre d’un atelier de création de lampes.

Veuillez noter que les trois ateliers sont complets.

Cependant nous vous invitons à visiter les expositions en cours :
Thomas Kneubühler, The Dividing Line et
Milutin Gubash,Theodysseylysystratagilgameshwaspsbookofthedeadgoldenassgolemmarquiseofo

Pour rester à l’affût des activités de médiation du centre, suivez le programme éducatif sur Instagram.

Consultez la PROGRAMMATION ANNUELLE 2024-2025 EN FORMAT PDF

Accessibilité
OPTICA porte une attention particulière pour offrir à tous et à toutes une expérience de visite optimale et réussie. Suivant toujours un désir d’amélioration en matière d’inclusion et d’accessibilité, le centre oriente ses approches afin de répondre du mieux possible aux défis engendrés par ces enjeux contemporains. OPTICA tient à offrir un environnement accueillant et inclusif.

Une rampe d’accès est située à l’entrée du côté nord du 5455, avenue de Gaspé. Si vous avez des questions ou si vous avez des besoins spécifiques, n’hésitez pas à nous contacter.





Leisure (Meredith Carruthers et Susannah Wesley)
du 12 avril 2025 au 14 juin 2025
Chrysalis and Butterfly



Fondée en 2004, le collectif montréalais Leisure est un duo d’artistes formé des artistes Meredith Carruthers (1975) et Susannah Wesley (1976). explorent des thématiques tels que l'histoire culturelle féministe, la collaboration en amitié et le droit des enfants à la créativité, en particulier en tant qu'antidote à l'anxiété climatique.