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2023 - 2024

Programmation

Maryam Eizadifard
du 1 septembre 2021 au 30 avril 2022

Leila Zelli
du 1 septembre 2021 au 30 mai 2022

Claudia Goulet-Blais
le 1 septembre 2021

MOMENTA Biennale de l'image; Commissaire | Curator: Stefanie Hessler, with | en collaboration avec | Camille Georgeson-Usher, Maude Johnson, Himali Singh Soin | BUSH Gallery : Gabrielle L’Hirondelle Hill, Peter Morin, Tania Willard
du 8 septembre 2021 au 23 octobre 2021

Laura Acosta & Santiago Tavera
du 15 septembre 2021 au 1 mai 2022

Gabrielle L'Hirondelle Hill, Peter Morin et Tania Willard
du 25 septembre 2021 au 25 septembre 2021

Laura Acosta & Santiago Tavera
du 1 octobre 2021 au 30 novembre 2021

BUSH Gallery, zine
du 12 octobre 2021 au 23 octobre 2021

Myriam Yates
du 1 novembre 2021 au 30 janvier 2022

Myriam Yates
du 6 novembre 2021 au 18 décembre 2021

Gabriela Löffel
du 6 novembre 2021 au 18 décembre 2021

Appel à projets - Programmation 2023-2024
Call for Proposals - Programming 2023-2024

du 1 décembre 2021 au 15 mars 2022

Myriam Yates
du 2 décembre 2021 au 2 décembre 2021

Gabriela Löffel
du 8 décembre 2021 au 8 décembre 2021

Caroline Cloutier
du 22 janvier 2022 au 19 mars 2022

Olivia Boudreau
du 22 janvier 2022 au 19 mars 2022

Maryam Eizdifard
du 22 février 2022 au 22 février 2022

Gabriela Löffel et Michele Robecchi
le 23 février 2022

Caroline Cloutier
du 26 février 2022 au 26 février 2022

Appel de candidatures. Résidence Intersections de recherche, création et production
Ouverture du concours : 3 mars 2022
Date limite de dépôt : 4 avril 2022

du 3 mars 2022 au 4 avril 2022


le 9 mars 2022

Myriam Yates, Marie Warsh
le 10 mars 2022

Caroline Cloutier, Emmanuelle Choquette
le 18 mars 2022

Leila Zelli et Gali Blay
le 21 mars 2022

OPTICA
du 1 avril 2022 au 1 janvier 2024

Clara Gutsche
Commissaire / curator : Marie-Josée Lafortune

du 9 avril 2022 au 11 juin 2022

Olivia Boudreau & Didier Morelli @ 4TH SPACE, 2 PM - 3 PM
le 22 avril 2022

Caroline Cloutier, Emmanuelle Choquette
le 26 mai 2022

Clara Gutsche, Zoë Tousignant, Marie-Josée Lafortune @4TH SPACE, 12:30 PM - 1:30 PM
le 1 juin 2022

Clara Gutsche, Zoë Tousignant, Marie-Josée Lafortune @4TH SPACE
le 1 juin 2022

Offre emploi / Employment Offer
du 9 août 2022 au 20 septembre 2022

Top Value Television (TVTV) Commissaire/Curator: Eli Kerr
du 8 septembre 2022 au 22 octobre 2022

Leyla Majeri
du 13 septembre 2022 au 30 avril 2023

Anne St-Louis
du 4 octobre 2022 au 4 octobre 2022

Laura Acosta & Santiago Tavera
du 7 octobre 2022 au 20 novembre 2022

Eli Kerr et Brandon Poole
du 15 octobre 2022 au 15 octobre 2022

Olivia Whetung
du 12 novembre 2022 au 17 décembre 2022

Maryam Eizadifard
du 12 novembre 2022 au 17 décembre 2022

Médiation jeunesse
du 26 novembre 2022 au 26 novembre 2022

Maryam Eizadifard
du 17 décembre 2022 au 17 décembre 2022

Pamila Matharu
du 21 janvier 2023 au 1 avril 2023

Leyla Majeri
du 16 février 2023 au 16 février 2023

Pamila Matharu
du 25 février 2023 au 25 février 2023

Anouk Verviers
du 22 avril 2023 au 17 juin 2023

Racquel Rowe
du 22 avril 2023 au 17 juin 2023

Anouk Verviers
du 27 avril 2023 au 30 avril 2023

Appel de candidatures. Résidence Intersections de recherche, création et production
Date limite de dépôt : 5 octobre 2023

du 11 août 2023 au 5 octobre 2023

MOMENTA Biennale de l'image; Commissaire | Curator: Ji-Yoon Han
du 8 septembre 2023 au 21 octobre 2023

MOMENTA Biennale de l'image; Commissaire | Curator: Ji-Yoon Han
du 8 septembre 2023 au 21 octobre 2023

Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, Lindsay Katsitsakatste Delaronde
du 29 septembre 2023 au 29 septembre 2023

Maria Hoyos
du 1 novembre 2023 au 1 avril 2024


du 1 novembre 2023 au 1 juin 2024

Leyla Majeri
du 11 novembre 2023 au 16 décembre 2023

Barbara Claus
du 11 novembre 2023 au 16 décembre 2023




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L’artiste Maryam Eizadifard,
crédit : Experimental Film Society.


Maryam Eizadifard
du 1 septembre 2021 au 30 avril 2022
Récipiendaire de la Résidence Intersections!

Le Conseil des arts de Montréal (CAM), le Centre d’art contemporain OPTICA et l’École des arts visuels et médiatiques de l'UQAM annoncent chaleureusement que Maryam Eizadifard est la récipiendaire de la Résidence Intersections de recherche, création et diffusion, première édition 2021.

Maryam Eizadifard s’intéresse aux notions d’espace et de temps, inhérentes à l’immigration et au déracinement. Elle explore la nature transitoire des lieux et leur impact sur la mémoire et le corps. Ces expérimentations nourrissent le concept de « ville-corps » qu’elle a développé. Dans le cadre de la résidence, Eizadifard compte poursuivre sa réflexion sur le mouvement migratoire et le statut d’immigrante, inspirée de ses explorations sur la psychologie du corps en relation avec l’espace et le corps en tant qu’espace habité et perçu comme une géographie.

Le jury de cette année, présidé par Iulia-Anamaria Salagor, chargée de projets – diversité culturelle dans les arts du Conseil des arts de Montréal, était composé de Romeo Gongora, professeur à l‘ÉAVM, Marie-Josée Lafortune, directrice du centre d’art contemporain OPTICA et de la commissaire Mariza Rosales Argonza.

La Résidence Intersections de recherche, création et diffusion récompense des artistes émergent.es, issu.e.s de l’immigration (de première ou de seconde génération), qui sont membres des minorités ethniques ou visibles et récemment diplômé.e.s de la mâtrise à l’ÉAVM.

Pour plus d'informations sur la Résidence Intersections de recherche, création et diffusion, veuillez consulter le site.

Cette résidence est offerte grâce à un partenariat entre le Conseil des arts de Montréal, OPTICA, un centre d'art contemporain l a centre for contemporary art et l'École des arts visuels et médiatiques de l'UQAM | Université du Québec à Montréal.

LIENS UTILES

Site web de Maryam Eizadifard

Étudier à l'ÉAVM

Conseil des arts de Montréal

OPTICA, centre d'art contemporain

Pour plus d’information sur les termes utilisés, consulter le Glossaire du Conseil des arts de Montréal





Diplômée de la Faculté d'art et d'architecture de l'Université de Téhéran (2007), Maryam Eizadifard a quitté l’Iran afin de poursuivre des études supérieures en arts visuels en 2011. Détentrice d’une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM en 2018, elle s’intéresse à la nature transitoire des lieux et à leur impact sur la mémoire et le corps.

« L'influence de l'environnement, l'espace intime et privé, est la clé de ma compréhension de la condition féminine. Qu'est-ce qui fait de moi une femme ? En analysant ces espaces, j'explore les tensions entre le vide et l’occupation qu'ils véhiculent. Quand l'être humain est absent, cet espace privé est-il vraiment vide ? »

Ces expérimentations nourrissent le concept de « ville-corps » qu’elle a développé.

maryamizadifard.com




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Portrait de l'artiste Leila Zelli, 2020. Avec l'aimable permission de l'artiste. |
Portrait of artist Leila Zelli. Courtesy of the artist. Photo Credit: Leila Zelli.



Leila Zelli
du 1 septembre 2021 au 30 mai 2022
OPTICA en parascolaire

En septembre, OPTICA sera de la rentrée scolaire et proposera un tout nouveau projet qui prendra la forme d’ateliers artistiques hebdomadaires. Offert dans le cadre d’une activité parascolaire pendant 6 mois, ce projet permettra à un groupe de dix à quinze jeunes de l’école Saint-Arsène (Rosemont-La Petite-Patrie) de vivre une expérience de création originale en arts visuels et d’entreprendre un parcours soutenu de création avec l’artiste visuelle d’origine iranienne Leila Zelli, accompagnée de Sandrine Côté, notre médiatrice culturelle. Les jeunes rencontreront et échangeront également avec des spécialistes provenant de domaines variés qui leur transmettront la passion de leur métier lors d’exposés et d’ateliers pratiques. À la fin du parcours, les jeunes réaliseront une installation multidisciplinaire collective qui s'intégrera à leur environnement scolaire. L'œuvre finale sera présentée publiquement en mai 2022.

Cette initiative reçoit le soutien du ministère de la Culture et des communications du Québec dans le cadre du programme Parcours éducatif.



Née à Téhéran (Iran), Leila Zelli vit et travaille à Montréal. Détentrice d’une mâtrise (2020) et d’un baccalauréat (2016) en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, elle s’intéresse aux rapports que l’on entretient avec l'idée « d’autres » et « d’ailleurs » et plus spécifiquement au sein de cet espace géopolitique souvent désigné par le terme discutable de « Moyen-Orient ». Zelli a exposé à la Galerie Bradley Ertaskiran, au Conseil des arts de Montréal, à la Galerie de l’UQAM et à la Foire en art actuel de Québec. On retrouve ses oeuvres dans la collection du Musée des beaux-arts de Montréal et dans la collection Prêt d’œuvres d’art du Musée national des beaux-arts du Québec.

https://leilazelli.com/




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Portrait de Claudia Goulet-Blais, 2021. |
Portrait of Claudia Goulet-Blais, 2021. Photo credit: Claudia Goulet-Blais.


Claudia Goulet-Blais
le 1 septembre 2021
Bienvenue à Claudia Goulet-Blais!

OPTICA est ravi d'accueillir Claudia Goulet-Blais qui se joint à l’équipe en tant qu'adjointe à la médiation culturelle et au numérique. Claudia est récemment diplômée d’un baccalauréat ès beaux-arts (BFA) de l’Université Concordia en photographie, histoire de l’art et arts visuels. Ses études l'ont amenée à se concentrer sur la photographie dans l'art contemporain en tant que sujet de recherche universitaire et pratique créative qui s'inscrit dans les relations sociales de classe, de genre et de sexualité par le biais de la photographie et de la fabrication de livres. Elle a effectué un stage chez OPTICA au cours de ses études en 2019-2021 et collabore depuis avec notre équipe. Bienvenue à Claudia!

https://www.claudiagouletblais.com/




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BUSH Gallery, Hashtag Tmícw, 2014, peinture d'arpentage. Vue d’installation, SecwepemcúÍecw, 2014. Avec l’aimable autorisation des artistes. | Landmarking paint. Installation view, SecwepemcúÍecw, 2014.
Courtesy of the artists.


MOMENTA Biennale de l'image; Commissaire | Curator: Stefanie Hessler, with | en collaboration avec | Camille Georgeson-Usher, Maude Johnson, Himali Singh Soin | BUSH Gallery : Gabrielle L’Hirondelle Hill, Peter Morin, Tania Willard
du 8 septembre 2021 au 23 octobre 2021
MOMENTA x OPTICA DIFFRACTION. DE LA LUMIÈRE ET DU TERRITOIRE

Exposition présentée dans le cadre de MOMENTA Biennale de l’image et produite en partenariat avec OPTICA.

MOMENTA Biennale de l’image est fière de présenter sa 17e édition, intitulée Quand la nature ressent, sous le commissariat de Stefanie Hessler, avec la collaboration de Camille Georgeson-Usher, de Maude Johnson et de Himali Singh Soin. La biennale s’unit à OPTICA pour offrir au public l’exposition de BUSH Gallery: Diffraction. De la lumière et du territoire.

Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal - Du 8 septembre au 23 octobre 2021, à OPTICA, Gabrielle L’Hirondelle Hill, Peter Morin et Tania Willard de BUSH Gallery présentent une exposition qui porte sur les processus photographiques alternatifs et les implications politiques de la création in situ. Les œuvres ont été réalisées en partie au cours de l’été 2021, pendant une résidence à SecwepemcúlÌ“ecw. Ensemble, les artistes reconnaissent le territoire comme un collaborateur et une entité vivante et soulignent les nombreuses inflexions culturelles qu’il engendre.

MOMENTA Créatif
IMPRESSIONS SOLAIRES
Joignez-vous à une discussion autour des résonances entre la lumière, le territoire et les procédés photographiques avec le collectif autochtone BUSH Gallery. Créez ensuite une impression solaire à partir de matériaux naturels afin de générer une archive commune et éphémère.

Parcours extérieur en réalité augmentée
Premier projet de MOMENTA en réalité augmentée, le parcours interactif Cristaux liquides présente 11 œuvres en réalité augmentée à proximité des lieux d’exposition. Déambulez dans la ville et expérimentez les œuvres, accessibles sous forme de filtres à l’aide de votre appareil mobile. Rendez-vous sur momentabiennale.com/cristauxliquides pour accéder au site web du projet et aux œuvres en réalité augmentée. Avec : Frances Adair Mckenzie, alaska B, Scott Benesiinaabandan, Anna Binta Diallo, Maryse Goudreau, Ts̱ēmā Igharas, Lisa Jackson, Kama La Mackerel, Malik Mckoy, Alex McLeod, Sabrina Ratté.

Un jardin collectif autochtone au cœur du centre-ville
Sous le titre TEIONHENKWEN Soutiens de la vie, un écosystème urbain prend place sur le terrain extérieur nord de la Grande Bibliothèque / BAnQ. Réalisé par l’artiste T’uy’t’tanat-Cease Wyss en collaboration avec Silverbear et Joce TwoCrows Mashkikii Bimosewin Tremblay, le jardin comprend des plantes indigènes, dont les variétés sont originaires de l’endroit. C’est un espace de rassemblement accessible à tous·tes.

À propos de MOMENTA Biennale de l’image
MOMENTA Biennale de l’image est une biennale internationale d’art contemporain vouée à l’image. Sa mission est de générer un impact sensible et sensé sur le monde qui nous entoure par l’entremise de l’image. La manifestation met en œuvre des initiatives rassembleuses et structurantes pour la diffusion de l’art et l’éducation, initiatives qui favorisent la réflexion et l’accès à l’art contemporain. Fondé en 1989 sous l’appellation Le Mois de la Photo à Montréal, l’organisme est rebaptisé MOMENTA Biennale de l’image en 2017. La dernière édition de la biennale, en 2019, incluait 13 expositions, 39 artistes et 40 évènements publics ; elle a rejoint un public dont l’affluence s’est traduite par plus de 210 000 visites d’exposition.



COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)

REVUE DE PRESSE

WILKINSON, Jayne. « Natural Causes », Artforum, 20 octobre 2021.

NESBITT, Sarah. « 'Sensing Nature / Quand la nature ressent' 17th MOMENTA Biennale de l’image Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal », Flash Art, 20 octobre 2021.

ALLARD, Alexe. Entrevue avec Esther Bourdages. Café - Ckut radio, 90.3 FM, 1er octobre 2021.

MORELLI, Didier. « MOMENTA 2021 Centres Indigenous and Nonhumanist Notions of Nature », Frieze magazine, 30 septembre 2021.



BUSH Gallery : Gabrielle L’Hirondelle Hill (Metis, née à Comox, au Canada ; vit à Vancouver, au Canada), Peter Morin (Tāłtān, né à Telegraph Creek, Canada ; vit à Victoria, Canada) et Tania Willard (Secwépemc, née à Kamloops, au Canada; vit à Chase, au Canada) composent ensemble ce déploiement de BUSH Gallery, un espace créé par un collectif d’artistes autochtones centré sur le territoire, les expériences et les droits autochtones. BUSH Gallery s’intéresse aux façons dont l’art – ses institutions, ses disciplines, ses histoires – peut être modulé en se concentrant sur le vécu, les savoirs, les traditions et les cultures autochtones.

Stefanie Hessler est commissaire, auteure et éditrice. Son travail se concentre sur les écologies, la technologie et les multiples déploiements des formes du vivant et du non-vivant d’un point de vue féministe intersectionnel. Elle est directrice du Kunsthall Trondheim en Sápmi du Sud (Norvège).

Camille Georgeson-Usher est une universitaire, une artiste et une administratrice en arts de l’ile Galiano en Colombie-Britannique, le territoire de la nation Pune’laxutth’ (Penelakut). Ses recherches portent sur les ontologies du rassemblement et sur les croisements ayant lieu entre les protocoles de différentes nations dans les centres urbains.

Maude Johnson est une auteure et une commissaire qui vit et travaille à Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal. Ses recherches explorent les pratiques performatives et commissariales, sondant les méthodologies, les procédés et les langages au sein de démarches interdisciplinaires. Elle est adjointe à la direction et au commissariat pour MOMENTA Biennale de l’image.

Himali Singh Soin est une écrivaine et artiste basée entre Londres et Delhi. Elle réfléchit sur la perte écologique et sur la perte du foyer, cherchant un refuge quelque part dans le pouvoir guérisseur de la performance et de la radicalité de l’amour.




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Portrait des artistes Laura Acosta & Santiago Tavera. Avec l'aimable permission des artistes. |
Portrait of artists Laura Acosta & Santiago Tavera. Courtesy of the artists. Photo credit: Cedric Laurenty


Laura Acosta & Santiago Tavera
du 15 septembre 2021 au 1 mai 2022
OPTICA, Laura Acosta & Santiago Tavera, récipiendaires de la subvention Présent numérique du Conseil des arts du Canada!

OPTICA est l'heureux lauréat de la subvention Présent numérique du Conseil des arts du Canada. Celle-ci permettra la création d'un site Web interactif numérique en 360 degrés, une adaptation des épisodes de la série The Novels of Elsguer des artistes Laura Acosta & Santiago Tavera. Le projet propose une expérience immersive et interactive basée sur la notion de déplacement (migrations, diasporas). Un site Web indépendant sera également créé en intégrant une composante documentaire.

The Novels of Elsguer du duo d’artistes canado-colombiens Laura Acosta et Santiago Tavera est une série d'installations transdisciplinaires qui explorent les notions de représentation et d'appartenance à travers des environnements numériques interactifs et immersifs, des récits non linéaires, des paysages sonores expérimentaux, des sculptures textiles et des performances.



Santiago Tavera et Laura Acosta (nés en 1988, à Bogota) sont des artistes canado-colombiens établis à Montréal. Dans leur pratique de collaboration, ils se sont forgés une intersection entre l’investigation par Tavera des technologies virtuelles et des environnements immersifs en lien avec le corps, et l’exploration par Acosta de la performance en relation avec des textiles portables. Ils créent ainsi des expériences immersives et des performances élargies dans lesquelles le public interroge sa propre position dans un espace. Leurs projets collaboratifs ont reçu l’appui du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, et ont été présentés au Canada au MAI (Montréal, arts interculturels), à Articule, et à la galerie SUR, de même qu’à l’International Image Festival de Manizales et à l’International Symposium on Electronic Art – ISEA.


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BUSH gallery, Atelier Impressions solaires, 2021.
Avec l'aimable permission des artistes.
Crédit photo : Jean-Michael Seminaro
|BUSH gallery, Creative Sun Prints Workshop.
Courtesy of the artists. Photo Credit: Jean-Michael Seminaro.

Gabrielle L'Hirondelle Hill, Peter Morin et Tania Willard
du 25 septembre 2021 au 25 septembre 2021
Journée de la culture : impressions sous le soleil chez OPTICA à 13h!

Le temps d'un après-midi, OPTICA vous invite, dans le cadre de son Programme éducatif public, à vous imprégner des œuvres de l’exposition Diffraction. De la lumière et du territoire du collectif d'artistes autochtones BUSH Gallery. Une belle occasion de vivre un moment de partage et de création!

Autour d’un thé qui vous sera offert, venez découvrir le processus de création des artistes Gabrielle L'Hirondelle Hill, Peter Morin et Tania Willard et les œuvres qu’ils ont réalisées lors d’une résidence sur le territoire de la nation Secwépemc dans la réserve de Neskonlith à Secwepemcúĺecw (Colombie-Britannique). Vous aurez l’occasion d’expérimenter la technique d'impression solaire utilisée par les artistes et de concevoir votre sac de cueillette réutilisable personnalisé à partir de matériaux naturels et végétaux que vous utiliserez pour réaliser votre impression. Pendant la cueillette, nous engagerons une réflexion sur les relations que l'on entretient avec la nature, le territoire et l'environnement.

L’activité est gratuite, ouverte à tou·te·s et sera adaptée en cas de pluie. En solo, en famille ou entre ami·e·s, rejoignez-nous au centre le samedi 25 septembre à 13h.

L’exposition de BUSH Gallery est présentée dans le cadre de MOMENTA, biennale de l’image et produite en partenariat avec OPTICA. Cette activité est une adaptation de l’atelier Impressions solaires des artistes Gabrielle L’Hirondelle Hill, Peter Morin et Tania Willard du collectif BUSH Gallery en collaboration avec MOMENTA Créatif et OPTICA, centre d’art contemporain. Avec l’aimable permission des artistes.

RÉSERVATION : mediation@optica.ca
or 514-874-1666
OPTICA, centre d'art contemporain
Espace 106, 5445 av. De Gaspé
Montréal
H2T 3B2




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Fiches pédagogiques et matériel didactique, 2021.
Conception : Sandrine Côté & Marie Drapeau. Signature visuelle : Tamzyn Berman. Crédit photo : Sandrine Côté. | Educational cards
and didactic material, 2021. Conceptualization: Sandrine Côté & Marie Drapeau. Visual signature: Tamzyn Berman. Photo credit: Sandrine Côté.



Laura Acosta & Santiago Tavera
du 1 octobre 2021 au 30 novembre 2021
Nouvel atelier en classe pour les élèves du primaire!

Cet automne, OPTICA offre également un nouvel atelier en classe en lien avec sa série de fiches pédagogiques développée autour de la pratique du duo d’artistes canado-colombiens Laura Acosta & Santiago Tavera et à leur installation The Novels of Elsgüer (Episode 4): Camouflaged Screams. L’atelier, d’une durée d’une heure, fera découvrir la pratique des artistes et l’art contemporain aux groupes d’élèves du primaire grâce à 5 fiches thématiques, qui s’accompagnent de capsules vidéos, incluant une courte entrevue avec les artistes pour démystifier leur métier, et d’une multitude de matériel didactique.

Répartis en 5 équipes et guidés par une de nos médiatrices culturelles, les jeunes exploreront tour à tour les notions d’identité, de camouflage, d’immersion, d'interactivité et d’interdisciplinarité propres à l'œuvre installative. Les différentes stratégies pédagogiques proposées amèneront les jeunes à réfléchir avec leur coéquipier.ière, à échanger entre eux et à mettre en action les apprentissages reçus pour une meilleure intégration des contenus et des enjeux soulevés. Pour obtenir de plus amples informations sur le contenu de l’atelier, veuillez communiquer avec Sandrine Côté : mediation[at]optica.ca.



Santiago Tavera et Laura Acosta (nés en 1988, à Bogota) sont des artistes canado-colombiens établis à Montréal. Dans leur pratique de collaboration, ils se sont forgés une intersection entre l’investigation par Tavera des technologies virtuelles et des environnements immersifs en lien avec le corps, et l’exploration par Acosta de la performance en relation avec des textiles portables. Ils créent ainsi des expériences immersives et des performances élargies dans lesquelles le public interroge sa propre position dans un espace. Leurs projets collaboratifs ont reçu l’appui du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, et ont été présentés au Canada au MAI (Montréal, arts interculturels), à Articule, et à la galerie SUR, de même qu’à l’International Image Festival de Manizales et à l’International Symposium on Electronic Art – ISEA.




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BUSH Gallery, Couverture zine | Zine Cover, 2021.

BUSH Gallery, zine
du 12 octobre 2021 au 23 octobre 2021
# BUSH Gallery \ Manifestos and other Emergencies\

Nouvelle publication, distribuée gratuitement chez OPTICA!
#
BUSH Gallery
\ Manifestos
and other
Emergencies \

Outre le manifeste de Bush Gallery traduit en langues autochtones, cette publication comprend un guide qui décrit les urgences et les mesures à prendre afin d’atténuer les dommages occasionnés non seulement aux biens mais également afin de protéger l’esprit, la santé mentale, la culture et plus encore. Elle est agrémentée d’une recette traditionnelle de pain sans gluten.

Zine produit par BUSH GALLERY en collaboration avec MOMENTA Biennale de l’image et OPTICA
Auteur.e.s : BUSH Gallery
2021, 35 p., 12,5 x 19 cm.
Textes en secwepemctsín, kanienkehaka, anglais, français



BUSH Gallery : Gabrielle L’Hirondelle Hill (Metis, née à Comox, au Canada ; vit à Vancouver, au Canada), Peter Morin (Tāłtān, né à Telegraph Creek, Canada ; vit à Victoria, Canada) et Tania Willard (Secwépemc, née à Kamloops, au Canada; vit à Chase, au Canada) composent ensemble ce déploiement de BUSH Gallery, un espace créé par un collectif d’artistes autochtones centré sur le territoire, les expériences et les droits autochtones. BUSH Gallery s’intéresse aux façons dont l’art – ses institutions, ses disciplines, ses histoires – peut être modulé en se concentrant sur le vécu, les savoirs, les traditions et les cultures autochtones.




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OPTICA reprend ses Laboratoires contemporains avec les CPE | OPTICA Resumes its Contemporary Labs with Child Care Centres, 2021. Crédits photo : Sandrine Côté et Claudia Goulet-Blais.

Myriam Yates
du 1 novembre 2021 au 30 janvier 2022
OPTICA reprend ses Laboratoires contemporains avec les CPE!

OPTICA est heureux d’annoncer la reprise des Laboratoires contemporains pour les CPE, les garderies et les groupes du préscolaire.

Dans une atmosphère conviviale, l’atelier Viens jouer au parc avec moi propose aux tout-petits (4 à 6 ans) de s’initier à l’art contemporain et à la pratique de l’artiste Myriam Yates. En grand groupe et guidé·e·s par une médiatrice du centre, les enfants partageront leurs observations et échangeront sur les œuvres de l’exposition Parcs. Playgrounds chez OPTICA qui présente des photographies de parcs d’enfants de la ville de New-York. Ils·elles seront ensuite invité·e·s à imaginer et à créer un parc à jouer à l’aide d’une multitude de formes colorées, prédécoupées, afin de poursuivre la réflexion entamée à partir des œuvres présentées.

Afin de respecter les directives de la Santé publique, OPTICA ira à la rencontre des tout-petits ; les médiatrices animeront l’activité sur place dans les locaux des établissements de la petite enfance. Cet atelier favorise le développement du langage et du vocabulaire des enfants, stimule leur imagination et leur créativité en plus d’améliorer les compétences en lien avec l’orientation et la composition spatiale.

Pour de plus amples informations ou pour planifier un atelier, contactez-nous à mediation[@]optica.ca.




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Myriam Yates, Classic Playground, Upper West Side, Manhattan, NY, 2018, impression numérique, 35,56 x 53,34 cm. Avec l’aimable permission de l'artiste. | Digital print, 35,56 x 53,34 cm.
Courtesy of the artist.

Myriam Yates
du 6 novembre 2021 au 18 décembre 2021
Parcs. Playgrounds

Ouverture_samedi le 6 novembre 2021 - 12h à 17h
En présence de l'artiste Myriam Yates

-Opuscule à découvrir par le biais de ce LIEN (pdf).

Réservation fortement recommandée par le biais de ce formulaire :
https://form.jotform.com/202475220037243

Parcs. Playgrounds propose une méditation sur l’espace public au moyen d’une documentation de terrains de jeu vides, telle que saisie par Myriam Yates dans la ville de New York en 2018. La composition formelle de ces images, par ses vues frontales et éloignées, nous incite à observer les accents modernistes présents dans ces sites de jeux publics. Captées sans présence humaine, ces structures sont le reflet d’une architecture et d’une sculpture minimalistes par leurs matériaux : acier, béton, fibre de verre et plastique. Ce parallèle donne à chacun des sites l’aura d’un monument et, par extension, le potentiel de devenir une ruine, lequel s’accompagne de la possibilité d’être abandonné, érodé et repris par la nature.

Dans la série, plusieurs terrains de jeux sont entourés par des immeubles d’appartements et des éléments urbains. Fenêtres, barrières et climatiseurs occupent l’espace des horizons, des lisières et des frontières. En contraste, les sites montrant des espaces verts et la nature environnante transmettent des signifiants sociaux de classe, d’accès et de capital qui sont différents malgré l’absence de sujets humains. Cette tension entre la manière dont un espace est socialement désigné et sa réalité formaliste est un fil conducteur dans la pratique élargie de Yates.

Filmant ou photographiant souvent des sites abandonnés, comme les pistes de course et les aérogares, Yates est attirée par les espaces interstitiels. Ces zones sont en transition temporelle, passant du rythme des activités humaines, comme le loisir, le voyage et le jeu, à l’immobilité d’une rupture matérielle due à l’usure et au temps géologique. À une époque où les changements climatiques attirent notre attention sur le futur et le besoin de durabilité, l’œuvre de Yates présente un paysage concordant souvent ignoré et qui pourtant nous entoure : le lent effondrement matériel de la modernité. Parcs. Playgrounds propose un fascinant corpus d’œuvres qui dépeint parfaitement cet espace de transition, documentant des sites que nous occupons dans nos stades de développement, que nous abandonnons par la suite et auxquels nous retournons parfois.

April Thompson

Traductrice : Colette Tougas

COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)

Myriam Yates tient à remercier le Conseil des arts du Canada (pour l’étape de prises de vues et le séjour à New-York) et Patric Lacasse.

Rappel des mesures sanitaires
Dans le but de protéger nos visiteurs ainsi que notre équipe, nous avons mis en place des mesures sanitaires.

Nous vous demandons de respecter les consignes suivantes :
- Réservation fortement recommandée par le biais de ce formulaire :
https://form.jotform.com/202475220037243

ou par téléphone : 514-874-1666;

Les visites spontanées seront toutefois acceptées selon l’achalandage dans les aires de galerie. Nous pouvons accommoder un maximum de 15 personnes.

- port du masque ou du couvre-visage obligatoire tout au long de la visite;

- obligation à l’arrivée de se désinfecter les mains : du gel hydroalcoolique est disponible sur place; - maintenir une distanciation de 2 mètres entre chaque personne, afin de faciliter la circulation et votre visite.

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REVUE DE PRESSE

POIRIER, Josianne. «Myriam Yates, Parcs. Playground», paru dans Ciel variable, no. 120, «Figures d'/of affirmation», été 2022, p. 95-96.

CHARRON, Marie-Ève. «Galeries et centres d’artistes au diapason de la diversité», Le Devoir, 11 septembre 2021.



Myriam Yates a exposé au Canada et, sur la scène internationale, à Paris et à Berlin. Oeuvrant en photographie et en cinéma, Yates a présenté son travail dans divers cadres, entre autres des festivals de cinéma, des expositions et des magazines. En 2015, elle a reçu le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton en arts médiatiques du Conseil des arts du Canada.

April Thompson est auteure et vit présentement sur le territoire non cédé des nations Sḵwx̱wú7mesh, SÉ™lÌ“ílwÉ™taÊ”/Selilwitulh et xÊ·məθkÊ·É™y̓əm, à Vancouver. Sa pratique s’appuie sur des enquêtes critiques liées à la photographie et à l’image en mouvement, à la politique spatiale et aux nouveaux médias.



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Gabriela Löffel, [Performance], 2017-2018, installation vidéo, 2 canaux, haut-parleurs, 25 min. Avec l’aimable permission de l'artiste. | 2-Channel video installation, speakers, 25 min. Courtesy of the artist.

Gabriela Löffel
du 6 novembre 2021 au 18 décembre 2021
[Performance]

Ouverture_samedi le 6 novembre 2021 - 12h à 17h

-Opuscule à découvrir par le biais de ce
LIEN (pdf).

Réservation fortement recommandée par le biais de ce formulaire :
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Intitulée [Performance] (2017-2018), l’installation vidéo multicanaux de Gabriela Löffel illustre un moment aussi bien de formation que de déconstruction. Filmée à partir de plusieurs angles dans une salle de conférence vide, l’œuvre suit Amy Carroll, une coach en communication orale, et son protagoniste, Rudi van der Merwe, en train d’écouter très attentivement un extrait audio enregistré auparavant par Löffel lors d’une foire commerciale portant sur l’industrie de la sécurité. S’étant familiarisés avec le matériel, Carroll et van der Merwe vont retravailler les mots et la posture du conférencier invisible, dans la zone de confort de leur cadre solitaire, et transformer ce qui était vraisemblablement une présentation maladroite (l’original est traversé d’hésitations) en une introduction parfaitement réglée et convaincante. Même l’invitation « à attacher votre ceinture de sécurité et à profiter de la promenade » – plaisanterie qui, dans la version de l’homme de sécurité anonyme tombe désespérément à plat – donne l’impression d’être un chef-d’œuvre de gravité et de confiance après avoir reçu le traitement de Carroll.

D’emblée, l’approche analytique de Löffel semble porter sur la forme, mais ce qu’elle vise vraiment c’est le contenu. Rarement la sécurité, qui est un aspect fondamental de la société contemporaine, est-elle abordée en termes aussi techniques et académiques. Le contexte dans lequel a lieu cette allocution (une foire commerciale) indique clairement que le principal moteur qui anime les parties présentes n’est pas le partage de connaissances ou l’investigation de nouvelles possibilités, mais le désir de s’assurer une part importante de marché dans un secteur très rentable en pleine croissance (par exemple, des régions ou pays déchirés par un conflit ou, encore, en train de développer une technologie requérant une protection). Lorsque considérée de ce point de vue, la technique de formation utilisée par Carroll, qui inclut des exhortations comme « c’est mon boulot d’assurer votre réussite » ou « les gens puissants prennent du temps et de l’espace » donnent particulièrement froid dans le dos. Mais si l’idée d’une sécurité personnelle à plusieurs facettes, régie exclusivement par des règles morales, est quelque peu naïve, la manière dont se déroule la discussion soulève des enjeux essentiels sur la notion même de « protection », glissant dangereusement en territoire orwellien. Le fait que la performance de Carroll et de van der Merwe se déroule devant un ensemble d’appareils, qui en saisissent la moindre nuance et le moindre accent, accentue davantage l’ironie de la situation. Le penchant de Löffel à montrer comment le geste le plus simple peut ébranler la plus complexe des structures est illustré ici par une brève séquence en noir (black-out) qui sépare le segment de coaching et l’interprétation finale du texte. C’est un moment inattendu et puissant qui rappelle combien la technologie la plus complexe et efficace peut souvent mener à la vulnérabilité lorsqu’elle se fait complaisante.

Michele Robecchi

Traductrice : Colette Tougas

COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)

Gabriela Löffel tient à remercier Amy Carroll, Cristiano Fernandes,Erika Irmler, Maria Pineiro, Eleonora Polato, Swiss Tech Convention Center EPFL (Lausanne), Masé Studio (Genève), Michele Robecchi, Rudi van der Merwe, la Fondation Pro Helvetia, le Consulat général de Suisse à Montréal, l’équipe d’OPTICA.

Prohelvetia


Rappel des mesures sanitaires
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REVUE DE PRESSE



Gabriela Löffel (Oberburg, 1972) vit en Suisse. Elle travaille à partir de médias temporels et s’intéresse aux zones issues de la politique et de la finance. L’artiste poursuit une recherche – analysant les systèmes et les structures qui régissent la représentation des réalités – que l’on pourrait appeler l’espace de la médiation. Fragmenter, traduire et passer du document, de l’immédiat à l’interprétation et à la mise en scène sont des stratégies qu’elle use dans son processus de création. Cette méthode lui permet de créer et de proposer des espaces de questionnements, de doutes raisonnables et de perturbations de la lecture linéaire. Il en résulte des compositions audiovisuelles qui sont ensuite traduites sous forme d’installations vidéo multicanaux dans l’espace.

Michele Robecchi est auteur et commissaire indépendant ; il vit à Londres où il est rédacteur responsable de l’art contemporain chez Phaidon Press.



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Appel à projets - Programmation 2023-2024
Call for Proposals - Programming 2023-2024

du 1 décembre 2021 au 15 mars 2022
Concours ouvert le 1er décembre 2021 - Jusqu’au 15 mars 2022 avant minuit

Pour plus amples informations, consulter cette page.

FORMULAIRE d'inscription en ligne

OPTICA présente annuellement un programme varié d’expositions, de conférences et de rencontres avec les artistes et s’investit dans la production de commissariats d’expositions en relation avec les thématiques développées par le centre. L’ensemble de ces programmes propose une réflexion critique sur l’actualité de l’art, soutenue par une activité éditoriale.

Le centre comporte deux espaces d’exposition et offre une aide technique professionnelle en galerie. Les artistes et les commissaires sont invités à déposer des projets pour la programmation régulière en galerie. La nature des projets est soumise au comité de programmation qui recommande leur réalisation.




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Marie Warsh par/by James Warsh; Myriam Yates par/by l'artiste

Myriam Yates
du 2 décembre 2021 au 2 décembre 2021
Discussion publique sur Zoom : Myriam Yates (Montréal) avec Marie Warsh (New York, États-Unis)

Dans le but d’approfondir des aspects de la programmation en cours, OPTICA a lancé une nouvelle série d’entretiens vidéo. Cette saison, nous vous convions à deux rencontres qui auront lieu en direct sur la plateforme Zoom.

Veuillez noter que la discussion se déroulera en anglais. La séance de questions sera bilingue.

Nous vous prions de réserver votre présence à communications[@]optica.ca
Discussion publique :
Myriam Yates (Montréal) avec Marie Warsh (Historienne, Central Park Conservancy, New York, États-Unis)

Jeudi 2 décembre 2021 à 19h00 (EST)

Diffusion en direct sur Zoom

« Lien Zoom »

ID de réunion : 845 7744 0678

Code secret : 122736



Myriam Yates a exposé au Canada et, sur la scène internationale, à Paris et à Berlin. Oeuvrant en photographie et en cinéma, Yates a présenté son travail dans divers cadres, entre autres des festivals de cinéma, des expositions et des magazines. En 2015, elle a reçu le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton en arts médiatiques du Conseil des arts du Canada.

Marie Warsh est une historienne du paysage et auteure qui travaille pour Central Park Conservancy depuis 2005. Elle est l’auteure de nombreux articles sur l’histoire des parcs et des terrains de jeu ainsi que du livre Central Park’s Adventure-Style Playgrounds: Renewal of a Midcentury Legacy, Bâton-Rouge, LSU [Presses universitaires de l'État de Louisiane], 2019.

Dans Central Park's Adventure-Style Playgrounds, Marie Warsh raconte l’histoire fascinante de la construction des terrains de jeu dans le célèbre parc new-yorkais au cours des années 1960 et 1970, dans le cadre de l’expérimentale « révolution du terrain de jeu » initiée au milieu du siècle dernier. Warsh explore leurs liens avec l’art, le design récréatif, l’urbanisme, les mouvements populaires et les théories sur le développement de l’enfant ayant cours à l’époque. Elle poursuit son récit jusqu’à l’heure actuelle, abordant la préservation et le renouveau de ces terrains de jeu entrepris des décennies plus tard par le Central Park Conservancy.




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Michele Robecchi par/by Katherine Carter; Gabriela Löffel par/by Erika Irmler

Gabriela Löffel
du 8 décembre 2021 au 8 décembre 2021
Discussion publique sur Zoom : Gabriela Löffel (Genève, Suisse) avec Michele Robecchi (Londres, Angleterre)

Dans le but d’approfondir des aspects de la programmation en cours, OPTICA a lancé une nouvelle série d’entretiens vidéo. Cette saison, nous vous convions à deux rencontres qui auront lieu en direct sur la plateforme Zoom.

Nous vous prions de réserver votre présence à communications[@]optica.ca

*Veuillez noter que la discussion se déroulera en anglais. La séance de questions sera bilingue.

Discussion publique :
Gabriela Löffel(Genève, Suisse) avec Michele Robecchi (Londres, Angleterre)

Mercredi 8 décembre 2021 à 12h00 (EST)

Diffusion en direct sur Zoom

« Lien Zoom »

ID de réunion : 826 2961 3747

Code secret : 708828



Gabriela Löffel (Oberburg, 1972) vit en Suisse. Elle travaille à partir de médias temporels et s’intéresse aux zones issues de la politique et de la finance. L’artiste poursuit une recherche – analysant les systèmes et les structures qui régissent la représentation des réalités – que l’on pourrait appeler l’espace de la médiation. Fragmenter, traduire et passer du document, de l’immédiat à l’interprétation et à la mise en scène sont des stratégies qu’elle use dans son processus de création. Cette méthode lui permet de créer et de proposer des espaces de questionnements, de doutes raisonnables et de perturbations de la lecture linéaire. Il en résulte des compositions audiovisuelles qui sont ensuite traduites sous forme d’installations vidéo multicanaux dans l’espace.

Michele Robecchi est auteur et commissaire indépendant ; il vit à Londres où il est rédacteur responsable de l’art contemporain chez Phaidon Press.




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Caroline Cloutier, Downstairs (by Day) / En bas (le jour), 2022. Impression numérique, 266 x 178 cm. Avec l'aimable permission de l'artiste | Downstairs (by Day) / En bas (le jour), 2022, digital print, 266 x 178 cm.
Courtesy of the artist.

Caroline Cloutier
du 22 janvier 2022 au 19 mars 2022
Le travail de l'ombre

Ouverture samedi le 22 janvier 2022 - 12h à 17h
En présence de l'artiste Caroline Cloutier
Réservations obligatoires pour la visite des expositions, veuillez s.v.p. utiliser ce formulaire :
https://form.jotform.com/202475220037243

L'opuscule qui documente l’exposition-à découvrir par le biais de ce LIEN (pdf).

Le travail de l’ombre est une exposition de l’artiste visuelle Caroline Cloutier qui poursuit les interrogations de son travail récent, présenté tant en galerie qu’in situ. Fondées sur des exercices perceptuels, généralement photographiques, ses œuvres proposent des emboîtements et des replis d’espaces, déployant des architectures quasi-abstraites. Au contraire d’artistes qui réfléchissent les particularités d’un lieu par sa reconstitution partielle dans l’espace d’exposition, Cloutier travaille avec les espaces tels qu’ils se trouvent, comme une matière ; non pas pour en révéler une quelconque essence, mais plutôt pour documenter l’expérience particulière de leurs ambivalences, leurs aspects liminaires.

Présenté en primeur chez OPTICA, Le travail de l'ombre regroupe une paire d’impressions photographiques et une installation murale, mises en relation par une intervention qui découpe l’espace de la galerie en zones franches d’ombre et de lumière. Les deux photographies laissent entrevoir un fragment exemplaire d’un certain legs de la modernité architecturale, angulaire et lisse ; si bien que l’espace photographié, que l’on arrive à reconstituer malgré la vue télescopée et partielle que nous en avons, semble appartenir simultanément aux règnes du privé et du public, du domestique et du civil. Dans ces images, l’artiste relate l’effet qu’ont les lumières artificielles et naturelles qui entrent dans cet espace selon le moment de la journée, lumières qui en modifient profondément sa lecture en créant des interstices visuels dans le bâti.

Cette fascination pour la lumière est aussi présente dans une sculpture composée de plaques triangulaires polies, placées au mur de manière concentrique. Si la pratique de la sculpture est arrivée plus récemment dans la démarche de l’artiste, elle participe d’une volonté similaire à la photographie : celle de travailler directement la capacité de la lumière à transformer et à interférer notre perception. Tout aussi important dans le corpus présenté est cette révélation du travail humain – en montrant dans le détail de ses images les aspérités des murs et des planchers, des surfaces qui sont habituellement lustrées ou polies. Ainsi, les œuvres de Caroline Cloutier, si elles s’allient à la rigueur géométrique de l’abstraction et du minimalisme, ou encore à la photographie moderniste et aux sites qu’elle reproduit, sont aussi informées par un intérêt pour les traces de ces espaces sentis, voire ressentis.

Daniel Fiset

Caroline Cloutier est la lauréate 2020 de la bourse d'études supérieures en arts visuels Yvonne L. Bombardier de La Fondation J. Armand Bombardier.

Fondation J. Armand Bombardier
Créée en 1965 par l'épouse et les trois filles de l'inventeur, la Fondation J. Armand Bombardier participe à l’avancement des individus, des organisations et des communautés en appuyant des initiatives qui favorisent l’innovation sociale et le renforcement des capacités. Depuis ses débuts, elle est l’un des vecteurs choisis par Bombardier pour réaliser sa responsabilité sociale.

Une fondation, trois destinations : la Fondation œuvre en philanthropie tout en soutenant le Musée de l'ingéniosité J. Armand Bombardier et le Centre culturel Yvonne L. Bombardier à Valcourt, à travers lesquels elle promeut la persévérance scolaire et l'accès aux arts et à la culture.

Caroline Cloutier tient à remercier la Fondation J. Armand Bombardier, le Conseil des arts de Longueuil, le Centre Sagamie.

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REVUE DE PRESSE

CHOQUETTE, Emmanuelle. « Caroline Cloutier, Variations», Espace art actuel, no 126, automne 2020, p. 96-98.

fondationbombardier




Caroline Cloutier est basée à Tiohtià:ke/Montréal. Ses œuvres ont été présentées à Montréal, Toronto, Linz, Rome et New York. Elle est représentée par la Galerie Nicolas Robert et ses productions ont maintes fois été soutenues par le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle est candidate à la mâtrise en Studio Arts, Photography, à l’Université Concordia.

Daniel Fiset est un travailleur culturel basé à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal. Il occupe actuellement le poste de commissaire adjoint à l’engagement à la Fondation PHI. Ses recherches récentes portent sur les intersections des pratiques artistiques, critiques et pédagogiques au Québec.




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Olivia Boudreau, J'ai peur, 2022. Installation vidéo à deux projections, HD, 28 min. 28 s, couleur, stéréo. Avec l'aimable permission de l'artiste. | Two-channel video installation, HD, 28 min. 28 sec., color, stereo. Courtesy of the artist.

Olivia Boudreau
du 22 janvier 2022 au 19 mars 2022
J'ai peur

Ouverture samedi le 22 janvier 2022 - 12h à 17h En présence de l'artiste Olivia Boudreau
Réservations obligatoires pour la visite des expositions, veuillez s.v.p. utiliser ce formulaire : https://form.jotform.com/202475220037243

L'opuscule qui documente l’exposition-à découvrir par le biais de ce LIEN (pdf).

« Amaxophobie : la peur de conduire un véhicule »
– La liste des phobies

Ne craignez rien, observez simplement : le vrombissement tranquillisant d’une Lincoln classique avançant le long d’un sinueux chemin de campagne, tard le soir ; le réconfort rythmique des voix des deux femmes se parlant à voix basse sur la banquette arrière ; les vues cinématographiques apaisantes d’une route plongée dans l’obscurité qui se révèle peu à peu dans un parcours de trente minutes. J’ai peur (2022), la plus récente projection vidéo d’Olivia Boudreau, a en son cœur conceptuel un scénario à deux voix ancré dans d’innombrables phobies et, pourtant, il s’en dégage un effet d’ensemble empreint de chaleur. Une certaine nostalgie habite cette scène familière et intemporelle, ouvrant les sens aux ballottements tranquilles d’aventures nocturnes motorisées.

La trame verbale de la performance, puisée d'un site web libre offrant une compilation de phobies, parle des peurs à la première personne, les deux actrices se confiant l’une à l’autre à l’écran : « J’ai peur des objets qui sont à ma droite... J’ai peur du diable... J’ai peur d’aller à l’école. » Filmées à partir de la taille dans de confortables fourrures d’un blanc cassé et des hauts en laine, elles s’échangent les mots avec un mélange troublant d’intimité et de pince-sans-rire. Chacune livre ses phrases sans hésitation et sans anxiété, reconnaissant à peine l’aveu chuchoté de l’autre, et la cadence de leurs réactions devient aussi importante que leur contenu. La peur, ou sa proche parente la phobie, alterne de manière imprévisible entre l’englobant et le minimal, l’abstrait et le précis, le dicible et le ridicule, le comique et le triste. À l’annonce de certaines phobies surgit souvent une menace ou un malaise, faisant vibrer une corde sensible chez l’auditrice ou l’auditeur qui reconnât alors ses propres peurs.

Boudreau projette cette spacieuse scène de banquette arrière au fond de la galerie OPTICA, derrière l’entrée au public. Conséquemment, le point de vue immersif de la voiture classique glissant sans effort sur la lisse chaussée nocturne est la première chose qui s’offre à nous. Cette grosse machine-chaloupe, cette boîte en acier, suscite un sentiment de protection contre ce grand inconnu que représente le monde extérieur. Dans ce véhicule, devant la danse de la ligne jaune centrale, nos peurs sous-jacentes s’évanouissent à l’arrière dans un murmure et l’on se trouve ailleurs.

Didier Morelli

Traductrice : Colette Tougas

Interprètes : Rosa-Anne Déry et Sarah Laurendeau
Direction photo : Julien Fontaine
Conception sonore : Frédéric Cloutier
Maquillage et coiffure : Mary Khalife

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REVUE DE PRESSE

Olivia Boudreau s'intéresse à notre capacité à lire et à éprouver le réel. Elle cherche à saisir l’influence de l'inconscient et de la culture sur le sens que nous attribuons aux images et aux événements. Ses films, ses installations vidéo et ses performances offrent des expériences qui engagent les capacités de perception du spectateur et l'invitent à aller au-delà des évidences. Par des images très composées, des corps qui attendent, des actions qui se déploient avec lenteur, le travail met en évidence les changements subtils qui peuvent provoquer une diversité d'interprétations.

Ses œuvres ont été largement diffusées au Canada, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, à The Rooms, St John’s, à la Contemporary Art Gallery de Vancouver et à l’international, au Fresnoy (France) et au Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain.

Ses courts-métrages ont été projetés lors de plusieurs festivals importants : Toronto International Film Festival, Internationale Kurzfilmtage Oberhausen (Allemagne), SIFF (Seattle, États-Unis) et Stockholm Film Festival. En 2012, 2014 et 2016, Boudreau a été mise en nomination pour le prestigieux Prix Sobey en art contemporain au Canada.

Didier Morelli est historien de l'art et artiste de la performance, critique et commissaire d'exposition. Il est titulaire d'un doctorat en études de la performance de la Northwestern University à Chicago. Rédacteur adjoint de la revue Espace art actuel, ses écrits ont été publiés entre autres dans Art Journal, Canadian Theatre Review, C Magazine, Border Crossings, Esse Arts + Opinions, Performa Magazine, Spirale et TDR : The Drama Review.




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L’artiste Maryam Eizadifard,
Crédit photo | Photo credit: Manoushka Larouche.


Maryam Eizdifard
du 22 février 2022 au 22 février 2022
En conversation avec Maryam Eizadifard, récipiendaire de la résidence Intersections

En conversation avec Maryam Eizadifard, récipiendaire de la résidence Intersections : mardi le 22 février 2022, 12h30 à 13h30, en direct sur Facebook. Connectez-vous via ce « lien! »

L’artiste Maryam Eizadifard s’intéresse aux notions d’espace et de temps, inhérentes à l’immigration et au déracinement. Au cours de cette conversation, elle fera part des investigations qu’elle a effectuées pendant sa résidence de recherche au centre OPTICA. Elle s’entretiendra aussi sur sa production en cours dans les ateliers de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM.

La discussion sera animée par Romeo Gongora, professeur à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM, et Marie-Josée Lafortune, directrice du Centre d’art contemporain OPTICA. Une période de questions suivra la présentation.

Venez en grand nombre !

La discussion sera diffusée sur Facebook Live

Programme de résidence artistique Intersections:

La résidence Intersections de recherche, création et diffusion récompense des artistes émergent.es, issu.e.s de l’immigration (de première ou de seconde génération), qui sont membres des minorités ethniques ou visibles et récemment diplômé.e.s de la mâtrise à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Ce nouveau programme vise à offrir un soutien aux artistes de la diversité en leur donnant accès à un accompagnement professionnel, complémentaire à leur formation universitaire dans le milieu artistique montréalais.

La résidence Intersections est une initiative conjointe du Conseil des arts de Montréal, du Centre d’art contemporain OPTICA et de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM.



Diplômée de la Faculté d'art et d'architecture de l'Université de Téhéran (2007), Maryam Eizadifard a quitté l’Iran afin de poursuivre des études supérieures en arts visuels en 2011. Détentrice d’une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM en 2018, elle s’intéresse à la nature transitoire des lieux et à leur impact sur la mémoire et le corps.

« L'influence de l'environnement, l'espace intime et privé, est la clé de ma compréhension de la condition féminine. Qu'est-ce qui fait de moi une femme ? En analysant ces espaces, j'explore les tensions entre le vide et l’occupation qu'ils véhiculent. Quand l'être humain est absent, cet espace privé est-il vraiment vide ? »

Ces expérimentations nourrissent le concept de « ville-corps » qu’elle a développé.
Le site Internet de l'artiste : maryamizadifard.com




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Gabriela Löffel et Michele Robecchi
le 23 février 2022
Entretien vidéo / Discussion publique

Dans le but d’approfondir des aspects de la programmation, OPTICA a lancé en 2021 une nouvelle série d’entretiens vidéo qui donne la parole à des artistes, des commissaires d’exposition, des auteurs, des éducateurs, éducatrices et des universitaires.

Nous vous invitons à consulter l'entretien vidéo qui a eu lieu en ligne entre Gabriela Löffel et Michele Robecchi le 8 décembre 2021 dans le cadre de l'exposition solo de Gabriela Löffel, [Performance] du 6 novembre au 18 décembre 2021.


LIEN VIDÉO DE VISIONNEMENT (youtube).




Gabriela Löffel (Oberburg, 1972) vit en Suisse. Elle travaille à partir de médias temporels et s’intéresse aux zones issues de la politique et de la finance. L’artiste poursuit une recherche – analysant les systèmes et les structures qui régissent la représentation des réalités – que l’on pourrait appeler l’espace de la médiation. Fragmenter, traduire et passer du document, de l’immédiat à l’interprétation et à la mise en scène sont des stratégies qu’elle use dans son processus de création. Cette méthode lui permet de créer et de proposer des espaces de questionnements, de doutes raisonnables et de perturbations de la lecture linéaire. Il en résulte des compositions audiovisuelles qui sont ensuite traduites sous forme d’installations vidéo multicanaux dans l’espace.

Michele Robecchi est auteur et commissaire indépendant ; il vit à Londres où il est rédacteur responsable de l’art contemporain chez Phaidon Press.




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Portrait de|of Caroline Cloutier. Caroline Cloutier, Bleue (séries, sélection), 2020. Impression numérique, 91,44 x 57,15 cm. Avec l’aimable permission de l’artiste.|Caroline Cloutier, Bleue (series, selection), 2020.
Digital print, 91,44 x 57,15 cm. Courtesy of the artist.

Caroline Cloutier
du 26 février 2022 au 26 février 2022
Nuit blanche à Montréal : Pliages et illusions chez OPTICA

En virtuel, samedi 26 février de 19h à 20h15, OPTICA invite le grand public à une nuit de découverte et d'expérimentation artistique en virtuel portant sur la pratique de l’artiste Caroline Cloutier dont l’exposition Le travail de l’ombre est présentée du 22 janvier au 19 mars chez OPTICA.

Caroline Cloutier s’intéresse à l’image photographique comme dispositif de construction spatiale et aux différents modes d’interaction entre l’image, l’espace et la perception. À travers ses installations photographiques qui défient la perception, elle cherche à déconstruire l’espace dans une perspective de mise en abyme menant à une réflexion sur la construction du dispositif et sur son processus photographique. À l’aide de jeux d’éclairage et de miroirs, utilisés à la prise de vue, elle crée des emboîtements d’espace, des volumes qui complexifient notre compréhension de l’espace architectural. Imprimées en grand format, ces images, tantôt à l’échelle des objets, tantôt à une échelle plus grande, sont d’une grande qualité picturale.

Lors de cet événement virtuel, les participants et les participantes rencontreront l’artiste et découvriront le processus créatif des projets qu’elle a réalisés pour le théâtre Espace Go : l'œuvre public La lumière des appareils et l'œuvre scénographique J’ai cru vous voir. Dans le cadre d’un atelier créatif, tenu à la suite de la présentation de l’artiste, les noctambules seront initié·e·s à la technique du kirigami, l’art japonais de découpage de papier, technique fréquemment utilisée par Cloutier pour concevoir les maquettes de ses œuvres. Accompagné·e·s de l’artiste et de l’équipe du Programme éducatif public d'OPTICA, les participants et les participantes créeront des structures de papier plus ou moins complexes qu’ils·elles photographieront avec leur téléphone pour créer un jeu d’illusion d’espace architectural immersif.

La présentation publique et la participation à l’atelier sont gratuites.

*Réservation requise par courriel à mediation@optica.ca

À la suite de votre réservation, un lien Zoom vous sera envoyé par courriel avant le début de l'activité virtuelle.

Dans le cadre de la Nuit blanche à Montréal.
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Caroline Cloutier est basée à Tiohtià:ke/Montréal. Ses œuvres ont été présentées à Montréal, Toronto, Linz, Rome et New York. Elle est représentée par la Galerie Nicolas Robert et ses productions ont maintes fois été soutenues par le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle est candidate à la mâtrise en Studio Arts, Photography, à l’Université Concordia. Le site web de l'artiste : carolinecloutier.net


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Portrait de Maryam Eizadifard
Photo : Manoushka Larouche


Appel de candidatures. Résidence Intersections de recherche, création et production
Ouverture du concours : 3 mars 2022
Date limite de dépôt : 4 avril 2022

du 3 mars 2022 au 4 avril 2022
Intersections - Résidence de recherche, création et production 2022-2023

Le Conseil des arts de Montréal (CAM), le Centre d’art contemporain OPTICA et l’École des arts visuels et médiatiques (EAVM) de l’UQAM lancent un appel de candidatures pour les artistes issu.e.s de l’immigration (de première ou de seconde génération) qui sont membres des minorités ethniques ou visibles**. Les candidat.e.s éligibles sont diplômé.e.s de la mâtrise à l’EAVM. Ce partenariat vise à offrir un soutien de recherche, de création et de production à un.e artiste en lui donnant accès à un accompagnement professionnel, complémentaire à sa formation universitaire dans le milieu artistique montréalais.

Ce projet prend la forme d’une résidence en vue de la réalisation d’une œuvre qui entre en dialogue avec des archives (fonds documentaire du centre d’art contemporain OPTICA ou autre, en fonction de la recherche de l’artiste). À la fin de la résidence, OPTICA présentera une exposition de l’artiste sélectionné.e. Le lauréat ou la lauréate tiendra aussi une présentation publique sur sa pratique artistique au centre. Un accompagnement par l’EAVM et OPTICA sera fourni dans le cadre du projet d’une durée d’un an.

Conditions d'admissibilité
- être un.e artiste issu.e. de l’immigration (de première ou de seconde génération) membre des minorités ethniques ou visibles**;
- être un.e artiste professionnel.le** en arts visuels;
- être diplômé du programme de mâtrise à l’EAVM;
- être citoyen.ne canadien.ne ou résident.e permanent.e du Canada à la date de dépôt de la demande;
- être domicilié sur le territoire de l’île de Montréal depuis au moins un an;
- être disponible pour toutes les activités incluses dans le cadre du projet.

Soutien offert
- trois mois de résidence de recherche à l’automne 2022 au centre d’art contemporain OPTICA incluant un espace de travail et un accès aux équipements de bureau, aux archives et à la documentation;
- un studio pour la création et la production, ainsi qu’un accès aux ateliers techniques spécialisés de l'EAVM pour une durée d’un an;
- un accompagnement professionnel totalisant 60 heures par OPTICA (30h) et l’EAVM (30h);
- une subvention de recherche (max. 1500$);
- un cachet de production (3,000$), d’exposition (2,120$) et de présentation publique (125$);
- une plage d’exposition ou de diffusion du projet final dans la programmation d’OPTICA et une présentation publique au cours de l’année 2023.

Veuillez noter que nous ne prenons pas en charge les frais d’hébergement ou de transport. Le calendrier et les conditions de travail peuvent être modifiés en fonction du contexte pandémique.

Dossier de candidature
- une lettre de motivation décrivant le projet de recherche proposé, les objectifs prévus, l’échéancier pour les trois mois de la résidence et sa pertinence pour la démarche artistique (max. 400 mots);
- une démarche artistique (max. 500 mots);
- un curriculum vitae (max. 3 pages);
- 10 images maximum au format JPG d'un poids maximal de 1Mo par image et/ou extraits vidéo et audio (5 minutes maximum, par hyperliens) avec une liste descriptive des images et/ou des extraits audiovisuels;

Le dossier de candidature doit être soumis dans un seul document PDF (taille maximale du fichier de 15 Mo) et envoyé au plus tard le 04 avril 2022 à minuit à l’adresse courriel:intersections@uqam.ca

Seuls les documents exigés seront transmis aux membres du comité d'évaluation. Il n'y aura pas de commentaires du jury.

Pour plus de renseignements, vous êtes invité.e à contacter : intersections@uqam.ca

** Pour plus d’information sur les termes utilisés, consulter le Glossaire du Conseil des arts de Montréal:
https://www.artsmontreal.org/glossaire/






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Logo volet jeunesse du programme éducatif public chez OPTICA réalisé par Tamzyn Berman.| Logo for the youth component of the public education program at OPTICA created by Tamzyn Berman.


le 9 mars 2022
OPTICA présente son nouveau logo jeunesse!

Le programme éducatif jeunesse d'OPTICA ne cesse de croître et d'évoluer et nous avons pensé qu'il était temps qu'il ait son propre logo.

Depuis 2014, le programme éducatif public d'OPTICA propose un programme de visites, d’activités éducatives et d’événements critiques qui a pour objectif de faire découvrir l’art contemporain à tous et à toutes, d’une façon simple et accessible. Le programme s’est démarqué notamment par ses nombreuses initiatives menées au sein des écoles, ce qui lui a permis de développer une expertise en médiation artistique auprès de jeunes publics. Pour souligner cet engagement, OPTICA est fier de dévoiler la nouvelle identité visuelle du volet jeunesse de son programme éducatif public. Il s’agit d’un logo évolutif réalisé par la talentueuse graphiste Tamzyn Berman (Atelier Pastille Rose). Vous découvrirez ses versions hautes en couleurs et en textures au fil de nos prochains projets et initiatives artistiques. Nous avons bien hâte de vous les présenter! Pour ne rien manquer, suivez-nous sur Instagram @optica_jeunesse.




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Myriam Yates, Marie Warsh
le 10 mars 2022
En conversation Myriam Yates avec Marie Warsh

Dans le but d’approfondir des aspects de la programmation, OPTICA a lancé en 2021 une nouvelle série d’entretiens vidéo qui donne la parole à des artistes, des commissaires d’exposition, des auteurs, des éducateurs, éducatrices et des universitaires.

Nous vous invitons à consulter l'entretien vidéo qui a eu lieu en ligne entre Myriam Yates et Marie Warsh le 2 décembre 2021 dans le cadre de l'exposition solo de Myriam Yates, Parcs. Playgrounds du 6 novembre au 18 décembre 2021.


LIEN VIDÉO DE VISIONNEMENT (youtube).




Myriam Yates a exposé au Canada et, sur la scène internationale, à Paris et à Berlin. Oeuvrant en photographie et en cinéma, Yates a présenté son travail dans divers cadres, entre autres des festivals de cinéma, des expositions et des magazines. En 2015, elle a reçu le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton en arts médiatiques du Conseil des arts du Canada.

Marie Warsh est une historienne du paysage et auteure qui travaille pour Central Park Conservancy depuis 2005. Elle est l’auteure de nombreux articles sur l’histoire des parcs et des terrains de jeu ainsi que du livre Central Park’s Adventure-Style Playgrounds: Renewal of a Midcentury Legacy, Bâton-Rouge, LSU [Presses universitaires de l'État de Louisiane], 2019.

Dans Central Park's Adventure-Style Playgrounds, Marie Warsh raconte l’histoire fascinante de la construction des terrains de jeu dans le célèbre parc new-yorkais au cours des années 1960 et 1970, dans le cadre de l’expérimentale « révolution du terrain de jeu » initiée au milieu du siècle dernier. Warsh explore leurs liens avec l’art, le design récréatif, l’urbanisme, les mouvements populaires et les théories sur le développement de l’enfant ayant cours à l’époque. Elle poursuit son récit jusqu’à l’heure actuelle, abordant la préservation et le renouveau de ces terrains de jeu entrepris des décennies plus tard par le Central Park Conservancy.




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Caroline Cloutier, Emmanuelle Choquette

Caroline Cloutier, Emmanuelle Choquette
le 18 mars 2022
En conversation Caroline Cloutier avec Emmanuelle Choquette

de 12h00 à 13h00, en direct sur Zoom
*Réservation requise par ce lien! Dans le but d’approfondir des aspects de la programmation en cours, OPTICA a lancé une nouvelle série d’entretiens vidéo.

Le 18 mars prochain, OPTICA vous convie à une rencontre qui aura lieu en direct sur la plateforme Zoom. Cette série de conférences sur l’art contemporain, initiée par OPTICA, donne la parole à des artistes, des commissaires d’exposition, des auteur.e.s, des éducateurs, des éducatrices et des universitaires.

Animée par l'auteure, chercheure et commissaire Emmanuelle Choquette, la discussion portera sur la pratique de l’artiste Caroline Cloutier dont l’exposition Le travail de l’ombre est présentée jusqu'au 19 mars chez OPTICA. Une période de questions suivra la discussion.

Caroline Cloutier s’intéresse à l’image photographique comme dispositif de construction spatiale et aux différents modes d’interaction entre l’image, l’espace et la perception. À travers ses installations photographiques qui défient la perception, elle cherche à déconstruire l’espace dans une perspective de mise en abyme menant à une réflexion sur la construction du dispositif et sur son processus photographique. À l’aide de jeux d’éclairage et de miroirs, utilisés à la prise de vue, elle crée des emboîtements d’espace, des volumes qui complexifient notre compréhension de l’espace architectural. Imprimées en grand format, ces images, tantôt à l’échelle des objets, tantôt à une échelle plus grande, sont d’une grande qualité picturale.

Bienvenue à toutes et tous !



Caroline Cloutier est basée à Tiohtià:ke/Montréal. Ses œuvres ont été présentées à Montréal, Toronto, Linz, Rome et New York. Elle est représentée par la Galerie Nicolas Robert et ses productions ont maintes fois été soutenues par le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle est candidate à la mâtrise en Studio Arts, Photography, à l’Université Concordia.

Emmanuelle Choquette est auteure, chercheure et commissaire indépendante. Titulaire d'une mâtrise en histoire de l'art de l’UQAM, ses recherches concernent notamment les pratiques performatives et installatives portant un regard critique sur les formats de l’exposition. Ses textes ont paru dans les revues Espace art actuel, Vie des arts, le Sabord, Ciel Variable et esse art + opinions. En 2019, elle a co-dirigé la publication «Une bibliographie commentée en temps réel : l'art de la performance au Québec et au Canada». Ses projets de commissariat collaboratif ont été présentés au centre Artexte et à la Maison des arts Desjardins de Drummondville. Elle a participé à des résidences de recherche à Est-Nord-Est (St-Jean-Port-Joli) et au Laboratorio Arte Alameda (Mexico) en partenariat avec OBORO. En 2017, elle est lauréate de la bourse Jean-Claude Rochefort pour la critique d'art et le commissariat d’exposition. De 2013 à 2021, elle a occupé le poste de directrice générale d’Arprim, centre d’essai en art imprimé et a siégé au conseil d’administration du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec. Elle a reçu le Prix ARDI pour l'innovation en philanthropie culturelle en 2020.




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Portrait de Gali Blay. Avec l’aimable permission de l’artiste.| Documentation du projet Le langage de l’amitié, 2022.
Crédit photos : Claudia Goulet-Blais et Sandrine Côté.
Portrait of Gali Blay.Courtesy of the artist.| Documentation of the project The Language of Friendship
,2022. Photo credit: Claudia Goulet-Blais and Sandrine Côté.

Leila Zelli et Gali Blay
le 21 mars 2022
Visite de l’artiste Gali Blay dans le cadre du projet parascolaire Le langage de l’amitié à l’école Saint-Arsène!

Depuis 5 mois, OPTICA mène un projet artistique avec l'artiste Leila Zelli à l'école primaire Saint-Arsène (Rosemont-La Petite-Patrie). Dans le cadre d’ateliers hebdomadaires, un groupe d’élèves explore le thème de l'amitié et la richesse des relations interpersonnelles en expérimentant différentes disciplines artistiques auprès d’artistes invité.e.s. Cette semaine, ont été abordées les techniques du film d’animation.

Par ailleurs, Leila Zelli réalise actuellement un court métrage en collaboration avec l’artiste Gali Blay (Berlin). About Dam and Hofit est l’histoire d’une amitié oubliée entre la pointe du mont Damavand d'Iran (Dam) et un avion de l'armée de l'air israélienne (Hofit). De passage à Montréal pour finaliser ce projet d’animation, Gali Blay est venue rencontrer les élèves. Elle leur a parlé du processus de création de son personnage Hofit, en leur présentant ses inspirations, ses esquisses, ses maquettes, son travail en studio. Les jeunes ont également eu la chance de visionner un extrait du film en primeur. Gali Blay a ensuite accompagné les jeunes dans la réalisation de courtes séquences d’animation en utilisant un écran vert.



Native de New York (1986), Gali Blay a grandi en Israël et vit actuellement à Berlin, en Allemagne. Réalisatrice de films d’animation, elle œuvre à l’intersection du documentaire et de la fiction, cet entre-deux qui se situe entre la réalité créée par les images et les scénarios qu’elle conçoit.

Détentrice d’un baccalauréat de la Bezalel Academy of Arts and Design, Jérusalem et d’une mâtrise (mention honorifique) en design social de la Design Academy Eindhoven aux Pays-Bas, elle a exposé dans divers lieux et présenté ses films dans plusieurs festivals. Mentionnons entre autres le Wall Street, Eindhoven, NL (2018), le Musée Tijdelijk Bijlmerbajes, Amsterdam, Pays-Bas (2017), le Festival du film Bogoshorts, Bogota, CO (2017) et le Salone Del Mobile, Milan, IT (2017).




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Logo soulignant les 50 ans d'OPTICA réalisé par la graphiste Tamzyn Berman. | Logo celebrating 50 years of OPTICA created by graphic designer Tamzyn Berman.

OPTICA
du 1 avril 2022 au 1 janvier 2024
OPTICA : 50 ANS D’HISTOIRE

Fondé en 1972, OPTICA œuvre à promouvoir l’art contemporain canadien. Le centre cherche à sensibiliser les différents publics aux enjeux qui animent les discours et les pratiques artistiques en arts visuels par le biais d’un programme d’expositions, d’activités critiques et éducatives. Il célèbre ses 50 ans cette année.

À cette occasion, nous voulons souligner le legs des centres d’artistes, explorer le rôle que ceux-ci peuvent jouer dans le présent, par l’entremise d’un cycle de commissariats, d’expositions individuelles et monographiques. Ce n'est donc pas dans une perspective rétrospective que nous abordons cette histoire mais plutôt en se projetant dans l’avenir afin d’envisager comment ce legs est perçu auprès d'une jeune génération et présenter de nouvelles initiatives issues de divers horizons.

Ce cycle proposera notamment une approche de l’histoire à travers laquelle une variété de points de vue, d'initiatives et de récits jettera un éclairage renouvelé sur les concepts de réconciliation et de diversité.

Au cours de ce présent cycle, nous souhaitons partager notre expertise et faire valoir d'autres modèles d'apprentissage au contact d'œuvres et d'artistes contemporains. Nous comptons prendre une part active dans l’enseignement des arts visuels, utilisant l’environnement du centre d’artistes et le contexte de l’art actuel comme éléments déclencheurs pour aider les jeunes à exprimer et à formuler dans leurs propres mots leur expérience et leur appréciation de l’art.

Des problématiques telles que les migrations, l’hospitalité, le rapport à l’autre et à soi, etc. se retrouveront au cœur de la programmation éducative.

OPTICA souhaite ainsi participer à la reconnaissance et à la légitimation des pratiques commissariales et artistiques qui portent plus directement sur les enjeux de médiation culturelle et d'éducation des arts.

Marie-Josée Lafortune
Directrice




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1.Clara Gutsche, Alice, Oliver, Bainbridge Island, 2014. (″Brother for Sale / Sister for Sale : $1.00 negotiable″), série | series «Siblings and Singles», 2008-2022. Épreuve couleur chromogénique | Chromogenic colour print, 101,6 x 127 cm, agrandissements | enlargements. Avec l'aimable permission de l'artiste | Courtesy of the artist.©Clara Gutsche / SOCAN (2022)
2.Clara Gutsche, Sarah and Noémi, série | series «Jeanne-Mance Park», 1982-1984. Épreuve à la gélatine argentique, virage au sélénium et à l’or sur papier photographique traditionnel | Gelatin silver print, selenium and gold toning on traditional photographic paper, 40 x 50,4 cm. Collection Musée des beaux-arts de Montréal.©Clara Gutsche / SOCAN (2022)


Clara Gutsche
Commissaire / curator : Marie-Josée Lafortune

du 9 avril 2022 au 11 juin 2022
Portraits d’enfants. Children
Des séries Milton-Park (1970-1973), Les sœurs Cencic (1974-1976), Sarah (1982-1989), Jeanne-Mance Park (1982-1984), Siblings and Singles (2008 - 2022)



Visite commentée : samedi 11 juin, à 15h avec Clara Gutsche et Marie-Josée Lafortune.

L'opuscule qui documente l’exposition-à découvrir par le biais de ce LIEN (pdf).

La photographe Clara Gutsche a observé la réalité sociale de ses contemporains d’un point de vue intimiste et engagé. L’important legs des droits civiques et celui de la cause des femmes ont eu une influence déterminante dans sa façon d’appréhender le réel. Puisant son inspiration dans la banalité des situations domestiques, approche qui rejoint ses convictions féministes, elle a cherché à représenter cette position dans un contexte culturel et social en constante évolution.

Cette exposition monographique veut souligner la contribution significative de l’artiste qui s’inscrit dans la tradition de la photographie documentaire. Le corpus réunit des portraits réalisés à partir des années 1970 jusqu’à nos jours.

La série Milton-Park (1970-1973), entreprise avec son conjoint David Miller, est certes la plus connue. L’acte photographique agit non seulement comme témoin, mais il est aussi porteur d’une cause que Gutsche décrit de l’intérieur. Ses images tout comme celles de Miller ont transcrit et enregistré un quotidien qui a permis de faire avancer la cause d’une communauté où le couple a vécu. The Women’s Centre, 3694 Ste-Famille (1971-1972) regroupe, dans l’exposition, des portraits de femmes qui font découvrir un milieu de vie féministe. On s’attarde entre autres aux activités communautaires et militantes qui y ont cours. Il s’en dégage une intimité, une proximité avec le sujet, qui provient de l’expérience de l’artiste et de sa connaissance des courants sociaux, ayant participé à des groupes de conscientisation du mouvement féministe aux États-Unis.

À la suite de Milton-Park, elle s’intéresse à représenter un même sujet sur une plus longue période. Les séries Les sœurs Cencic (1974-1976) et Sarah (1982-1989) sont caractéristiques d’un processus qui s’inscrit dans la durée. L’artiste amorce une réflexion qui porte sur le médium photographique, à savoir comment il peut être utilisé pour décrire les expériences des filles et des femmes.

D’une grande sobriété, les portraits individuels et de groupe des six sœurs Cencic font défiler le devenir « femme » des jeunes filles, captées dans leur quotidien et dans leurs activités pendant trois années consécutives. Gutsche explore les conventions du portrait (frontalité, pose) qu’elle continuera à la naissance de sa fille Sarah, entreprenant de documenter la relation mère-fille dans des intérieurs domestiques et des extérieurs, baignés par la lumière naturelle.

Ces séries se démarquent par leur style direct, épuré, et par le thème de l’enfance, de la jeunesse, de la représentation de soi comme sujet. D’autres similitudes les rassemblent. On remarque les éléments architecturaux des lieux (seuil, embrasure de porte, escalier) qui encadrent le sujet et servent d’accessoires ou de toiles de fond aux mises en scène. Abondent aussi les références aux formats intimistes des portraits du 19e siècle (Cameron) et à une modernité photographique (Evans, Strand).

Par contraste, Jeanne-Mance Park (1982-1984) offre une facture minimaliste, plus graphique, et accorde une place prépondérante à l’espace vécu, à une géographie humaine (A. Frémont). Gutsche rend ce lien perceptible à travers les interrelations sociales qui composent et habitent le paysage et auxquelles elle participe avec sa fille. La présence de Sarah et celle de l'artiste, que l'on aperçoit en ombre portée avec la chambre photographique, se fondent dans les aires de jeux du parc. Le paysage devient le motif principal de la fonction de documenter, d’enregistrer le réel tel qu’il se présente, sans hiérarchie, ramenant les composantes presque sur un même plan.

Présentés en primeur, les portraits en pied, de grand format, de la série Siblings and Singles (2008-2022) ont été réalisés lors d'une résidence artistique en Suisse et auprès de familles et proches de l’artiste, au Canada et aux États-Unis. Gutsche poursuit ses recherches sur le genre et l’identité, en actualisant ces enjeux. Elle observe les transformations du temps, thème qui lui est cher, et s’attarde aux liens fraternels, aux rites de passage, photographiant des jeunes à l’orée de l’adolescence et à différents stades de leur vie. L’expérience dans la durée est une constance dans sa pratique et propose une vision contemporaine du portrait comme genre.

Commissaire : Marie-Josée Lafortune

Une publication accompagne cette exposition et parâtra en 2023.

Visite de groupe, réservation recommandée par le biais de ce formulaire.

Remerciements
Les trente-deux épreuves argentiques des séries Milton-Park (1970-1973), Les sœurs Cencic(1974-1976), Sarah(1982-1989) et Jeanne-Mance Park(1982-1984) proviennent de la collection du Musée des beaux-arts de Montréal. Nous voulons exprimer toute notre gratitude à l’équipe de conservation et à son directeur Stéphane Aquin pour le prêt accordé.

Clara Gutsche remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec pour l’Atelier-résidence de la Fondation Christoph Merian à Bâle, Suisse (2008), la APTPUC (Association des professeur.e.s à temps partiel de l’Université Concordia) Développement professionnel, Pedro Jose Barbáchano et David Miller.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE_FR_et_ANG_(pdf)

REVUE DE PRESSE

DELGADO, Jérôme. «Clara Gutsche, Portraits d'enfants. Children», paru dans Ciel variable, no. 121, «Déambulations, Wanderings», Montréal, 2022, pp.93-94.

MAVRIKAKIS, Nicolas. « 'Portraits d’enfants. Children', Clara Gutsche et la photo-sensibilité », Le Devoir, 14 mai 2022.



Native de Saint-Louis (Missouri), Clara Gutsche est professeure au département des arts visuels (Studio arts) de l’Université Concordia où elle enseigne la photographie. Ses œuvres font partie d’importantes collections publiques et particulières au Canada et à l’étranger. Elle a participé à de nombreuses expositions au Canada, aux États-Unis et en Europe, principalement en Belgique, en France, en Italie et au Portugal.

Marie-Josée Lafortune est directrice du centre d’art contemporain OPTICA. Elle a publié dans les revues esse arts + opinions, Parachute, Spirale et a codirigé les ouvrages Penser l’indiscipline et
Archi-féministes !, parus chez OPTICA.




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Olivia Boudreau & Didier Morelli @4TH SPACE
Design : Claudia Goulet-Blais

Olivia Boudreau & Didier Morelli @ 4TH SPACE, 2 PM - 3 PM
le 22 avril 2022
Discussion publique : Olivia Boudreau et Didier Morelli

OPTICA, centre d'art contemporain présente une discussion publique entre l'artiste Olivia Boudreau et l'historien de l'art Didier Morelli le 22 avril, 14h, à 4TH SPACE situé à l'Université Concordia, espace LB 103, 1400 Blvd De Maisonneuve Ouest, Montréal, Qc, H3G 1M8

Veuillez noter que la discussion se déroulera en anglais, alors que la séance de questions sera bilingue.
L'artiste a présenté l'installation vidéo J’ai peur à la galerie en janvier dernier jusqu'à la mi-mars 2022. La performance, le film et l'installation sont au cœur de la pratique de Boudreau. Ce travail spécifique aborde les thèmes des phobies, de l'intimité, du mouvement, de la psychologie et bien plus encore. Didier Morelli, auteur de l'opuscule de l'exposition, contribuera également à cette discussion en partageant son point de vue en tant qu'artiste de la performance et historien de l'art.

OPTICA, centre d'art contemporain, présente cette discussion publique dans le cadre d'une série de conférences sur l'art contemporain qui donnent la parole à des artistes, des commissaires d'expositions, des écrivains, des éducateurs, éducatrices et des universitaires.

Comment pouvez-vous participer ? Assistez à la discussion en personne (attention, un maximum de 25 personnes est autorisé dans l'espace) ou en ligne en vous inscrivant à la conférence sur la plateforme Zoom ou en la regardant sur la châne YouTube de 4th Space.


Enregistrez-vous ici:

Vous avez des questions : écrivez à info.4@concordia.ca

Depuis 1972, OPTICA œuvre à promouvoir l’art contemporain canadien et cherche à sensibiliser les différents publics aux enjeux qui animent les discours et les pratiques artistiques en arts visuels par le biais d’un programme varié d’expositions, d’activités critiques et éducatives.



Olivia Boudreau s'intéresse à notre capacité à lire et à éprouver le réel. Elle cherche à saisir l’influence de l'inconscient et de la culture sur le sens que nous attribuons aux images et aux événements. Ses films, ses installations vidéo et ses performances offrent des expériences qui engagent les capacités de perception du spectateur et l'invitent à aller au-delà des évidences. Par des images très composées, des corps qui attendent, des actions qui se déploient avec lenteur, le travail met en évidence les changements subtils qui peuvent provoquer une diversité d'interprétations.

Ses œuvres ont été largement diffusées au Canada, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal, à The Rooms, St John’s, à la Contemporary Art Gallery de Vancouver et à l’international, au Fresnoy (France) et au Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain.

Ses courts-métrages ont été projetés lors de plusieurs festivals importants : Toronto International Film Festival, Internationale Kurzfilmtage Oberhausen (Allemagne), SIFF (Seattle, États-Unis) et Stockholm Film Festival. En 2012, 2014 et 2016, Boudreau a été mise en nomination pour le prestigieux Prix Sobey en art contemporain au Canada.

Didier Morelli est historien de l'art et artiste de la performance, critique et commissaire d'exposition. Il est titulaire d'un doctorat en études de la performance de la Northwestern University à Chicago. Rédacteur adjoint de la revue Espace art actuel, ses écrits ont été publiés entre autres dans Art Journal, Canadian Theatre Review, C Magazine, Border Crossings, Esse Arts + Opinions, Performa Magazine, Spirale et TDR : The Drama Review.




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Caroline Cloutier, Emmanuelle Choquette
le 26 mai 2022
En conversation Caroline Cloutier avec Emmanuelle Choquette

Dans le but d’approfondir des aspects de la programmation, OPTICA a lancé en 2021 une nouvelle série d’entretiens vidéo qui donne la parole à des artistes, des commissaires d’exposition, des auteurs, des éducateurs, éducatrices et des universitaires.

Nous vous invitons à consulter cet entretien vidéo qui a eu lieu en ligne entre Caroline Cloutier et Emmanuelle Choquette le 18 mars 2022 dans le cadre de l'exposition solo de Caroline Cloutier, Le travail de l'ombre du 22 janvier au 19 mars 2022.


LIEN VIDÉO DE VISIONNEMENT (youtube).


Caroline Cloutier s’intéresse à l’image photographique comme dispositif de construction spatiale et aux différents modes d’interaction entre l’image, l’espace et la perception. À travers ses installations photographiques qui défient la perception, elle cherche à déconstruire l’espace dans une perspective de mise en abyme menant à une réflexion sur la construction du dispositif et sur son processus photographique. À l’aide de jeux d’éclairage et de miroirs, utilisés à la prise de vue, elle crée des emboîtements d’espace, des volumes qui complexifient notre compréhension de l’espace architectural. Imprimées en grand format, ces images, tantôt à l’échelle des objets, tantôt à une échelle plus grande, sont d’une grande qualité picturale.

Merci à Ivetta Sunyoung Kang pour le montage vidéo.



Caroline Cloutier est basée à Tiohtià:ke/Montréal. Ses œuvres ont été présentées à Montréal, Toronto, Linz, Rome et New York. Elle est représentée par la Galerie Nicolas Robert et ses productions ont maintes fois été soutenues par le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec. Elle est candidate à la mâtrise en Studio Arts, Photography, à l’Université Concordia.

Emmanuelle Choquette est auteure, chercheure et commissaire indépendante. Titulaire d'une mâtrise en histoire de l'art de l’UQAM, ses recherches concernent notamment les pratiques performatives et installatives portant un regard critique sur les formats de l’exposition. Ses textes ont paru dans les revues Espace art actuel, Vie des arts, le Sabord, Ciel Variable et esse art + opinions. En 2019, elle a co-dirigé la publication «Une bibliographie commentée en temps réel : l'art de la performance au Québec et au Canada». Ses projets de commissariat collaboratif ont été présentés au centre Artexte et à la Maison des arts Desjardins de Drummondville. Elle a participé à des résidences de recherche à Est-Nord-Est (St-Jean-Port-Joli) et au Laboratorio Arte Alameda (Mexico) en partenariat avec OBORO. En 2017, elle est lauréate de la bourse Jean-Claude Rochefort pour la critique d'art et le commissariat d’exposition. De 2013 à 2021, elle a occupé le poste de directrice générale d’Arprim, centre d’essai en art imprimé et a siégé au conseil d’administration du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec. Elle a reçu le Prix ARDI pour l'innovation en philanthropie culturelle en 2020.




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Clara Gutsche, Zoë Tousignant, Marie-Josée Lafortune @4TH SPACE, 12:30 PM - 1:30 PM
le 1 juin 2022
Discussion publique autour de l'exposition Portraits d'enfants. Children de Clara Gutsche

OPTICA, présente une discussion publique avec la photographe Clara Gutsche dont l'exposition Portraits d'enfants. Children est actuellement présentée à la galerie. Cette exposition comprend des œuvres des séries Milton-Park (1970-1973), Les sœurs Cencic (1974-1976), Sarah (1982-1989), Jeanne-Mance Park (1982-1984) et Siblings and Singles (2008-2022).

Zoë Tousignant, historienne de l'art et conservatrice de la photographie au Musée McCord, se joindra à cette conversation pour parler des différentes séries de Gutsche, de son processus créatif et du contexte historique des photographies. Marie-Josée Lafortune contribuera également à cette discussion en partageant son point de vue en tant que commissaire de l'exposition Portraits d'enfants. Children.

Initiée par OPTICA, cette discussion publique s'inscrit dans le cadre d'une série de conférences sur l'art contemporain qui donne la parole à des artistes, des commissaires d'exposition, des écrivains, des éducateurs, éducatrices et des universitaires.

Assistez en personne : l'espace de 4TH Space peut accueillir confortablement jusqu'à 30 spectateurs ou en ligne en vous inscrivant au webinaire Zoom ici
ou en regardant sur YouTube.
Si vous avez des questions, envoyez-les à info.4@concordia.ca


Photographe, éducatrice et critique, Clara Gutsche a immigré à Montréal en 1970. Native de St. Louis (Missouri), elle est professeure au département des arts visuels (Studio Arts) de l'Université Concordia où elle enseigne la photographie. La caméra comme médium lui permet d’explorer les relations personnelles à travers le portrait et les valeurs culturelles à travers les paysages urbains et les intérieurs architecturaux.

Elle a participé à de nombreuses expositions au Canada, aux États-Unis et en Europe, notamment en Belgique, en France, en Italie et au Portugal.

Ses œuvres font partie d'importantes collections privées et publiques au Canada et à l'étranger : le Centre canadien d'architecture, le Musée canadien de la photographie contemporaine, le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée de la Photographie à Charleroi, le Center for Creative Photography, Tucson, Arizona et le Museum of Fine Arts, Houston.

Les écrits critiques de Clara Gutsche sur la photographie ont été publiés dans plusieurs revues (Vanguard, C Magazine, Canadian Art). Son récent essai « Is the Artist an Unreliable Archivist? Reflections on the Photographic Preservation of a Montreal Neighbourhood » a paru dans Photogenic Montreal: Activisms and Archives in a Post-Industrial City, édité par Martha Langford et Johanne Sloan, aux presses de McGill-Queens University (2021).



Zoë Tousignant est conservatrice en photographie au Musée McCord. Elle possède un doctorat en histoire de l’art de l’Université Concordia et une mâtrise en muséologie de l’Université de Leeds.

Ses recherches portent sur la photographie du vingtième siècle et contemporaine produite au Québec et au Canada. Dans le cadre de ses nombreux projets de commissariat, elle a collaboré étroitement avec des photographes tels que Serge Clément, Carlos Ferrand, Marisa Portolese et Gabor Szilasi.

Ses essais sur la photographie ont paru dans de nombreux catalogues, monographies et périodiques. Elle collabore régulièrement au magazine Ciel variable depuis plus de 10 ans. Parmi ses publications récentes, citons le livre Gabor Szilasi : le monde de l’art à Montréal, 1960-1980 (Musée McCord et McGill-Queen’s University Press, 2019) et la collection d’essais Les lieux des savoirs photographiques : le laboratoire, sous la direction de Martha Langford et Zoë Tousignant (FAEP et Artexte, 2021).

Marie-Josée Lafortune est directrice du centre d’art contemporain OPTICA. Elle a publié dans les revues esse-arts + opinions, Parachute, Spirale et a codirigé les ouvrages Penser l’indiscipline et Archi-féministes!, parus chez OPTICA.




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Clara Gutsche, Zoë Tousignant, Marie-Josée Lafortune.
Crédit photo : Claudia Goulet-Blais


Clara Gutsche, Zoë Tousignant, Marie-Josée Lafortune @4TH SPACE
le 1 juin 2022
En conversation Clara Gutsche, Zoë Tousignant, Marie-Josée Lafortune

Dans le but d’approfondir des aspects de la programmation, OPTICA a lancé en 2021 une nouvelle série d’entretiens vidéo qui donne la parole à des artistes, des commissaires d’exposition, des auteurs, des éducateurs, éducatrices et des universitaires.

Nous vous invitons à consulter cet entretien vidéo qui a eu lieu à 4TH SPACE (Concordia) et en ligne entre Clara Gutsche, Zoë Tousignant, Marie-Josée Lafortunele le 1er juin 2022 dans le cadre de l'exposition solo de Clara Gutsche, Portraits d’enfants. Children du 9 avril au 11 juin 2022.


LIEN VIDÉO DE VISIONNEMENT (youtube).




Photographe, éducatrice et critique, Clara Gutsche a immigré à Montréal en 1970. Native de St. Louis (Missouri), elle est professeure au département des arts visuels (Studio Arts) de l'Université Concordia où elle enseigne la photographie. La caméra comme médium lui permet d’explorer les relations personnelles à travers le portrait et les valeurs culturelles à travers les paysages urbains et les intérieurs architecturaux.

Elle a participé à de nombreuses expositions au Canada, aux États-Unis et en Europe, notamment en Belgique, en France, en Italie et au Portugal.

Ses œuvres font partie d'importantes collections privées et publiques au Canada et à l'étranger : le Centre canadien d'architecture, le Musée canadien de la photographie contemporaine, le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée de la Photographie à Charleroi, le Center for Creative Photography, Tucson, Arizona et le Museum of Fine Arts, Houston.

Les écrits critiques de Clara Gutsche sur la photographie ont été publiés dans plusieurs revues (Vanguard, C Magazine, Canadian Art). Son récent essai « Is the Artist an Unreliable Archivist? Reflections on the Photographic Preservation of a Montreal Neighbourhood » a paru dans Photogenic Montreal: Activisms and Archives in a Post-Industrial City, édité par Martha Langford et Johanne Sloan, aux presses de McGill-Queens University (2021).



Zoë Tousignant est conservatrice en photographie au Musée McCord. Elle possède un doctorat en histoire de l’art de l’Université Concordia et une mâtrise en muséologie de l’Université de Leeds.

Ses recherches portent sur la photographie du vingtième siècle et contemporaine produite au Québec et au Canada. Dans le cadre de ses nombreux projets de commissariat, elle a collaboré étroitement avec des photographes tels que Serge Clément, Carlos Ferrand, Marisa Portolese et Gabor Szilasi.

Ses essais sur la photographie ont paru dans de nombreux catalogues, monographies et périodiques. Elle collabore régulièrement au magazine Ciel variable depuis plus de 10 ans. Parmi ses publications récentes, citons le livre Gabor Szilasi : le monde de l’art à Montréal, 1960-1980 (Musée McCord et McGill-Queen’s University Press, 2019) et la collection d’essais Les lieux des savoirs photographiques : le laboratoire, sous la direction de Martha Langford et Zoë Tousignant (FAEP et Artexte, 2021).

Marie-Josée Lafortune est directrice du centre d’art contemporain OPTICA. Elle a publié dans les revues esse-arts + opinions, Parachute, Spirale et a codirigé les ouvrages Penser l’indiscipline et Archi-féministes!, parus chez OPTICA.




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Offre emploi / Employment Offer
du 9 août 2022 au 20 septembre 2022
Offre d’emploi : Responsable du programme éducatif public d’OPTICA

Conditions d’emploi :

• Poste permanent (Contrat de travail à durée indéterminée)
• 28 heures par semaine, du mardi au vendredi
• Salaire annuel : 32 000$
Date limite pour postuler : 20 septembre 2022
• Entrée en fonction : 4 octobre 2022

DOCUMENT OFFRE D’EMPLOI (pdf)

Le centre d’art contemporain OPTICA est à la recherche d’une personne dynamique afin de pourvoir le poste de responsable de son programme éducatif public. Sous la supervision de la directrice générale, la personne titulaire du poste a pour mandat de coordonner et de développer les contenus et les activités du programme éducatif public d’OPTICA. Elle doit posséder 2-3 années d’expérience en médiation culturelle ou avoir acquis une expérience complémentaire dans le cadre de ses études et détenir une bonne connaissance du milieu de l’art contemporain.

Les tâches sont rattachées au développement des contenus et des ressources pédagogiques en art contemporain, à l’accueil des publics, à la préparation et à l’animation de visites, de discussions et d’ateliers de création, à des activités de recherche en médiation culturelle ainsi qu’à la réalisation de projets spéciaux.

Situé à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal, OPTICA s’inscrit parmi les premiers centres d’artistes autogérés canadiens. Depuis 1972, le centre œuvre à promouvoir l’art contemporain canadien et cherche à sensibiliser les différents publics aux enjeux qui animent les discours et les pratiques artistiques en arts visuels par le biais d’un programme varié d’expositions, d’activités critiques et éducatives.

Responsabilités

Description des tâches :

● Développement des contenus pédagogiques en français et en anglais, conception d’outils pédagogiques et de ressources en médiation culturelle portant sur les pratiques des artistes exposant au centre (documents informatifs, capsules vidéo ou sonores, entrevues virtuelles avec les artistes, trousses pédagogiques, etc.);
● Développement de contenus et d’activités de recherche en médiation culturelle par le biais de colloques, de rencontres publiques, de publications, etc. ;
● Accueil de publics, préparation et animation de visites interactives, de discussions et d’ateliers créatifs et éducatifs en lien avec le programme d’expositions du centre, notamment dans le cadre des événements culturels des Journées de la Culture et de la Nuit blanche à Montréal;
● Suivi et coordination des différents volets éducatifs du centre auprès de divers partenaires (correspondance, échéanciers, etc.) tels que Les Laboratoires contemporains pour les tout-petits auprès des Centres de la petite enfance (CPE), des garderies et du préscolaire, le programme Artiste à l’école pour les élèves du primaire et du secondaire et les projets spéciaux;
● Rédaction et transmission des demandes de subvention et des rapports auprès des partenaires institutionnels;
● Supervision de stagiaires en médiation culturelle;
● Engagement dans les différentes activités du centre : vernissages, discussions, événements et rencontres du comité éducatif;
● Promotion du programme éducatif public et ses activités dans l’infolettre du centre, dans les différents réseaux sociaux et auprès de la communauté enseignante montréalaise.

Profil recherché :

● Détenir un diplôme universitaire de premier cycle dans une discipline pertinente : arts visuels et médiatiques, enseignement et éducation des arts;
● Deux à trois années d’expériences pertinentes en médiation culturelle;
● Connaissance du milieu de l’art, de l’enseignement, des organismes culturels ou communautaires;
● Intérêt et aisance avec les jeunes publics;
● Rigueur, esprit d’initiative, sens aiguisé des responsabilités;
● Capacité à planifier, à organiser, à s’adapter aux contextes changeants et à travailler aussi bien seul.e qu’en équipe;
● Habilité à entretenir des relations positives et bienveillantes;
● Excellente habileté de communication et capacité de prise de parole en public;
● Capacité à travailler dans un environnement MAC, excellente mâtrise des suites Office (Word, Excel, Outlook), Adobe (Photoshop, Premier), Google et des réseaux sociaux (Instagram, Facebook, etc);
● Bilinguisme français et anglais, tant à l’oral qu’à l’écrit.

Conditions d’emploi :

• Poste permanent (Contrat de travail à durée indéterminée)
• 28 heures par semaine, du mardi au vendredi
• Salaire annuel : 32 000$
Date limite pour postuler : 20 septembre 2022
Entrée en fonction : 4 octobre 2022

Avantages :

• 2 semaines de congé payé à la période des Fêtes
• 4 semaines de vacances payées par année

Lieu de travail

OPTICA, centre d’art contemporain
5445 avenue de Gaspé, local 106
Montréal, Québec H2T 3B2
514 874-1666
www.optica.ca

Travail en présentiel, environnement agréable, une équipe dynamique et un lieu de diffusion reconnu pour ses réalisations en art contemporain sur la scène locale et nationale.

Entrée en fonction : 4 octobre 2022

Nous accordons une grande valeur à la diversité culturelle et encourageons les candidat.e.s à mentionner si elles et ils (iels) sont issu.e.s de l’immigration, membres de minorités visibles ou autochtones.

Les candidat·e·s intéressé·e·s sont prié·e·s de bien vouloir soumettre leur curriculum vitae, accompagné d’une lettre d’intérêt au plus tard le 20 septembre 2022 à 23h59 à l’attention de Marie-Josée Lafortune, directrice générale : mjlafortune@optica.ca

Veuillez SVP inscrire le nom du poste dans le titre de votre courriel.

Nous remercions à l’avance toutes les personnes qui poseront leur candidature. Nous communiquerons toutefois seulement avec celles et ceux qui seront retenu.e.s en entrevue.




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TVTV, Four More Years (image vidéo/video still), 1972. 1/2 vidéo 61/28. Avec l'aimable permission de | Courtesy Electronic Arts Intermix (EAI), New York

Top Value Television (TVTV) Commissaire/Curator: Eli Kerr
du 8 septembre 2022 au 22 octobre 2022
Alternative Convention: Top Value Television's Four More Years

Vernissage le 8 septembre 2022 de 17h à 21h

L'opuscule qui documente l’exposition-à découvrir par le biais de ce LIEN (pdf).

C’est avec plaisir qu’OPTICA, centre d’art contemporain, présente l’exposition Alternative Convention: Top Value Television’s Four More Years [Convention alternative : Four More Years de Top Value Television] organisée par le commissaire canadien Eli Kerr. L’exposition porte sur un seul artéfact vidéographique intitulé Four More Years, une réalisation de Top Value Television (TVTV), un collectif vidéo américain des années 1970. TVTV réunissait des journalistes, des activistes, des artistes et des membres d’autres groupes vidéo comme Raindance Corporation, Videofreex et Ant Farm. Pour ces jeunes gens – la première génération de l’après-guerre à grandir avec la télévision –, de nouveaux outils, comme la caméra portative Portapak de Sony, ouvraient de nouvelles possibilités d’expérimentation riches en potentiel politique et émancipatoire.

TVTV a été formé en 1972 dans le but de produire une couverture télévisuelle alternative des conventions des partis à la fois démocrate et républicain aux États-Unis. Munis de cartes de presse et de leur léger équipement de tournage, les membres de TVTV déployèrent des techniques journalistiques subversives sur les planchers des deux conventions. En changeant la direction de leurs caméras pour interviewer les journalistes des chânes de télévision à propos de leur couverture, TVTV ébranla l’establishment des nouvelles et du reportage télévisuels. Four More Years allait devenir la première bande vidéo d’un demi-pouce, indépendamment produite, à être diffusée à la télévision nationale : ce fut un point tournant dans l’histoire de la vidéo et du journalisme, qui introduisit une ère de production vidéo artisanale et donna naissance à un genre de documentaire expérimental connu sous le nom de «Â Guerilla Television ».

Un demi-siècle plus tard, nous sommes maintenant dans ce futur où plusieurs des aspirations de la Guerilla Television ont été réalisées. Non seulement son style de journalisme citoyen a-t-il réverbéré jusque dans le monde du divertissement et celui de la politique, mais il existe aujourd’hui un accès quasi illimité à la vidéo et aux moyens de participer à la culture visuelle. Cependant, l’héritage de Four More Years de Top Value Television et, de manière plus générale, du mouvement de la Guerilla Television nous rappelle que, malgré la démocratisation de l’accès et l’autonomisation issue des médias sociaux, les structures de pouvoir qui régissent la production et la diffusion des médias peuvent parfois donner l’impression d’être plus centralisées et opaques que jamais.

La présente exposition revisite TVTV et leur bande-phare Four More Years afin de susciter une réflexion sur le passé ainsi que l’avenir de la vidéo décentralisée, de la production médiatique politique et de la politique de la production médiatique. Elle pose les questions qui suivent. Quelles sont les possibilités et les conditions qui s’offrent aux artistes et aux activistes cherchant à changer les structures des médias dans le présent ? La stratégie contre-culturelle consistant à infiltrer le système et à le changer de l’intérieur est-elle encore concevable ? Qu’arrive-t-il une fois que l’alternative est devenue la convention ?

Alternative Convention: Top Value Television’s Four More Years a d’abord été présentée en septembre 2021 à la galerie Justina M. Barnicke de l’Université de Toronto, dans le cadre des exigences pour la mâtrise en arts visuels en études commissariales. Cette deuxième présentation de l’exposition itinérante fait partie d’un projet de recherche commissariale à long terme entrepris par Eli Kerr.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)



Actif entre 1972 et 1979, le groupe vidéo Top Value Television (TVTV) a été à l’avant-garde du mouvement documentaire alternatif connu sous le nom de «Â Guerilla Television ». TVTV a été fondé par Allen Rucker, Michael Shamberg, Megan Williams, Tom Weinberg et Hudson Marquez. Tout au long des années 1970, environ trente autres groupes et personnes des médias allaient participer à des productions de TVTV. Pionnier des caméras Portapak et de la nouvelle technologie vidéo, le groupe a été formé à l’origine pour offrir une couverture alternative aux conventions présidentielles républicaine et démocratique à Miami en 1972. À la suite de l’accueil critique favorable de leurs enregistrements des conventions, TVTV a été réorganisé pour devenir une compagnie de production indépendante qui allait réaliser diverses émissions comme Adland (1974), Gerald Ford’s America (1975), TVTV Goes to the Super Bowl et TVTV Looks at the Oscars (tous deux en 1976).

(né en 1988) Eli Kerr est lauréat du prix du commissaire de moins de 30 ans de la Fondation Hnatyshyn en 2019, qui lui a permis de faire une résidence commissariale à Fogo Island Arts en 2021. En 2020, il a fondé Parc Offsite, un espace d’exposition et un bureau commissarial à Montréal.




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Portrait de Leyla Majeri.
Crédit photo : Edouard Larocque


Leyla Majeri
du 13 septembre 2022 au 30 avril 2023
Récipiendaire de la Résidence Intersections!

Félicitations à Leyla Majeri, lauréate de la Résidence Intersections de recherche, de création et de diffusion, deuxième édition 2022.

Le Conseil des arts de Montréal (CAM), le Centre d’art contemporain OPTICA et l’École des arts visuels et médiatiques (EAVM) de l’UQAM sont heureux d'annoncer que l’artiste Leyla Majeri est la récipiendaire de la Résidence Intersections de recherche, de création et de diffusion, édition 2022.

Le jury de cette année, présidé par Mariza Rosales Argonza, chargée de projets par intérim – diversité culturelle dans les arts du Conseil des arts de Montréal, était composé de Romeo Gongora, professeur à l‘EAVM, Marie-Josée Lafortune, directrice du centre d’art contemporain OPTICA et de la commissaire Ji-Yoon Han.

La Résidence Intersections de recherche, de création et de diffusion récompense des artistes issu.e.s de l’immigration (de première ou de seconde génération), qui sont membres des minorités ethniques ou visibles et diplômé.e.s de la mâtrise à l’EAVM. Les artistes lauréats ont accès, notamment, aux ateliers techniques spécialisés de l’École des arts visuels et médiatiques, à un studio de création ainsi qu’à une résidence de recherche au Centre d’art contemporain OPTICA. Un accompagnement professionnel est aussi offert par les structures partenaires.

Pour plus d'informations sur la Résidence Intersections de recherche, création et diffusion, veuillez consulter le site.



LIENS UTILES

Site web de Leyla Majeri

Étudier à l'ÉAVM

Conseil des arts de Montréal

OPTICA, centre d'art contemporain

Leyla Majeri concentre sa pratique sur l’installation sculpturale et le film d’animation expérimental qu’elle relie aux écologies présentes entre la matière, l’imaginaire et le politique. Avec Harness the Sun (Arprim, Montréal, 2016), elle initie un dialogue entre sa pratique artistique et sa pratique de jardinage pour envisager des manières de faire qui soient ancrées dans l’idée d’engagement, à la fois comme processus artistique et mode de résistance. Depuis Don't Blame Us If We Get Playful (Galerie de l’UQAM, 2018) et Garden Archive - There’s a wasp who penetrates the ladybug (CIRCA, Montréal, 2019), elle poursuit cette exploration où elle conjugue différents langages et territoires de pratique, matérialités, formes de vie et biotopes. Ses recherches en cours puisent dans les approches fictionnelles de l’ethnographie, la biologie spéculative et les formes de connaissances intangibles qu’elle réimagine depuis une parcelle de terre, au milieu d’un champ agricole, où elle a aménagé un potager vivrier, une pharmacopée de plantes médicinales et récemment, y a inclus des végétaux qu’elle incorporera dans son travail.




Leyla Majeri vit à Tiohtià:ke / Mooniyaang / Montréal où elle est née. Son travail a été présenté notamment au centre CIRCA, à la Galerie de l’UQAM, à Arprim, à la Parisian Laundry, à Eastern Bloc, au Paved Arts (Saskatoon) et au centre Est-Nord-Est (Saint-Jean-Port-Joli) où elle a effectué une résidence de recherche en 2017. Au centre d’artistes L’imprimerie, elle revisite actuellement des savoir-faire artisanaux et des procédés organiques qu’elle adaptera à ses installations. En continuité avec cette recherche, elle concevra un jardin de plantes tinctoriales qu’elle annexera au centre à l’été 2022. En 2023, elle présentera, entre autres, une nouvelle exposition au centre Skol. Leyla Majeri est récipiendaire de subventions de projet du Conseil des Arts du Canada et détient une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM.


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Portrait d'Anne St-Louis, 2022. Crédit photo : Véronique Zacharek.

Anne St-Louis
du 4 octobre 2022 au 4 octobre 2022
Bienvenue à Anne-St-Louis!

OPTICA est ravi d'accueillir Anne-St-Louis qui se joint à l’équipe en tant que responsable du programme éducatif public d’OPTICA!

Anne est récemment diplômée d'une mâtrise en muséologie de l'Université de Montréal. Ayant un intérêt marqué pour la médiation et l'expérience des publics, elle oriente ses recherches autour du fonctionnement affectif et de l'immersion psychologique en contexte muséal ainsi que sur le bien-être par l'art et les institutions culturelles. Elle a contribué à la mise sur pied de projets d'accompagnement à la visite pour des publics divers au Musée des beaux-arts de Montréal et elle s'implique auprès d'un projet de recherche de l'Université de Montréal qui porte sur l'immersion au musée et sur les bénéfices éducatifs et sociaux qui en découlent. Chez OPTICA, elle souhaite créer des projets éducatifs inclusifs et pertinents et ouvrir les portes du monde de l'art contemporain au plus grand nombre. Bienvenue à Anne!




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Laura Acosta & Santiago Tavera,The Novels of Elsgüer (Episode 1): When the River Sings Stones it Brings,2021. Installation multimédia : projections vidéo, performance. Dimensions variables. Avec l’aimable permission des artistes. | Multimedia installation, video projections, performance. Variable dimensions. Courtesy of the artists.

Laura Acosta & Santiago Tavera
du 7 octobre 2022 au 20 novembre 2022
Laura Acosta & Santiago Tavera à la Changwon Sculpture Bienniale, Corée du Sud

Laura Acosta et Santiago Tavera présenteront The Novels of Elsgüer (Episode 1): When the River Sings Stones it Brings, 2021, une expérience vidéo virtuelle, dans le cadre de l’exposition en ligne Across Space de la Changwon Sculpture Biennale, en Corée du Sud, du 7 octobre au 20 novembre 2022. Ce projet présente un paysage, fait de textures de peaux et de corps amorphes, séduisant et sensuel tout en étant aussi grotesque et étrange. L’œuvre explore la peau comme un territoire composé de strates d’expériences vécues et de souvenirs accumulés qui en façonnent et transforment continuellement la topographie. Tout comme un paysage naturel, notre peau porte les marques des processus de métissage du colonialisme, de même que celles de récits d’oppression aussi bien que de résilience. Ce projet a été réalisé avec le soutien du Conseil des arts du Canada et d’OPTICA.

L’exposition en ligne Across Space – Sympathetic Vibration (Resonance) fait partie de la Changwon Sculpture Biennale – Channel: Wave-Particle Duality. Le titre de l’exposition porte le message que, quand les gens se rassemblent autour d’objectifs communs, leur pouvoir s’amplifie et joue un rôle clé dans la transformation du monde. Les artistes invité.e.s sont appelé.e.s à rendre l’idée que « nous, les êtres humains, et mère nature sommes tous et toutes entrelacé.e.s ». L’exposition réinterprète la structure de la circulation organique chez les humains et dans la nature du point de vue de la physique quantique, mais en rupture avec la croyance conventionnelle selon laquelle les êtres humains et la nature existeraient séparément.

Site Internet officiel

Site Internet de l'exposition



Santiago Tavera et Laura Acosta (nés en 1988, à Bogota) sont des artistes canado-colombiens établis à Montréal. Dans leur pratique de collaboration, ils se sont forgés une intersection entre l’investigation par Tavera des technologies virtuelles et des environnements immersifs en lien avec le corps, et l’exploration par Acosta de la performance en relation avec des textiles portables. Ils créent ainsi des expériences immersives et des performances élargies dans lesquelles le public interroge sa propre position dans un espace. Leurs projets collaboratifs ont reçu l’appui du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, et ont été présentés au Canada au MAI (Montréal, arts interculturels), à Articule, et à la galerie SUR, de même qu’à l’International Image Festival de Manizales et à l’International Symposium on Electronic Art – ISEA.

Santiago Tavera construit des installations immersives et interactives qui explorent des récits virtuels de dislocation et de perception. Dans son œuvre, les compositions multimédias vidéographiques, les animations 3D, le texte, le son et les matériaux réflexifs évoquent des expériences de processus d’identification et de représentation physiques, numériques et queer. Tavera détient une mâtrise en beaux-arts de l’Université Concordia.

Laura Acosta crée des scènes surréelles qui intègrent le mouvement improvisé, des structures textiles et des éléments multimédias, dans le but d’explorer des thèmes liés à l’identité et au déplacement. Elle détient une mâtrise en beaux-arts (Fibres and Material) de l’Université Concordia, un baccalauréat interdisciplinaire en beaux-arts de l’Université NSCAD et un diplôme supérieur en beaux-arts du Fanshawe College.




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TVTV, Four More Years (image vidéo/video still), 1972. 1/2 vidéo 61/28. Avec l'aimable permission de | Courtesy Electronic Arts Intermix (EAI), New York. Crédit|Credit: Simon Belleau

Eli Kerr et Brandon Poole
du 15 octobre 2022 au 15 octobre 2022
Focused Group: Four More Years

Le samedi 15 octobre à 15 heures, joignez-vous à Eli Kerr et à Brandon Poole pour Focused Group, une projection et une discussion collective, dans le cadre de l’exposition en cours au centre OPTICA : Alternative Convention: Top Value Television’s Four More Years.

Empruntant son nom aux entrevues de groupes spécialisées [focus group] utilisées en recherche marketing et en science politique, Focused Group a pour objectif de réunir des volontaires autour de la projection d’une heure de Four More Years, film réalisé par Top Value Television, suivie d’une discussion ensemble. L’événement part de la prémisse que la dépolitisation et l’apathie politique générale ne peuvent pas être attribuées seulement à un manque de concentration, mais que les contenus médiatiques et les technologies de communication sont tous deux des agents influents qui façonnent la conscience politique actuelle tout comme c’était le cas il y a 50 ans. Dans le contexte de cette projection, nous pourrons discuter des défis auxquels font face les médias indépendants aujourd’hui, l’état de la vidéo comme outil à la fois en art et en journalisme, et comment nous, en tant que groupe, voyons l’avenir de l’art et de la politique, de la politique et des médias.

Les places sont limitées à 24 et les réservations se font sur la base de premier arrivé, premier servi. Réservez à communications@optica.ca.



Brandon Poole (né en 1986) est artiste et mâtre de conférences ; il vit à Montréal. Ayant reçu une formation en journalisme et en philosophie, il a une pratique axée sur la recherche qui s’articule à partir d’entrevues et de travail sur le terrain dans le but d’étudier les histoires entremêlées des médias, de la simulation et de l’image, ainsi que leurs avenirs spéculatifs. Il détient une mâtrise en études visuelles de l’Université de Toronto et un baccalauréat enrichi en beaux-arts avec mention, de l’Université de Victoria. Son travail a été présenté à la Biennale de Toronto, à l’Art Museum de l’Université de Toronto, à la Presentation House (Vancouver, C.-B.) et à la Fifty Fifty Gallery (Victoria, C.-B.). Il exposera en solo à Deluge Contemporary Art (Victoria, C.-B.) à l’automne 2022 et à Dazibao (Montréal) à l’automne 2023.

Eli Kerr (né en 1988) est un commissaire établi à Montréal. Depuis 2014, il produit des expositions à Montréal, souvent dans des contextes indépendants. En 2020, il a ouvert Parc Offsite, un espace d’exposition et un bureau commissarial. Même si son historique d’exposition démontre qu’il a soutenu la pratique d’artistes de manière générale, l’histoire des médias et l’économie politique de la technologique sont des thèmes et des intérêts critiques qu’il privilégie et qui prennent principalement la forme d’expositions collectives thématiques.

Eli a commencé à travailler sur Four More Years de TVTV alors qu’il effectuait une résidence commissariale à l’International Studio and Curatorial Program (ISCP) à New York en 2017. Il a depuis été en résidence commissariale au centre Rupert à Vilnius, en Lituanie (2018), et à Fogo Island Arts (2021). En 2021, il a terminé ses études à l’Université de Toronto dont il détient une mâtrise en études visuelles (commissariat). Son exposition de soutenance Alternative Convention: Top Value Television’s Four More Years a été présentée à l’origine à la galerie Justina M. Barnicke avant son itération à Optica en 2022. En 2023, il sera commissaire en résidence au Hordaland Kunstsenter à Bergen, en Norvège.




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Olivia Whetung, Stand, 2019. Perles de rocaille Miyuki, bois de placage d'essences de bouleau, de cerisier, d'érable et de chêne brûlés, pierres de rivière, ruban de signalisation, 5 panneaux de 60,96 x 243,84 cm. Avec l'aimable permission de l'artiste. | Miyuki seed beads and wood burning on birch, cherry, maple, and oak veneer, river stones, flagging tape. 5 panels each 60,96 x 243, 84 cm. Courtesy of the artist. Crédit photo: SITE Photography.

Olivia Whetung
du 12 novembre 2022 au 17 décembre 2022
Sugarbush Shrapnel, 2019-2020

Présentation publique de l'artiste : 19 novembre 2022 à OPTICA, 15h à 17h, en anglais. Traduction disponible lors de la session de questions et réponses.

Lien de l'événement : ici

L'opuscule qui documente l’exposition -à découvrir par le biais de ce LIEN (pdf).

Dans sa pratique artistique, Olivia Whetung utilise diverses disciplines pour examiner comment la traduction et le transfert des connaissances peuvent se comprendre, comme elle le dit, en tant qu’« actes de/présence indigène active ». Dans une partie importante de sa recherche, l’artiste Mississauga-Nishinaabe a exploré les manières dont le savoir est porté par la langue, la terre et les espaces d’eau. Pour son exposition individuelle au centre d’art contemporain OPTICA, Sugarbush Shrapnel, initialement présentée à la Contemporary Art Gallery, (11 octobre 2019 – 5 janvier 2020), Whetung élargit ces investigations matérielles et conceptuelles pour prendre en compte ses propres liens à l’écosystème complexe de son lieu de résidence à Chemong Lake, en Ontario, en particulier l’importance de la souveraineté alimentaire et la fragilité des relations symbiotiques, à une époque de changements climatiques et de destruction environnementale en accéléré.

Depuis longtemps, les perles occupent une place importante dans la pratique de Whetung, depuis les premières œuvres tissées au métier qui renvoient à ses efforts pour parler couramment l’Anishinaabemowin, à des collaborations en performance avec Jeneen Frei Njootli, une artiste Vuntut Gwitchin, alors que les perles étaient utilisées en tant qu’entités sonores dynamiques. Les œuvres perlées les plus récentes de Whetung incluent de la broderie, une méthode par laquelle les perles sont cousues à l’aiguille et enfilées sur une matière qui devient le support et l’arrière-plan des images. Pour Whetung, le perlage est un dispositif mnémonique. Le savoir est répertorié non seulement dans l’image perlée comme telle, mais dans la technique utilisée par l’artiste – l’acte incarné du perlage –, et encodée dans les matériaux avec lesquels elle travaille. Ainsi, le perlage peut être perçu comme un répertoire d’actions, de témoignages et de reconnaissances. Dans des œuvres comme wabano (2012), qui transcrit les données électroniques d’un chant Nishinaabe en présence matérielle, et tibewh (2018), qui décrit des vues aériennes des écluses de la 43 Trent-Severn Waterway, les sons de mots et la connaissance des littoraux sont portés par les perles sans les révéler complètement. Devant ces œuvres, nous nous trouvons devant une nouvelle traduction : un testament à la manière dont Whetung utilise le langage visuel Nishinaabe à la fois pour retenir et réinscrire du sens.

Pour Sugarbush Shrapnel, Whetung porte son attention sur les habitants végétaux et animaux de ses propres territoires. De sombres prévisions climatiques ont incité l’artiste à imaginer comment nous pourrions nous souvenir des écosystèmes après les avoir altérés à tout jamais. Quelles pratiques de cueillette alimentaire – précisément la pratique Nishinaabe de production de sirop d’érable – seront durables ou pas dans les décennies et siècles à venir ? Comment la dévastation environnementale affectera-t-elle les capacités Nishinaabeg de transmettre leur savoir culturel et la gérance environnementale aux générations futures ? Comment ces altérations affecteront-elles les innombrables êtres non humains dont les besoins d’existence sont inextricablement liés aux nôtres ?

Whetung réfléchit à ces questions dans cette exposition avec de nouvelles et ambitieuses œuvres grand format. Des panneaux ultra-minces en placage d’érable, de bouleau et de cerisier s’élèvent du sol de la galerie jusqu’au plafond comme un bouquet d’arbres. Dans les lignes perlées et pyrogravées les plus dépouillées, dessinées et cousues à la surface du bois presque translucide, Whetung trace les relations fragiles, et souvent indétectables, entre les espèces de la zone forestière où elle habite : le carouge à épaulettes qui abrite son nid dans les champs de riz sauvage sur le bord du lac ; l’écureuil qui, lorsqu’il est affamé à la fin de l’hiver, gratte l’écorce de l’érable pour s’alimenter de sa sève sucrée, signalant que les arbres sont prêts pour la récolte de sève ; le colibri qui boit à même le chèvrefeuille et le féconde en même temps ; les glands du chêne dont se nourrit la dinde sauvage ; et le sabot de la vierge, dont les graines sont soutenues en partie par un champignon qui pousse, invisible, sous le tapis forestier. Comme des scènes à demi retenues qui sont tirées du brouillard de la mémoire, les images de Whetung n’offrent que les rebords les plus dénudés d’une symbiose riche et à l’équilibre délicat déjà dans un processus de changement irrévocable. Le bois lui-même est choisi parmi des arbres indigènes de la région des Grands Lacs, mais son choix d’un placage très usiné témoigne d’une reconnaissance par l’artiste de sa complicité passive avec les industries forestières destructrices.

Tout près, un corpus individuel offre des fragments de nature différente : de petits éclats de pierre, résidus de la chaleur intense du feu requise pour faire bouillir la sève chez la famille Whetung en hiver, sont encastrés dans des cosses perlées. Comme de menues structures, des tombeaux ou des capsules témoins, ces cosses abritent un souvenir précieux. Elles ne nous sont peut-être pas adressées, mais à un futur où le savoir de la cueillette du sirop d’érable sera perdu avec les changements climatiques ; pratique qui, selon ce que suggère Robin Wall Kimmerer dans Braiding Sweetgrass, a d’abord été apprise d’animaux dont l’existence est maintenant menacée. Ensemble, les œuvres de Sugarbush Shrapnel se présentent comme des messages mnémoniques à des futurs perdus et comme des hommages urgents au wenji-bimaadiziyaang, qui signifie en Anishinaabemowin quelque chose comme « d’où nous tirons notre existence et notre vie ».

Auteure : Kimberly Phillips

Traductrice : Colette Tougas

Kimberly Phillips, Olivia Whetung Sugarbush Shrapnel, 11 octobre 2019 au 5 janvier 2020, Contemporary Art Gallery, Alvin Balkind Gallery, Vancouver. Texte curatorial.



COMMUNIQUÉ DE PRESSE(pdf)



Olivia Whetung est membre de la Première Nation Curve Lake et citoyenne de la Nation Nishnaabeg. Son œuvre a fait l’objet d’expositions individuelles à la Gallery 44, Toronto (2018), au Alternator Centre for Contemporary Art, Kelowna (2018), à Artspace, Peterborough (2017) et au 180 Projects, Sault Sainte-Marie. Elle a participé à des duos et des expositions collectives, entre autres à la Queen’s University, Kingston (2019), au Crystal Bridges Museum of American Art, Bentonville, Arkansas (2018-2019), au Textile Museum of Canada, Toronto (2018), à la Art Gallery of Mississauga (2018), à la Carleton University Art Gallery, Ottawa (2017), à Access Gallery, Vancouver (2016), au Western Front, Vancouver (2016), à Axenéo7, Gatineau, à VIVO Media Arts Centre, Vancouver (2016) et à Open Space, Victoria (2014). Elle détient un baccalauréat en beaux-arts avec une mineure en langue Anishinaabemowin de l’Algoma University (2013) et une mâtrise en beaux-arts (arts visuels) de l’University of British Columbia (2016). Elle a reçu le Hartman Award en 2018, le William and Meredith Saunderson Prize for Emerging Artists en 2016, et est lauréate d’une bourse d’études supérieures du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada et d’une Aboriginal Graduate Fellowship. En 2019, elle a reçu le prix Joseph-S.-Stauffer attribué par le Conseil des arts du Canada.

Kimberly Phillips est directrice des SFU Galleries à la Simon Fraser University. Depuis les 15 dernières années, à titre de directrice de galerie, de commissaire et de professeure à partir des territoires non cédés des peuples des Nations xwməθkwÉ™yÌ“ É™m (Musqueam), sḵwx̱wú7mesh (Squamish) and sÉ™lÌ“ilwÉ™taʔɬ/sel̓ílwitulh (Tsleil-Waututh)/Vancouver, BC), elle a travaillé à créer des modes de rencontre significatifs et inattendus entre les artistes contemporain.e.s et leurs publics. Dans sa pratique commissariale, Phillips conserve un intérêt particulier envers le spectral et le résistant, de même que les conditions dans lesquelles les artistes travaillent. Elle a été commissaire de plus de 50 expositions et projets publics, récemment comme conservatrice à la Contemporary Art Gallery (2017-2020) et directrice-conservatrice de l’Access Gallery (2013-2017). Elle a également dirigé plusieurs publications. Phillips détient un doctorat en histoire de l’art de l’University of British Columbia (2007), où elle a été lauréate de la bourse doctorale Izaak Walton Killam.




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Maryam Eizadifard, Fragment-s de silence I, 2020 – 2022. Boîtiers de contreplaqué, dessins à l’encre, dessins et textes sur des feuilles d’acétate transparent, verre coulé, impression jet d’encre. Dimensions variables, Avec l’aimable permission de l’artiste.| Plywood boxes, metal rods, ink drawings, drawings and texts on transparent acetate sheets, cast glass, inkjet print. Variable Dimensions. Courtesy of the artist. Musique / Music: Saku Mantere (composition), George Doxas (enregistrement, mixage et ingénierie / recording, mixing and engineering), Jessica Duranleau (cor français / french horn), Juliette Malgrange (violoncelle / cello), Gabriel Trottier (cor français / french horn), Adrian Vedady (contrebasse / double bass). | Crédit photo : Paul Litherland

Maryam Eizadifard
du 12 novembre 2022 au 17 décembre 2022
Fragment-s de silence I

Discussion publique de l'artiste avec My-Van Dam : 17 décembre 2022 à OPTICA de 15h à 17h (en français).

L'opuscule qui documente l’exposition-à découvrir par le biais de ce LIEN (pdf).

Dans sa pratique, Maryam Eizadifard tente de ressentir les effets qu’ont les espaces sur le corps. Précisément, les endroits où ce dernier n’a aucun repère. Elle est attentive aux empreintes que porte la mémoire du corps et que ces espaces pourraient éveiller. Une odeur, une ambiance familière, la manipulation d’un objet peuvent faire émerger un souvenir enfoui et soudainement, un nouvel environnement devient repère. L’accumulation des différents lieux, vécus par Eizadifard, compose une géographie intérieure dans laquelle ils sont mis en relation grâce à la mémoire et aux fils impressionnistes que tisse celle-ci.

Originaire de l’Iran, l’artiste aurait souhaité documenter entièrement son expérience d’immigration au Canada. Faute d’avoir constitué ces archives, elle tente de reproduire les sentiments d’étrangeté en lien avec ce déplacement et comment ceux-ci affectent le corps. Elle active des expériences performatives en vivant ailleurs quelques mois pour comprendre comment agira ce mouvement ou encore, elle s’isole quelques jours pour ressentir quels effets auront sur elle – et précisément sur sa mémoire – les éléments de la nature. Fragment-s de silence I relate en dessins et en textes les récits de ses rencontres avec l’eau et la terre. Elle poursuivra éventuellement ces courtes retraites avec l’air et le feu.

Lorsqu’elle entre dans la cave d’un vieux moulin situé à Terrebonne, le souvenir du sous-sol de la maison ancestrale de son enfance, où se trouvait un bassin d’eau, refait surface. Une atmosphère semblable se dégage des deux lieux qui n’ont pourtant rien en commun sinon qu’on y retrouve de l’eau en milieu souterrain. Pourtant, des images claires lui reviennent. Elle y reste confinée pendant une semaine, sans contact avec le monde extérieur. Chaque jour, elle s’écrit une lettre. Rédigée en persan et traduite en français, elle y relate les réminiscences de la nuit, entremêlées aux souvenirs de sa jeunesse et à ses pensées qui défilent dans l’isolement.

Le compositeur Saku Mantere s’est inspiré de ces écrits pour concevoir une pièce sonore qui habille l’espace de la galerie et évoque cette suspension du temps propice à une forme d’attention plus aiguisée. Les dessins, créés durant cette semaine recluse du monde, mêlent l’observation de l’environnement souterrain, où l’artiste se trouve, aux sensations (re)vécues grâce au lieu. Ils sont dédoublés, résultant de la superposition d’acétates qui reprennent le motif, de manière à troubler la vision comme si on regardait leur reflet sur l’eau. Eizadifard a fait le même exercice d’isolement dans la forêt. Encore une fois, elle s’est approchée de la nature et a laissé place aux souvenirs que les éléments lui réverbéraient pour créer une série de dessins. Elle y a installé des miroirs et a, une fois de plus, joué avec la multiplication des images afin qu’elles trouvent écho. Des dessins de la forêt et de l’eau ont été également imprimés sur du verre coulé pour maintenir un rapport vaporeux à la mémoire.

Lors de ces expérimentations où tout son corps est engagé dans un rapport intime avec l’espace, le passage du temps est uniquement rythmé par la nature, aucun autre repère n’intervient dans sa perception des journées qui s’écoulent. Cette abstraction brouille le rapport espace-temps et permet peut-être d’habiter plus entièrement et consciemment ce qui nous entoure comme ce qui vit en nous.

Autrice : Catherine Barnabé



COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)

Maryam Eizadifard tient à remercier l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM, le Conseil des arts de Montréal, Catherine Barnabé, Alexandre Bérubé, Lola Dancose, Romeo Gongora, Marie-Josée Lafortune, Anne Thibault, Claude Timmons;

Musique :
Saku Mantere (composition), George Doxas (enregistrement, mixage et ingénierie), Jessica Duranleau (cor français), Juliette Malgrange (violoncelle), Gabriel Trottier (cor français), Adrian Vedady (contrebasse).




Détentrice d’une maiÌ‚trise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2018), Maryam Eizadifard s’intéresse aÌ€ la nature transitoire des lieux et aÌ€ leur impact sur la mémoire et le corps. Fragment-s de silence I s’inscrit aÌ€ la suite de la résidence Intersections de recherche, de création et de diffusion, effectuée par Eizadifard en 2021-2022 au centre d’art contemporain OPTICA et aÌ€ l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM en partenariat avec le Conseil des arts de Montréal.

Maryam Eizadifard fait partie du collectif CODE BLANC composé de My-Van Dam et de Stanley Février, qui utilise les institutions culturelles comme outil de réflexion et de création pour soulever les enjeux d’équité et d’inclusion dans les arts visuels. Les membres s’appuient sur les compétences et les ressources existantes du milieu, dont les musées, les galeries et les centres d’artistes, et appellent les acteurs économiques, culturels et sociaux aÌ€ apporter leurs réflexions sur les enjeux de la diversité culturelle.

La résidence Intersections de recherche, de création et de diffusion, édition 2022, est une initiative de l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec aÌ€ Montréal en partenariat avec le Conseil des arts de Montréal et le centre d’art contemporain OPTICA.

Catherine Barnabé est commissaire, autrice et traductrice indépendante. Son travail a été présenté au Canada, aux États-Unis (New York) et en Europe dans le cadre d’expositions ou de résidences.



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Programme éducatif public, projet : Le langage de l’amitié, avec des élèves de l’école primaire Saint-Arsène (Rosemont - La Petite-Patrie), 2021-2022. Crédit photo: Sandrine Côté.

Médiation jeunesse
du 26 novembre 2022 au 26 novembre 2022
Le projet Le langage de l’amitié présenté lors du congrès 2022 de l’AQESAP

En novembre dernier a eu lieu le congrès annuel de l’Association québécoise des enseignantes et enseignants spécialistes en arts plastiques à l’hôtel Pur à Québec. Professionnel.les du domaine de l’éducation, artistes et commanditaires étaient présent.es pour discuter de différents sujets ayant tous un lien avec la thématique du congrès : les identités dans une perspective d’inclusion et d’enrichissement collectif.

L’artiste Leila Zelli et la médiatrice culturelle Sandrine Côté ont partagé lors de cet événement leurs expériences et leurs réflexions concernant le projet parascolaire Le langage de l’amitié qu’elles ont développé chez OPTICA en 2021 et 2022. L’objectif de la conférence était de réfléchir à la manière dont des projets créatifs menés dans des contextes d’apprentissage alternatifs contribuent au parcours éducatif et à la formation en arts plastiques d’élèves du primaire.

Rappelons que cette initiative artistique et pédagogique impliquait douze élèves de 4e, 5e et 6e année de l’école primaire Saint-Arsène (Rosemont - La Petite-Patrie). Ces jeunes ont exploré les thèmes de l’identité, de l’amitié et des relations interpersonnelles en s’inspirant de l'œuvre vidéographique About Dam & Hofit (2022), réalisée par Leila Zelli, en collaboration avec Gali Blay (Berlin).

Durant 25 semaines, ils.elles ont imaginé des personnages symboliques et ludiques qui les représentaient à partir d’une banque d'images libre de droit des Smithsonian Librairies de Washington. Ils.elles ont exploré différentes techniques d'animation, comme la rotoscopie, le folioscope, l’animation image par image sur fond vert, la création d’environnement numérique, le GIF animé, la narration et le bruitage sonore, le tout accompagné.es de Leila Zelli, de la médiatrice d’OPTICA et d’artistes invité.es. Ils.elles ont aussi pu se familiariser avec aisance et enthousiasme aux applications mobiles Mixerpiece, Stop Motion Studio, Procreate et Flipaclip sur tablette. Ces différentes explorations les ont conduit à réaliser une animation collective mettant en scène, de façon surréaliste, leurs personnages dans des univers numériques éclatés créés à partir de dessins aux pastels et à l’aquarelle et ponctués de textes animés (GIF).

Pour voir la vidéo de la conférence de Leila Zelli et de Sandrine Côté, voici les informations nécessaires :
- Le lien : https://vimeo.com/791350343
- Mot de passe : congresaqesap2022
- Crédits vidéo et audio : Guy Hamelin

“AQESAP”/




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Maryam Eizadifard, Fragment-s de silence I, 2020 – 2022. Boîtiers de contreplaqué, dessins à l’encre, dessins et textes sur des feuilles d’acétate transparent, verre coulé, impression jet d’encre, dimensions variables. Avec l’aimable permission de l’artiste.| Plywood boxes, metal rods, ink drawings, drawings and texts on transparent acetate sheets, cast glass, inkjet print. Variable Dimensions. Courtesy of the artist. Musique / Music: Saku Mantere (composition), George Doxas (enregistrement, mixage et ingénierie / recording, mixing and engineering), Jessica Duranleau (cor français / french horn), Juliette Malgrange (violoncelle / cello), Gabriel Trottier (cor français / french horn), Adrian Vedady (contrebasse / double bass). | Crédit photo : Paul Litherland

Maryam Eizadifard
du 17 décembre 2022 au 17 décembre 2022
Présentation publique de Maryam Eizadifard, récipiendaire de la résidence Intersections, à OPTICA

Dans le but d’approfondir des aspects de la programmation en cours, OPTICA vous convie à la présentation publique de Maryam Eizadifard, récipiendaire 2021 de la résidence Intersections, le samedi 17 décembre 2022 de 15h à 17h.

Lien de l'événement : ici

Nous sommes désolées d'annoncer l'annulation de la participation de My-Van Dam à priori prévue.

La présentation portera sur l'exposition Fragment-s de silence I de Maryam Eizadifard, réalisée à la suite de sa résidence de recherche et de production au centre OPTICA et à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM en partenariat avec le Conseil des arts de Montréal.

Bienvenue à toutes et tous !

La Résidence Intersections de recherche, de création et de diffusion est une initiative de l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal en partenariat avec le Conseil des arts de Montréal et le centre d’art contemporain OPTICA.




Détentrice d’une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2018), Maryam Eizadifard s’intéresse aux notions d’espace et de temps, inhérentes à l’immigration et au déracinement. Elle explore la nature transitoire des lieux et leur impact sur la mémoire et le corps.

Dans le cadre de la résidence Intersections, Eizadifard poursuit sa réflexion sur le mouvement migratoire et le statut d’immigrante, inspirée de ses explorations sur la psychologie du corps en relation avec l’espace et le corps en tant qu’espace habité et perçu comme une géographie. En 2022, elle prenait part aux expositions collectives le ministère avec le collectif CODE BLANC au centre articule, Montréal et le Musée d’art actuel / Département des invisibles (MAADI) au Musée des beaux-arts de Montréal.

Maryam Eizadifard fait partie du collectif CODE BLANC, composé de My-Van Dam et de Stanley Février, qui utilise les institutions culturelles comme outil de réflexion et de création pour soulever les enjeux d’équité et d’inclusion dans les arts visuels. Les membres s’appuient sur les compétences et les ressources existantes du milieu, dont les musées, les galeries et les centres d’artistes, et appellent les acteurs économiques, culturels et sociaux à apporter leurs réflexions sur les enjeux de la diversité culturelle.




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Des policiers à cheval de la ville de Toronto et d’autres à pied confrontent une foule au centre-ville le 4 mai 1992, pour réprimer le vandalisme et le pillage. Photo : John Mahler, The Toronto Star, 4 mai 1992 | Mounted Metro police officers and others on foot confront a crowd downtown on May 4, 1992, to quell vandalism and looting. Photo: John Mahler, The Toronto Star, 4 May 1992

Pamila Matharu
du 21 janvier 2023 au 1 avril 2023
Where Were You in ‘92?

Vernissage, samedi le 21 janvier : 15h à 17h
Visite commentée de l'exposition par Pamila Matharu, 15h à 16h - en anglais

L'opuscule qui documente l’exposition-à découvrir par le biais de ce LIEN (pdf).

Expérimentant avec le son, l’image, les textes trouvés et les actes de contre-archivage d’expériences personnelles et politiques, Where Were You in ‘92? met en relief les archives incarnées que constitue l’héritage révolutionnaire de Fresh Arts, un programme dirigé par des artistes noir.e.s qui est issu de la fureur d’une jeunesse enflammée. Pamila Matharu, une mentorée de Fresh Arts, revient non seulement à ce moment clé, mais aussi à son mentor, Winsom Winsom, dont l’histoire activiste de plus de dix ans à Kingston, en Ontario, est méconnue. Ce projet de recherche s’appuie sur la prémisse que les archives se manifestent dans des corps vivants, des histoires répétées, des conversations inachevées, que déclenchent des événements du passé et qui persistent dans le présent et, surtout, dans des pratiques de guérison issues de liens intergénérationnels. Intéressée par les formes de généalogies féministes qui citent le passé et utilisant l’archive comme forum de reconnaissance, de résilience et d’amour radical, Matharu fait un retour sur l’insurrection menée par les jeunes à Toronto, en 1992, qui a donné lieu à Fresh Arts. Where Were You in ‘92? trace de nouveaux liens dans l’histoire et la géographie, attirant les personnes qui héritent de son legs et soutenant les autres qui en ont mobilisé les forces centrifuges.

Cette exposition a été initialement présentée au Agnes Etherington Art Centre, Kingston, Ontario (30 juillet – 4 décembre 2022).

Auteure : Emelie Chhangur

Traductrice : Colette Tougas

Pamila Matharu et l'équipe d'OPTICA tiennent à remercier Emelie Chhangur, directrice et conservatrice, Nasrin Himada, conservatrice associée, sensibilisation académique et engagement communautaire, Charlotte Gagnier, coordonnatrice des programmes publics, et Leah Cox, coordonnatrice des expositions au Agnes Etherington Art Centre, Kingston. L'artiste souhaite également exprimer sa gratitude envers Winsom Winsom, son mentor.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)

REVUE DE PRESSE

DELGADO, Jérôme, « 'Sédiment' : les archives, outil de survie », Le Devoir, 11 février 2023.

DELGADO, Jérôme, Nicolas Mavrikakis.«Dix expos d'arts visuels à surveiller», Le Devoir, 14 janvier 2023.

Soulignons que Pamila Matharu participe à deux expositions collective à Montréal cette saison :

- Sédiment : les archives comme base fragmentaire, à la Galerie Leonard & Bina Ellen, du 4 février au 1er avril 2023. Incluant Sandra Brewster, Filipa César, Justine A. Chambers, Louis Henderson, Krista Belle Stewart.

Commissaire : Denise Ryner
Vernissage le samedi 4 février, 15h – 17h

Visite commentée de l’exposition par Denise Ryner, le samedi 4 février à 14h, en anglais

- Desire Lines. Des espaces narratifs en déplacement présentée à Artexte jusqu’au 25 mars.

Commissaire : Felicity Tayler
Incluant Luis Jacob, Tomasz Neugebauer, Clive Robertson et Felicity Tayler.



Pamila Matharu est une « settler » [non autochtone], de parents originaires du Pendjab en Inde (ville de Jalandhar et village de Bhanolangha dans le district de Kapurthala), née à Birmingham, au Royaume-Uni, et arrivée au Canada en 1976. Elle vit à Tkarón:to (Toronto) – territoire du Traité no 13 – sur les terres des Mississaugas de la Première Nation de Credit, des Anichinabés, des Haudenosaunee et des Wendats. Elle détient un baccalauréat en arts visuels et un baccalauréat en éducation (beaux-arts) de l’Université York. Abordant l’art contemporain du point de vue de la pédagogie critique et utilisant un prisme féministe interdisciplinaire et intersectionnel, Pamila explore dans son travail une vaste gamme de formes, dont l’installation, la pratique sociale et l’art médiatique expérimental. Sa première exposition, en 2019, intitulée One of These Things Is Not Like the Other, présentée à A Space Gallery (Toronto), a reçu l’OAAG Award for Best Exhibition ainsi que le Homebrew Award du Toronto Images Festival, tous deux en 2019. Son projet INDEX (SOME OF ALL PARTS) a remporté l’Edward Burtynsky Photobook Award du festival CONTACT en 2020. En mai 2023, une monographie sera lancée au Peel Art Museum and Archives (PAMA), à Brampton, en Ontario.

Née à Kingston, en Jamaïque, Winsom Winsom, artiste Ashanti Maroon en multimédia, a immigré au Canada dans les années 1970 et a vécu dans la région de Kingston, en Ontario, de 1974 à 1989. Cofondatrice du Black Women's Collective de Kingston, elle a œuvré de concert avec le bureau du maire sur les questions de racisme et a invité de nombreux militant.e.s noir.e.s à Kingston, notamment Angela Davis, Odetta, Dr Mavis Burke et Lincoln Alexander. Conjointement à sa carrière d'artiste et d'activiste, elle a également une longue histoire comme éducatrice en art. Elle a contribué à l'émergence de plusieurs artistes canadien.ne.s à l’exemple de Pamila Matharu et d'bi.young anitafrika.

Née à Toronto, l’artiste et auteure primée Emelie Chhangur est directrice et conservatrice de l’Agnes Etherington Art Centre. Auparavant, elle a été conservatrice en chef à l’Art Gallery of York University (AGYU), à Toronto, où elle s’est fait connâtre pour sa pratique socialement engagée, ses commandes de collaboration à long terme et sa pratique institutionnelle de « in-reach ». Elle est lauréate du premier OAAG BIPOC Changemaker Award (2019) ainsi que du prix d’excellence pour le commissariat en art contemporain de la Fondation Hnatyshyn (2020).




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Leyla Majeri, Garden Archive : There's a wasp who penetrates the ladybug. Circa Art Actuel, Montréal, 2019.
Crédits photos : Jean-Michael Seminaro / Leyla Majeri


Leyla Majeri
du 16 février 2023 au 16 février 2023
En conversation avec Leyla Majeri, récipiendaire de la résidence Intersections 2022

de 12h45 à 13h45
Université du Québec à Montréal
Pavillon Judith-Jasmin, local J-7130 (situé au 7e étage)
405, rue Sainte-Catherine Est (angle St-Denis) H2L 2C4

L’artiste Leyla Majeri s’intéresse aux notions d’écoféminisme, soit la réactivation de savoir-faire artisanaux et l’ethnobotanique, à travers une pratique installative, sculpturale et filmique expérimentale. Au cours de cette conversation, elle fera part de sa démarche artistique et de la recherche qu’elle a réalisée pendant sa résidence au centre OPTICA. Elle s’entretiendra aussi sur sa production effectuée dans les ateliers de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM.

La discussion sera animée par Romeo Gongora, professeur à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM, et Marie-Josée Lafortune, directrice du Centre d’art contemporain OPTICA. Une période de questions suivra sa présentation avec le public.

Venez en grand nombre!

Programme de résidence artistique Intersections : La résidence Intersections de recherche, de création et de diffusion récompense des artistes émergent.es, issu.e.s de l’immigration (de première ou de seconde génération), qui sont membres des minorités ethniques ou visibles et diplômé.e.s de la mâtrise à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Ce nouveau programme vise à offrir un soutien aux artistes de la diversité en leur donnant accès à un accompagnement professionnel, complémentaire à leur formation universitaire dans le milieu artistique montréalais. Pour de plus amples informations, consulter le site.



La résidence Intersections est une initiative conjointe du Conseil des arts de Montréal, du Centre d’art contemporain OPTICA et de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM.



Titulaire d'une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Leyla Majeri concentre sa pratique sur l’installation sculpturale et le film d’animation expérimental qu’elle relie aux écologies présentes entre la matière, l’imaginaire et le politique. Avec Harness the Sun (Arprim, Montréal, 2016), elle initie un dialogue entre sa pratique artistique et sa pratique de jardinage pour envisager des manières de faire qui soient ancrées dans l’idée d’engagement, à la fois comme processus artistique et mode de résistance. Depuis Don't Blame Us If We Get Playful (Galerie de l’UQAM, 2018) et Garden Archive - There’s a wasp who penetrates the ladybug (CIRCA, Montréal, 2019), elle poursuit cette exploration où elle conjugue différents langages et territoires de pratique, matérialités, formes de vie et biotopes. Ses recherches en cours puisent dans les approches fictionnelles de l’ethnographie, la biologie spéculative et les formes de connaissances intangibles qu’elle réimagine depuis une parcelle de terre, au milieu d’un champ agricole, où elle a aménagé un potager vivrier, une pharmacopée de plantes médicinales et récemment, y a inclus des végétaux qu’elle incorporera dans son travail.

Outre ces réalisations, mentionnons les expositions à la Parisian Laundry, à Eastern Bloc, au Paved Arts / Sounds Like (Saskatoon) en 2016 et prochainement, au centre Skol, en 2023. Leyla Majeri est récipiendaire de subventions de projet du Conseil des Arts du Canada et d’une résidence de recherche au centre Est-Nord-Est (Saint-Jean-Port-Joli, 2017). Leyla Majeri vit à Tiohtià:ke / Mooniyaang / Montréal où elle est née.

Site web de Leyla Majeri.





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Visuel de l'activité de collage inspirée de la pratique de Pamila Matharu, février 2023. Crédit photo : Anne St-Louis. Visual of the collage activity inspired by the art practice of Pamila Matharu, February 2023. Photo Credit: Anne St-Louis.

Pamila Matharu
du 25 février 2023 au 25 février 2023
Nuit blanche 2023 : Venez décorer un carnet de notes personnel chez OPTICA!

À l’occasion de la Nuit blanche 2023, OPTICA invite le grand public à une nuit de découvertes et d’expérimentations artistiques s’inspirant de la pratique de Pamila Matharu et de son exposition Where were you in ‘92?. Les participants et participantes de tous les âges sont invité.es à visiter les espaces d’exposition et à prendre part à un atelier de collage, durant lequel ils.elles pourront décorer la page couverture d’un carnet de notes, le tout en sirotant une bonne boisson chaude, accompagnée de biscuits.

OPTICA tiendra deux ateliers : un premier destiné aux jeunes enfants et leur famille, et un second pour un plus large public. Le centre proposera également au cours de la soirée une courte présentation de la pratique de l’artiste ainsi qu’une visite commentée de l’exposition pour les intéressé.es. Les portes des salles d’exposition seront ouvertes au public durant toute la soirée pour ceux et celles qui aimeraient visiter de manière autonome.

Dans une ambiance chaleureuse et décontractée, l’activité proposée se veut une manière d’archiver sa pensée, d’utiliser ses sens, de se détendre, de s’amuser, de découvrir, de déconnecter du quotidien, de développer son intuition, sa créativité et de développer aussi une meilleure connaissance de soi-même et/ou d’un sujet.

À noter que la visite de l’exposition et la participation à l’atelier sont gratuites. Au plaisir de vous y voir en grand nombre!

Voici un horaire plus détaillé de la soirée :
- 19h00 à 00h00 : Visite libre des espaces l’exposition
- 19h00 à 20h30 : Atelier de collage destiné aux familles et à leurs jeunes enfants
- 20h30 à 21h00 : Visite commentée de l’exposition animée par la médiatrice du centre
- 21h00 à 00h00: Atelier de collage destiné au grand public

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Anouk Verviers, Tu m'as donné ton pot à bines (lettre à ma grand-mère). Vue d'exposition à Deptford X (Londres, UK), 2022. Installation vidéo. Structure de contreplaqué, pots en argile crue, projection sur bois. Vidéo 4K et son pour écouteurs. Avec l'aimable permission de l'artiste. | Exhibition view at Deptford X (London, UK), 2022. Video installation. Plywood structure, raw clay pots, projection on wood. 4K video and sound for headphones. Crédit photo : Anouk Verviers. Courtesy of the artist.

Anouk Verviers
du 22 avril 2023 au 17 juin 2023
Qu'est-ce qu'on peut construire sur un sol en mouvance

EN CONVERSATION le 29 avril de 15h00 à 16h00, Anouk VERVIERS avec Didier MORELLI à OPTICA.

Lien de l'événement : ici

Qu'est-ce qu'on peut construire sur un sol en mouvance enchevêtre plusieurs récits appartenant à une même histoire. D’abord, celui d’un pot à bines en céramique offert à l’artiste par sa grand-mère qui accompagne une réflexion sur le sens à donner à des projets collectifs à travers les générations. Ensuite, celui de l’industrialisation de la production du beurre sur le territoire que nous appelons Canada, passant d’une production domestique majoritairement réalisée par des femmes jusqu’au XIXe siècle à une production massive au XXe siècle. Puis, étroitement lié à ce dernier, celui des relations commerciales entre le Canada et le Royaume-Uni sur une trame de fond coloniale, envisageant les produits de l’agriculture canadienne selon une logique lucrative érodant une économie de subsistance. L’exposition fouille les rouages d’un « système économique qui nous divise » en traversant les strates temporelles et les articulations d’une même histoire de dépossession. En croisant différentes perspectives sur les rapports au territoire et les relations qui s’y instituent, elle travaille une série de tensions dans lesquelles nous devons apprendre à vivre.

répétition | transformation

Inscrire des mots dans la matière, performer la malléabilité, raconter avec les gestes, se recueillir, construire, déconstruire, reconstruire, sans que rien ne soit définitif, en quête de transformation, de réparation. Les formes, les gestes et les récits qui s’entrecroisent dans l’espace d’exposition travaillent le pouvoir transformateur de la répétition. Ils incarnent la possibilité d’articuler autrement nos rapports à l’histoire, aux constructions identitaires et au territoire en inscrivant les récits à même la présence d’un corps qui pense : celui de l’artiste. Des formes architecturales encadrent l’espace en même temps qu’elles trouvent de nouveaux prolongements dans leurs réagencements disloqués. Elles évoquent le Pavillon canadien de l’Exposition coloniale de 1886, à Londres, qui était recouvert de bocaux contenant « les fruits de l’agriculture canadienne ». Ici, les présentoirs soutiennent des répliques faites de cire, de terre et de torchis, puissantes et précaires par leurs propriétés dégradables. Des objets dont l’artiste révèle les gestes de fabrication artisanale – pots, briques, modules octogonaux, cape – invitent à reconnaitre aussi bien qu’à réinterpréter les histoires qui les traversent.

subjectivité | dépossession

La substance narrative de ce projet trouve aussi un ancrage dans les expériences individuelles de personnes rencontrées en Haute-Yamaska, dans le cadre d’une résidence au 3e impérial menée entre 2020 et 2022, ainsi que dans une réflexion que l’artiste tisse avec sa propre histoire. Cette narratrice qui confie « j’ai fini par avoir peur des projets collectifs » investigue sur les défis rencontrés par les personnes qui sont à l’origine, mènent ou maintiennent des initiatives collectives. Son projet tente d’embrasser la complexité des formes d’oppression coloniales à partir d’une expérience intime de l’histoire récente. Il jette des ponts entre les modes de vie actuels et la mécanique d’une pensée extractive, qui reproduit des oppressions à l’endroit même des personnes complices de sa reproduction. Toutefois, ces rencontres ne sont pas rendues visibles ou explicites. Peu de traces des conversations se retrouvent directement dans les œuvres et celles-ci prennent plutôt la forme d’une mémoire en train de se faire. L’artiste assume sa réécriture subjective d’une expérience partagée, exprimée dans un espace autre dont il s’agit simultanément de mettre en jeu les codes et les dynamiques d’exclusion. Elle refuse ainsi d’objectifier les subjectivités ou d’en extraire un matériau artistique. Son dispositif narratif évite d’exposer celles et ceux qui ont échangé avec elle dans un espace social qui n’était pas celui de la galerie et dans une relation réciproque qui n’était pas destinée à devenir publique. Elle choisit donc d’y accueillir elle-même les regards et d’habiter l’histoire à partir de sa propre présence.

épuisement | soin

La matérialité du corps est le socle de ce projet : son travail comme forme d’engagement, son épuisement comme forme de dépossession. La réciprocité, la subsistance, la performativité et le pouvoir s’y enchevêtrent pour célébrer et faire le deuil des parties du monde tel qu’on le croit.

Autrice : Véronique Leblanc

L’artiste reconnât que ses recherches ont été conduites sur les territoires des nations W8banaki et Huron-Wendat, qui n’ont jamais été cédés. Elle reconnât que la structure coloniale, bien qu’elle ait participé et participe à l’oppression des femmes, a surtout mené à l’oppression systémique des Premières Nations, par un système toujours en place à ce jour.

Anouk Verviers tient à remercier Véronique Leblanc, Didier Morelli, Louis-Charles Cloutier, Évelyne Gévry, Julie Gavillet, Youssef Fahem, Caroline Gosselin, Sylvie Tourangeau, Noémie Fortin, ainsi que les équipes du 3e Impérial, Centre d’essai en art actuel et d’OPTICA, Centre d’art contemporain. Elle remercie également le Conseil des arts et des lettres du Québec pour son soutien.



COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)



En s’inscrivant dans différentes communautés, Anouk Verviers élabore des projets collaboratifs sur le long terme qui sont à l’origine de conversations performatives et par l’entremise desquelles, elle aborde des enjeux communs. L’artiste conçoit sa pratique comme une entité bicéphale : une tête dans l’espace social par la mise en place de projets d’art collaboratifs et de recherche socialement engagés et une tête dans le monde de l’art par la réalisation d’œuvres et d’expositions interdisciplinaires. Verviers est actuellement candidate à la mâtrise en Fine Art (MFA) au Goldsmiths College à Londres, R-U (2021-2023) et détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2017), situé sur le territoire non-cédé de Tiohtià:ke / Mooniyang.

Elle a participé à plusieurs expositions au Canada, en Suisse et au Royaume-Uni : en solo, notamment à OPTICA (2023, Montréal), Vaste et Vague (2023, Carleton) et Regart (2019, Lévis); en groupe, à Future_After (2022, Londres, R-U) et Dogo Residenz (2019, Lichtensteig, Suisse). Elle a pris part à des résidences d’artistes avec CCE@HGAED (2022, Londres, R-U), Dogo Residenz (2019, Lichtensteig, Suisse) ainsi qu’à des projets avec les communautés gravitant autour des centres d’artistes le 3e Impérial (2021, Granby) et Dare Dare (2016, Montréal).

En tant que chercheure, Verviers est membre praticienne du Centre de recherche en innovation et transformation sociale (CRITS), Université St-Paul à Ottawa (territoire non-cédé de Odawa). Elle a également publié dans le Research in Arts and Education Journal (2022) de l'université Aalto, Espoo, en Finlande.

Véronique Leblanc est commissaire, autrice et enseignante. Elle envisage le commissariat, l’écriture et les aventures pédagogiques dans lesquelles elle s’implique comme des occasions d’apprentissage partagées. Ses travaux portent actuellement sur l’imaginaire du commun en art actuel.




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Racquel Rowe, Making Sweet Bread with Gran, 2020. Détail. Vidéo, 11 min. 32 s. Avec l'aimable permission de l'artiste. | Detail. Video, 11 min. 32 sec. Courtesy of the artist.

Racquel Rowe
du 22 avril 2023 au 17 juin 2023
The Chicken Is Just Dead First

Vernissage : 22 avril de 15h à 17h, en présence de l'artiste. Visite commentée de l'exposition par l'artiste, en anglais, le 22 avril, de 15h à 16h

C’est une question centenaire : qu’est-ce qui vient en premier, l’œuf ou la poule? L’on peut jouer l’avocat du diable et trouver les arguments pour justifier les deux cas, ou faire comme l’artiste interdisciplinaire Racquel Rowe et s’obliger à y passer un long moment, à enquêter et à contextualiser pourquoi cette question nous habite en premier lieu. Car pourquoi cette question nous intéresse-t-elle et nous intéressera-t-elle toujours? Originaire de la Barbade et vivant présentement à Waterloo en Ontario, Rowe travaille à partir d’une multitude de disciplines, particulièrement la vidéo, la performance, et l’installation. Fortement influencée par son éducation familiale et ses origines barbadiennes, les œuvres de l’exposition The Chicken Is Just Dead First portent sur les cultures matrilinéaires, ainsi que sur les différences et les similitudes entre les différentes expériences des noir.e.s issu.e.s de la diaspora.

Les performances de Racquel Rowe, lorsqu’elles sont réalisées au Canada, sont accomplies en solitaire et consistent à répéter un geste familier. Dans la galerie, on la voit laver du riz, un geste appris et hérité de sa mère. Rendant hommage aux matriarches dans sa famille, l’idée d’avoir une relation aussi intime avec le riz lui vient aussi de ses recherches sur son histoire dans les caraïbes. Diplômée en droit, en histoire et en anglais du Barbados Community College, ses lectures sur la nourriture, l’identité et leur contexte en sol caribéen sont des moteurs importants dans la constitution de sa pratique artistique, et l’enracinent dans son identité culturelle. Son intimité avec le riz va jusqu’à la voir nue, ensevelie, voulant vivre une expérience corporelle, similaire à la pratique de Carlos Martiel, une de ses influences, qui utilise son propre corps, souvent nu dans ses performances. En fait, elle voulait spécifiquement vivre un état où il n’y avait aucune barrière entre elle et la nourriture, sur une longue durée. À l’époque de la création de ses performances, sa nudité n’était pas un outil politique comme pour Martiel, qui soumet son corps à des supplices physiques pour explorer des enjeux de racisme, de colonialisme et de genre; Rowe souhaitait donner libre cours à son corps et à ses envies. Se dénuder est aussi sa propre rébellion, un clin d’œil aux influences des rébellions dans l’histoire caribéenne qu’elle a lue et apprise dans ses recherches; lorsqu’elle retourne à la Barbade durant la pandémie, elle ne peut plus, en effet, faire le même genre de performance, au contact d’une société patriarcale et religieuse.

Ce retour à la maison l’oblige à travailler différemment : elle commence à documenter et à constituer une archive familiale. Elle avoue avec candeur que son travail a quelque chose d’égoïste et qu’elle aurait créé et présenté ses archives même si elle n’avait aucun public. Apprendre de sa grand-mère était la motivation derrière ses plus récentes œuvres; son amour / obsession pour la nourriture a toujours eu une place prenante dans sa pratique, surtout depuis son arrivée au Canada, où elle ne pouvait pas toujours reproduire les goûts et les odeurs de la maison, à cause de la spécificité et de la provenance de certains ingrédients locaux. Rowe présente donc des vidéos de sa mère et de sa grand-mère, « performant » et transmettant des recettes de son enfance telle la tourte au macaroni ou le riz au poisson salé. Ces moments d’aller-retour, d’inscription et de traduction entre sa culture caribéenne et sa vie comme nouvelle arrivée au Canada sont similaires à l’expérience décrite par la protagoniste du livre Frying Plantain de Zalika Reid-Benton qui raconte la vie d’une canadienne de première génération d’origine jamaïquaine. The Chicken Is Just Dead First est un euphémisme qu’elle emprunte à cette série de nouvelles et qui synthétise ses quêtes et ses recherches. Avec aplomb, elle nous répond qu’en réalité, la poule, elle est juste morte avant.

auteure : eunice bélidor

Cette exposition a été présentée à l'origine à la galerie d'art de l'Université de Waterloo, Ontario (du 15 avril au 1er mai 2021).

Racquel Rowe souhaite remercier Ed Video Media Arts Center pour leur soutien à sa pratique, ses collaborateurs, à savoir sa mère et sa grand-mère, pour leur amour indéfectible, et le programme de mâtrise en arts visuels de l’université de Waterloo pour tous les encouragements prodigués tout au long de l’élaboration de ce corpus d‘œuvres.



COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)



Racquel Rowe est une artiste interdisciplinaire de l’île de la Barbade résidant présentement au Canada. Elle est titulaire d'une mâtrise en beaux-arts de l'Université de Waterloo et d'un baccalauréat en histoire et en art studio de l'Université de Guelph. Sa pratique est continuellement influencée par divers aspects de l’histoire, par les structures familiales matrilinéaires, par les communautés de la diaspora et par son éducation à la Barbade. Prenant la forme de performances, de vidéos, d’œuvres in situ et d’installations, son travail a été amplement diffusé en Ontario.

Explorant la notion de visibilité compulsive et de subversion des idéologies dominantes, Rowe englobe dans sa pratique les différences et les similitudes entre diverses expériences au sein de la diaspora noire. Son engagement dans des échanges critiques sur les notions de race, de migration et de colonialisme augmente sa capacité de comprendre les représentations coloniales et de s’en libérer. La pratique de Rowe est grandement influencée par ce qui l’entoure ; par exemple, la vie à la Barbade pendant de longues périodes lui permet d’expérimenter de nouveaux environnements, d’effectuer des recherches et de se produire dans des structures familiales et communautaires.

Des expositions individuelles lui ont été consacrées au Scarborough Museum, Toronto, Ontario (2022), à la Struts Gallery, Sackville, Nouveau-Brunswick (2022), et à la Galerie d’art de l’Université de Waterloo, Waterloo, Ontario (2021). Récemment, elle a participé à des expositions collectives, notamment aux Cambridge Art Galleries, Cambridge, Ontario (2021) ainsi qu’aux festivals InterAccess Vector, Toronto, Ontario (2021) et Lumen, Waterloo, Ontario (2020). Elle est lauréate du Sylvia Knight Award in Fine Arts en 2021, décerné par l’Université de Waterloo.

Née à Montréal, eunice bélidor est commissaire, autrice et chercheure. Elle est professeure adjointe affiliée au Département d’histoire de l’art de l’Université Concordia. Sa pratique actuelle porte sur le questionnement comme méthode, sur l’écriture épistolaire comme créatrice d’autothéorie et son intersection avec le soin, le féminisme et les enjeux raciaux. Elle a organisé plusieurs expositions au Canada et en Europe et ses écrits ont été publiés dans Esse, Canadian Art, Hyperallergic, le Journal of Curatorial Studies, Invitation, InCirculation et ESPACE. eunice bélidor est la récipiendaire du Prix Fondation Hnatyshyn – Groupe Banque TD du commissaire émergent en art canadien contemporain (2018). Elle a travaillé à articule, à la galerie FOFA de l’Université Concordia (Montréal) et au Musée des beaux-arts de Montréal.




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Anouk Verviers, documentaion. Briques de terre crue compressées (terre et terra cotta), caisses de bois faites à la main (bois recyclé), terre au sol, 2022. Crédit photo : Anouk Verviers. | Compressed raw clay bricks (earth and terra cotta), handmade wooden crates (recycled wood), ground soil.

Anouk Verviers
du 27 avril 2023 au 30 avril 2023
Reprise du programme Artiste à l’école avec Anouk Verviers!

OPTICA est heureux d’annoncer le retour d’Artiste à l’école, un programme qui permet à des élèves du primaire de découvrir des œuvres d’art contemporain en compagnie de la médiatrice du centre et d’un.e artiste de la programmation. À la fin du mois d’avril, une classe d’accueil de 4e, 5e et 6e année de l’école Iona à Montréal prendra part à deux ateliers en lien avec l’exposition Qu’est-ce qu’on peut construire sur un sol en mouvance, d’Anouk Verviers.

L’approche d’Artiste à l’école se décline en deux étapes: une visite de l’exposition chez OPTICA, où les élèves pourront entrer directement en contact avec le centre d’art, l’artiste et ses oeuvres, ainsi qu’un atelier créatif en classe, où ils et elles pourront explorer la matière et approfondir leurs réflexions en mettant la main à la pâte pour réaliser une œuvre inspirée de la pratique de l’artiste, soit une petite brique en argile, qui deviendra par la suite un souvenir de l’activité, un symbole de l’expérience vécue.

Dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante, cette activité offrira inévitablement une rencontre privilégiée entre les jeunes, l’artiste et ses œuvres. Ce sera aussi une belle occasion d’échanges et de partages d’expériences, d’idées et de connaissances. Adaptés aux besoins des groupes scolaires d’accueil, la visite et l’atelier contribueront sans doute au développement des capacités d’expression des élèves.



En s’inscrivant dans différentes communautés, Anouk Verviers élabore des projets collaboratifs sur le long terme qui sont à l’origine de conversations performatives et par l’entremise desquelles, elle aborde des enjeux communs. L’artiste conçoit sa pratique comme une entité bicéphale : une tête dans l’espace social par la mise en place de projets d’art collaboratifs et de recherche socialement engagés et une tête dans le monde de l’art par la réalisation d’œuvres et d’expositions interdisciplinaires. Verviers est actuellement candidate à la mâtrise en Fine Art (MFA) au Goldsmiths College à Londres, R-U (2021-2023) et détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2017), situé sur le territoire non-cédé de Tiohtià:ke / Mooniyang.

Elle a participé à plusieurs expositions au Canada, en Suisse et au Royaume-Uni : en solo, notamment à OPTICA (2023, Montréal), Vaste et Vague (2023, Carleton) et Regart (2019, Lévis); en groupe, à Future_After (2022, Londres, R-U) et Dogo Residenz (2019, Lichtensteig, Suisse). Elle a pris part à des résidences d’artistes avec CCE@HGAED (2022, Londres, R-U), Dogo Residenz (2019, Lichtensteig, Suisse) ainsi qu’à des projets avec les communautés gravitant autour des centres d’artistes le 3e Impérial (2021, Granby) et Dare Dare (2016, Montréal).

En tant que chercheure, Verviers est membre praticienne du Centre de recherche en innovation et transformation sociale (CRITS), Université St-Paul à Ottawa (territoire non-cédé de Odawa). Elle a également publié dans le Research in Arts and Education Journal (2022) de l'université Aalto, Espoo, en Finlande.




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Leyla Majeri, Sans titre, 2023, crédit photo: Édouard Larocque. Avec l’aimable permission de l’artiste.| Courtesy of the artist.

Appel de candidatures. Résidence Intersections de recherche, création et production
Date limite de dépôt : 5 octobre 2023

du 11 août 2023 au 5 octobre 2023
Intersections - Résidence de recherche, création et production 2023-2024

Le Conseil des arts de Montréal (CAM), le Centre d’art contemporain OPTICA et l’École des arts visuels et médiatiques (EAVM) de l’UQAM lancent un appel de candidatures pour les artistes issu.e.s de l’immigration (de première ou de seconde génération) qui sont membres des minorités ethniques ou visibles**. Les candidat.e.s éligibles sont diplômé.e.s de la mâtrise à l’EAVM.

Ce partenariat vise à offrir un soutien de recherche, de création et de production à un.e artiste en lui donnant accès à un accompagnement professionnel, complémentaire à sa formation universitaire dans le milieu artistique montréalais.

Ce projet prend la forme d’une résidence en vue de la réalisation d’une œuvre qui entre en dialogue avec des archives (fonds documentaire du centre d’art contemporain OPTICA ou autre, en fonction de la recherche de l’artiste). À la fin de la résidence, OPTICA présentera une exposition de l’artiste sélectionné.e. Le lauréat ou la lauréate tiendra aussi une présentation publique sur sa pratique artistique au centre. Un accompagnement par l’EAVM et OPTICA sera fourni dans le cadre du projet d’une durée d’un an.

Conditions d'admissibilité
- être un.e artiste issu.e. de l’immigration (de première ou de seconde génération) membre des minorités ethniques ou visibles**;
- être un.e artiste professionnel.le** en arts visuels;
- être diplômé du programme de mâtrise à l’EAVM;
- être citoyen.ne canadien.ne ou résident.e permanent.e du Canada à la date de dépôt de la demande;
- être domicilié.e sur le territoire de l’île de Montréal depuis au moins un an;
- être disponible pour toutes les activités incluses dans le cadre du projet.

Soutien offert
- trois mois de résidence de recherche à l’hiver 2024 (janvier – mars) au centre d’art contemporain OPTICA incluant un espace de travail et un accès aux équipements de bureau, aux archives et à la documentation;
- un studio pour la création et la production, ainsi qu’un accès aux ateliers techniques spécialisés de l'EAVM, sous toute réserve, pour une durée de 8 mois;
- un accompagnement professionnel totalisant 60 heures par OPTICA (30h) et l’EAVM (30h);
- une subvention de recherche (max. 1500$);
- un cachet de production (3,000$), d’exposition (2,240$) et de présentation publique (125$);
- une plage d’exposition ou de diffusion du projet final dans la programmation d’OPTICA et une présentation publique au cours de l’année 2024.

Veuillez noter que nous ne prenons pas en charge les frais d’hébergement ou de transport. Le calendrier et les conditions de travail peuvent être modifiés en fonction des disponibilités financières des partenaires.

Dossier de candidature
- une lettre de motivation décrivant le projet de recherche proposé, les objectifs prévus, l’échéancier pour les trois mois de la résidence et sa pertinence pour la démarche artistique (max. 400 mots);
- une démarche artistique (max. 500 mots);
- un curriculum vitae (max. 3 pages);
- 10 images maximum au format JPG d'un poids maximal de 1Mo par image et/ou extraits vidéo et audio (5 minutes maximum, par hyperliens) avec une liste descriptive des images et/ou des extraits audiovisuels.

Le dossier de candidature doit être soumis dans un seul document PDF (taille maximale du fichier de 15 Mo) et envoyé au plus tard le 5 octobre 2023 à minuit à l’adresse courriel :intersections@uqam.ca

Seuls les documents exigés seront transmis aux membres du comité d'évaluation. Il n'y aura pas de commentaires du jury.

Pour plus de renseignements, vous êtes invité.e à contacter : intersections@uqam.ca

** Pour plus d’information sur les termes utilisés, consulter le Glossaire du Conseil des arts de Montréal:
https://www.artsmontreal.org/glossaire/






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Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, The Pond, 2022.
Image animée en 3D, feedback vidéo | 3D animated graphics, video feedback © Bianca Shonee Arroyo-Kreimes

MOMENTA Biennale de l'image; Commissaire | Curator: Ji-Yoon Han
du 8 septembre 2023 au 21 octobre 2023
MOMENTA x OPTICA | Mascarades. L’attrait de la métamorphose; Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, Mirages sur l’étang

Vernissage : vendredi le 8 septembre 2023 - 17h à 22h
Présentation publique et visite guidée de l'exposition par Bianca Shonee Arroyo-Kreimes : 14 octore 2023 à 15h.

OPTICA est fier de participer à la 18e édition de MOMENTA Biennale de l’image intitulée Mascarades. L’attrait de la métamorphose, commissariée par Ji-Yoon Han. OPTICA présente les expositions individuelles des artistes Bianca Shonee Arroyo-Kreimes et Lindsay Katsitsakatste Delaronde.

Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal – Du 8 septembre au 21 octobre 2023, OPTICA présente les expositions individuelles des artistes Bianca Shonee Arroyo-Kreimes et Lindsay Katsitsakatste Delaronde, dont les œuvres activent des processus de transformation, de mimétisme et de mutation à travers le vivant.

Alors que les individus sont sans cesse fichés, formatés, figés dans du même et de l’identique, comment pouvons-nous mettre en mouvement nos manières de comprendre les identités et les différences? Ces questionnements sont autant de terrains d’exploration et de pistes de réflexion autour du thème de la Biennale et des œuvres de ses artistes.

Bianca Shonee Arroyo-Kreimes interroge les relations ambivalentes entre l’humain et le monde naturel dans un contexte de ravage écologique. En construisant des univers virtuels peuplés d’êtres hybrides inspirés de la faune et de la flore réelles, notamment celles de la forêt tropicale de son Costa Rica natal, ses œuvres en animation 3D simulent une nature opulente qui évolue en miroir de l’humanité. La technologie numérique s’apparente elle-même à un organisme composé de multiples couches d’images superposées et reliées entre elles, offrant de possibles rebranchements avec notre environnement dévasté.

Avec l’installation multimédia The Pond, Arroyo-Kreimes investit la forme du diorama, dispositif de mise en scène du vivant que l’on retrouve dans les musées d’histoire naturelle. Des animaux imaginaires vibrent et pulsent dans des écrans-enclos, immergés dans un décor aqueux aux reflets de nacre. Certes captifs, ils naviguent et se métamorphosent aÌ€ travers des boucles de rétroaction, qui convertissent les signaux numériques en signaux analogiques, pour les encoder aÌ€ nouveau en format numérique. Nous voilà nous-mêmes pris·es au milieu de ce refuge fantasmagorique, coexistant par moments avec des papillons, millepattes et autres salamandres de chimère. Qui dès lors est l’objet du spectacle?

L'exposition est présentée dans le cadre de MOMENTA Biennale de l’image et produite en partenariat avec OPTICA. Cette artiste est soutenue par le programme MOMENTA x RBC Fondation.

Animation 3D : Bianca Shonee Arroyo-Kreimes
Son : Philippe Lambert
Développement en réalité augmentée : Teo Zamudio, Milo Reinhardt

MOMENTA Créatif
La Biennale inclut le programme MOMENTA Créatif, qui comprend une série d’activités éducatives, d’ateliers créatifs et de visites guidées. Chacune de ces activités est gratuite et élaborée en relation avec le thème de la Biennale pour les groupes, les familles et les individus. Conçues dans un souci d’inclusion et de représentativité, les activités traduisent notre désir d’innover en matière de médiation culturelle.

L'atelier Les êtres invisibles, destiné aux groupes du préscolaire et du primaire explore les pratiques artistiques de deux artistes : Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, dont l’expositon est présentée à OPTICA, et Bianca Baldi, qui expose à Diagonale. Conduite par l’équipe de MOMENTA, en collaboration avec OPTICA Jeunesse, l’activité comprend une visite interactive des deux expositions ainsi qu’un moment de création qui se tiendra à OPTICA.

Réservations écoles primaires :
mediation@momentabiennale.com

Réservations CPE, garderies et groupes du préscolaire :
mediationoptica@gmail.com
Gratuit

MOMENTA Balado
Dans le contexte du tout premier balado de MOMENTA, Lindsay Katsitsakatste Delaronde prendra part à une conversation sur son travail avec l'artiste Jamie Ross, qui en assure la conception et l’animation. L’épisode sera mis en ligne durant la Biennale sur le site web de MOMENTA et sur plusieurs plateformes de baladodiffusion.

MOMENTA Performance et conférence
Lindsay Katsitsakatste Delaronde donnera une conférence sur sa pratique à OPTICA le 8 septembre à 17h30, qui sera suivie d’une activation performative intitulée Before all else à 18h30 dans le cadre de l’ouverture de la Biennale du Pôle de Gaspé.

Lindsay Katsitsakatste Delaronde présentera également la performance Sturgeon Women Rising, le 9 septembre à 17h à la Plage de l'Horloge du Vieux-Port de Montréal, 1 rue Quai de l'Horloge, Montréal, QC H2Y 2E2.

ANNULATION- MOMENTA Visite d’exposition
Une visite de l’exposition Mirages sur l'étang en compagnie de l’artiste Bianca Shonee Arroyo-Kreimes et de la commissaire Ji-Yoon-Han se tiendra à OPTICA le 23 septembre à 15h.

À propos de MOMENTA Biennale de l’image
MOMENTA Biennale de l’image est un événement montréalais incontournable voué à l’art contemporain. Depuis plus de 30 ans, MOMENTA est un rendez-vous international qui convie ses publics dans les musées, les galeries et les centres d’artistes de la métropole. Ses activités comprennent des expositions, des évènements publics et des ateliers éducatifs qui permettent de découvrir des artistes d’ici et d’ailleurs dont les œuvres stimulent la curiosité et la réflexion.



COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)

REVUE DE PRESSE

CERVETTO, Renata. « MASQUERADES. MOMENTA BIENNALE DE L’IMAGE, MONTREAL », Artishock, 30 octobre 2023.

SIAG, Jean. « Momenta, Biennale de l’image Parcours d’introduction dans le Mile End», La Presse, 16 septembre 2023.

MAVRIKAKIS, Nicolas. « D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous? », Le Devoir, 9 septembre 2023.

RCI. « MOMENTA Biennale de l’image veut 'rendre plus visibles les cultures autochtones'. La 18e édition du festival a lieu du 7 septembre au 22 octobre à Montréal », Radio Canada International, 8 septembre 2023.

PAUL, Eléonore. « MOMENTA Biennale | Les mascarades selon 5 artistes », ATUVU.CA, 5 septembre 2023.

SAMARIO, Jessica. « MOMENTA Biennale de l’image présente 'Mascarades. L’attrait de la métamorphose', L’art de démystifier l’étrange, du 7 septembre au 22 octobre 2023», La bible urbaine, 7 septembre 2023.

Équipe de Vie des arts. « Momenta dévoile sa programmation de 2023! », Vie des arts, 1 mai 2023.



Étudiante à la mâtrise en Intermedia à l’Université Concordia, Bianca Shonee Arroyo-Kreimes explore le langage des technologies numériques, de l’animation 3D et de l’installation pour interroger le mimétisme entre les formes de vie technologiques et biologiques. Ses œuvres inventent des mondes virtuels qui sont de véritables écologies numériques. Son exposition à OPTICA sera conçue comme un environnement immersif peuplé d’animaux fantastiques inspirés de la faune costaricienne.

Ji-Yoon Han vit et travaille à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal. Volontiers interdisciplinaires, ses projets aspirent à mettre en évidence la force sensible et réflexive des arts visuels dans des contextes sociaux, culturels et psychiques mouvants. Auparavant commissaire à la Fonderie Darling, elle a organisé des expositions de Cynthia Girard-Renard, Barbara Steinman, Javier González Pesce et Guillaume Adjutor Provost, ainsi qu’un cycle d’activations performatives centré sur l’écoute et les pratiques en art sonore. En 2022, elle a conçu l’exposition-résidence collective Exercices de réciprocité pour la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement et développé le projet multidisciplinaire Tresser la ligne : Claudia Brutus et Stéphane Martelly. Elle a contribué à des monographies sur Geneviève Cadieux et Louise Robert et écrit régulièrement sur les artistes montréalais·es. Autrice d’une thèse de doctorat intitulée La métaphore vacante. Concurrence des images entre 1929 et 1936 : photographie, surréalisme, revues, publicité, elle est actuellement chargée de recherches pour la mission Photographie et commande au Cabinet de la photographie, avec le soutien des amis du Centre Pompidou, à Paris.




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Lindsay Katsitsakatste Delaronde, Becoming Supernatural, 2021. Impression numérique, dimensions variables. | Digital print, variable dimensions. Photo: Anne Crillio
© Lindsay Katsitsakatste Delaronde


MOMENTA Biennale de l'image; Commissaire | Curator: Ji-Yoon Han
du 8 septembre 2023 au 21 octobre 2023
MOMENTA x OPTICA | Mascarades. L’attrait de la métamorphose; Lindsay Katsitsakatste Delaronde, Gemini: TEKENÍKHEN (jumeaux·elles)

vendredi le 8 septembre 2023
Vernissage : 17h à 22h
Performance de Lindsay Katsitsakatste Delaronde : 18h30

OPTICA est fier de participer à la 18e édition de MOMENTA Biennale de l’image intitulée Mascarades. L’attrait de la métamorphose, commissariée par Ji-Yoon Han. OPTICA présente les expositions individuelles des artistes Bianca Shonee Arroyo-Kreimes et Lindsay Katsitsakatste Delaronde.

Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal – Du 8 septembre au 21 octobre 2023, OPTICA présente les expositions individuelles des artistes Bianca Shonee Arroyo-Kreimes et Lindsay Katsitsakatste Delaronde, dont les œuvres activent des processus de transformation, de mimétisme et de mutation à travers le vivant.

Alors que les individus sont sans cesse fichés, formatés, figés dans du même et de l’identique, comment pouvons-nous mettre en mouvement nos manières de comprendre les identités et les différences? Ces questionnements sont autant de terrains d’exploration et de pistes de réflexion autour du thème de la Biennale et des œuvres de ses artistes.

Le théâtre autochtone et la dramaturgie liée à la terre constituent les fondements de la démarche de l’artiste multidisciplinaire kanien'kehà:ka Lindsay Katsitsakatste Delaronde. Mue par le souci de guérir les blessures intergénérationnelles transmises au sein des Premiers Peuples, Delaronde appelle, active et réactive les relations entre le corps, les identités culturelles, le territoire et le cosmos. Elle affirme ainsi la résurgence des forces créatrices de la tradition haudenosaunee dans des constellations hybrides et plurielles qui mobilisent l’art, le rituel, l’histoire, la spiritualité, le collectif, la collaboration et les communautés.

Gemini : TEKENÍKHEN (jumeaux·elles) est une cérémonie de remontée aux origines. Elle commence par une action, musculaire et répétitive, de débitage du bois, pour ensuite se déployer dans des gestes de dédoublement de soi, de fusion avec la cendre et la fumée. Elle culmine avec une danse masquée et se conclut par la consommation d’une fraise. Dans l’exposition, la performance – filmée en Colombie-Britannique, où Delaronde vit et travaille – entre en résonance avec une installation au sol in situ présentant le theÌ€me astral de l’artiste, née à Tiohtià:ke. TEKENÍKHEN appelle à une gémellité fondée sur la métamorphose : l’identité se meut d’un lieu à l’autre, d’une vie à l’autre, d’une appartenance à l’autre. C’est ainsi que s’amorce la convergence entre le corps et la terre, les identités et le ciel, aÌ€ l’image de la trajectoire que l’artiste dessine, depuis son domicile sur la coÌ‚te de l’océan Pacifique jusqu’aux rives du Saint-Laurent, territoire de ses anceÌ‚tres.

Exposition présentée dans le cadre de MOMENTA Biennale de l’image et produite en partenariat avec OPTICA.

La performance Sturgeon Woman Rising est coproduite par MOMENTA Biennale de l’image et Bonavista Biennale avec l’appui du du Conseil des arts et des lettres du Québec.

MOMENTA Créatif
La Biennale inclut le programme MOMENTA Créatif, qui comprend une série d’activités éducatives, d’ateliers créatifs et de visites guidées. Chacune de ces activités est gratuite et élaborée en relation avec le thème de la Biennale pour les groupes, les familles et les individus. Conçues dans un souci d’inclusion et de représentativité, les activités traduisent notre désir d’innover en matière de médiation culturelle.

L'atelier Les êtres invisibles, destiné aux groupes du préscolaire et du primaire explore les pratiques artistiques de deux artistes : Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, dont l’expositon est présentée à OPTICA, et Bianca Baldi, qui expose à Diagonale. Conduite par l’équipe de MOMENTA, en collaboration avec OPTICA Jeunesse, l’activité comprend une visite interactive des deux expositions ainsi qu’un moment de création qui se tiendra à OPTICA.

Réservations écoles primaires :
mediation@momentabiennale.com

Réservations CPE, garderies et groupes du préscolaire :
mediationoptica@gmail.com
Gratuit

MOMENTA Balado
Dans le contexte du tout premier balado de MOMENTA, Lindsay Katsitsakatste Delaronde prendra part à une conversation sur son travail avec l'artiste Jamie Ross, qui en assure la conception et l’animation. L’épisode sera mis en ligne durant la Biennale sur le site web de MOMENTA et sur plusieurs plateformes de baladodiffusion.

MOMENTA Performance et conférence
Lindsay Katsitsakatste Delaronde donnera également une conférence sur sa pratique à OPTICA le 8 septembre à 17h30, qui sera suivie d’une activation performative intitulée Before all else à 18h30 dans le cadre de l’ouverture de la Biennale au Pôle de Gaspé.

Lindsay Katsitsakatste Delaronde présentera également la performance Sturgeon Women Rising, le 9 septembre à 17h à la Plage de l'Horloge du Vieux-Port de Montréal, 1 rue Quai de l'Horloge, Montréal, QC H2Y 2E2.

MOMENTA Visite d’exposition
Une visite de l’exposition Mirages sur l'étang en compagnie de l’artiste Bianca Shonee Arroyo-Kreimes et de la commissaire Ji-Yoon-Han se tiendra à OPTICA le 23 septembre à 15h.

À propos de MOMENTA Biennale de l’image

MOMENTA Biennale de l’image est un événement montréalais incontournable voué à l’art contemporain. Depuis plus de 30 ans, MOMENTA est un rendez-vous international qui convie ses publics dans les musées, les galeries et les centres d’artistes de la métropole. Ses activités comprennent des expositions, des évènements publics et des ateliers éducatifs qui permettent de découvrir des artistes d’ici et d’ailleurs dont les œuvres stimulent la curiosité et la réflexion.



COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)



Le théâtre autochtone et la dramaturgie liée à la terre constituent les fondements de la démarche de l’artiste kanien’kehà:ka Lindsay Katsitsakatste Delaronde. À travers une approche multidisciplinaire où la performance, le jeu théâtral et la danse s’allient à des œuvres visuelles protéiformes qui incluent la photographie, la sérigraphie, le perlage et le travail du cuir et du tissu, Delaronde appelle, active et réactive les relations entre le corps, les identités culturelles, le territoire et le cosmos. @embodiedearthhealing

Ji-Yoon Han vit et travaille à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal. Volontiers interdisciplinaires, ses projets aspirent à mettre en évidence la force sensible et réflexive des arts visuels dans des contextes sociaux, culturels et psychiques mouvants. Auparavant commissaire à la Fonderie Darling, elle a organisé des expositions de Cynthia Girard-Renard, Barbara Steinman, Javier González Pesce et Guillaume Adjutor Provost, ainsi qu’un cycle d’activations performatives centré sur l’écoute et les pratiques en art sonore. En 2022, elle a conçu l’exposition-résidence collective Exercices de réciprocité pour la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement et développé le projet multidisciplinaire Tresser la ligne : Claudia Brutus et Stéphane Martelly. Elle a contribué à des monographies sur Geneviève Cadieux et Louise Robert et écrit régulièrement sur les artistes montréalais·es. Autrice d’une thèse de doctorat intitulée La métaphore vacante. Concurrence des images entre 1929 et 1936 : photographie, surréalisme, revues, publicité, elle est actuellement chargée de recherches pour la mission Photographie et commande au Cabinet de la photographie, avec le soutien des amis du Centre Pompidou, à Paris.




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Visuel de l'activité d'aquarelle et d'impressions de végétaux, juin 2023.| Visual of the watercolor and plant printing activity, June 2023. Photo credit: Anne St-Louis.

Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, Lindsay Katsitsakatste Delaronde
du 29 septembre 2023 au 29 septembre 2023
Journées de la culture: Aquarelle et impressions de végétaux chez OPTICA!

Horaire : Vendredi le 29 septembre 2023 de 13h à 16h
Pas de réservation requise
Gratuit

Le temps d’un après-midi, le Programme éducatif public d’OPTICA invite le grand public à se réunir autour des œuvres présentées au centre dans le cadre de MOMENTA Biennale de l’image. Une belle occasion de vivre un moment de partage et de création! Autour d’un thé qui vous sera offert, venez d’abord découvrir les deux salles d’expositions lors d’une visite guidée. Vous pourrez entrer en contact avec l’univers numérique et surréaliste de Bianca Shonee Arroyo-Kreimes et avec les performances de Lindsay Katsitsakatste Delaronde, qui appellent à la réconciliation.

Formes surréalistes, motifs variés, éléments hauts en couleurs, mouvements et textures seront au rendez-vous. Par la suite, vous aurez l’occasion d’expérimenter la peinture à l’aquarelle ainsi qu’une technique d’impression de végétaux pour réaliser une œuvre complètement unique rappelant le visuel et les thématiques abordées par les artistes. À l’aide de plantes naturelles et artificielles, créez des motifs intéressants, et n’hésitez pas à vous inspirer de la nature et des éléments présents dans les salles d’expositions. Amusez-vous!

En route vers OPTICA, on vous invite à ramasser des feuilles diverses ainsi que d’autres végétaux pour assurer une variété de motifs, le tout dans le respect de la nature.

Accessibilité
OPTICA porte une attention particulière pour offrir à tous et à toutes une expérience de visite optimale et réussie. Si vous avez des questions concernant l’accessibilité des lieux ou des services, n’hésitez pas à nous contacter. Sachez qu’une rampe d’accès est située à l’entrée du côté nord du 5455, avenue de Gaspé.




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Maria Hoyos, Antimonumento, 2022. Crédit photo : Claudia Patricia Velasquez

Avec l’aimable permission de l’artiste. | Courtesy of the artist.

Maria Hoyos
du 1 novembre 2023 au 1 avril 2024
Récipiendaire de la Résidence Intersections!

Le Conseil des arts de Montréal (CAM), le Centre d’art contemporain OPTICA et l’École des arts visuels et médiatiques de l'UQAM annoncent chaleureusement que Maria Hoyos est la récipiendaire de la Résidence Intersections de recherche, création et diffusion, 2023-2024.

La pratique artistique de Maria Hoyos aborde des questions historiques et culturelles en lien avec ses origines colombiennes. La permanence et l’enracinement des inégalités historiques, culturelles, sociales et économiques des anciennes colonies ont mené à une catégorisation sociale et raciale sans précédent. Ce passé colonial a maintenu dans la servitude certains groupes de personnes en les infériorisant, voire en les inféodant, sous le couvert de l’exploitation de la force de travail et à la faveur d’une hiérarchisation sociale normative.

Marquée par l’exploitation sucrière qu’elle a connu enfant, Hoyos cherche à révéler l’inconscient colonial omniprésent dans nos rapports quotidiens qui nourrissent la relation de domination et d’abus dans nos sociétés.

Son champ de recherche s’inscrit dans une réflexion concernant l’art et l’identité. Ses installations sont composées de dessins, de photographies, de vidéos, d’animations en sucre, d’assemblages d'objets et de rituels qui prennent ancrage dans l’espace et par lesquels l’artiste consacre le lieu de présentation.

«L'art est ma façon d'agir sur le présent, ma façon d’analyser, de comprendre et de partager l’histoire. »

La Résidence Intersections de recherche, création et diffusion récompense des artistes émergent.es, issu.e.s de l’immigration (de première ou de seconde génération), qui sont membres des minorités ethniques ou visibles et récemment diplômé.e.s de la mâtrise à l’ÉAVM.

Pour plus d'informations sur la Résidence Intersections de recherche, création et diffusion, veuillez consulter le site.

Cette résidence est offerte grâce à un partenariat entre le Conseil des arts de Montréal, l'École des arts visuels et médiatiques de l'UQAM et OPTICA.

LIENS UTILES

Site web de Maria Hoyos

Étudier à l'ÉAVM

Conseil des arts de Montréal

OPTICA, centre d'art contemporain

Pour plus d’information sur les termes utilisés, consulter le Glossaire du Conseil des arts de Montréal





Maria Hoyos est une artiste colombienne, originaire de Cali. Elle vit en Abya-Yala et également dans le territoire non cédé des Premières Nations de Tiohtiá:ke. Profondément attachée à sa ville d’origine, Santiago de Cali, elle s'intéresse depuis ses débuts à la vidéo, explorant l’image en mouvement pendant ses études à Bogota, à Madrid et à La Havane. Au El Instituto Departamental de Bellas Artes de Cali, elle découvre l’installation et sa passion pour la matière et le faire. Immigrant au Québec en 2002, elle détient une mâtrise en création de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2022) et un baccalauréat en enseignement en arts visuels et médiatiques de la même université.

Abya-Yala. Autodésignation en Langue Kuna : Terre en maturité, terre vivante, terre en florescence, terre de sang.




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du 1 novembre 2023 au 1 juin 2024
Programme éducatif public | Hiver - Printemps 2023-24

Le programme éducatif public d’OPTICA propose différents ateliers de création et des visites interactives adaptés au public dès l’âge de 4 ans. Les centres de la petite enfance (CPE) et les garderies, les écoles primaires et secondaires, les cégeps, les universités, les résidences pour personnes ânées et les organismes communautaires peuvent participer à nos activités. Celles-ci se déroulent dans un climat favorisant la discussion et la réflexion, dans le but d’en apprendre plus sur la création actuelle.

Toutes nos activités sont offertes gratuitement!

Pour planifier une visite commentée et/ou pour participer à un atelier, vous n’avez qu’à prendre rendez-vous en contactant la responsable du programme éducatif public Anne St-Louis : mediationoptica@gmail.com ou par téléphone au 514-874-1666.

CONSULTEZ NOTRE PROGRAMMATION ANNUELLE 2023-2024 EN FORMAT PDF




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Leyla Majeri, matériel provenant d'archives personnelles et familiales, circa années 70. Avec l’aimable permission de l’artiste. | material from personal and family archives, circa 1970s. Courtesy of the artist.

Leyla Majeri
du 11 novembre 2023 au 16 décembre 2023
Anticipating Hypersea

Vernissage, 11 novembre 2023 : 15h - 17h

Leyla Majeri présente l’aboutissement de sa recherche effectuée, de septembre 2022 à avril 2023, dans le cadre de la résidence Intersections, résultant d’une entente entre l’École des arts visuels et médiatiques de l’université du Québec à Montréal, le Conseil des arts de Montréal et OPTICA.

La pratique de l’artiste est à la fois installative, sculpturale et touche aussi au film d’animation expérimental. Chez OPTICA, Majeri propose un environnement qui rassemble trois corpus d’œuvres et qui font état de ses recherches, portées sur la déconstruction et la décolonisation d’idées dominantes, en empruntant aux thématiques liées à l’ethnographie de type fictionnel et à la biologie spéculative.

Au cœur de sa pratique, elle considère le jardinage comme une façon « d’appréhender l’objet artistique autrement que par l’entremise d’une seule et même perspective ». Le métissage entre les disciplines lui permet des intrusions dans différents territoires et leur savoir-faire afin de ré-imaginer les normes au sein du monde de l’art et la manière d’appréhender ce qui fait monde. Elle met de l’avant une « approche axée sur une exploration processuelle (et existentielle) où le langage, les gestes, la matière et le lieu sont amenés à être interrogés et renégociés ».

Le vivant, le végétal, font figure de matière première pour l’artiste. Sont exposés des assemblages hybrides, composés de gourdes et de céramiques. Certaines variétés de gourdes, dénommées aussi calebasses, sont comestibles, mais la plupart ne le sont pas. Elles sont généralement cultivées, non pas pour l’alimentation, mais dans le but de s’en servir comme récipient, ornement ou comme caisse de résonance. Leur dissémination provient de l’activité humaine migratoire et des éléments naturels, principalement l’eau. Majeri modifie leur forme pendant leur croissance à l’aide de structures de céramiques où les gourdes se retrouvent circonscrites.

Ces assemblages hétéroclites véhiculent des idées autour du récipient, de la coévolution et de la mutation. Au cours du processus, Majeri s’est inspirée notamment du concept de l’évolution d'Elizabeth Fisher qui défend l’idée, dans Woman’s Creation: Sexual Evolution and the Shaping of Society(1979), que le premier dispositif culturel a probablement été un récipient, destiné entre autres à contenir les produits de la cueillette.

La notion de sac a été reprise par la romancière et poétesse Ursula K. Le Guin, connue pour son œuvre littéraire à la frontière du réalisme et de la fantaisie. Dans The Carrier Bag Theory of Fiction (1986), l’autrice présente une histoire de la technologie, centrée sur la subsistance collective de la vie. Majeri s’est aussi intéressée aux écrits de Lynn Margulis, biologiste de l’évolution, qui a été considérée radicale à l’époque par ses paires, en démontrant comment la coopération est une force primaire dans l’évolution de la vie. Ses idées étaient centrées sur la symbiose d’une multitude d’organismes, contredisant les notions véhiculées par le darwinisme et célébrant la pluralité plutôt que l’individu.

Une série de phytogrammes, technique d’impression sur papier photosensible, produite à partir de la chimie des plantes, représente des formes organiques et fantaisistes, amalgamées avec des tissus, des images tirées de magazines, des légumes et des semences. Ces phytogrammes sont réalisés sans caméra, en utilisant le soleil comme source d’exposition des images. Au contact de l'émulsion, les plantes libèrent leurs propres phénols qui jouent le rôle de révélateur.

Un disque vinyle, un 45 tours gravé à partir d’un procédé artisanal, diffuse en galerie des extraits sonores d’un script performé par des enfants. Le tout prend la forme d’une composition non linéaire et théâtrale.

Comme le soutient Majeri, « ces nouvelles installations continueront [de soulever] et de remanier – via les plantes, la sculpture, l’image et l’objet documentaire – des questionnements liés aux formes de savoirs : ce qu’elles rendent visibles ou invisibles de façon arbitraire, ce qu’elles créent comme imaginaire du vivant ».

Autrice : Esther Bourdages

L'artiste tient à remercier Véronique Proulx, Alexis Lepage, Mathieu Jacques, Janie Julien-Fort et Jean Talbot pour leur générosité, ainsi que Victor et Suzanne Pinksen, Emmanuelle Jacques, le Conseil des arts et des lettres du Québec, OPTICA et la résidence Intersections. Un grand merci également à Mylène Dupont, Stéphane Beaulieu et Édouard Larocque.



COMMUNIQUÉ DE PRESSE(pdf)




Titulaire d’une mâtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Leyla Majeri concentre sa pratique sur l’installation sculpturale et le film d’animation expérimental. Ses œuvres puisent dans les approches fictionnelles de l’ethnographie, la biologie spéculative et les formes de savoirs marginalisés pour envisager des manières de faire qui sont ancrées dans l’idée d’engagement, à la fois comme processus artistique et mode de résistance. Elle incorpore souvent dans son travail des collages sonores, du texte, des objets trouvés et des végétaux qu’elle cultive sur une terre agricole où elle a aménagé un potager vivrier et des plantes médicinales. Lors de sa résidence au Chantier (L’imprimerie, 2022) elle a créé un jardin de plantes servant à développer des images, comme point de départ d’une réflexion collective sur les savoir-faire et les approches alternatives et décoloniales de l’image. Avec Harness the Sun (Arprim, Montréal, 2016), elle initie un dialogue entre sa pratique artistique et sa pratique de jardinage qu’elle relie aux écologies présentes entre la matière, l’imaginaire et le politique. Depuis Don't Blame Us If We Get Playful (Galerie de l’UQAM, 2018) et Garden Archive - There’s a wasp who penetrates the ladybug (CIRCA, Montréal, 2019), elle poursuit cette exploration où elle conjugue différents langages et territoires de pratique, matérialités, formes de vie et biotopes.

Outre ces réalisations, mentionnons les expositions au centre Skol en 2023 et prochainement, à l’Écart (Rouyn-Noranda) en 2024. Leyla Majeri est récipiendaire de subventions du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et lettres du Québec et d’une résidence au centre Est-Nord-Est (Saint-Jean-Port-Joli, 2017).

Esther Bourdages œuvre dans le milieu des arts visuels et des arts technologiques à titre d’autrice, commissaire et chercheure indépendante. Sa recherche curatoriale explore des formes d’art telles que l’art in situ, l’installation et la sculpture. Un aspect particulièrement important de sa pratique curatoriale est le son, qu’elle s’efforce de traiter comme un médium parfois indépendant parfois complémentaire. Elle occupe le poste d’assistante d’adjointe de direction, responsable des communications et des archives à OPTICA.




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Barbara Claus, un pour chacun, à moins que..., Shanghai 2018, crédit photo : Barbara Claus.

Barbara Claus
du 11 novembre 2023 au 16 décembre 2023
un pour tout le monde, à moins que...

Vernissage, 11 novembre 2023 : 15h - 17h.

Riz∞ ?

Longtemps le riz a été perçu comme une denrée surabondante. À tort. Mais la leçon a-t-elle déjà été entendue ? Des milliers d’années avant notre ère, déjà, c’est à cette céréale que se référa le légendaire sage indien Sissa lorsque son roi voulut le remercier d’avoir inventé le jeu d’échecs. Il le soumit à un paradoxe véridique en l’invitant à placer sur son échiquier un grain de riz dans la première case, puis à faire de même pour les autres selon un doublé exponentiel, et ainsi de suite sur toute la surface du jeu. La deuxième case en accueillit donc deux, la troisième quatre, la quatrième huit... Le roi Belkib, à première vue, trouva la récompense fort modeste, mais une fois le marché accepté, il dut rapidement déchanter. À la fin des courses, c’est-à-dire une fois rendu à la 64e case, celle-ci en supporterait théoriquement 18 446 744 073 709 551 615. C’était bien plus que le volume jamais productible dans le royaume.

Nous nous trouvons aujourd’hui collectivement dans la situation du roi Belkib. Au fur et à mesure que la population mondiale croît, tandis que nos grands récits affairistes chantent la production sans borne comme un idéal d’enrichissement, tout est mis en œuvre pour sur-cultiver le riz à la manière d’un trésor sans fond. Pour un surcroît d’efficacité, nous en limitons le nombre d’espèces commercialisables. Mais cette perte de diversité n’entrâne pas pour autant une production illimitée. Le quotidien Le Monde titrait récemment un article ainsi : « Les prix mondiaux du riz ont augmenté de près de 10 % en un mois, à la suite des interdictions d’exportation de l’Inde ». Le pays a décidé de conserver plusieurs sortes de riz de façon à assurer la suffisance alimentaire de sa population. Il fallait éviter qu’il subisse une logique inflationniste sur les marchés ; le phénomène s’est donc produit ailleurs.

La spéculation sur les marchés financiers a donc connu un regain, au bénéfice des acteurs financiers misant sur des valeurs sensibles comme autant de prétextes à un grand jeu pour eux abstrait. Georg Simmel s’en formalisait déjà en l’année 1900 « Bien rarement , à de tels mouvements boursiers, correspondent de réelles modifications de la validité propre des objets particuliers qui font la base des titres ». Le grand récit affairiste donne à penser aux nigauds qu’une production exponentielle suivra le mouvement équivalent des chiffres à phynance. Comme si la production numéraire ajoutant toujours plus de zéros tirera vers elle le réel et équivaudra à quelque chose d’autre qu’« à rien, presque », comme l’annonçait, caustique, le poète Stéphane Mallarmé. Mais pour les initiés, spéculer n’est pas miser sur la production d’une richesse à laquelle on croit. C’est bien plutôt se prêter à un jeu qui ressemble à la chaise musicale : acheter en connaissance de cause des actions boursières qu’on sait surpayées au vu d’actifs matériels concrets, mais en se croyant apte de les fourguer à son tour à une tierce personne qui participera au même manège de la même façon. Tous se passeront le billet fétiche en espérant n’en être point le détenteur le jour où le système s’effondrera, le fait de la surévaluation de ces titres sautant au visage de tous. Il est en effet plausible qu’on s’en sorte lorsque nos algorithmes lancés dans la mêlée négocient les actifs par milliards en nanosecondes.

Amartya Sen préconisait un rapport éthique en affaires, en postulant que tous les acteurs ont intérêt à ce que des règles du jeu soient collectivement observées pour faire fonctionner un libre marché. La prémisse : si on dote la plupart des citoyens d’un pays pauvre de moyens financiers pour qu’ils se procurent des céréales, un marchand sera disposé à en produire pour écouler ses biens auprès d’eux. Naïvement, l’éthicien des affaires suppose que ledit marchand n’osera pas, dans une situation où une population se trouve dans un contexte précaire, augmenter abusivement ses prix pour « en tirer profit [...] en vue d’un bénéfice exceptionnel ». C’est pourtant ce qui se produit tous les jours sur un mode systémique.

Nous jouons collectivement à ce jeu sordide, les boursicoteurs comme froids bénéficiaires de cette organisation planifiée et les petits épargnants comme fournisseurs captifs de fonds financiers. Nous l’ignorons ou feignons de l’ignorer. L’artiste Barbara Claus reproduit le vaste échiquier mondial sur lequel on souhaiterait que chaque case capable d’accueillir un grain de riz soit apte à en démultiplier par milliers de milliards, comme Jésus le poisson et les pains. Mais comme le roi Belkib, on se brûle à ce jeu. On s’affame. Est-ce seulement une fois rendu à ce stade qu’on s’en aperçoit ?

Auteur : Alain Deneault

COMMUNIQUÉ DE PRESSE (pdf)


Bibliographie

Jean-Pierre Boris, Main basse sur le riz, Paris, Fayard et Arte Éditions, 2010.
Stéphane Mallarmé, « Or », dans Œuvres complètes, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1945.
Pierre-Joseph Proudhon, Manuel du spéculateur à la bourse, Une anthologie, le Kremlin-Bicêtre, Éditions ère, 2009 [1856].
Georg Simmel, Philosophie de l’argent, Paris, Presses universitaires de France, 1987 [1900].
Amartya Sen, « L’éthique des affaires a-t-elle un sens économique ? », dans Alain Anquetil (dir.), Éthique des affaires. Marché, règle et responsabilité, Paris, Vrin, coll. « Textes clés de l’éthique des affaires », 2011.

ARTICLES
« Les prix mondiaux du riz ont augmenté de près de 10 % en un mois, à la suite des interdictions d’exportation de l’Inde », Le Monde et l’Agence France-Presse (AFP), 8 septembre 2023.
"La spéculation alimentaire ou le dangereux pari sur la faim," Oxfam France (31 mai 2023).

Barbara Claus tient à remercier OPTICA, son équipe et Alain Deneault.



Barbara Claus est artiste, aujourd’hui elle respire, un jour son souffle s’arrêtera.

Alain Deneault est professeur de philosophie au campus de Shippagan (Péninsule acadienne) de l'Université de Moncton. Ses essais portent sur l’idéologie managériale, la souveraineté des pouvoirs privés et l'histoire de la notion polysémique d'économie. Chez Lux Éditeur, il est l’auteur de Bande de colons, Gouvernance, Politiques de l’extrême centre, Mœurs. De la gauche cannibale à la droite vandale et La Médiocratie, ainsi que d'une série de titres sur le concept d'économie (L'Économie de la nature, L'Économie de la foi, L'Économie esthétique et L'Économie psychique). Il a aussi fait parâtre plusieurs essais sur les multinationales (tels que De Quoi Total est-elle la somme? et Noir Canada) de même que sur les paradis fiscaux (Une escroquerie légalisée et Paradis fiscaux: la filière canadienne) chez Écosociété et Rue de l’échiquier.